prochain. La cause de l'explosion est encore
inconnue; on ignore si M. Versiraten était déten
teur de poudre de chasse; dans le cas contraire
cette explosion aurait été occasionnée par le gaz.
Tout danger a disparu pour les habitations voisines;
le feu est concentré dans l'intérieur du bâtiment
incendié et les pompes continuent b jouer.
On écrit do Luxembourg Dans la soirée
du 25 août, trois voyageurs traversaient le bois dit
du Pays, lorsqu'ils virent arriver sur eux uo énor
me chiea de boucher, atteint d'hydrophobie, la
bouche écumante et le poil hérissé. Deux des voya
geurs grimpèrent sur des arbres voisins, mais le
troisième, M. V. T., de Turby, qui tenait la
main un fort bâton, attendit courageusement le
dangereux animal. Celui se précipita sur lui; mais
prompt comme l'éclair, M. T. asséoa sur la tête du
chien un vigoureux coup de bâton qui le renversa;
puis, immédiatement, il lui mit son bâton snr le
cou, et le maintint ainsi la tête pressée contre terre.
Le chien, revenu de son étonrdissement, pous
sait des cris aifieux et se débattait avec violence;
mais M. T., avec un sang-froid et un courage
admirablesput le maintenir jusqu'à ce qu'un
bucheroo fût accouru avec sa cognée. Le bûcheron
lia les pattes du chien; M. T., lâchant alors son
bâton et saisissant la cogoée, lui asséna un coup
qoi l'étendit raide mort.
La Bourse a haussé b la nouvelle que Gari-
baldi était prisonnier. Cependant comme les
boursicotiers sont toujours défiants, plus d'un se
disait A savoir si ce n'est pas une nouvelle ponr
produire la hausse. Mais, dit un interlocuteur, tn vois
bien que c'est officiel c'est par ordre du gouverne
ment que la dépêche a été affichée. Je me défie
de ces ordres surtout, dit un troisième; les gou
vernements rie sont ils pas les plus grands agioteurs
des temps modernes?L^-dessus une nouvelle
dépêche arrive. On se pousse, on se booscule ponr
eu prendre connaissance. Malheureusement elle
n'est pas officielle. La perplexité des spéculateurs
n'en est que pins surexcitée. Il y a des millions b
gagner; mais l'affaire est faite: il n'y a plus ope
action trouver, car les gros boDnets juifs odI tout
accaparé. Mais de quoi s'agit-il? Personne ne le
sait encore et toos regrettent d'avoir manqué le
coup. De quoi s'agit-il enfin?Il s'agit d'une
immense compagnie, au capital de plusieurs mil
lions, pour exploiter toutes les places de l'Europe
comme celle de Paris a été exploitée samedi; il
s'agit d'accaparer tous les Garibaldi et tons les
épouvaotails du monde qu'on fera disparaître pour
la hausse et apparaître pour la baisse. L'affaire est
bâclée; il ne reste qu'à se pendre aux coiilissiers et
autres qui ne sont pas dedans. Dès demaio la ma
chine fonctionnera pour faire baisser les fonds; on
mettra Garibaldi en liberté. Heureux, répète en
chœnr le parquet, heureux ceux qni tiennent sa
corde... autrement dit les ficeiles de la baisse et de
la hausse. Courrier du soir h'Indépendance
annonce la paix!... son Tartare, arrivé b franc
étrier, apporte la nouvelle que Victor-Emmanuel
et Garibaldi se sont embrassés. 800,000 fraocs
sont réalisés!
statistiques. Il n'y a probablement pas
de pays où l'ou compte plus de cabarets qu'en
Belgique. Voici b cet égard une statistique qui ne
manque pas d'intérêt. C'est celle des' débits en
détail de boissons alcooliques.
On compte dans notre pays 66,319 débits de ce
genre, constatés par les rôles des contributions.
Cela fait un cabaret pour 70 habitants. Eu égard
au nombre de débits dans chaque province, c'est le
Hainaut qui marche en tête. Il possède 15,009
cabarets; puis viennent la proviuce de Liège,
n,o35; le Brabant, 9,023; la Flandre
orientale, 8,4i 1 la Flandre occidentale, 6,571;
la province de Namur, 5,918; Anvers,
4,435; le Luxembourg, 3,135; le Lira-
bourg, 2,979.
n±m Bsmm
DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
Londres, 1" septembre. Le Tintes ex
prime la satisfaction que lui cause la défaite de
Garibaldi, mais il demande que l'occupation fran
çaise b Rome cesse.
Le Post dit que la défaite de Garibaldi doit être
suivie d'aue action énergique du gouvernement
italien envers la France pour demander l'évacoa-
tiou de Rome. Le Datly-News réclame l'évacua
tion de Rome et le renvoi du ministère Rattazzi.
Londres, 2 septembre.Le Times, le Daily
News et les autres journaux insistent ponr l'éva
cuation de Rome.
Le Morning-Post dit que Napoléon III est
favorable b l'Italie et qu'il saisira l'occasion qui se
présente de résoudre la question italienne.
Londres, 2 septembre. L'Agence Reuter
publie des nouvelles de la Vera-Croz du i"août.
Le bâtiment français la Grenade a bombardé
le port de Campêche, mais il a été repoussé.
Les communications entre Orizaba et la Vera-
Cruz sont toujours difficiles.
Le ministre anglais a publié une proclamation
énergique contre les mesores despotiques d'Al-
monte.
L'opinion publique, an Mexique, est favorable
b une confédération de tontes les républiques
américaines.
Quatre mille hommes de tronpes françaises ont
quitté la Martinique pour se reodrebla Vera-Croz.
Paris, 1" septembre. Le journal la France
aononce que des mouvements insurrectionnels sont
signalés sur on graod nombre de poiots de l'Italie.
A Livonrne, une émeute a éclaté; la tronpe s'est
retirée afin de laisser la population se calmer, et
d'éviter une collision terrible.
Turin, 3i août. Le bruit de la mort de
Garibaldi, bruit sans fondement, - répanda
hier soir b Milan, a provoqué une grave démon
stration.
La foole s'est portée vers la maison do consul
français elle a rencontré un escadron de cavalerie.
Après diverses sommations inutiles, l'attroupement
a été dispersé par la force il y a en quelques
blessés.
Une proclamation de la municipalité milanaise,
affichée aujourd'hui, invite les citoyens b la con
corde, et les engage b se serrer autour dn drapean
du roi.
La ville est tranquille. Toutefois, par mesure de
précaution la garde nationale est sous les armes,
et des patrooilles de la troupe parcourent la ville.
Hier soir, nue démonstration a eu lieu b Brescia
elle s'est dissoute paisiblement. Une autre démon
stration s'est produite b Como il a fallo recourir b
la force pour dissiper la fonle.
Turin, Si août. L'état de siège sera main
tenu dans les provinces napolitaines et en Sicile.
Les troupes poursuivent deux bandes garibal-
dienoes échappées lors de la prise de Catane et dn
combat d'Aspramonte.
A la démonstration qui a eu lieu hier soir b
Milan, il y a eu un mort et plusieurs blessés.
Turin, 3i août. Le procès de Garibaldi et
de ses complices aura lieu immédiatement. Albert
Mario et miss White ont été arrêtés b Milan. Le
bruit court que Nicotera et Miali sont parmi les
prisonniers. Les déserteurs faits prisonniers ont été
fusillés. Le cabinet français a complimenté léle-
graphiquement celui de Turiu.
Turin, 1" septembre. La Discussione
croit savoir que demain sera publié un décret qui
constitue ie Sénat en baute-cour de justice, b
l'effet de juger Garibaldi et ses complices.
Turin, 2 septembre. Garibaldi est arrivé
hier b deux heures b la Spezzia.
La blessure qu'il a reçue n'est pas très-grave.
UOpinione se fait l'écho d'uu bruit d'après
lequel les Chambres se réuniraient le 25 septembre.
On assore que le ministère demandera b la Cham
bre l'autorisation de mettre en accusation les
députés compromis dans les affaires de la Sicile et
des Calabres.
La Monarchia nazionale assore qu'on a saisi b
Milan plusieurs caisses contenant des poignards.
Alexandrie, 3i août. La Syrie est traa-
qoille. Les Druses paient les impôts. Il règne de
l'agitation dans le Hanran. Il y a des conflits entre
divers chefs importants.
RagU8E, 1" septembre. Omer-Pacha ac
corde des conditions de paix hooorables.
Hier a en lieu b Cet ligne une réunion du Voïtode
et des sénateurs. Après une discussion, la majorité
s'est prononcée ponr la paix.
ANGLETERRE.
Les inconvénients de la philanthropie, tel est
le titre d'un petit article qoe publie le City Press,
de Londres
On se rappelle cette donation princière de
i5o,ooo liv. st. (3,800,000 fr.) qo'a faite récem
ment en faveur des pauvres de Londres M. Pea-
bodyno riche Américainqui a gagné la plus
grande partie de sa fortnne en Angleterre. Mais,
depuis, il est tellement fatigué par des lettres de
pauvres et de mendiants, honnêtes et malhonnêtes,
et par des chevaliers d'industrie qui veolent l'ex
ploiter, qu'il n'a plus od moment de repos. Les
lettres lui sont arrivées journellement par cen
taines. M. Peabody a donc fait imprimer une cir
culaire, que reçoit dorénavant toute personne qni
apporte nue lettre b sa maison. Il y déclare qu'il
lai est impossible de lire même en partie les quel
ques milliers de lettres qn'il reçoit chaque semaine
des personnes qui lui demandent de l'argent. Il
voudrait bien soulager tontes les misères dn monde,
mais sa fortnne ne suffisant pas b ce bot, il prie les
personnes qui lui écrivent de se contenter de sa
bonne volonté.
On lit dans le Times Un homme qui se
livrait b l'émission de fanx billets de roubles vient
d'être arrêté b Homboorg. Après avoir longtemps
vécu en Russie, cet homme, qoi est originaire de
Hombourg, était revenu dans cette ville et y me
nait le train d'an homme riche. Lundi dernier, il
envoya des billets pour une valeur de 3oo roubles
chez uo changeor, qui remit de l'argent eu échange;
mais eu examinant ensuite les billets, le changeur
reconnut qu'un ou plusieurs d'entre eux portaient
les mêmes numéros qoe d'autres billets de roubles
qu'il avait eu sa possession.
Le coupable fut, en conséquence, arrêté, et
est actuellement en prison. De faox billets ponr
plus d'un million de roubles, ou d'environ 170,000
liv. st., oui, dit-on, été tronvés dans son apparte
ment; mais il est probable qu'il y a exagération
dans le chiffre.
FRANGE.
Ou lit dans le Moniteur
L'insurrection qui menaçait de compromettre
les destinées de l'Italie est terminée. Garibaldi,
renonçant b marcher sur Reggio, s'était retiré
b Aspromoote, l'une des positions les plus fortes des
Apennins. Il y a été attaqué hier par une colonne
de troupes royales commandée par le colonel
Pallavicini. Après un combat très-vif dans lequel
il a été blessé, il a dû se reodre avec tous ses
adhérents. Une frégate italienne, b bord de laquelle
il a été immédiatement consigné, est chargée de le
conduire b Spezzia. Le blocus des côtes de Sicile
est levé.
Les nouvelles de New-York vont jusqu'au 19
août. Le bruit courait que le général confédéré
Jackson s'avançait par la vallée de la Sheoandoab,
et qu'il voulait passer devant le général Pope pour
attaquer Washington. Les confédérés avaient rente
une attaque coutre Bâton Rouge, mais ils avaient
été repoussés.
Le président Lincoln a déclaré qoi avait choisi
on territoire dans l'Amérique centrale pour le faire
coloniser par les esclaves. Il serait impossible, dit
le président, b des gens de couleur, libres ou