D'YPRES. 3 AVIS. 45me Année. Mercredi 25 Juin 1862. No 4,667. -ttitw et M ov 19 {tîonj -1919191 sb 9lnob in loupuvëi e»l sb «o 9? Knol si» vjf 19*(t9i 9b v i OOR >niil3ot> >b rifim lit* 9'tO vit Le Receveur des Contributions en celte ville, a l'honneur d'inviter les Contribua* Lies en retard de se libérer des termes échus de leurs Contributionset de la Taxe sur les Chiensd'en effectuer le payement son Bureau avant le 1" juillet prochain. REVISE POLITIQUE. L'affaire du Mexique tient toujours le premier rang dans les préoccupations de ja presse française, excitée par l'opinion publique, qui suit avec une sorte d'atlenr tion anxieuse les préparatifs pour l'envoi de renforts. A ce propos, nous devons signaler une circonstance caractéristique dans l'attitude des journaux parisiens. Tandis que les feuilles indépendantes gar dent une grande réserve au sujet des nou velles de la Vera Cruz, le Constitutionnel, la Patrie et le Pays, refoulant lestement l'importun souvenir de l'échec de Guada- Jupe, recommencent publier des notes rassurantes d'où se dégagent des espéran ces de victoire. L'un de ces journaux fait même pressentir la prise de Puebla. Nous ne nous expliquons guère ces sentiments. En admettant même que le général de Lorencez ail pu se défendre contre les attaques des Mexicains en se retranchant fortement sur le plateau d'Amozoc, la situation des troupes françaises n'en est pas moins fort précaire, et ce ne sont point les renforts amenés par le général Douai ui aient pu permettre au général en chef e reprendre l'offensive. Ajoutons, d'ail leurs, que la nouvelle de la chute de Pue bla, que mentionne sous réserve une cor respondance, est implicitement démentie par une dépêche du Moniteur universel. En attendant que la politique du gou vernement des Tuileries se dessine plus vigoureusement par des projets nettement articulés, la marche des Français vers Mexico excite dans l'Amérique du Sud des craintes universelles. Au Chili, un journal imprime qu'il est urgent que toutes les républiques espagnoles concluent entre elles une alliance offensive et défensive, et se donnent, le cas échéant, un com- tnun Congrès de guerre. Au Pérou, le président Castilla réclame des députés un crédit d'un million de piastres pour forti fier les forts du Gallao, d'Arica et de Saïla. Mais ce qui indique le mieux la disposi tion des esprits dans l'Amérique espagnole, c'est une circulaire adressée par le minis tre des affaires étrangères du Venezuela aux gouverneurs des provinceset datée du 26 avril, c'est à-dire, peu de chose près, de l'époque où les Français ont quitté Orizaba. Cette pièce nous a semblé trop significative pour que nous négligions de la placer sous les yeux de nos lecteurs. On annonce que M. Dubois de Saligny est mandé Paris. Le gouvernement im périal tient connaître tous les détails qui se rattachent l'affaire du Mexique et les explications que M. Dubois de Saligny est en mesure de fournir paraissent être le motif de ce voyage. Le bruit court également que M. Jurien de la Gravière retourne au Mexique. On dit, en effet, que par suite des derniers événementsil a cru devoir demander l'empereur le commandement des soldats de marine qui prendront part l'expédi tion, comme troupe de débarquement. D'halië, les nouvelles sont rares. On mande de Turin que le général Garibaldi, après avoir passé quarante huit heures dans cette ville, a pris la voie de Gênes pour rentrer Caprera. La Monarchia naziotialequi rapporte cette nouvelle, ajoute que le bruit de la renonciation dtl général la présidence de l'association émancipatrice de Gênes s'est confirmé. Toutefois, cette version ne concorde pas avec les affirmations du Uirilto, qui con tient une lettre où M. Crispi atteste le parfait accord de Garibaldi avec l'associa- lion. L'affaire de Belgrade préoccupe la presse allemande juste litre. A Vieillie, des bruits exagérés et absurdes avaient couru, mais ils ont été démentis. Ce qui est cer tain, c'est que le prince Michel, qui était en tournée dans les provinces, est revenu en hâte Belgrade, afin de calmer l'agita tion qui y règne. Tous les consuls géné raux, dit une lettre de Vienne, ont, de leur côte, multiplie leurueiuaitues «upw desautorilésserbeseï turques pour amener une suspension momentanée d hostilité, suspension déterminée surtout par l'inter- venlion du gouvernement turc. On prétend que les questions religieuses ne sont pas étrangères aux scènes qui ont ensanglanté Belgrade, et que le peuple exaspéré réclame plus énergiquement que jamais l'évacuation par les Turcs de la forteresse et des positions militaires qui dominent la capitale. Mais une pareille concession serait, dit-on, difficilement ob tenue du gouvernement ottoman, car elle équivaudrait évidemment l'abandon de ses droits de suzeraineté. CONSISTOIRE DE ROME, DU 9 JUIN. Voici l'Adresse au Saint-Père, qui a été lue par Mgr Matlei, doyen du Sacré-Collège: 0uvcrnêtoenc oc i li^iioc vauv.>vjucwvu*>u<iti>| - - - TRÈS SAINT-PÈRE Depuis que les apôtres de Jésus-Christau jour sacré de la Pentecôteéiroitemeut unis Pierre, chef de l'Église, reçurent le Saint-Esprit, et qu'entraînés par sa divine impulsion, ils annon cèrent des hommes de presque toutes les nations rassemblés dans la tille sainte, et a chacun dans sa langue, les merveilles de la puissance de Dieu, jamais, nous le croyons, jusqu'à ce jour et au retour de cette même solennité, autant de leurs héritiers ne se sont (routés réunis autour du vénérable suc cesseur de Pierre pour entendre sa parole, pour écouter ses décrets, pour fortifier son autorité. Or, de même que rien ne pouvait arriver de plus doux aux apôtres, a travers les périls de l'Eglise naissante, que d'environner le ficaire de Jésus Christ sur cette terre, tout récemment in spiré de l'esprit de Dieu; ainsi, pour nous, a a milieu des angoisses présentes de la sainte Église, rien n'est plus cher, rien n'est plus sacré que de déposer aux pieds de votre béatilode tout ce que nos cœurs contiennent de vénération et d'amour pour Votre Saiolelé, et, en même temps, de dé clarer unanimement de quelle admiration nous sommes pénétrés pour les hautes vertus dont brille notre pontife souverain, et combien, du fond de nos entrailles, nous adhérons ce que, nouveau Pie. re, il a enseigné, ce qu'il a si courageusement résolu et décidé. Une nouvelle ardeur enflamme nos cœurs, une lumière de foi plus vivifiante éclaire nos intel ligences un amour plus sacré saisit nos âmes. Nous sentons nos langues vibrantes de ces flammes qui allumaient, d'un désir ardent pour le salut des hommes, le cœur de Marie, près de laquelle étaient les apôtres proclamer les grandeurs de Dieu. Rendant donc de vives actions de grâces h votre Léatifnde de ce qu'elle nous a permis, en ces temps si difficiles, d'approcher de son tiôoe ponti fical, de vous coosoler dans vos afflictions, et de vous témoigner publiquement les sentiments qui nous inspirent nous-mêmes, notre clergé et les peuples confiés nos soins nous voos adressons d'uue seule voix et d'un seul cœnr nos acclama tions, nos souhaits et uos vœux de bonheur. Vivrz longtemps, Saint-Père, et heureusement pour le comme vous le faites, la proléger par votie énergie, la diriger par votre prudence, l'orner par vos vertus. Marchez devant nous, connue le bon pasteur, donnez nous l'exemple paissez les brebis et les agneaux dans les célestes pâturages, fortifiez-les par les eaux céles'es de la sagesse. Car vous êtes pour nous le maître de la saine doctrine vous êtes le centre de l'unité, voos êtes pour les peuples la lumière indéfectible préparée par la sagesse divine, voos ê'es la pierre, vous êtes le fondement de l'Église elle-même, contre laquelle les portes de l'enfer ne prévaudront jamais. Quand vous parlez, c'est Pierre que nous entendons; quand vous déciétez, c'est Jésus-Christ que nous obéis sons. Nous voos admirons au milieu de tant d'é preuves et de tempêtes, le front serein, le cœur imperturbable, accomplissant votre ministère si- cié, invincible et debout. Mais tandis que nous avons ainsi tant de sujets de nous glorifier, oous ne ponvons pas uous empê cher en même temps de tourner nos regards vers de tristes spectacles. De toutes parts, en effet, se dressent devant nos esprits ces crim*s épouvanta bles qui ont dévasté misérablement cette belle terre d'Italie, dont voos, bienheureux père, êtes l'hon neur et l'appui, et qui s'efforcent d'ébranler et de renverser votre souveraineté et celle de ce Saint- Siège, de qui tout ce qu'il y a de beau dans la société civile a découlé comme de sa soorce origi nelle. Ni les droits permanents des siècles, ni la longue et pacifique possession du pouvoir, ni les traités sanctionnés et garantis par l'autoii'é de l'Europe entière, n'ont pu empêcher que (oui ne fût bouleversé, au méptis de toutes les lois sur

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 1