FRANCE.
ITALIE.
AUTRICHE.
ALLEMAGNE.
PRUSSE.
RUSSIE.
La seconde Chambre s'occupe du projet de
loi décrétant l'abolition de l'esclavage soi Indes
occidentales.
La reine de Naples, le comte de Trani et une
soile d'une vingtaine de princes et ducs italiens ont
traversé Lyoo vendredi matin se rendant en Alle
magne pat Genève. La Reine voyage sous le plus
strict incognito. Elle est descendue au grand hôtel
de Lyon. Salut public.)
Un médecin d'un des hôpitaox de Paris vient
de guérir d'une singulière façon un cas de delirium
tremens ou folie des ivrogoes, amené par des excès
alcooliques. Il s'est boroé b soumettre le malade b
l'influence constante des vapeurs d'alcool.
Ce moyen est du reste employé en Suède ponr
guérir radicalement les ivrognes. On les enferme
dans une prison et on ne leur sert que des aliments
imprégnés d'eau-de-vie. Au boot de quatre bcinq
jours, ilssortirent radicalement guéris,et la moindre
odeur alcoolique suffit poor leur inspirer une
véritable horreur.
On écrit d'Aodroicq b l'Echo du Nord
Dimanche, 39 juin, b Osthove, hameau de Zut-
kerque, on domestique de ferme, renvoyé par son
maître, fut pris d'un accès subit de folie furieuse
il toa sa tante b coups de cailloux, blessa très-
grièvement sept ou boit personnes, et ce ne fut
qu'au péril de sa vie et au prix de nombreuses
contusions, que le brigadier de gendarmerie d'Au-
druicq parvint b se rendre maître de ce forceué,
qui frappait, mordait, déchirait tout être vivant se
trouvant sur son passage.
Un étranger, le nommé S..., Belge d'origine
et signalé dans sa patrie comme l'auteur d'un grand
nombre d'escroqueries dont avaient été victimes
des personnes de la haute société, était parvenu b
se réfagier en France et b gagner Paris où, quoique
sous le coop d'un mandat d'arrestation, il avait
réussi b dépister les recherches de la police.
D'un extérieur distingué et de manières sédui
santes, il réussit, dans nu café qu'il fréquentait, b
fasciner la demoiselle de la maison, jeune fille de
18 ans, d'une grande beauté et d'one excessive
candeur. Il prit sur elle un tel empire, qu'il la
détermina b quitter la maison paternelle en empor
tant ses effets, des bijoux et uoe somme importante.
Il alla se cacher avec elle dans un garni b l'autre
côté de Paris.
L'illusion de la pauvre fille ne fut pas longue;
elle reconnut bientôt qu'elle était victime d'un
mauvais sujet de la pire espèce. D'abord le misé
rable commença par loi enlever son argent et ses
valeurs, puis il s'empara de ses bijoux et mit eo gage
jusqu'b ses effets d'habillement. Quand il n'eut
plus rien b lui dérober, il la maltraita de la manière
la plus grave et finit par l'abandonoer.
Les propriétaires de l'hôtel avaient deviné la
triste position de cette infortunée qui, n'osant
retourner chez ses parents, dont elle redoutait
la colère, paraissant vouloir se laisser mourir de
faim. Eo lui témoignant un grand intérêt, ils
réussirent b obtenir d'elle une coofidence entière
et, sachant quels étaient ses parents, ils écrivirent
b la mère.
Celle-ci arriva aossitôt, emmena sa fille et porta
plainte contre le ravisseur. Il était temps, car S...,
chargé du fruit de ses nouvelles escroqueries, était
sur le point de faire route pour l'Angleterre, et les
agents de police l'arrêtèrent dimanche au moment
où il allait monter eo waggon.
Sous le titre un Mystère, nous troovons
dans le Temps une série d'observations que nous
croyons devoir reproduire. Les voici
Garibaldi, résigné b l'inaction, réconcilié plus ou
moins avec Turin, s'embarquait b Gênes et rentrait
tranquillement b Caprera. Voilb ce qu'on racontait
de toutes parts.
Tout b coup, on apprend que Garibaldi est b
Païenne. Il a dîné avec les princes royaux il a
assisté avec eox b la fête du tir; il a prononcé on
disconrs, dans lequel il a fait appel b la concorde.
Cela se passait au commencement de cette
semaine. On aononçait, de plus, que Garibaldi
allait se rendre b Naples et contribuer, par sa pré
sence, b apaiser les dissensions. Enfin, one dernière
dépèche annonce qu'avant hier, 4, Garibaldi était
allé faire, de Palerrae, une excursion b Termini
(côte nord), et que, peut être, il serait entré b
Palerme hier, 5, pour repartir ensuite, peut-être,
non pas encore pour Naples, mais pour Cosenza en
Cafabre.
Josqu'ici, ces incidents, quoique inattendus, n'ont
rien que d'assez simple; mais il arrive de divers
côtés des commentaires qui appellent l'attention, et
qui font qu'on se demande si ces allées et venues
de Garibaldi n'annoncent pas de mystérieux projet.
On remarque que, soit Naples, soit ailleurs,
plusieurs généraux de Garibaldi doivent rejoiodre
leurs chefs. Corte, entre autres, a été mandé b
Palerme.
Une feuille d'Angers rapporte ainsi un crime
commisaumiliendecirconstancesétranges: Parmi
les nombreuses baraques établies sur le boulevard
de la Mairie pendant la foire de la Fête-Dieu,
l'une des plus fréquentées était celle où une jeune
et jolie femme présidait aux exercices du tir au
pistolet de salon.
n Dimanche dernier, il y avait foule autour de
la tabie, surchargée d'armes de toute sorte, devant
laquelle se plaçaient les tireurs. Un jeune homme
de la carapagoe, d'assez bonne mine et proprement
vêtu, demanda un pistolet. Le maître du tir lui en
présenta on chargé; il visa la plaque et le coup
porta juste. Un second coop fol tiré avec un égal
succès. Au troisième, au lieu de viser la plaque, le
tireur dirigea sou pistolet sur la jeune femme, qui
était assise b sa droite, b une longueor de bras. Ni
soo mari, ni les nombreux assistants, témoins de ce
mouvement rapide, ne purent la préserver. La
balle l'atteignit b la tête; elle se crut frappée
mortellement et s'élança sur le boulevard, appelant
son père et son mari, b qui elle demanda de l'em
brasser pour la dernière fois.
Le meurtrier fot arrêté b l'instant et remis b
deux gendarmes qui l'emmenèrent.
Heureusement le projectile avait frappé de
trop près poor pénétrer dans le crâne de la victime;
on a pu l'extraire quelques instants après du cuir
chevelu où il s'était logé en ricochant, après s'être
aplati. On espère que les suites de cette odieuse
tentative n'auront pas de gravité; mais on se perd
en conjectures sur le mobile qui a fait agir le
meortrier. L'instruction commencée b cet égard
fera sans doute connaître la vérité. Ce qu'il y a de
certain, c'est que le coupable n'est pas connu de la
malheureuse femme b laquelle il a voulu donner la
mort, a
Un journal de Turin, les Nationalités, donne
la nouvelle suivante Le procès contre les per
sonnes arrêtées pour vol de la banque Parodi aura
lieu devant la cour d'assises de Gênes, dans la
première quinzaine du mois de novembre. On
assure que la police de Bologne a fourni des renseig?
nements importants pour ce procès. Uo magistrat
est parti exprès pour Gênes; ce procès meoace de
prendre des proportions très-étendues.
Une feuille viennoise raconte ainsi one singu
lière gageure tenue ces jours derniers par deux
habitants de Lintz M. Adolphe P..., excellent
B—
nageur, paria de descendre le Danube, depuis l'ex
trémité orientale de la ville jusqu'b use demi-lieue
de Ib, en nageant sur le dos et en portant sur le
ventre une petite table, couverte de deux bouteil
les de vin débouchées, d'uoe assiette avec 6 oeufs
et de 4 verres. La chute d'uo seul de ces objets
devait lui faire perdre son pari; mais l'adroit oageur
triompha aox applaudissements d'one foule con
sidérable. a
Le Journal allemand de Francfort donne
comme positif que le gouvernement de Hombourg
a décidé dans sa séance de proposer la suppression
des jeux qui existent dans cette ville. On ajoute que
cette suppression serait réalisée prochainement.
En démolissant uoe maison de paysan, b
Zerf, près Sarrebourg, on a trouvé soos terre plus
de 3,000 pièces de monnaie d'or et d'argent très-
bien conservées des xiii* et XIV* siècles et de diffé
rents petits Etats des bords du Rhin. Ces monnaies
étaient renfermées dans des vases eo terre.
La Gazette d'Augsbourg nous append que
le saint-père a autorisé on artiste romain, M.
Pétagna, b multiplier par la photographie les
portraits de 358 papes qui se trouvent dans les
collections du Vatican et dans les ateliers de
mosaïque et il en sera établi des dépôts en France,
en Angleterre et en Allemagne. Les fouilles qui
ont lieu dans les jardins Farnèseonl fait découvrir
récemment un Eros d'un travail remarquable.
Nous trouvons dans une correspondance de la
Gazette nationale, de Berlin, la curieuse statisti
que que voici La Suisse possède actuellement
4,033 sociétés de différentes espèces, comptant
430,537 uiembres. Le canton de Zoiich compte b
lui seul 8i5 sociétés avec 105,167 membres. Un
habitant sur six appartient b une société; 174,64o
personnes appartiennent b 195 caisses d'épargne
73,361 b 738 sociétés de bienfaisance; 33,584
sont membres de sociétés religieuses; 39.919 de
970 sociétés d'amusement; 37,319 de 385 sociétés
de tir; 31,366 de 334 sociétés scientifiques et de
lecture; 10,988 de 108 sociétés mutuelles, etc.
La Gazette de Pusen emprunte les détails sui
vants aux dernières nouvelles reçues de Varsovie
relativement b l'atteulat commis sur le général
Luders
Legénéral Chrulow, commandant d'une division
russe en Pologne, avait convoqué dernièrement les
officiers sous ses ordres pour blâmer, daus un dis
cours énergique, les sympalhiesquisurgissent parmi
eox eo faveur des Polooais révolutionnaires et de
leurs principes hostiles au gouvernement. Dans le
feu de ses paroles, il leur donna l'épithète injurieuse
de durati (niais). Un murmure s'éleva toutefois,
personoe n'osa prolester contre cette insolence.
Mais, après l'audience, il y eut uoe délibération sur
la conduite b tenir, et l'on résolut d'eovoyer au
géuéral Chrulow une dépotalioo de 3 officiers, 3
sous-officiers et 3 soldats pour le provoqoer au
pistolet, affirment les uns, poor lui demander une
explicatiou ou une satisfaction, disent les autres.
Le général Cbrniow fit arrêter et traduire
devant le conseil de guerre la députation, comme
coupable d'insubordination. Le conseil de guerre
en condamna les six membres b mort, et l'arrêt fut
expédié b l'empereur poor être ratifié. Mais l'em
pereur ne voulut pas s'occuper de l'affaire il la
renvoya b la décisioo du général Luders, comme
commandant eo chef de la première armée. Le
général comfirma l'arrêt et le fit exécuter le 36
juin. Le même jour il avait reçu une lettreanonyme,
qui le menaçait de lui faire payer de son sang le