Vers trois heures, grâce h des mesures éner giques, tout danger réel avait disparu; tous les habitants de la ville le bourgmestre M. Van Iseghem, b leur têie prêtres, soldats, bourgeois et marins,oot rivalise de zèle et d'abnégation pour combattre le fléau destructeur. Trois pêcheurs ont été blessés, dont un grièvement, ainsi qu'un matelot et un ouvrier de la station. Daos la précipitation du déménagement M. Abas, le chef de la station, a vu briser la plus grande partie de ses meubles. Oo tâchait de sauver et on détériorait. Les dégâts b l'édifice de la station soot grands; toute la plate-forme du milieu a brûlé, les plafonds des salons inférieurs sont effondrés. Plusieurs familles des environs de Gembloux qui étaient parties il y a trois ou quatre ans, .pour l'Amérique, viennent de revenir eo Belgique, afin d'échapper la conscription fédérale. Dans la nuit de samedi b dimanche, des voleurs s'étaient introduits dans le verger de M. le docteur Feys, Saint Génois (Flandre occidentale), et se disposaient b faire main basse sur les fruits. Déjà l'on d'eux se trouvait sur un pommier de la plus belle espèce et commençait l'opération. Heu reusement ils avaieot été aperçus par le domestique du doeteur. Celui-ci prend une arme chargée et tire en l'air. Le voleur J. Coucke, qui se trouvait sur le pommier, effrayé sans doute par la détona tion de l'arme, tombe b la renverse et se fait des blessures tellement graves que malgré les soins les plus empressés il a succombé une vingtaine de minutes après dans d'horribles souffrances. Le tribunal de Diekirch (Luxembourg) a fait avant-bier nue descente b Oberpallen, où le bruit d'un infanticide s'était répandu. Après de longues et minutieuses perquisitions daos la maison de la prévenue, on finit par décou vrir, sous un tas de fagots, le cadavre d'un enfant nouveau-né. La fille de la maison a été arrêtée. On éccrit de Laplaigne: Une véritable catastrophe est arrivée en cette commune pendant la nuit de jeudi a vendredi dernier. Le clocher de l'église s'est écroulé, vers deox heures du matin avec un fracas épouvantable cette masse de matériaux est tombée daos la grande nef de l'église après avoir enfoncé la toiture et a produit des mouvements dans les colonnes et des écarlemenls de murs dont il est impossible d'apprécier aujour d'hui tontes les conséquences. DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. Londres, 9 septembre. L'Agence Reuler publie des nouvelles de Cork, du 3o août. Les voici Le 23, les confédérés avaieot attaqué les fédé raux a Rappahatiuock Station et les avaient forcés b se retirer b Warenton. Le 36, ils les attaquèrent également b Manassas- Junction, les en chassèrent, brûlèrent les bâtiments et détruisirent le railway et le télégraphe, coupant ainsi les communications entre le corps d'armée du général Pope et Washington. Les confédérés ont chassé les fédéraux de Bulls Ronbridge. La cavalerie confédérée s'est avancée jusqu'à Faii fax, et a atteint les derr ières de l'armée du général Pope, qui se retira, sur trois colonoes, vers Manassas, Junction. Le général Mac Dowell réussit alors b interposer ses forces entre les confédérés qui s'étaient portés sur Manassas, et le corps principal de leur armée. Une bataille s'ensuivit les confédérés furent chassés de tous les points. Le général Pope a fait 1,000 prisonniers et capturé un canon. Le général Burnside et le général Pope ont réussi b passer b travers les ennemis b Manassas et ont rejoint l'armée de Mac Ciellan près de Centre- ville. Une bataille a eu lieu entre les divisions Hooker, Sumners, Sturges et l'eunemi. Les confédérés ont été battus et chassés des environs de Manassas. Marseille, 9 septembre. On mande de Rome, le 6, que le Pape, assez bien rérabli, a dû sortir te jour de Ja Nativité. La ville était fort calme. Turin, 9 septembre, au soir. VItalia militaire dit que les troupes ont eu b Aspro- monte, 5 morts et a5 blessés parmi ces derniers, 3 officiers. Les rebelles ont eu 30 blessés le nombre de leurs morts est inconnu. Turin, 10 septembre, au soir. La Discus- f sione affirme que la clôture définitive de la session législative est imminente. Le ministre de la guerre a résolu de renvoyer daos lenrs familles tous ceux des garibaldiens faits prisonniers qui n'ont pas atteint l'âge de 1S ans. Ragusb, 9 septembre, au soir. Le prince de Monténégro a accepté toutes les conditions posées par Orner pacha. Ivo Rako a apporté au généra lissime turc le document relatif b cette acceptation. Belgrade, 9 septembre. Voici le résultat des conféreoces tenues b Coostantiuople LesTurcsconserveront les forteresses du Danube, b l'exception de celles de Sokol et d'Oujitza. Ils abaodouoeront la ville, moyenoant indemnités, et le rayon de la forteresse sera éloignée. ANGLETERRE. Des rnmeurs s'étaient répanpues samedi sur la perte du Great Eastern qui aurait été détruit par 00 incendie. Une dépêche, publiée le 9 septembre au Lloyd, dément le fait. Le Great Eastern a été signalé le 23 août, dans la uuit, au Cap Bace,b plus de mille milles du point où se trouvait le navire eo flammes signalé par les rumeurs dont il est question. On a parlé souvent du bon ordre qui règne dans les prisons en Angleterre et de la docilité des détenus. Nous croyons intéressant de mettre sous les yeux de nos lecteurs le système employé pour arriver ce résultat Chaque jour, le détenu reçoit une note représentant sa conduite et son application industrielle, quelquefois son travail l'école de la prison. Lorsque ces notes sont satisjaisantes, leur application utile s'opère d'elle-même supposons, par exemple, que la durée de la détention permette au directeur d'en remettre le quart, la journée étant de vingt quatre heures, il est entendu d'avance que la bonne conduite du condamné lui a valu L'exemption d'un temps d'emprisonnement équivalant au quart de cette durée totale de vingt quatre heures. On porte donc sur le livre de comptes, côté de la somme d'argent gagnée par le travail manuel, le nombre des heures conquises par la bonne con duite. Les deux sommes vont en s'accumulant de jour en jour, et le prisonnier voit non- seule ment les pences devenir des shellings ou des livres, mais les heures gagnées se changer en jours, en semaines, en mois, en années. n C'est donc, comme on le voit, le droit de grâce métamorphosé en un véritable système de droit et avoir c'est un contrat permanent et réalisé jour par jour, heure par heure entre la société qui inflige la peine et le condamné qui la subit. FRANCE. On écrit de Gace b la Gazette des Tribunaux Bassière fils, convaincu aux dernières assises d'avoir assassiné ou fait assassiner son père, a été coudamné aux travaux forcés b perpétuité. Ce n'était 1b que le premier acte de ce drame, qui a tant émo le pays. S'il pouvait rester quelques doutes dans les esprits sur la culpabilité de ce jeune homme, les révélations qu'il vient de faire sont bien de nature b les dissiper, et b faire voir avec quelle jnstesse la justice avait frappé. Bassière n'a pas seulement révélé sa participation au crime, il a fait connaître le nom de ses complices, et ses révélations ont été pleinement confirmées par celles de la fille Qoériot, qui joue un des principaux rôles dans cette affaire. Bassière n'était donc pas seul,et l'opinion publique, tout en reconnaissant la légitimité du châtiment qui l'avait atteint, persistait b croire que, derrière loise cachaient d'autres coupables. L'opinioQ publique avait raison. A un kilomètre du bourg de Saint-Evrouh. de-Montfort, au fond d'une vallée baignée parles eaux de la petite rivière de Saint - Léonard, existe un moulin b blé, exploité par le nommé Aristide Houlette, dont le nom a eu tant de retentissement b la cour d'assises. La beauté splendide du paysage dans lequel il est encadré, contraste avec l'horreur des scènes dont il a été le théâtre. C'est en effet daos ce moulin, destiné b défrayer les légendes d'un autre âge, et que le public traite déjb de Moulin - Mauditque s'est ourdi, au sein delà débauche, le complot dont l'existence de Bassière était l'enjeu. Quatre personnages principaax ont pris part h ce crime c'est un fils, encore adolescent, propo sant de l'or pour se débarrasser de son père, qui contrarie ses penchants vicieux; c'est uu homme qui peut être, pour mettre dans sa couche la femme qu'il convoite, a recours b l'assassinat; c'est le manœuvrier qui, poor une minime somme d'argent, se charge d'exécuter l'assassinat; c'est enfin une vieille fille, ancienne domestique de Bassière, qoi, d'après ses aveux, conduit l'assassin au milieu des ombres de la nuit, jusqu'à la demeure de Bassière, prend des mains de Bassière fils, et lientpour l'empêcher d'aboyer, l'animal trop vigilant qui peut compromettre le succès de l'expédition, et ramène par on antre sentier ce même assassin, qui ne connaît ni Bassière ni le lieu où il demeurait.... Quel tableau! Samedi dernier, M. le procureur impérial et M. le juge d'instruction se sont rendus sur les lieux avec tous les accusés, pour y vérifier eo leur pré sence la siocérité des révélations faites, et se rendre compte des circonstances qui ont accompagné et soivi l'assassinat. Houlette n'était pas présent cet accusé a pris la faite le 19 août. Les magistrats ont parcouru cette voie dou loureuse qui s'étend do moulin de la Véronnière, où le complot s'est organisé, jusqu'aux villages des Haies, où demeurait Bassière. Les denx brigades de gendarmerie d'Argentau et de Gace escortaient les accusés derrière lesquels se pressait une foule nombreuse, avide de connaître toutes les péripéties par lesquelles le drame avait passé. Nous trouvons daus le Journal de Saône- et Loire ce fait assez remarquable que le prix de labourage, b la fêle agticole de Louhans a été remporté par uoe fille de vingt-huit ans, de la commune de Juif. Nous croyons utile de signaler les résultats obtenus par quelques cultivateurs du département du Rhône qui ont expérimenté, avec succès, une variété de blé dite de Noéou blé bleu. Elle paraît plos avantageuse sous le rapport de la cul ture du rendement et du fourrage. Sa farine fait d'excellent pain; le bétail mange sa paille, qui est moins dure et plus savoureuse que la paille ordi naire; elle ne verse point daus les champs sous l'action des pluies et du vent; enfin, si les rensei gnements que nous recevons soot exacts, cette introduction peut être considérée par les cultiva teurs comme une bnune fortune. Nous apprenons que, grâce b des secours dévoués et bien entendus, on est parvenu b pré server les maisons voisines de la fabrique de MM. Defrennes frères, b Lannoy, près Lille. Mais la destruction de ce bel établissement est complète. De ce vaste établissement, il ne reste plus que quelques poutres noircies. Les murs calcinés s'écroulent peu b peu. On ne peut encore apprécier b quel chiffre s'élèvera la perte, mais elle est considérable. Il y a assurance. On écrit de Paris i 11 y a du froid, dit-on, entre les Tuileries et

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 2