D'YPRES.
45me Année. Mercredi 9 Juillet 1862. N° 4,671.
LE PROPAGATEUR
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REVUE POLITIQUE.
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On a pu croire, jusqu'icique la révolution
italienne avait pour unique but de posséder
Rome et Fenise mais en face des précieuses
révélations qui viennent d'être faites au Par
lement de Turin, il est facile de comprendre
que les prétentions du piémontisme sont beau
coup moins modestes qu'on le supposait.
Fous croyez donc qu'il s'écoulera bien des
années, disait le général Bixio, le 2.$ juin,
la Chambre, avant qu'on nous ait concédé te
canton du Tessin qui est nous; les cotes de
C Adriatique jusqu'au Quarnaro, qui sont les
nôtres ta Corse qui nous appartient et
Malte, notre propriété?
En face d'un tel langage tenu publiquement
devant l'Europe, par le plus chaud défenseur
du ministère Rattazzi, le gouvernement italien
a l il protesté? Non. Le gouvernement italien
a d'autres soucis. Il serre cordiÀlement la main
Garibaldi qui se rend Palerme pour pré
siderdit on, l'inauguration du tir national',
de compte demi avec les fils de Victor Em
manuel. Puis, il écoule le héros populaire dire
au peuple de l'île que Louis Napoléon est le
plus grand ennemi de l'Italie.
Et pendant ce temps, les garibaldiens répon
dent l'appel du maître, les enrôlements de
volontaires s'effectuent et la comédie de 1860
se renouvelle. Rien ne manque, en effet,
la mise en scène. Pour endormir, comme au
mois de mai 1860, les susceptibilités de l'Eu
rope, le Piémont dirige vers Palerme mille
hommes sur le navire le Comte-de- Ca«our, dont
le hasard n'a pas peut être seul dirigé le
choix cl cela, en apprenant l'arrivée de Gari
baldi dans l'île. Des troupes ont aussi été
expédiées Messine. Qu'un marquis de Filla-
marina quelconque se mette de la partie, et la
parade sera jouée.
Il a été tenu dimanche, sous la présidence de
CEmpereurau palais de Fontainebleau, un
conseil des mtinistres qui a été presque exclusi
vement consacré la question du Mexique.
MM. le vice- amiral Jurien de la Gravière et le
général Forey ont été appelés pour y assister.
Le résultat de la séance n'est pas connu. On
croit cependant, dit la Presse, que la date
du départ de ces deux officiers généraux pour
le Mexique a été fixée, mais que ce départ ne
sera pas immédiat.
C'est avant hier que s'est ouverte, devant la
police correctionnelle de Paris, le procès dés
cinquante quatre inculpés de sociétés secrètes.
Il avait été question de conduire tous les jours
les prévenus de la prison Mazas au palais de
justice, mais on a fini par les déposer la
conciergerieoù l'on a pris des dispositions
exceptionnelles pour recevoir un aussi grand
nombre de détenus. Le tribunal a repoussé les
conclusions de plusieurs prévenus qui deman
daient que les agents de la police ne fussent pas
entendus comme témoins.
Le débat continue Berlin entre la Chambre
et le cabinet sur le budget militaire. Sans
entrer dans le déail, disons une fois pour toutes
que la Chambre paraît déterminée exiger le
retour l'état militaire de i85g.
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La Solennité de la promotion C Université
catholique a eu lieu avant hier au milieu d'un
concours extraordinaire de monde. S. Ex. le
comte Lodotowsii. nonce du Pape, S. Em.
le cardinal archevêque de Matines, Mgr l'évê
que de Namur, tes chanoines Descamps et
Foisin, grands vicaires de Cévêché de Tour-
nay. s'étaient rendus Louvain pour la fêle.
Le nonce apostolique a reçu le corps professoral
chez Mgr de Ram, recteur de t Université,
et M. Namèche a eu t honneur de lé complimen
ter au nom des professeurs. M. Deleyr, étudiant
en droit, a été l'interprète des sentiments de ses
condisciples, envers l'envoyé de Sa Sainteté, qui
a répondu avec une grande distinction et beau
coup d'affabilité aux hommages qu'on rendait
en sa personne l'auguste Pontife, si cher
tous les coeurs chrétiens.
La discussion des thèses de M. Moularl a été
fort brillante, et l'on a entendu avec une atten
tion toute particulière celle qui concernait les
droits des catholiques conserver ta liberté de
la sépulture religieuse. Les lauréats ont été
fort applaudis. M. le professeur Feye a clôturé
celle belle séance par la lecture de son savant
et chaleureux discours sur la souveraineté
temporelle du Pape.
Les deux docteurs, MM. Reusens et Moularl,
se sont entendus ensuite Saint-Pierre pour
déposer, suivant l'antique usage, leur offrande
aux pieds de la Statue de la Sainte Fierge.
Une Joule immense était accourue sur le
parcours du cortège, les rues avaient été déco
rées avec beaucoup de goût et ta ville était
véritablement en fête. M. le plèban de Saint-
Pierre a complimenté les docteurs au nom
du clergé de ta ville, et le cortège est retourné
chez Mgr de Ram où un grand banquet a
réuni les principaux personnages qui ont pris
part cette belle fête de la foi et de la science.
On écrit de Bruxelles, le 4, au Journal de Liège:
Je ne puis que confirmer les bonnes nouvelles
que je vous ai doouées la semaine dernière sur la
santé du Roi. Bien que des opérations soient encore
nécessaires, le mieux continue, et, ce qui est un
excellent symptôme, Sa Majesté a repris goût
ses deux distractions favorites la musique et la
lecture. Elle recommence suivre avec le même
intérêt qu'avautsa maladie le mouvement littéraire,
spécialement en Angleterre et èn Allemagne, et
hier encore (c'est le jeudi que les expéditions de
livresalleraands airiveut ordinairement ^Bruxelles)
j'ai eu l'occasion de voir chez un libraire un nom
breux assortiment de uouveautés littéraires destinées
au château de Laeken et doLt là plupart avaient
été commandées par le Roi.
S. M. I. le Sultan a bien voulu conférer l'Ordre
du Medjidié aux ministres et hauts fonctionnaires
belges dont les uomssuivent, savoir
Les insignes de la 1" classe, M. Vanden-
peerebuom, ministre de l'intérieur, et M. Tesch,
ministre de la justice;
Ceux de la 2* classe h M. Quoilin, secrétaire
général du ministère des fiuances, et ceux de la 5*
classe b MM. Belfroid, Varie! et Vau der Elst,
directeurs généraux aux ministères des Affaires
étrangères, de l'intérieur et des finances.
[Journal de Constantinople.)
ACTES OFFICIELS.
Par arrêtés rojaox du 1" juillet, sont nommés
dans les communes ci-après
Moorslede, éch., M. Van Eecke 5 Ploegsteert,
bourgro., M. Despierre; éch., M. Bacquart Ave-
cappelle, bourgra., M. Devriedt.
NÉCROLOGIE.
Ou annonce de Paris la mort de M. Pasqoier,
chancelier. Il avait g5 ans. M. Etienne-Denis
Pasquier, ancien ministre, ancien président de la
Chambre des Pairs, ancien chancelier de France,
membre de l'Institut, était né h Paris, le 22 avril
1767, d'une famille célèbre de magistrats qui
compte parmi ses membres, au seizième siècle, le
jurisconsulte et historien Etienne Pasquier. Le duc
Pasquier, marié pendant la Terreur la veuve du
comte de Rocbefort, morte le 6 juin 1844, ne laisse
pas d'héritier direct de son titre. Il a adopté son
petit-Deveu, Edme- Armand - Gaston marquis
d'Audiffret-Pasquier, substitué au titre ducal de
sou grand-oncle le 16 décembre 1844.
Oo lit dans la Patrie de Paris Uoe lettre
particulière de Shang haï, du 22 niai, nous apprend
que M. le contre-amiral Protêt, commandant de
notre division navale des mers de Cbioe, a été tné
devant Niog-po dans un combat livré par les alliés
aux rebelles.
M. le contre-amiral Protêt était h la tète du
corps des marins et soldats français an moment où
il a été atteint. Il avait a sa droite le noofre-amira!
Hope, commandant des forces anglaises, avec lequel
il entretenait les relations les plus amicales.
M. le contre-amiral Protêt était uo officier
très brave et très-distingué; sa mort héroïque a
produit b Shang haï une immense impression.
NOUVELLES DIVERSES.
Les nouvelles de la récolte continuent d'être, en
général, assez satisfaisantes. Daus certaines loca
lités, la récolte sera médiocre; mats daos d'autres
pays, et ce sont particulièrement les pays de grande
productioo, 00 espère obtenir uu rendement supé
rieur b celui d'uue année moyenne.
Le correspondant bruxellois delà Meuse fait
prévoir que le traité de commerce entre l'Angle
terre et la Belgique sera positivement codcIu, mais
il ne dissimule pas l'embarras du gouvernement.
Les conventions postale et littéraire sont conclues,
dit-il, depuis quelques semaines déjb, et quant au
traité de commerce, l'obstacle relatif a la capitali
sation du péage de l'Escaut a disparu, par le fait du
cabinet de Londres.
Le docteur Civiale, arrivé de Paris, mercredi,
est reparti samedi.
Le corps de musique du régiment des guides,
paitira, ce qu'il paraît, jeudi pour Londres afin
d'y donner quelques concerts. Celle brillante
phalange d'artistes doit aussi, assoie-1-on, se fana:
euteudie a Gand.