ITALIE* ALLEMAGNE, AMÉRIQUE* [e Palais- Royal. Les dissentiments sur la question italienne en sont la cause. Le prince flapoléon n'a pas soufflé mot l'empereur des mécontentements et des déceptions que lui causait sa politique il s'est même enveloppé dans un silence absolu. Maisil a refusé en termes assez brusques une invitation qui lui aurait été adressée par l'empereur pour aller Biarritz avec la princesse ClotildeJe ne sais pas ce qui peut s'être passé la suite de ce refus; mais le bruit courait hier soir que le prince Napoléon auraitété invité par a faire un voyage de plusieurs mois. Je ne sais trop ce qu'il faut croire de ces sortes de rumeurs On disait aussi, il y a quelques jours, que M, de Laguéronnièreavait reçu semblable invita- tion, et cependant M. de Laguéronnière n'a pas quitté Paris. i -mas-—-s=ssm—=- i weag» K î1 1 J i On écrit de Naples, le 51 août, la Patrie Noos n'avons pas reçu encore le rapport officiel du combat d'Aspromoote. Voici sur l'ex pédition de Garibaldi quelques renseignements qui sont de la plus rigoureuse exactitude. Il est positif que cette expédition a été faite en Angleterre par les souscriptions importantes que Garibaldi a pu y recueillir. C'est le major Veccbi, officier et ami intime de l'ex-dictateurqui est allé chercher les fonds Londres. A l'exception de Gênes, Litourne et Milan, les villes d'Italie n'ont envoyé que des souscriptions insignifiantes. Palerme n'a pas produit 60,000 fr. A l'exception de Cataoe, Garibaldi a reçu un accueil peu favorabledesautoritéset des populations de la partie méridionale de l'île. A CaîaueGaribaldi a trouvé 2,5oo fusils oeufs destinés la garde nationale. En s'en empa rant, il a laissé un reçu ainsi concu a Je m'empare de ces 2,5oo fusils parce que j'en ai besoin. giuseppb garibaldi. Au capitaineSaelton,commandant du paquebot Général-Abbatucci.il a donné le reçu suivant a Je séquestre le paquebot Abbalucci parce que 0 j'en ai besoin. giusseppe garibaldi. Pour les 100,000 fr. pris dans la caisse publi que de Catane, Garibaldi a laissé un reçu conçu dans les mêmes termes. Toote cette somme était en pièces de cinq centimes, l'effigie de Victor- Emmanuel. Elle était arrivée la veille de la Zecca (la Monnaie) de Milan. Cet argent a servi a la pre mière solde des volontaires; ils ont reçu dès lors 5 fr. par jour. Auparavant ils n'avaient que des distributions de vivres fort restreintes et souvent insuffisantes. Ea ouvrant la campagne, Garibaldi avait déclaré qu'il ne conférerait pas de nouveaux grades; chacun devait servir avec le grade qu'il avait obtenu dans les campagnes précédentes. Voici quelle était la composition du corps des volontaires Général commandant en chef, Gari baldi; chef d'état-major, colonel Corti; intendant général, colonel Bruzzi. Ambulance Docteur Ripari, secrétaire parti culier du général Garibaldi; le capitaine Civiniti, collaborateur do journal II Diritto. L'état-major était formé de MM. le colonel Nullo, M issori, Migoona, Nicoterà, le député Miceli, le colonel Guastalla, le baron Varesani, les majors Quersoni et Vincent Cattaberie, frère do tnajor détenu Gênes pour l'affaire Parodi. Menotti, fils du géoéral Garibaldi, comman dait l'avaot - garde, et Bedeskini le centre. Le géoéral Carrao avait le commandement des Sici liens. Le baron Bentivegna, au départ de Corleone, avait sous ses ordres 600 hommes, dont la plupart se sont débandés avant d'arriver Cataoe. Le major Fieschi commandait les Hongrois. L'arrière-garde, commandée par le colonel Traselli, n'a jamais rejoint Garibaldi. Parmi les volontaires, il y avait 25o déserteuts de l'armée régulière. Les Hongrois étaient au nom bre de 28. Il y avait 2 Anglais, 4 Allemands, 2 Polonais, 1 Monténégrin et on Français. a Parmi les officiers étraogers de mérite, on re marquait le major Friedchi, les capitaines Covac- chiNematiKunn, Hongrois, et le capitaiue polonais Lubeuski. C'est eo ce moment l'époque de la récolte du houblon, époque fort importante pour quelques localités; aussi VIndicateur de Uaguenau s'oc cupe- t-il très-sérieusement de cette question. Voici ce qoe dit ce journal: La cueillette do houblon a été commencée partiellement au début de cette semaine, daus le département do Bas- Rhin; mais on ne sera eo pleioe récolle qoe dans quelques jours. A en juger d'après les résultats obtenus jusqu'à présent, 00 est assez content du rendement; quant la qualité, elle est géné ralement belle. Il s'agit maintenant que le beau temps se maintienne pendant la récolte pour que le houblon puisse être rentré-dans de boones conditions. Les Afflches de Bisc de leur côté, s'expriment ainsi Nous sommes en ce moment en pleine récolte du houblon. De mémoire d'homme. Bischwiller n'a été favorisé d'une récolte aussi abondante et d'une aussi belle qualité. Le nombre des ouvriers doit donc être en proportion. D'un côté il y aura, dans la banlieue de Bischwiller seulement, près de 600,000 paniers cueillir, et de l'autre près de 90,000 fr. gagner par la cueillette. La Gazette du Danube raconte l'anecdocte suivante Un officier de marine se promeoait un jour dans les montagnes d'Ischl, et comme il ne connaissait pas le chemin, il entra dans une chaumière et pria la femme qui elle appartenait, de lui donner son fils pour guide. La mère accueillit favorablement la demande, et le jeone garçon se mit courir joyeusement devant l'officier jusqu'à ce qoe l'on eût trouvé la route. L'officier voulait lui donner une rénuméra- tion, mais l'enfant refusa en disant Les militaires n'ont pas d'argent. Ah répliqua l'officier, et comment sais-tu cela? C'est que j'ai on frère qui est soldat et qui n'a jamais d'argent. Aujourd'hui encore, ma mère a vendu sa dernière oie et lui a envoyé le produit de la vente. Touché de cette simplicité naïve, l'officier de marine retourna la chaumière, paya la bonne femme trois fois la valeur de l'oie et promit d'avoir soin de son fils, s'il se conduisait bien. L'officier de marine a tenu parole, car c'était l'archiduc Ferdinand-Maximilien. 1 Nous recevons, dit le Courrier des États-Unis, de Saint- Jean de Terre-Neuve la dépêche suivante, intéressante au plus haut degré Le trois mats le George Henry, deNew-Londoo, est arrivé ici de la baie de Frobisher, court de prov isions. M. Hall, de la nouvelle expédition la recherche de sir John Franklin, était bord. L'expédition a perdu un homme le premier hiver; il a été gelé mort. D'après M. Hall, l'ex pédition avait réussi déterminer le sort des deux navires de sir John Franklio, qui a péri ao milieu de ses efforts pour revenir. M. Hall a eo connais sance du sort de cinq hommes qui ont passé jadis par Frobisher, et il a relevé exactement les places du point de leur débarquement. M. Hall a exploré plus de mille milles de la côte, y compris les dé troits appelés de Frobisher, qui finissent par une baie profonde, par 63* 48° de latitude et 70* de longitude O, (de Greenwich.) M. Hall a également découvert un immense glacier et une mootagne de fossiles eotre les dé troits d'Hudson et la baie de Frobisher. Le George Henry devait partir en octobre 1861, poor les États-Unis; mais il eo a été empêché par les glaces jusqu'au 9 courant. L'équipage du na vire a subsisté l'hiver dernier grâce l'hospitalité des Esquimaux. Sous le titre de Situation critique, le Courrier des États-Unis rapporte le fait suivant, dont nous lui laissoos la responsabilité La ménagerie de Van Amborg voyage dans l'Ooest; elle est eo ce moment Colatnbos (Ohio). Parmi les animaux qoi figurent dans la collection, deux énormes serpents, un anaconda et un boa constrictor, ont le privilège d'attirer l'attention des visiteurs; ils sont renfermés dans la même cage qoi est couverte en verre. Il y a quelques jours, le gardien des reptiles était occupé leur donner leor v nourriture; déjà le boa constrictorqui a trente pieds de long, et est gros, vers le milieu do corps, comme la cuisse d'un homme, avait avalé deux lapins, lorsqoe le cornac introduisit dans la cage son bras et une partie de son corps poor offrir un autre lapin l'anaconda, qui se trouvait dans l'angle opposé. Il paraît que le boa se sentait encore en appétit; il s'élança pour attaquer le troisième lapindestiné son camarade; mais il se trompa et saisit eotre ses mâchoires la main de son père nour ricier; puis, prompt comme l'éclair, il loi noua trois tours autour du corps et l'entraîna tout entier daos la cage. Le pauvre homme ne pouvait faire on mouvement, seulement il poossait des cris de Mé- losine. La foule accoorut; mais qoe faire? c'est là une situation laquelle peu de gens sont habitués, et laquelle il n'est pas aisé de porter remède* Cependant il se trouva dans l'assistance on homme qui n'hésita pas entreprendre de tirer le mal heureux cornac de la situation désespérée où il se trouvait. C'était un nommé Towosend, qui avait fait autrefois le métier de montreur de bêtes et qui se serait trouvé dans l'arche de Noë, au milieo de tous les animaux de la création. Doué d'ailleurs d'une force herculéenne, il aurait bravé l'hydre de Lerne en personne; mais, ce qui était plus essentiel dans le cas présent il connaissait les penchants de l'ennemi qu'il avait combattre, et il s'y prit par la douceur. Le gardien était dans une situation très précaire; la première chose faire était de dérouler les an neaux du monstre qoi le tenait embrassé; mais poor peu qu'il ne s'y prêtât pas Je bonne volonté, poor peu qu'il fût contrarié et qu'il se raidît con tre la démarche toute amicale de Townsend il n'avait qu'à resserrer tant soit peo le triple nœud, et Dieu sait ce que serait devenu le nouveau Lao- coen. Une simple contraction et c'était fait de lui. Townsend comprit la situation d'un coup d'œil; il ne chercha pas ouvrir la mâchoire dans laquelle la main était mordue comme dans on étao; mais, par toutes sortes de chatteries diplomatiques, par de petits sifflements cadencés et engageantsil parvint faire détendre les muscles de la tête, qui, semblable un chat faisant le gros dos sous une main familière s'allongea voluptueusementet déroula la triple spirale nouée autour de sa victime. Cependant la main restait dans la gueule; il fal lait parlementer, ce fut l'affaire d'un moment. Une large spatule servant gratter la cage était sous la roaio; deux hommes vigoureux saisissent les jam bes du gardien Townsend introduisit doucement la spatule dans l'espace libre entre les mâchoires du serpent, et, ao commandement une,deux, trois, Townsend tourna, les hommes tirèrent, et le gar dien fut hors de la cage..... quitte pour la peur, et pour une morsure assez cruelle, mais point dange reuse. La dent du boa n'est pas venimeuse, seule ment sa puissance musculaire est immense, et 00 a vu broyer daos leurs nœuds formidables des bœofs, I des chevaux et même de jeunes éléphants. I Girgenti a donné 12,000 onces (52,ooo fr.). a f

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 3