D'YPRES. 46me Année. Mercredi Ier Octobre 1862. ATo 4,695. REVEE POLITIQUE. On nous communique les lignes suivan tes, avec prière d'insertion LE PROPAGATEUR Maintenant que le mariage de la princesse Pie est accompli, la politique reprend son mouvement Turin, et le premier bruit quelle nous envoie est celui d'un prochain remaniement ministériel. Les généraux Durando et Petitti, [amiral Persano se retireraient; M. Rattazzi retiendrait le portefeuille des affaires étran gères et donnerait celui de l'intérieur M. Pepoli. M. Sella et M. Deprelis garderaient leurs postes, qu'ils étaient, dit on, prêts quitter. On ne parle plus de M. Conforti. Ce serait, s'il faut en croire le correspondant de la Presse, le triomphe du parti libéral; ce serait la promesse de l'amnistie. Le parti militaire, pourtant, ne s'avoue pas vaincu; et, en effet, le dernier mol de la crise n'est pas dit encore. Une dépêche de Turin annonce qu'avant de partir pour Gênes, le prince Napoléon a eu une longue conférence avec M. Rattazzi président du conseil. A l'issue de celte conjérence, il a été tenu un conseil des ministres. Un meeting garibaldien a été tenu avant- hier Londres, dans les jardins d'Hyde Parts. Cette assemblée révolutionnaire a été inter rompue par un conflit entre des Irlandais, défenseurs des droits de la Papauté, et des partisans de Garibaldi, aidés de quelques soldats. Les Irlandais n'étaient que 5oo. Ils n'en ont pas moins résisté vaillamment leurs agresseurs plus nombreux. Malgré l'interven tion de la police, l'ordre n'a pu être rétabli que par l'ajournement du meeting. Le mouvement provoqué et organisé par Mazzini, continue d'ailleurs Londres et dans les comtés. Le fanatisme prolestant seconde avec une mer veilleuse ardeur tes appétits révolutionnaires, M. de Bismark Schœnhausen a fait avant- hier son apparition devant la Chambre des représentants de Prusse, en qualité de chef du cabinet. Il a donné lecture d'une déclaration conciliante, mais qui ne jette guère de lumière sur les desseins ultérieurs du gouvernement prussien, touchant la réorganisation de l'armée. Au nom du Roi, M. de Bismark a déclaré retirer le budget de x863, en ajoutant que ce budget remanié serait représenté dans la session prochaine avec un projet de loi destiné fixer les principes de l'organisation militaire. Il a motivé ce retrait sur l'impossibilité d'at teindre, dans l'état actuel des choses, un résultat efficace d'une nouvelle délibération, dans la quelle le gouvernement ne pourrait que main tenir ses propositions, tandis que la Chambre elle-même persévérerait sans doute dans sa manière de voir formulée par ses votes sur le budget de 1862. L'assemblée constituante de Baie Campagne vient de prendre une décision qui fera quelque bruit dans le monde judiciaire. Ellea supprimé, sans plus de façon, l'ordre des avocats, et a décidé que chacun pourrait plaider sa propre cause ou la faire plaider pour son compte devant les tribunaux, par une personne de son choix. Le Journal de Saint-Pétersbourg du 24 septem bre publie un rescril par lequel l'empereur Alexandre décharge le comte de Kisseleff, sur sa demande, de ses fonctions d'ambassadeur de Russie près la cour de France. En présence des troubles qui menacent la sécurité des Français au Japon, une partie de l'escadre française de Chine est partie pour Djeddo. Dimanche dr la commune de Westoutre offrait un aspect bruyant et joyeux, une foule de curieux prenaient part cette fête digue d'éloges.Mais quel est dortc le motif de cet enjouement au milieu des vivats répétés avec chaleur Pourquoi ce mou vement général, ces jolis airs harmonieux se mêler avec ce cri universel de: Vive le Roi!... Deviner serait un peu difficile, mais qu'on se rappelle et l'Exposition de boudres et la fête musicale de Bruxelles, bientôt ou sera instruit et de l'un et de l'autre. L'honorable bourgmestre M. Vandromme a ob tenu une récompense au concours industriel b Londres, pour avoir exposé du hooblon; eh bien! l'autorité civile précédée du corps musical se sont dirigés vers le lieu où M. le bourgmestre station nait pour recevoir les félicitations d'usage; puis le corps de musique a obtenu un prix d'éloignement, précisément c'était le moment le plus favorable pour se réjouir, fiers et enivrés, les musiciens par tageaient leur joie aux habitants qui pour la pre mière fois admiraieot ces belles médailles de grand module, où l'art se dévoile d'un goût remarquable. Notre arrondissement peut se flatter de posséder des hommes capables de concourir et de montrer que l'agriculture n'est point négligée, surtout quand on sait que la plupart des cultivateurs méri tent des éloges; d'un autre côté le canton voit avec plaisir cette société d'harmonie où la fraternité règne d'une manière frappante, oui, les exécutants prenoent pour divise que l'Union fait la force. ACTES OFFICIELS. Par arrêté royal du 27 septembre, est nommé: A l'école moyenne d'Ypres. Second régent, chargé de l'enseignement des sciences, en rempla cement de M. Mouzon, qui reçoit une autre desti nation, M. J.-H. Lejeune, actuellement second régent b l'école moyenne de Marche. A l'école moyenne de Braine-le-Comte. Premier régent, M. J.-B. Mouzon, actuellement deuxième régent b l'école moyenne d'Ypres. A l'école moyenne de Houdeng-Airaeries. Second régent, en remplacement de M. Counet, qui reçoit une autre destination, M. V. Géron, actuel lement troisième régent b l'école moyenne d'Ypres. Par arrêté ministériel en date du 27 septem bre, sont nommés: A la section préparatoire de l'école moyenne d'Aerschot. Instituteur, en remplacement de M. Merteos, démissionnaire, M. Th. Lansens, actuellement deuxième instituteur dédoublant b l'école moyenne d'Ypres. CHRONIQUE JUDICIAIRE. Le tribunal correctionnel de Bruxelles, chambre des vacations, a condamné samedi dernier M. H. de Reiffeuberg a 6 jours de prison, 16 fr. d'amende et aux frais, pour avoir provoqué en duel au théâtre, le sieur Oscar Hardy, en lui jetant son gant. L'affaire de la femme Parade, b Anvers (séquestration d'enfant) est au tôle de la cour d'assises d'Anvers. L'acte d'accusation est accablant pour la prévenue. Sophie Françoise Parmentier, éponsede Parade, est accusée d'avoir b Anvers, en 1S62, sans ordres des autorités constituées et en dehors du cas dans lequel la loi prescrit de se rendre maître de personnes artêtées, détenu et séquestré durant plus d'un mois sa fille naturelle Françoise Parmentier, dite Stéphanie, et de l'avoir soumise b des tortures corporelles. NÉCROLOGIE. Mercredi, 24 septembre, vers 7 heures du matin, est pieusement décédé en son château de Bauffe, dans sa 84" anoée, M. le baron de Sécus, ancien membre de la Chambre des représentants, com mandeur de l'ordre de Léopold, etc. M. le baron de Sécus avait encore parcouru la veille sou magnifique parc. Rien ne faisait prévoir une mort si rapide. 11 a succombé b une attaque d'apoplexie que l'on considère comme une suite de celle qu'il a jadis éprouvée. NOUVELLES DIVERSES. Après une journée d'one chaleur accablante, un orage effroyable est venu éclater samedi dernier sur notre ville et les environs. Il a duré depuis six heures jusqo'b 11 heures du soir. Le ciel paraissait tout en fen, les éclairs et les coups de tonnerre ne discontinuaient pas. Une ploie abondante a suivi les derniers éclats de la fondre. La fondre est entrée par la toiture d'une maison située b proximitéde l'église saint Pierre et est sortie par la cheminée de la maison attenante occupée par un boulanger. Elle n'y a occasionné que des dégâts insignifiants. Hier, entre six et sept heures du soir, un nouvel orage, lequel menaçait de prendre les mêmes proportions que celui de samedi dernier, est venu fondre sur notre ville. Pendant une heure environ les éclairs ont sillonné les nues et le tonnerre s'est fait entendre avec on fracas épouvantable. Une pluie torrentielle a succédé b cette tempête qui heureusement n'a pas eu de suites désastreuses. On a découvert sur la galerie de la tour incendiée de Saint-Martin, b Courtrai, une cloche en partie fondue; ce n'est qu'en la brisant eu morceaux qu'on a pu la descendre. Déjb les voûtes se trouvent déblayées et sont restaurées partout où elles avaient été lézardées. On écrit de Courtrai, 2â septembre: Un bien déplorable malhenr est venu plonger hier, vers 10 heures du matin, une honorable famille de uotre ville, dans le deuil et la consternation. Mm" Brûlez se trouvait seule dans sa cuisine, occupée qu'elle était aux préparatifs du dîner, loisque tout

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 1