ALLEMAGNE.
PRESSE.
AUTRICHE.
HONGRIE.
AMÉRIQUE.
premier maître, l'animal avait dû parcourir une
partie de la France et de la Belgique, et, chose
vraiment étonnante, presque tous les points Irès-
éloignés les uns des autres sur lesquels avaient eu
lieu des foires, et que fréquentait d'habitude la
troupe D... En effet, bon nombre de ses collègues
lui ont affirmé avoir vu le chien parcourir les
villes du Nord, et cherchant an milieu des voitures
celle de son maître.
L'observation suivante a été recueillie dans
on département du Midi: Une vigne magnifique
'a longs rameaux et couverte de raisins de la plus
grande beauté, se trouve plantée au bord d'une
fosse où l'on éteint journellement de la chaux vive.
La partie du cep exposée b la vapeur saturée
de chaux a été préservée de l'oïdium, tandis que
les sarments qui s'éloignent de cette fosse, o'élant
pas soumis b l'influence de cette vapeur, ont
été atteints par l'oïdium et ne portent aucun
fruit.
Pendant un des derniers orages, la fondre est
tombée dans une petite commune des enviroos
d'Elrépagoy, rapporte le Nouvelliste de Rouen,
sur la maison de la veuve A..., en ce moment
absente de chez elle, et a mis le feu b nu des pi
gnons de la toiture en chaume. Les voisins s'en
sont aperçus et, se mettaol bravement b l'œuvre,
ont eu facilement raison de ce commencement
d'incendie, qui n'a causé que des dégâts tout b fait
insignifiants. La femme A... étant arrivée sur ces
entrefaites, se hâta d'entrer chez elle pour s'assu
rer si le fluide électrique n'avait pas causé quelque
ravage b l'intérieur. La fondre, après avoir péné
tré dans le pignon incendié, avait traversé le
grenier, où l'on remarqua qne dn gros linge,
étendu peu de temps auparavant, était complète
ment sec. Passant ensuite b travers le plancher,
sans y laisser d'autre trace qu'une ouverture d'un
millimètre b peineelle avait arrêté l'horloge en
dessinant sur la caisse de bois des arabesques com
pliquées comme la plus fine guipure, et qu'on
dirait faites par l'ouvrier le plus exercé.
Delb le fluide électrique a touché successivement
divers ustensiles en fer sans leur faire autre chose
que de les polir comme s'ils avaient été remis b
neuf; enfin la foudre est sortie en longeant une
plancha placée an-dessus de la porte, et dont elle
a sculpté le bord de manière b figurer une guir
lande de feuilles d'acanthe. Sur cette planche se
trouvaient une vingtaine de pommes qu'on a
trouvées parfaitement coites.
Une dépêche télégraphique, arrivée b Bor
deaux a annoncé qoe le vapeur anglais Lord-
Royslon parti de Bordeaox pour Londres, avait
été incendié en pleine meret que l'équipage,
forcé de l'abandonner, 2vait été recueilli par la
goélette la Gazelle, et conduit b La Tremblade.
Le Lord Royston était chargé d'essence et de
spiritueux on croitdit la Guienne qu'il faut
rechercher la cause du sinistre dans la machine,
dont les fourneaux ont, par leur voisinage, pu
communiquer le feu aux matières renfermées dans
cette partie de la cale.
L'incendie a été complet, mais personne n'a
péri. Les marchandises étaient évaluées b plus
d'an million. On dit qa'ane partie seulement était
assurée.
ITALIE.
Les bulletins de la santé de Garibaldi, tels
qu'ils sont publiés par les quatre médecins qui
le soignent, indiquent une amélioration pro
gressive et rapide, et feraient espérer une
guérison non seulement complète, mais pro
chaine. Malheureusement, ainsi que vous le
savez déjà, ces espérances ne sont point parta
gées par certains hommes compétents. Je vous
01 dit que, d'après le jugement de M. le docteur
P'ilasciano, la balle devait être restée dans la
blessure, et que sur cet avis, les amis de Gari
baldi avaient envoyé auprès de lui le docteur
Cipriani, avec mission spéciale, s'il partageait,
après avoir examiné la blessure, Vopinion de
M- Palasciano, d'opérer l'extraction. Or, M.
Ci pria ni a vu la blessure il a écrit ses amis
de Turin et son avis est exactement conforme
a celui de M. Palasciano.
Ll y a donc ici, comme il arrive trop souvent
en semblable circonstance, deux opinions abso
lument contraires. D'une part, les quatre
médecins qui soignent Garibaldi. c'est -dire
MM. Ripari, Prandina, Basile et Alhanese, et,
avec eux, M. Porta, le professeur de Bologne,
M. Lanelli. le professeur de Florence bien que
ce dernier n'ait formulé son jugement qu'avec
de grandes réserves), et enfin le docteur anglais
Partridge. estiment que la balle n'est point
dans la blessure, et que, par conséquent, la
suppuration terminée, la cicatrisation s'opérera
sans obstacle. D'autre part, MM. Palasciano
et Cipriani, et avec eux le docteur Riboli, qui
avait exprimé la même opinion qu'eux, dès la
première visite médicale que reçut Garibaldi
la Spezzia, pensent que la balle est dans la
blessure, qu'il y a tout lieu de craindre que la
suppuration une fois terminée, des abcès se
forment successivement, en remontant toujours,
que la décomposition du sang ne s'en suive, et
qu'il ne soit trop tard alors pour en venir
l'amputation.
On écrit de Manheim, le 1" octobre II règne
ici et dans toot le Palatinat badois une extrême
activité dans le commerce du tabac. Depuis l'année
i856 et 1857, nous n'avons jamais eu de transac
tions aussi considérables. En quelques semaines ont
été vendus plus de 3o,000 quintaux (1 million i|2
de kilogrammes), et qui forme presque tout le
restaut de nos bonnes récolles des cinq dernières
années; la plus grande partie se trouvait en
magasin depuis trois b quatre ans. D'une part,
la guerre aux États-Unis, qui fait le plus grand tort
b la culture du tabac. Et, d'antre part, le manque
de récolte dans la Virginie, nous ont permis
d'écouler b de très-bons prix nos anciennes pro
visions. Ce sont les Hollandais qui ont fait tous ces
achats, et qui ont produit une hausse de 2 b 3
florius par quiotal. Du reste, si le bas prix du tabac
dans les dernières années a beaucoup nui au
développement de la culture de cette plante, la
récolte de 1862 se préseote pourtant sous un
aspect si favorable, que nos agriculteurs doivent
disposer bientôt de grandes quantités de tabac
nouveau.
On écrit de Gotha b la Gazette de la Croix,
que le prince Léopold d'Angleterre, le huitième et
avant-dernier enfant de la reine Victoria, né en
1853 est gravement malade. Le prince s'est
blessé dans l'intérieur de la bouche avec une plume
de feret il en est résulté aue effusion de sang
excessive. Un médecin de Berlio, appelé par le
télégraphe, est parti pour Gotha.
On écrit de Berlin la Gazette de Cologne
On entend parler de divers côtés de toutes
sortes de discours qui se tiennent dans les cercles
militaires, et qui rappellent l'été de 1848.
Ainsi, la gazette judiciaire, la Tribune, annon
ce que le colonel de Cranach a congédié par un
remarquable discours les soldats du 20° régi
ment, qui ont fini leur temps de service Il
ne faut pas oublier, leur a-t-il dit, que vous
avez prêté serment au drapeau. Vous revien
drez sans doute avec empressement le rejoindre
si l'on vous y rappelait. Aujourd'hui on écrit
et Ton parle beaucoup contre le gouvernement.
Il faut dénoncer les gens qui le font, afin qu'on
les empêche de nuire.
Faillites sur faillites, de maisons petites ou
grandes, nous sont annoncées, non-seulement
de Vienne, mais de différentes places de la
monarchie, et prouvent une sorte de crise com
merciale. On l'attribue la détresse de coton et
l'arrangement intervenu en i85g entre la
maison Esteles et ses créanciers mais ce sont
là des arguments bien tirés aux cheveux.
On écrit de Pech, le 1", la Gazette de
Cologne
Il arrive presque tous les jours ici de Hon
grois qui ont quitté la légion hongroise d'Italie.
Il parait que le gouvernement italien n'a guère
pris soin de leurs frais de voyage car il faut,
pour qu'ils regagnent leurs foyers, qu'on Dur
en fournisse les moyens ici.
On écrit de Pesth, le 1", b IOst-deulsche
Posl On se rappelle que, le 4 septembre,
la malle-poste de Tapio-Szele b Szegled (couiitat
de Pesth) fut attaquée et pillée, et qu'une somme
de 4o,ooo florins en fut enlevée. On a arrêté, il y a
quelques jours, deux des auteurs de ce méfait, dont
l'un est un propriétaire qui s'entendait avec les
brigands, et l'autre un de ces derniers, associé avec
son frère. Le premier s déjb tout avoué. II appar
tient b une famille connue et possède des biens pour
une valeur de plus de 100,000 florins (25o,000 fr.)
Mais il se trouvait dans l'embarras, avec ses sept
enfants, sa fortune étant mise sous le séquestre et
ses revenus affluant aux caisses publiques. Déjà la
proie avait été partagée. On a trouvé 4,000 fl. chez
le propriétaire, 6,000 chez le brigand. L'autre
brigand est en fuite. Comme la loi martiale est
proclamée dans le comitat de Pesth, on se demande
si l'affaire va être jugée par un conseil de guerre.
Au rapport de voyageurs arrivés de Pesth b
Vienne, le propriétaire incriminé s'appelle Nicolas
de Ruttkay. Un de ses frères a épousé one sœur de
Kossuth. En i84g, il a été commissaire de gouver
nement sous ce dernier, et sa fortune est saisie da
chef d'administration désordonnée des deniers
publics. Le trésor perçoit les revenus de ses pro
priétés, lesquels s'élèvent b 120,000 florins. Ses
complices étaient les frères Levay, deux brigands
fameux du village d'Uri, comitat de Pesth. Nicolas
Ruttkay occupait des fonctions judiciaires. Aussi
croit-on qo'il ne sera pas traduit devant une cour
martiale. Beaucoup de gens ne voient cependant Ib
qu'un acte ordinaire de brigaodage.
Le Courrier des États Unis du 20 septem
bre publie les détails suivants sur le naufrage
du Golden-Gale Le sinistre qui a causé une si
profonde sensation il y a deux mois est déjb bieo
loin de nous. On ne lira pas néanmoins sans intérêt
quelques-uns des détails de ce sinistre que nous
apportent les journaux de San - Francisco.
M. le capitaine Pearson, qui était comme
passager b bord du Golden- Gâte au moment
du naufrage, a écrit b l'un de ses amis le récit sui
vant de ce terrible événement
Le 27 juillet, vers quatre heures quarante-cinq
minutes, nous venions de nous mettre a table pour
dîner, lorsqu'on vint dire au capitaine Hudson que
le feu était au navire. Il monta snr le pont et prit le
commandement pendant que j'allais combattre
l'incendie. Tout l'avant de la division du navire
consacrée b la machine était en feu. Le mécanicien
ajustait le tuyau de la pompe.
Pendant ce temps, j'allai promptement au
tambour des roues appelant a moi ceux que je
rencontrais pour faire agir les seaux b incendie qui
sont toujours en ce lieu. Je pus lutter ud moment
contre le progrès du feu en répandant de l'eau tout
autour de la cheminée; mais bientôt la chaleur et la
fumée me forcèrent b battre en retraite.
Je montai sur la partie supérieure du pont pour
m'assurer de la manière dont fonctionnait la pompe.
De 1b j'allai donner quelques avis aux hommes qui
mettaient l'une des embarcations b la mer. Le
capitaine Hudson m'apprit qu'il avait dirigé le
steamer vers la terre, dont nous étions b 3 milles et
demi.
Je rentrai dans le navire et je vis clairement
qu'il était perdu. Les flammes avaient envahi toute
la machine. M. Waddell me dit que ses hommes
étaient en bas, qu'ils étaient cernés et qu'ils allaient
brûler si on ne les secourait. Nous parvînmes
b leur ouvrir un passage en sapaut la chambre anx
bagages. M. Waddell se trouve alors arrêté lui-
même par le feo. Il ne s'est sauvé qu'en se jetant b
la mer, où on put lui porter du secours.
La panique s'était emparée des femmes et des
enfants. Je les fis monter sur les tambours, empor
tant dans mes bras les deux enfants de M. Richard.
La flamme nous atteignit et nous brûla au passage.
A ce moment, lecapitaineHudsonavaitélé repoussé
b l'avant.
Au risque de ma vie je revins encore b Tanière