D'YPRES AV I S. 45me Année. Samedi 28 Juin 1862. No 4,668. Le Receveur des Contributions en cette ville, a l'honneur d'inviter les Contribua bles en retard de se libérer des termes échus de leurs Contributions, et de la Taxe sur les Chiens d'en effectuer le payement son Bureau avant le 1" juillet prochain^)'! Ml Ineinsattad luot tzg orbnuq 1 1 1 i'" <1 >i li iisid tnsaitoilitiol tûtcptieil ■•j anufl siiiM ..■jai-fTiz rf.tisvg ■B }CID«^fip T' m W' 7 PO» REVUE POLITIQUE. COI IOS1T (1 I lil I Le gouvernement français a clonné enfin des explications sur tes desseins qu'il poursuit l'égard du Mexique. Cest dans la séance dé mercredi, au Corps législâtij, que M. Billault, provoqué par de véhémentes interpellations de M. Jules Favre, a fait connaître les éléments de la politique française dans cette contrée. Le député lyonnais, en critiquant amèrement i» ?(iont lu* iioîï c?»* expéditiona rappela l origine, expose les phases étranges de cette entreprise, sur laquelle il réclamait des explications que J opinion pu blique, a t il dit, attendait avec impatience. L'orateur a soutenu que la France n'eût point dû appuyer Almonte, qui voulait ensanglanter le Mexique en le révolutionnantil a rappelé l'affaire de t emprunt Jtckers et a émis l'es- t t poir que le gouvernement ne persistera pas a réclamer ces 7 5 millions, u fruit de scanda- leuses spéculations. Faa»tiQ?*<|Oil) iHntn ;»ioot ■•in# Les choses sont arrivées ce point, s est écrié MFavre, qu'il est nécessaire que le gou vernement explique la résolution qu'il veut prendre. A mes yeuxle seul parti compatible avec l'intérêt et l'honneur du pays est de traiter avec le Mexique et de se retirer. L'orateur a terminé en exprimant l'espoir qu'on n'engagera plus désormais la France dans des entreprises compromettantes sans consulter les députés de la nation. A la suite de ce discours la séance a été suspendue. P.pis M. Billault a pris la parole pour répondre l'orateur de l'opposition. La télégraphie apprend qu'il se fait en Italie des enrôlements clandestins dont on ignore le vrai but- Des interpellations ayant été adressées ce sujet M. Rattazzi, le président du conseil a répondu que le gouvernement désapprouvait énergiquement ces enrôlements, mais qu'il était difficile de mettre la main sur les racoleurs, parce qu'ils avaient soin de ne rien écrire qui put donner matière des poursuites. M. Rat- lazzia ajouté que legouvernemenlest enmesure d'empêcher toute tentative d'expédition. On mande de Turin que l'ambassadeur prussien a eu mercredi avec Victor Emmanuel une longue entrevue, a la suite de laquelle il a expédié immédiatement un courrier son gou vernement. On pense que l'affaire de la recon naissance a été réglée dans celle entrevue. Un grand meeting anli esclavagiste vient d'être tenu Londres, sous la présidence de lord Brougham. qui s'est félicité de se trouver encore sur ta brèche, après 60 années de luttes pour l'abolition de l'esclavage. Mercredi dernier, il y avait fête pour les élèves du Collège S'-Vincent de Paul, non pas fête bruyante, mais telle qu'un bon cœur en dicte et qu'uu pieux devoir b remplir peut en créer. A 6 beures du malin les élèves de l'établissement, sons la conduite de leur digne Piiocipal et de MM. les professeurs se reudaient en pèlerinage au Sanc tuaire de Notre- Dame d'Rollebeke. Nés la plupart dans la ville,où naquit notreévêque, et tous enfants ebéris de Sa Gtandeur, ils voulaient lui payer une dette de reconnaissance et obtenir de Marie la faveur que tout notre diocèse implore, mais que la ville d'Ypres et le collège S1-Vincent réclament b titré spécial. Toute la roule, les pèlerins gardèrent le plus profond recueillèrnent, et la récitation du Rosaire et le chant d'Hymnes b la S1*-Vierge interrompirent seuls leur religieux silepee. A 7 112 beures, ils entrèrent dans ta paroisse an chaot des Litanies, et bientôt après, M. le Principal, assisté de ses ministres offrit le S1 Sacrifice devant eux et devant la foule nombreuse accourue des dernières limites de la paroisse car les bonnes gens d'Hollebeke, fidèles b la voix de leur pasteur, étaient venus joiodre leurs humbles prières aux supplications des pèlerins. La SLe-Messe fut célé brée avec pompe b l'Evangile, un professeur du collège monta en chaire pour rappeler b son audi toire le but de leur réunion et leur inspirer une cocfiance fondée sur la haute puissance de la S"-Vierge, et sur le lien si étroit qui unit la conservation de notre illustre prélat b la prospérité de l'Eglise. L'éloqueul prédicateur fit couler bien des larmes et rayonner dans les cœurs la piété et l'espérauce. La cérémonie terminée, les élèves se retirèrent pendant 1 j4 d'heure, pour revenir ensuite au Sanctuaire, se grouper encore une fois devant l'image de Marie, chanter en cbœur le Magnificat, et célébrer par ses propres paroles la puissance de leur S"-Mère et la bonté dont elle n'a jamais manqué d'entourer ses enfauts. Le départ se fil au chant du Laudate Pueri inutile de dire qu'ils furent escortés jusqu'aux dernières maisons par une foule pieuse qu'un respect religieux attirail sur leurs pas. ;'P'i La Chambre vient d'émettre son vole défini tif sur le projet de loi instituant une caisse d'épargne et de retraite. Celle mesure a été adoptée par 61 voix contre 18 et 2 abstentions. La Chambre a repris ensuite la discussion du projet de loi allouant au département de l'intérieur un crédit de 160,000 fr.pour l'amé lioration de l'armement delà garde civique. La proposition d'ajournement a été repoussée par 47 voix contre 24. L'ensemble du projet de loi a été adopté la majorité de 48 voix contre i5 et une abstention. ACTE OFFICIEL. Voirie vicinale. Uu arrêté royal du 23 juin accorde aux commissions administratives et aux administrations communales de la Flandre occi dentale ci après désignées, les subsides suivants 7,000 fr. b la commission administrative de la route vicinale de Messines par Ploegsteert vers Arrneiitières pour contribuer aux. frais de con struction de celte roule; 6,000 fr. b la commission administrative de la roule conduisant de Stavele d'un côté b la chaussée de Hoogstaede b Rons- brugge, et d'un autre côté par Cronibeke b la chaussée vicinale de Poperingbe b Oostvleteren, pour contribuer aux frais de construction de ladite roote; 6,000 fr. aux administrations communales de Vlamertinghe et d'Elverdiughe, pour le pavage du chemin vicinal qui relie ces deux localités; 6,000 fr. aux administrations communales de Cromoeke et de Poperingbe, pour le pavage do chemin vicinal qui relie entre elles les deux com munes; 6,000 fr. b l'administration communale de Roosbiugghe-Haringhe, pour ie pavage du chemin reliant ladite commune b celle de Crombeke 3,ooo Tr. aux administrations communales d'EI- verdinghe et de Bnesingbe, pour le pavage du chemin vicinal qui relie ces deux localités; 3,000 fr. aux administrations communales de Messines et de Neuve- Eglise, pour le pavage du chemin vicinal reliant ces deux localités; 782 fr. b la commission administrative de la roote empierrée d'Houibem b domines, pour compléter la part contributive de l'Etat dans les frais de construction de ladite ronte. NÉCROLOGIE. Dans les lignes suivantes, le Journal de Liège nous fournit des détails précis sur les frères Bayer, dont la fin déplorable a excité une si douloureuse émotion Deux frères jumeaux, MM. Adolphe et Félix Bayet, de Liège, viennent de mourir b Anvers dans des circonstances malheurenses, l'âge de 58 ans. Les frères Bayet étaient trois jumeaux; le troisième est aujourd'hui directeur de la maison de force de Gand. Ils avaient pris une part active a la révolution de i83o et étaient décorés de la croix de Fer. L'un de ceux qui vient de mourir a été quelques acnées membre du conseil communal de Liège. Il a été aussi quelque temps collaborateur et co proprié taire du Libéral liégeois. Auparavant, les f 1 ères Bayet avaient fondé le journal T Espoir. Depuis plusieurs aunées, les deux fièiesqui viennent de mourir habitaient Bruxelles. 11 De son côté, la Meuse, après avoir anuoucé la fatale nouvelle, s'exprime ainsi Cette triste nouvelle causera une vive impres sion en notre ville, où les MM. Bayet avaient conservé de nombreuses relations de famille et d'amitié. Patriotes qui avaient donné des preuves d'un amour désintéressé pour le pays et la liberté, les frères Bayet, dont on pouvait ne pas partager les opinions politiques, étaient d'nne instruction solide et d'une grande fermeté de caractère. Tour b tour hommes de lettres, journalistes et commer çants, ils avaient subi des revers de fortune qui, gans aucun doute, auront du, en présence de la triste fin qu'ils ont choisie, jeter le (rouble ou le découragement dans leur intelligence. Tout le monde plaindra le sort de nos malheureux conci toyens. NOUVELLES DIVERSES. Le bracounage, dit le Journal de Bruges, est toujours mauvais mais il le devient plus encore quaud il s'attaque sans pitié b des animaux b peine formés. C'est le cas maintenant on préseule en vente des nichées entière de perdreaux b peine

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 1