DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
Londres, a4 juin. A la Chrambre des
communes, la discussion étant ouverte sur tes
fortifications, lord Palmerston fait appel la
Chambre pour qu elle aide le gouvernement a
mettre le pays en état de défense et assurer
son indépendance. Le ministre nie que cette
façon d'agir soit blessante pour les autres pays
et spécialement pour la France. Il dit qu'elle
tend plutôt au contraire maintenir le respect
réciproque et les bonnes relations entre les deux
pays, parce qu'on respecte et qu'on honore ton
jours mieux ses égaux que ses inférieurs.
r l» ministre ajouta qu'il est impossible
deux gouvernement* d'être en relation^ plu9
intime s'-etpltts confidentielles. Mais ce n'est pas
une raison pour négliger des précautions né
cessaires, car nous avons malheureusement Une
grande expérience de la rapidité avec laquelle
s'opère un changement dans les sentiments
nationaux. Des questions sérieuses pourraient
surgir subitement, malgré les meilleures rela
tions antérieures.
Cassbl, u4 juin. On apprend que le général
Bardtleben a été choisi pour remettre une lettre
autographe de l'Electeur au roi de Prusse
l'effet d'amener le rétablissement des relations
diplomatiques.
ANGLETERRE.
1 m - m i' m
HOLLANDE.
FRANCE.
Sortis de l'œuf. On dous signale ces faits afin de
provoquer «ufetiJin*# et un* féynevuon
sévère. t
Un |ir la cihle b l'arme de gcdÉert
par la «ille d'Os ter» de b tons les membres de
la garde civique du royautq£, ayr« lieu le dimanche
6 juillet, .fies''g*jj d'une grande vaLwvr «rot»
donnés aui vainqueurs.
Le Moniteur annonce qu'un nouveaox ser
vice de liateaux b tapeur est organisé entre Osteude
et Douvres et vice-versa.
Deux départs par, jour ont lieu eu coïncidence
avec les convois des chemins de fer b'elges et an
glais D'Ostende, vers 9 heures du matin et b 7
heures do soir de Douvres, le jour, vers midi, et
le soir, vers 11 heures.
N. B. Le samedi soir il n'y a pas de départ
d'Osteode.
Le dimanche soir il n'y a pas de départ de
Douvres.
La durée des traversées est de 4 b heures.
Le voyageur qui prend en même temps un cou
pon d'aller et de retour, jouit d'une réduction de
prix de aâ p. c.
Par un avis inséré au Moniteur, le ministre
des (ittauces informe les intéressés que les coupons
d'iotéiêt, échéant le 1" juillet 186a, des obligati
ons au porteur de l'emprunt de 3o,000,000 de
frnucs, b 4 p. c., seront payés, b compter dudit
jour, b la Banque natiouale b Bruxelles, et chez les
agents de cette Bauque dans les autres chefs-lieux
d'arrondissement.
Le payement du semestre au 1" juillet 1863,
des rentes 4 p. c. dérivant de l'emprunt précité,
des rentes créées sans expression de capital et des
intéiêts des capitaux b 3 i|3 p. c., qui sont inscrits
au nom des propriétaires sur le grand livre de la
dette publique, sera ouvert, b partir du jour de
l'échéance, b Bruxelles, au ministère des finances
(bureau de l'agent payeur de la dette publique) et,
dans les autres chefs lieux d'arrondissement, chef
les agents du trésor désignés par les ayants droit.
On assure qu'il n'y aura pas de période de
cautp cette année pour les troupes des diverses
garnisons. Les recrues qui se Irouveut b Beverloo
rejoindront leur corps prochainement et après leur
instruction terminée.
Nous lisons dans Y Indépendance Les
victimes du double suicide qui a eu lieu, samedi
soir, b la Tète de Flandre, auront été vraisembla
blement connues b Bruxelles a«ant de l'être b
Anvers. Une lettre, en effet, adressée b un arni qui
habite la premièrè de ces deox villes, faisait con
naître la résolution arrêtée entre MM. B... (qui sont
frètes, ainsi qu'on l'a supposé, et même frètes
jumeaux), d'eu finir avec une existence que les
suites d'opérations malheureuses leur avaient ren
due intolérable.
a MM. B...bien connus b Bruxelles qu'ils ont
longtemps habité, surtout pour l'activité et le
désintéressement de leur coopération b l'œuvre
nationale de i83o, étaient âgés de 58 ans. Nés
le même jour, écrivaient ils peu d'heures avant
l'accomplissement de leur sinistre projet, nous
avons voulu mourir le même jour.
Lord Palmerston déclare qu'il connaît mieux
que le* dispositions otniçuéee de
l'empereur des Francis, fi qu'il a fié tout k
fait sensible la fpndu'Ue 4* Napoléon f/I tore
de l'insurrectiondf* Indes et pendant les dijf/î.
eptlef récentes de {Angleterre avec f Améri
que- Il rte peut dans rendre trop hhitirmont
justice t empereur.
On mande de New York que les Français se
sont retirés d'Orizaba. Un combat nouveau
a eu lieu près de cette ville entre les réaction
naires et les libéraux, les Français soutenant
les réactionnaires. La victoire est réclamée des
deux parts.
t_lLUJ1r-L—UJIWJI III
Les préparatifs du mariage de la princesse Alice
b Osborne se font avec nne simplicité extrême.
Les ministres et les grands officiers de la maison
royale y assisteront seuls, et, après la cérémonie, il
n'y anra qu'une collation offerte aux person
nes officiels, qui quitteront le château immédiate
ment après le repas.
Aptes le mariage, la princesse Alice et le prince
Louis de Hesse se retireront, pour quelqoes jours,
b la résidence do colonel et de lady Catherine
Vernon Harcourt, b Saint Clare, b peu de dislance
d'Osborne.
Oo nous annonce que le général Lazen a été
tué dans nn duel or ignore la cause de celte ren-
contre. Le général était depuis trois ans le secré
taire et le conseiller du prince Don Juan de
Bourbon. (Sun.)
On écrit de La Haye, le 34
A l'occasion de l'examen dans les sections de la
première Chambre du projet de loi sur la fixation
définitive du chapitre 111 du hudgel de l'État de
1863, il a été demandé dans nne d'elle si le gou
vernement a la perspective fondée de pouvoir en
tamer de nouvelles négociations avec la Belgique,
au sujet de la question toujours pendante des prises
d'eau k la Meuse.
Le ministre des affaires étrangères a répondu
A cause des iutéiêts communs qui existent
entre la Néerlande et la Belgique, intérêts qui sont
reconnus et appréciés par les deux royaumes, et
en vue de favoriser et d'établir uoe bonne entente
et une sympathie réciproques en écartant même
toute canse qui pourrait y porter ombrage, on ose
espérer que la question des prises d'eau b la Meuse
sera réglée d'une manière satisfaisante, au moyen
de négociations. Le gouvernement y prêtera
volontiers la main.
Un officier attaché b l'armée expéditionnaire de
Cochinchine adresse an Pays une lettre d'où nous
ex'rayons les détails curieux qu'on va lire
u La chaleur, la distance, les difficultés de trans
port sont telles, que les vives expédiés pour l'année
arrivent souvent avariés. Quant aux objets de luxe,
n'eu parlons pas le gourer ueur a reçu un appareil
de photographie; tout est encore sous un hangar'
tu «utnpagnie du lard, de la des légtjpe, et
des miles e* autres insectes <j|*i pullulent dans ce
bienheureux pays. Bien u'est bf'abtide leur voracité,
a Le contre-amiral Botiard a fondé uji journal
chinois (le chinois est ici la langue officielle)ce
jour*al déjoue les manœuvaut des mandarins et
éclaire les populations sur les menées de ses anciens
maîtres. L'imprimerie chinoise et l'imprimerie
française fonctionnent très-bien et rendent de
grands services. Mais nous n'avons pas seulement
un Moniteur.; nous avons nn Charivari. Je vous
envoi quelques spémimens de caricatures.
a Voici maintenant la description de notre tenoe
de campagne pour coiffure, un chapeau de paille
entouré de 5 ou 6 mètres de mousseline en forme
de turban. Le gouverneur a en outre nn Cbjjuoif
qui le suit avec uo parasol, affaire d'étiquette au
tant que d'hygiène; pour vêtement, un puncho
(comme les gauchos de l'Amérique du Sud). Le
puDcho est tout bonnement une pièce de drap
trouée au milieu pour laisser passer la tête et cou
vrant les bras, le corps et les cuisses;cela sert de
manteau^ de lit et de couverture; sur le dos un
sac de cuir avec une provision de biscuit et de
chocolat popr boit jours; eu sautoir une peau de
bouc pleioe d'eau et de thé froid; cela est néces
saire si 00 ne veut pas s'empoisonner en buvant de
l'eau de mare, qu) serait bonne Joot au plus b
rouir le chanvre. Ajoutez b cela un sabre b fourreau
de fer, rouillé les trois quarts do temps; les four
reaux de coir vernis deviennent mous et collants
avec la chaleur qni règne ici; plus un revolver b la
ceintore nne lunette d'approche en santoirdes
pantalons sales, des bottes molles allant au-dessus
du genou, afin que l'on puisse descendre de cheval
pour aider sa monture b marcher; voilb b peu près
la teooe des officiers en expédition.
Les soldats ont de bons souliers; pour unifor
mes ils portent la chemise de laine comme les
matelots; rien n'est plus commode et plus sain; des
chapeaux pointus blancs; on sac de toile avec des
vivres pour quatre jours; biscuit (trop sooveot
gâté, hélas!), café et sardines, plus soixante car-
louches. Nous ressemblons on peu b des bri-
gaods. Et notez bien que les choses les plus utiles
nous manquent faute de moyens de transport et de
routes praticables. Nous sommes nous mêmes uos
mulets, nos cacolels, nos voitures, nos fournisseurs
de vivres. 11 faut se débrouiller comme on peut, a
Dans le commencement de 1861 dit la
Presse, le gouvernement belge avait frappé d'une
taxe de 3 fr. par tonne, au passage de l'écluse de
Comines dans la I.ys, les bateaux chargés de houille,
de pierres et de chaux de provenance française. Les
riverains de la Lys, les compagnies houillères du
Nord et du Pas de Calais, et la batellerie française,
réclamèrent pris de la chambre de commerce de
Lille, qui, prenant eu considération les plaintes des
intéressés, intervint elle- même près le ministre des
travaux publics et de l'agriculture afin d'obtenir la
suppression do paiement d'un droit de tonnage qui
ne laissait pas que de porter no tort considérable b
plusieurs industries de cette contrée.
Le gouvernement français, appréciant la justesse
de ces réclamations, fit faire des démarches auprès
du gouvernement belge, qui vient de reconnaître
que cette taxe de 3 fr. était contraire b la véritable
interprétation de la cooveutioo du 37 août 1839;
en conséquence, des ordres ont été envoyés b
l'agent chargé d'opérer la perception de ce droit
pour le compte des concessionnaires du canal de
Bossuyt b Courtrai, afin qu'il ne soit plus prélevé
que sur les bateaux transportanldesproduitsbelges.
Le ministre des travaux publics de Belgique a
décidé, en ce qui concerne la restitolion illégale
ment perçue josqu'b ce jour de la taxe de 3 fr.,
que les réclamations ne penvent être utilement
I faites que par les bateliers qui les auraieut payés,