2 Nous ne parlons pas de cette hypocrisie odieuse avec laquelle les chefs et satellites de cettt rébellion el dù désordre, surtout en Italie, affectenf. de dire qu'ils veulent que CÉglise jouisse de sa liberté, tandis qu'avec une audace sacrilège, ils foulent aux pieds de plus en plus, chaque jour, les droits et les lois de cette Église, la dépouillent de ses biens, persécutent des pré lats et des ecclésiastiques noblement voués leur ministère, les emprisonnent, chassent vio lemment de leurs asiles les disciples des ordres tèligieûx et les vierges consacrées A Dieu, et ne reculent devant aucune entreptièe pour réduire une honteuse servitude et pour Opprikier V Église. fc Pendant que votre présente si désirée nous cùuse une allégresse Singulière! tous êtes té moins vous mêmes de la liberté qu'ont aujour d'hui en Italie nos vénérables frères dans Tépiscopatqui combattant avec courage et ■persévérance les combats dis Seigneur, ont été, tà notre profonde douleur empêchés de venir -klers nous et de se trouver avec vous d'assister cette assembléece qu'ils désiraient si tive- mentainsi que les archevêques et évêques de ta malheureuse Italie n&us font fait savoir par leûrs lettres toutes remplies, envers nous et envers ce S1 Siège, d'amour et de dévouement. VoUs ne vOyet non plus ici aucun des fré tais du Portugal, et nous sommes vivement affligés, en cvfisidéradt là nature des difficultés qui se kOnt opposées 'ce qu'ils prissent le che min de Rome. Nous omettons aussi de rappeler les tristes horreurs que les sectateurs de ces per verses doctrines accomplissent, la cruelle désolation de notre coeur, du votre et de celui 'des gens de bien. Nous ne disons rien de cette conspiration impie, de ces manœuvres coupa bles el fallacieuses, par lesquelles ils veulent renverser et détruire la souveraineté temporelle 'de ce Saint Siège. y> Il nous plaît davantage de rappeler cette admirable unanimité avec laquelle vous-mêmes 'unis tous les vénérables prélats de l'univers Catholique, vous navet jamais cessé,\et par vos lettres adressées nous, et par vos écrits pas toraux adressés aux fidèles, de dévoiler et ré futer ces perfidies enseignant en même temps que celle souveraineté temporelle du Saint- Siège a été donnée au pontife romain par un dessein particulier de la divine Providence, el qu'elle est nécessaire afin que ce pontife romain, n'étant sujet d'aucun prince ou d'au cun pouvoir civil, exerce dans toute l'Église, avec la plénitude de sa liberté la suprême puissance et autorité dont il a été divinement -investi par N.-S. Jésus Christ lui même, pour conduire et gouverner le troupeau entier du Seigneur, et qu'il puisse pourvoir Ou plus grand bien de l'Église, aux besoins et aux avantages des fidèles. Les sujets lamentables dont nous vous avons jusqu'ici entretenusvénérables frères, forment sans doute un douloureux spectacle Qui ne Voit, en effet, que tant de dogmes im pies, que tant de machinations et de Jolies dé pravées corrompent chaque jour plus miséra blement le peuple chrétien, le poussent la ruine, attaquent l'Église catholique, sa doc trine salutaire, ses droits et si s lois vénérables, ses ministres sacréspropagent les vices et les crimes, et bouleversent la société civile elle- même Aussi quant nous nous souvenant de notre charge apostolique, et plein de sollicitude, pour le salut spirituel de tous les peuples qui nous ont été divinement confiéscomme pour nous servir des mots de saint Léon notre prédécesseurnous ne pouvons autrement gouverner Ceux qui nous sont confiés qu'en poursuivant avec le zèle de la foi du Seigneur ceux qui pervertissent et sont pervertis, et en arrachant avec toute la sévérité possible ce venin des âmes saines afin qu'il ne s'étende pas plus au loin. (Epist. FII ad Episcop. per liai. Cil); élevant notre voix apostolique en votre illustre assembléenous réprouvons proscrivons el condamnons les erreurs ci dessus énoncées, non seulement comme contraires la foi et la doctrine catholiques, aux lois divines et ecclésiastiques mais même la loi et la justice naturelle et éternelle, et la droite raison. Pour vous, vénérables frères, qui êtes le sel de la terre, les gardiens et tes pasteurs du troupeau du Seigneur, nous vous exhortons et nous vous conjurons de plus en plus de conti nuer, avec votre admirable piété et votre tèle épiscopal, ainsi que vous l'avez fait, au sou verain honneur de votre ordred'éloigner avec un soin et une vigilance extrêmes les fidèles qui vous sont confiés, de ces pâturages empoison nés, de combattre et de réfuter la perversité monstrueuse de tek opinions, tant par la parole que par Us écrits, r yous savez, en effets qu'il s'agit d'intérêtS suprêmes, puisqu'il s'agit de la cause de notre très sainte foi, de l'Église catholique, de sa doctrine, du salut des peuples, de la paix et de la tranquillité de la société humaine. C est pourquoi, autant qu'il est en vous ne cessez jamais d éloigner des fidèles la contagion de ce fléau, c est dire de détourner de leurs yeux et de leurs mains les livres et les journaux pernicieux; d'instruire les fidèles des saints préceptes de notre auguste religion;, de les exhorter et de les avertir de fuir ces docteurs d'iniquité comme on fuit la rencontre d'un serpent. Portez lotis bot soins H toutes vos sollicitudès particulières h ce que te dèrgé soit saintement et savamment instruit, et qu'il brille de toutes fes vertus; que la jeunesse des deux sexes toit formée l'honnêteté du cœur, la piété et toutes les vertus; que l'ordre des études soit salutaire. Peillez avec une extrême diligence h ce que. dans Us lettres et dans les fortes ét hautes études, rien ne glisse qui soit contraire la foi, la religion et aux bonnes mœurs. n Agissez avec une énergie virile, vénérables Jrères. et, dans cette grande perturbation des temps, ne laissez pas abattre votre courage mais, appuyés par le secours divin, prenant le bouclier inexpugnable de la justice et de la foi, saisissant le glaive spirituel, qui est la parole de Dieune aéssez pas de vous opposer Aux efforts de tous tes ennemis de l Eglise catholi - que et de ce Siège apostolique, de briser leurs traits et de rompre leurs assauts. n Et cependant, les yeux élevés jour et nuit vers le cielne cessons pas, vénérables frères, d'implorer dans l'humilité de notre cœur, et par nos plus ferventes prières, le Pere des miséricordes el le Dieu de toute consolation qui fait luire la lumière dans les ténèbres, qui des pierres même peut faire sortir des enfants d'Abraham, et de le Cbnjurer, par les mérites de Jésus Christ Notre Seigneur, son fils uni que, de tendre une main secourable la société chrétienne et civilede dissiper toutes leserreurs et les impiétés; d'éclairer des chu lès de sa grâce les intelligences de ceux qui s'égarentde les convertir et de les rappeler lui; d'assurer sa sainte Eglise la paix désirée, afin qu'elle obtienne par toute la terre de plus grands ac croissements, el qu'elle y fleurisse el y prospère. Afin que nous puissions obtenir plus facile ment ce que nous demandonsprenons pour média trice auprès de Dieu, la Eierge Marie, qui, pleine de miséricorde et d'amour pour tous les hommes, a toujours anéanti toutes les hérésies, et de qui le patronage auprès de Dieu n'a jamais été plus opportun. Sollicitons aussi les suffrages tant de saint Joseph l'époux de la Très-Sainte Vierge, que des saints apôtres Pierre el Paul, de tous les habitants des deux, el surtout ceux que nous honorons ■et vénérons comme venant cf être inscrits dans lesjasles de la sainteté. Avant de mettre un terme nos paroles, nous ne pouvons résister au désir de confirmer de nouveau le témoignage de la suprême con solation qui nous pénètre en jouissant de votre admirable concours, v&às. vénérables Jrères, qui, attachés nous et cette chaire de Pierre par les liens de la fidélité, de la piété et de la référence, et remplissant votre ministère avec un zèle admirable, vous glorifiez de procurer la plus grande gloire de Dieu et le salut des âmes; vous qui. dans la plus étroite concorde de vos âmes, he cessez pas, ainsi que vos véné rables frères les évêques de loiit t univers CÙtho- lique et les fidèles confiés leurs soinsd'ap porter Ae toute manière des soulagements et des adoucissements nos graves angoisses et nos cruelles amertumes, C est pourquoi, en cette occasion, nous fai sons profession publiqueet par le langage le plus affectueuxde la reconnaissance et de amour que nous portons h vous, ces vénéra bles frères el tons ces fidèles. Et août vous demandons quede retour dans vos diocèses, vous veuillez, en notre nom. faire connaître ces sentiments aux fidèles remis vos soins, êt les assurer de notre affection fraternelleen leur conférant la bénédiction apostolique, que, du fond de notre cœur et avec les vœux les meil leurs de toute vràie félicité, nous sommes heu reux d'accorder vousvénérables f fériéêt h eux mêmes, t L'allocution terminéeS. Em. Mgr. le car dinal Mattei, doyen du Sacré Collège, accom pagné de plusieurs membres de l'épiscopat s'est approché du frone de Sa Sainteté, a lu, et, au nom de tout l'épiscopat présent Rome, a remis au Saint Père (Adresse des cardinaux et des évêques. Mercredi nous publierons cette Adresse. 1 1 11111 ACTES OFFICIELS CONCERNANT 1,'ARMÉB. Par arrêté royal do 19 de ce mois, sont nommés dans les différentes armes, savoir Dans (état-major des provinces et desplaces, Lieutenant-colonel commandant de place de a* classe, le uiajor Palmaert, dn 1" de ligoe. Commandant de place de a* classe, le majàr Stroobam de Rùèscas, do a* chasseurs b pied. Dans (infanterie. Capitaine de première classe, le capitaine de deuxième classe, Delbeosy, dn 11* de ligne. Capitaines de 3* classe, les lieutenants Van Rode, des grenadiers, officier d'ordonnance de S. A. R. le duc de Brabant, il est déchargé de ses fonctions; Sterckx, des carabiniers, aide de camp du lieutenant général baron Cbazal. Lieutenants, les sous-lieutenants Visart de Bo- carmé, du 11'de ligne; Gysen, du ii* id.j Poucio, do 1 r* id. Sous-lieutenant, l'adjudant-sous-officier, Vail lant, do 11* de ligné. un I ni 11 1 1 11 1 ni" 1 1 1 NOMINATIONS HCCLÉSIASTIQUBS. M. Lonueville, vicaire de S1*- Walburge h Bruges, est nommé curé h Rolleghera, en rempla cement de M. Missoe, qui passe en la même qodlité a Poelcapelle. M. Vandetbeke, prêtre au séminaire, est nommé professeur au collège épiscopal d'Ypies, eu rem placement de M. Vau Reuiugbe, nommé uue autre place. NOUVELLES DIVERSES. Mercredi maliu, le nommé Nuttin, demeurant b Rotleghem, ouvrier teinturier chez M. Pollet, fabricant b Dottignies, est tombé accidentellement daus uue chaudière d'eau bouillaute et est mort le même jour la suite de ses brûlures. M. le préstdeul de la commission bruxelloise pour le raouumeut de Voudel, vient de faiie par venir an président de la commission centrale d'Amsterdam, la somme de sept mille fraucs, recueillie dans diverses localités du Brabaut el du Liinbourg belges.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 2