HUITRES ANGLAISES, ALLEMAGNE. PRINCIPAUTÉS DANUBIENNES. INDES ANGLAISES. TOUS LES JOURS FRAICHES D'OSTENDE Prix avantageux et très raisonnables. esclavesT de devenir les égaux des blancs en Amérique. Voilà pourquoi M. Lincoln trouve l'émigration préférable. On lit dans le Temps Les esprits snpetficiels seuls voudront consi dérer l'incident d'Aspramonte comme une solution; mais pas un homme politique ne s'y trompera. La capture de Garibaldi ne termine rien. Pour le gouvernement italien, elle déplace peut-être un peu les difficultés de la situation; elle ne les atténue certainement pas. Garibaldi prisonnier n'est pas un moindre embarras poor lui que Garibaldi iosurgé. Croire que quelque chose ait été résolu Aspra- moote, ce serait imiter les médecins qui confondent l'effet avec la cause, les symptômes avec le principe de la maladie. Sous le titre escroqubrib au préjudice du théâtre du vaudeville, le Droit poblie le fait que voici Depuis longtemps l'adminis tration do Vaudeville recevait des demandes de billets de faveur au nom d'artistes de divers aolres théâtres, et notamment au nom du sieur Alexandre de la Gaîté. On s'étonnait de trouver, dans la plupart de ces lettres, une ortograpbe défectueuse. a Lorsque les demandes de billets sont faites dans la journée, les réponses sont déposées, après la clôture de la location, chez le concierge du théâtre, où vont les chercher les intéressés. En dernier lieu, un cocher se présenta pour demander la réponse b une lettre qu'il avait apportée le malin. Cette lettre était encore plos mal écrite et plus mal orthographiée que celles qui avaient déjà paru suspectes. Ce fut au point que le secrétaire de l'administration dit au concierge Quand on viendra chercher la réponse b celte lettre, retenez l'individu qui se présentera; noos avons besoin de le connaître. n En conséquencele cocher fut retenu et questionné. Il parut embarrassé, et il répondit qu'il venait pour une personne qu'il ne connaissait pas et qui l'avait chargé de cette commission sur la place de la Bourse. Cette explication ne sembla pas satisfaisante, et on le meoa devant le commis saire du quartier Vitieone. Lb, on acquit la certitude qoe cet homme ne travaillait plos et qu'il réalisait d'assez beaux profits eu vendant les billets qu'il se procurait par son stratagème. Il paraît qu'il avait un certain nombre d'affiliés, car le joor même plusieurs individus de vaient venir chercher la réponse aux lettres qu'ils avaient envoyées, et les billets qoi leur étaient destinés restèrent cbez le concierge. Probablement, ils avaient appris l'arrestation de leur complice et avaient craint de partager son sort. On écrit de Rome, 38 août, au Messager du Midi Malgré le démeoti que le Constitutionnel a voulu donner au télégramme de Rome sur la déclaration do marquis de Lavalette au Saint-Père, je suis en mesure de vous assurer, sans aucune réserve, qoe l'ambassadeur de France, le 18 de ce mois, s'est rendu b l'audience do Pape pour l'assurer officiellement que l'Empereur voulait repousser, par son armée, toute agression contre le territoire pootifîcal actuel. L'ambassadeur, dans celte audieoce, était accompagné du géoéral comte de Montebello, et il n'a point fait un mystère de sa visite au Saint-Père. De plus, Sa Sainteté annonça le soir aux cardinaux qu'il avait reçu ces assurances de M. de Lavalette, et b quelques-uns il dit ces propres paroles Si on tient parole, dans les circonstances où nous sommes, c'est beaucoup. Un cardinal, b qoi le Pape donna cette nou velle, répondit: Poor moi, je n'en ai jamaisdouté; j'ai toujours eu la conviction que l'empereur Napoléon, malgré la résolution qui pousse en avant, ne permettrai pas que Rome fût occupée par les volontaires de Garibaldi ou les soldats de Victor-Emmanuel; que jamais il ne permettrait »„qne votre Sainteté fût abandonnée b la révolu- tion. La note du Moniteur du s4 vient de confir mer ces assurances et de dooner ainsi uu démenti au Constitutionnel. Un événement singulier, et qui démontre la parfaite inutilité des jockeys dans les courses de chevaux, a signalé les dernières courses qui ont eu lieu le s5 août b Dieppe. Tous les chevaux inscrits pour le handicap venaient de prendre leur élan, lorsque l'un d'eux, Church-Langton, fut démonté dès le commence ment du parcours. La chute de son jockey ne l'arrêta pas. Il contiooa sa course, galopant en liberté, franchissant tous les obstacles sans quitter la piste. D'abord, il s'est coolenté de suivre Auri- cula, puis, s'eo rapprochant peu b peu, comme s'il était monté par le jockey le plus habile, il a fait on dernier effort b l'approche du but où il est arrivé premier de deux ou trois longueurs. Mais poor être arrivé sans son poids, Church-Langton a été distancé, c'est-b-dire mis hors de course comme s'il n'y avait pris aucune part; il n'a donc eu ni prix ni couronne; il n'aura pas de statue, car dans les courses, la gloire, hélas! la gloire même se mesure au poids. Nous reproduisons encore quelques faits intéressants qui se rattachent aux personnages qui ont figuré dans la cause célèbre qui a en, le 37, son dénouement devant la cour d'assises du dépar tement du Rhône. On lit dans le Progrès de Lyon, sous la date du vendredi 39 août Aujourd'hui, M' Joannon a déposé le pourvoi en cassation formé par les mariés Favre contre l'arrêt qui condamne la femme Favre b douze ans de travaox forcés et Favre b cinq ans de réclusion pour crime d'empoisonoement sur la personne du père Crépin. Dans cette affaire do procès Favre, qoi a si vivement ému la population lyonnaise, M* Berryer faisait remarquer que la mort avait mois- soné impitoyablement beaucoup de personnes ratta chées directement ou indirectement b cet étraDge procès. Il faut ajouter aux décès de Roussillon, de sa femme et de la femme Condamio, celui de la sœur de la femme Favre, l'épouse malheureuse de Chorel. Nous ne connaissons cette femme qoe par les débats du procès. On sait avec quelle douleur, elle disait au frère Ambroise: Ma sœur est coupable, mais poor nn malheur, n'allez pas en faire deux.» On sait bien aussi que Chorel ne fut pas arrêté par ses prières, et se dénonça avec les époux Favre. Or, quelques heures avant la condamnation de son mari, au moment peut-être où M" Berryer, avocat de la partie civile, et M* Jules Favre, défenseur de la femme Favre, appelaient toute la sévérité de la loi sur la tète de Chorel, la femme Chorel était b l'agonie et mourait avant de connaî tre la sentence qoi condamnait son mari b douze ans de travaox forcés. Il y a dans celle circonstance, dit le public, autre chose que le doigt de la fatalité, la Pro vidence a fait grâce b femme Chorel en la retirant avant qu'elle connût la condamnation de Chorel. Quoi qu'il en soit, ce n'est pas lb nn des moindres incidents de cet étrange drame. Un journal saxon rapporte le fait suivant, que des journaux viennois reproduisent, afin d'attirer l'attention de leur gouvernement sur le peu d'ur banité des douaniers autrichiens. Dernièrement, raconte V Indicateur de Stolpen, nne ouvrière qui, depuis huit ans, travaille daus une de nos fabriques, près de la frontière, se ren dait au village autrichien de Lobéda. Lorsqu'elle passa devant le bureau des douanes, elle fut arrê tée par les douaniers qui, examinant ses vêtements, lui déclarèrent que, portant une robe nenve, elle devait payer 8 florins de droits (le florin vaut 3 fr. ôo c.) et, en outre, 1 florin 68 kreutzers d'amende, pour n'avoir point fait sa déclaration. Sur le refus de la jeune fille de payer, 00 loi ôta sa robe, et elle fut forcée de faire, en jupon et en couvrant ses épaules d'un mouchoir, deux heures de chemin jusqu'à Lobéda. Ce ne fut que le lende main lorsqu'elle repassa la frontière, qu'oo lui rendit sa robe moyennant le paiement de l'amende. On écrit de Belgrade, le 37, août f'Ost- deutsche-Post Depuis que l'on a reçu de Constantinople la nouvelle de la rupture des conjérences, on est devenu de nouveau très-belliqueux en Servie. On élève des fortifications partout où Ion sup pose que le Turcs franchiraient la frontière Adakale [sur le Danube au dessous d'Orsowa) les Serbes ont élevé un retranchement qui com mande le Danube et coupe aux Turcs lacommu- nication avec Constantinople. On a arrêté une vingtaine d'hommes de la milice qui poussaient leurs camarades s'insurger contre le gouver nement, en disant qu'ils les avaient attiré ici pour défendre la patrie menacée, mais non point pour rester des mois entiers sur les barri cades, ou a faire l'exercice pendant que chez eux leurs familles n'avaient point de moyens d'existence. On écrit de Calcutta, le 33 juillet, au Globe Le procès de Rao-Sahib, le cousin de Nana- Sahib, pour trahison et pour assassioat en 1857 et 1853, se poursuit en ce moment b Cawnpoure. Son véritable nom est Seeteram. Il fut adopté par Bagie-Rao, le dernier des souverains Mahrattes, qui le nomma Pandou- Rao, et il était respectueu sement désigné parmi les serviteurs comme Rao- Sahib. Il gérait, en 1857, le domaine de Nana, b Bilhour, et il est clairement établi qu'il ordonna le meurtre d'un percepteur de taxes anglais et de sa femme; qu'il se fit apporter, dans un panier, les têtes des quatre officiers anglais qui étaient sous la garde d'un détachement de cavalerie indigène, et qu'il fit prisonnier les fugitifs de Fultghur et les envoya b Cawnpoure, où ils forent massacrés. Une circonstance touchante se rattache au meurtre de la femme du percepteur des taxes. La femme de Rao-Sahib supplia d'épargner la vie de celte infortunée, parce qu'elle étaitcomme elle, dans une situation intéressante mais le cruel ne voulut pas se laisser fléchir. Il décrivit lui-même, dans sa défense, ses courses errantes avec Tantia- Topie, qni fut pendu par les Anglais en i85g, et avec Fereze-Shah, qui n'a pas encore été pris; Il reconnut qu'il était b Hyderabad quand cette ré cente et dangereuse conspiration fut découverte, et il raconta comment il avait été pris par suite de la trahison d'un ami, près de Sealcote. Quelle vie il doit avoir menée depuis 1857, traqué partout dans l'Inde, vêtu en faquir et accompagné de deox sui vants! Il n'y a pas de chance qu'il échappe b sa juste condamnation sur le théâtre de ses atrocités. CHEZ MERAINI-MORTIER, MARCHÉ AUX POISSONS, A 7FB.SS. A DES

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 3