AUTRICHE. TURQUIE. RUSSIE. D'après les derniers renseignements, le chiffre t0ial du corps expéditionnaire sera porté h So.ooo hommes formant trois divisions avec les services accessoires, artillerie, génie, train, administration, service des hôpitaux. On complète en ce moment la troisième division d'infanterie. On mande de Bayonne, le 19 juillet M"" la comtesse de Moolijo, mère de l'impératrice, est arrivée aujourd'hui h Bayonne, h une henre et demie, se rendant h Saint- Cloud, auprès de sa fille, qu'elle accompagnera ensuite h Biarritz, où LL. MM. viendraient, assore-t-on, vers le i5 août. L'impératrice ayant été souffrante, il est b croire que cette circonstance fera devancer l'époque de soo départ pour la résidence impériale de Biarritz, qoi n'a lieu habituellement que daus les premiers jonrs de septembre. On ignore encore si la rage peut se commu niquer en absorbant par la bouche le virus prove nant de la plaie d'une personne qui a été mordue. Il y a quelques jours, dit le Courrier de t Al gérie, un étudiant en médecioe de l'hôpital d'Alger a fait cette expérience; il a sucé la plaie d'une femme qoi avait été mordue par un chien atteint d'hydrophobie. On signale de tels actes: 00 les amoindrirait en les commentant. Un habitant de Bordeaux, M. Y..., qoi se trouve momentanément b Paris, perdit, il y a trois jours, un billet de Banque de mille francs. Il je rendit chez le commissaire de police du quartier poor faire sa déclaration, et indiqua que la perte avait dû avoir lieu dans le parcours de la rue du Faubourg Poissonnière b la rue de Richelieu, où était soo hôtel. Une heure après, un Aoglais, sir W..., se pré sentait chez le même commissaire pour annoncer qu'il avait aussi perdu un billet de mille francs sur la voie publique, et, circonstance assez bizarre, il indiquait b peu près l'itinéraire suivi par M. V... Le même jour, un sergent de ville arrivait b son tour daus le boreao de police, et y faisait le dépôt d'un billet de baoqoe de mille francs que lui avait remis un négociant du quartier des Bourdonnais, qui venait de le ramasser sur la voie publique. Ce billet de banque appartenait-il b M. V... ou b l'Anglais? C'était une question difficile b résoudre. Le commissaire les fit venir tous les deux le leodemaio, et comme aucun de ces messieurs n'avait pris la précaution de noter le numéro de son billet, il leur demanda s'ils pourraient lai fournir quelque indice propre b faire reconnaître le véritable propriétaire du billet déposé. M. V... déclara qu'il lui serait impossible de donner la moindre indication. Quant b sir W..., il n'y mit pas tant de façon, et il prétendait d'un ton absolu que le billet était le sien et qu'on devait le lui rendre. Le commissaire lui fit comprendre qu'une telle exigence était assez déplacée, et déclara qu'il ne rendrait le billet que lorsqu'il aurait uoe con viction bien acquise. Les choses en étaient restées là quand 00 apprit qu'un secoud billet de banque avait été trouvé par M. de R..., propriétaire, qoi l'avait déposé chez le commissaire de police d'uo autre quartier. Il fut établi que ces deux billets devaient appartenir aux réclamants, et ils leur ont été restitués. On lit dans le Journal de Calais s Dans la nuit do 12 an i5 juillet, un navire est entré dans le port de Calais dans des circonstances assez sin gulières. C'était la barge Jeanne Hachette, allant de Newcaslle b Alger avec charbon. Après sa sor tie de la rivière de Newcaslle, le capitaine, pris d'un accès de folie furieuse, s'était armé d'une barre de fer et poursuivait ses matelots qui se ré fugiaient dans la mâture; le second s'était noyé en se précipitant b la mer; le navire, sans direction, sans personne au gouvernail, voguait b l'aventure, le capitaine, dans son égarement, voulait mettre le feu au bâtiment; enfin, pour en finir, les matelots se concertèrent, saisirent le capitaine, le lièrent sur le pont pour l'empêcher de se jeter aussi b la mer, et dirigèrent la Jeanne Hachette sur Calais. Sur leur déclaration, l'autorité fit visiter le capitaine par uu médecin, qui constata son état mental et le fit conduire b l'hospice. Le Journal du Loiret a reçu, sur l'horrible assassinat commis b Gien, les détails suivants: Le meortrier se nomme Jacques François Bruère, pendant soo interrogatoire et sa confrontation avec la malheureuse victime, il avait nié formelle ment; mais aujourd'hui il a fait des avœux com plets. Lundi soir, Bruère, venant de Gien, a aperçu une petite fille, âgée de huit ans, qui gardait des oies sur le bord de la route; s'étant approché d'elle et la trouvant jolie, il résolut d'assnùvir sur cette pauvre enfant un ignoble désir qui loi tra versait l'esprit et de commettre le plus lâche des attentats. La malheureuse victime essaya de se débattre et poussa des cris perçants. Bruère, craignaol que ses cris ne fussent enteodus, tira son couteau et frappa l'enfant b plusieurs reprises; enfin las de frapper, il saisit la petite fille par les pieds, et la traînant derrière lui, il traverse la route et va cacher le corps de la victime dans on buisson d'épioes et de ronces qui se trouvait b 5o mètres de Ib; pois il dirige ses pas du côté d'Aubigoy, espérant n'avoii été vu de personne. Mais cette scène sauvage avait eu un témoin, une petite fille de douze ans, et qoi se trouvait derrière un autre buissoo, b quelques pas de l'en droit où le crime venait d'être commis. Un cri, on mouvement de la part de la jeooe fille, c'était la mort; l'assassin,se voyant découvert, n'aurait certainement pas reculé devant un second crime. La pauvre eufant a assisté b ce spectacle sanglaot, muette de terreor, et ce n'est que lorsque l'assassin a été loin qu'elle a pu courir aux maisons voisines poor demander du secours; ruais il était trop tard, 00 n'a trouvé qu'un cadavre, et no cadavre percé de 22 coups de couteau. A la première nouvelle parvenue b Gien, M. ie procureur impérial. M. le juge d'instruction et le docteur E. Defaucamberge se sont rendus sur les lieux, accompagnés par les geodarmes de Gien. Une instruction a été ouverte sur-le-champ; les agents de la force armée se sont mis b la poursuite de l'assassin, et grâce b l'énergie et an zèle des gendarmes de Gien et d'Aubigoy, Bruère a été arrêté et écroué b la prison de la ville. On a cité dernièrement comme ua fait re marquable de fécondité le cep de vigne du miuistère de la justice de France, lequel est orné de i5o grappes il existe daos le jardin do maire d'Uffbollz (Haut Rhin) on pied de vigne qui porte 464 grap pes de raisio. Le propriétaire de ce magnifique arbrisseau pense faire de ces fruits un hectolitre de vin. affaire vassel et autres. Le juge ment de la 6e chambre vient d'être rendu. Ont été acquittés, les prévenus Greppo, Clément, Mary, Roucal, Six, Boroet, Boudin, Bouya, Gérard, Héoault, Jumera, Léger, les deux Médiuger, Mo- reau, Perdu Ont été condamnés comme fondateurs, b trois ans de prisoncinq ans d'interdiction des droits civils, les prévenus Vassel, Miot, Bachelet, défail lant, Gastinel, Carré; A des peioes moindres, depuis deux ans jusqu'b trois mois de prison, les autres prévenus. Plusieurs changeurs de Vienne se sontenteodog pour inviter le public, par des affiches placardées dans leur lucal, b conserver leur chapeao, comme on le fait b la poste et dans d'aotres administrations, non-seolemeot poor la commodité, mais aussi ponr la sûreté des marchands et des acheteurs. L'incendie qoi a éclaté a Constantinople, le 7, a embrassé une étendue d'un quart de lieue en largeur et davantage en longueur, depuis le voisi nage immédiat de la légatioo anglaise jusqu'aux abords de l'arsenal, aux mors de Galata et aux rues qui conduisent au vieux port. Ou évalue b 2,000, le nombre des maisoos détruites. Environ i5 b 20,000 htbitants se trouveut, par suite, sans asile. L'incendie a pris dans l'après-midi chez un pâtis sier et gagné tout de suite des proportions consi dérables. Le sultan y est allé en personne, b cheval, avec quelques adjudants. Les miuislres étaient aussi sor les lieox. Méhémet Ruscbdi Pacha, mi nistre de la guerre, était entré avec sa suite daos une maison eo flammes, dont les pompiers déta chaient déjb le toit. Au moment où le séraskier sortait, chassé par la fumée, un pan de porte jeté du haut vint l'atteindre b la tête. Il perdit connais sance et fut transporté dans une pharmacie de Péra, où trois médecins le pansèrent. Noos recevons des noovelles de Varsovie b la date do 8 juillet L'iuquiélode règne b Varsovie comme aux épo ques les plus lugubres de l'aonée dernière. Elle est causée par les mesures rigoureuses de la police et par l'appareil militaire déployé par l'autorité. Le jardiu du Belvédère, habité par le Graud-Doc, est occupé par de nombreux détachemeots. Toutes les avenues en sont gardées par des sentinelles avan cées, comme en présence de l'ennemi. Les vestibules, les escaliers, les appartements regorgent de factionnaires. Le 7 juillet encore, la garnison delà ville a reçu des renforts, et de nou velles tentes ont été dressées sor diverses places. Lors de l'arrivée des eofants du prince, leor voi ture était entourée d'un escadron de cosaques et la foule repoussée b une grande distance par les cava liers et les hommes de la police. Il s'est répandu un bruit qui donnerait une autre cause b ce luxe de rigueurs et b ce déploiement de forces. On se défierait d'une partie des officiers de l'armée rosse, parmi lesquels fermenteraient sour dement des projets hostiles au gouvernement. On croit en avoir la preuve daos un fait qui vient de se passer. Un certain nombre des officiers de la garni son aurait fait célébrer dimanche dernier, 6 juillet, une messe pour les militaires fusillés récemment a Modlio, b cause de leurs menées révolutionnaires. L'assistance, composée eo grande partie d'offi ciers, était nombreuse, mais ne fut pas remarquée, a cause du jour. Car il est d'usage que les militaires assistent b la messe tous les dimanches. Le prêtre russe qui s'était chargé de célébrer la messe, après en avoir reçu l'honoraire, s'est hâté d'aller pré venir l'autorité. Une enquête a été ouverte, et plusieurs officiers oot été arrêtés. Si c'est b des appréhensions de ce genre qu'il faut attribuer les précautions prises par l'autorité, qu'on renvoie l'armée rosse en Russie, et qu'on confie, comme le veut la Constitution, la défeose du sol polonais anx seuls enfants de la Pologne; le Grand-Duc sera mieox gardé contre les tentatives des assassins que par ses cosaques et sa police. Varsovie, qoi commençait b respirer, est de nou veau oppressée par l'anxiété et la tristesse. Beau coup d'habitauts, retirés depuis les événements de l'année dernière dans leurs propriétés b la campa gne, et qoi se proposaient de revenir dans la ville, oot changé de résolution. Beaucoup d'aotres son gent b s'éloigner, et tons cenx qui en ont la faculté,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 3