DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
ANGLETERRE.
FRANCE.
individu qui, pour se faire inscrire sor oue liste
électorale, sera attribué frauduleusement une con-
tribotioo sans base, sera puni d'une amende de 26
b 200 fr.
Les bulletios qui ne seront pas écrits sur papier
blanc et non colorié, ou qui porteront b l'extérieur
des inarques, signes oo indications de natore b faire
recouDaitre les votaots, seront refusés, mais l'élec
teur pourra remplacer le bulletin refusé par un
autre.
Toute manœuvre électorale employée dans le
bureau sera punie d'une amande de 26 200 fr.
Tout individu qui se sera fait remettre le bulle
tin d'un électeur sera frappé d'une amende.
Quicooqoe aura acheté ou vendo un suffrage
sera puni d'une amende de 5o 5oo francs et de
l'interdiciioo des droits civils et politiques pendant
5 to ans.
Tout individu qui aura donné, offert 00 accepté
une indemnité pour on vote sera puni d'une
amende de 26 200 fraocs.
Celui qui aura engagé, réuni ou apposté des
individus auprès do bureau électoral sous prétexte
de protéger les électeurs, sera puni d'un emprison
nement de i5 jours.
La Belgique a exporté en 1860, 1,436,509
kilogr. de houblon comme suit Suède et Norwège,
16,296 kilogrammes; Danemark, 12,870; Prusse,
101,i48; Villes ans, 42,706; Pays-Bas, 141,939;
Angleterre, 600,g4o; France, 5i3,564; Chili,
2,910; Autres pays, 4,i36. Total, i,436,5og
kilogrammes.
Elle a reçu dans la même année 65o,86g kilogr.
comme suit Prusse, 33i,763 kilog.; Villes ans.
102,099; Pays- Sas, 153,087; Angleterre, 23,455;
France, 61,890; États-Unis, 74,368; Autres pays,
4,270. Total, 750,869 kilogrammes.
Les droits perçus sont de 1 fr. 60 c. les 100
kilogrammes.
Un accident est arrivé vendredi matin h la
fosse de l'Epine du charbonnage de Bonne-Espé
rance, Mootigoy-sur-Sambre. Un jeune homme
de 19 ans, le nommé Philippe Brison, a été ense
veli sous un éboulement et n'a pu être retiré que
privé de vie.
Un bien malheureux accident est arrivé jeudi
h la fabrique de Risles sous Friset. Le nommé
François Lambion, eu passant près de la machine b
laver le plomb, a été pris dans les engrenages et a
eu les deux cuisses cassées.
Un incendie s'est déclaré Arc-Ainières,
dans la nuit de mercredi b jeudi, dans une maison
inhabitée depuis huit jours. Le fea prit en peu
d'instauls des proportions effrayantes et tout se
cours devint inutile. Cet incendie éveilla l'atten
tion de la justice, et jeudi les magistrats du parquet
de Tournai se rendaient b Arc-Ainières pour in
struire l'affaire. Il résulterait, d'après des rensei
gnements, qu'à la suite de l'instruction il aurait
été prouvé que c'est le locataire, qu'on avait con
trait a sortir de sa demeure huit jours auparavant,
qui aurait mis le feu b cette maison. Cet individu a
immédiatement été arrêté. Il se nomme Jean-
Baptiste Dugnolle, est âgé de 23 ans et exerce la
profession de journalier.
Samedi, un fabricant de Renaix coufia b un
de ses commis des billets de banque pour une
somme de deux mille francs, b l'effet de les
échanger contre de la monnaie chez un banquier.
Plusieurs heures s'étaient écoulée, et le commis
De reparaissait pas. Inquiet sur le sort de ses billets,
le négociant se rendit b la baDqoe; on n'y avait pas
vu l'ombre d'un commis. Prévoyant que son
employé infidèle avait pris la volée vers d'autres
parages, M. X.. courut b la station. Là, grâce au
signalement qu'il donna, il obtint tous les rensei
gnements qu'il désirait. Dimanche, M. X... arrivait
b Renaix, et bientôt les agents se mirent en chasse.
Ou ne tarda pas b preudre le gibier qui s'était
réfugié près du bureau de police, dans uo estaminet
de la rue du Parc. Il était eocore nanti d'une
somme de 1,920 francs; le reste avait été dépensé
en achats d'effets et en distractions plus 00 moins
honuêtes.
Uo déplorable accident, dit une feuille de
Charleroi, est arrivé samedi b Courcelles. Un gaz
méphitique avait fait irroptioo dans un puits en
construction. Le nommé Pierre Laurent, y était
descendu, tomba asphyxié. Paschal Cabiaux vola
immédiatement b son secours, et craignant d'arri
ver trop tard il ne voulut pas qu'on l'attachât b
la corde. Arrivé au fond du puits, il se trouva mal
et demanda d'être remonté en criant hue!
Mais hélas! arrivé b une certaine hauteur, ses
forces l'abandonnèrent complètement et il tomba
au food.
Nicolas Wilmar, aussi courageux que l'infortuné
Cabiaux, se fil aussi descendre immédiatement
dans la bure. A peine fut-il en bas qu'il demande
aussi d'être remonté. Julien Molle, prévenu de ce
qui se passait et plein du même dévouement, arriva
sur le lieu do sinistre. Il se fit aussitôt attacher b la
corde pour descendre b son tour. Pensant bien que
Cabiaux avait cessé de vivre, il attacha d'abord
Laurent et prononça le mot sacramentel hue!.
Molle, en arrivant au jour, avait la mine d'un
moribond et Laorent ne donnait plus signe de vie;
mais les soins empressés qui loi furent prodigués
pendant plusieurs heures finirent heureusement
par le ranimer.
Le pauvre Cabiaux, qui a montré on courage
d'autant plus héroïque qu'il était âgé de 55 ans,
était encore dans le puits où le brave Molle se fit
descendre de Douveau pour aller le chercher.
Comme on s'y attendait, il avait, hélas! cessé
de vivre. La mort avait été instantanée, car il avait
le crâne enfoncé.
Paris, 16 novembre. Le Moniteur annonce
que l'Empereur inaugurera le boulevard du Prince-
Eugène le 1" décembre.
Paris, 16 novembre. Le Moniteur fait
remarquer, dans son Bulletin, en parlant de l'in
tervention en Amérique, que la réponse des cabi
nets de Londres et de Saint-Pétersbourg est un
ajournement basé sur la situation intérieure de
l'Amérique. La feuille officielle ajoute
Si nos informations sont exactes, les hésita
tions de l'Angleterre et de la Russie seraient bien
près de toucher b leur terme, car l'opinion qui
vent la paix augmente chaque jour dans le Nord
et dans le Sud. Les élections do Nord témoignent
des progrès de cette opinion, qui paraît devoir
rénnir la majorité dans le prochain Congrès.
Paris, 16 novembre. Des nouvelles d'Athè
nes, en date du 12, annoncent qu'une démonstra
tion a été faite b Syra et b Pilée, en faveur de la
candidature du priuce Alfred d'Angleterre.
M. Panos Colocrolonis est nommé préfet de
police.
Voici les conclusions de la dépêche que lord
John Rossell vient d'adresser b lord Cowley en
réponse b la dépêche de M. Drouyn de Lhuys
proposant une intervention en Amérique
Telle est en substance la proposition du gou
vernement français, ei je n'ai pas besoin de dire
qu'elle a attiré l'attention sérieuse du gouverne
ment de Sa Majesté. Sa Majesté désire agir de
concert avec la France b l'égard des grandes
questions qui agitent aujourd'hui le monde, et rien
n'est plus digne de l'attention sérieuse des deux
gouvernements que les conséquences de la grande
lutte qui divise aujourd'hui l'Amérique du Nord.
Ni S. M. la reine, ni le peuple anglais n'oDt
oublié la manière noble et empressée dont l'em
pereur des Français a soutenu le droit des geuset
défendu la cause de la paix, lorsque les comtnjj.
saires confédérés ont été faits prisonniers b bord du
Trent. Le gouvernement de Sa Majesté reconnaît
avec plaisir, dans le projet d'arrêter les progrès de
la guerre par des mesures amiables, les vues bien,
veillantes et les intentions humaines de l'empereur
II est aussi d'avis que si la marche proposée
devait être adoptée, le coucours de la Russie serait
extrêmement désirable. Cependantjusqu'ici le
gouvernement de Sa Majesté n'a pas été informé
que le gouvernement russe ait consenti b coopérer,
avec l'Aoglelerre et la France, dans cette occasion,
bien que ce gouvernement puisse appuyer les ef.
forts de l'Angleterre et de la France pour atteindre
le but proposé. Mais ce bot peot-il être atteint en
ce moment par les mesores suggérées par le goo.
vernement français? Telle est la question qui a été
examinée avec le plus grand soin et la plus grande
attention par le gouvernement de Sa Majesté.
Après avoir pesé toutes les informations venues
d'Amérique, le gouvernement de S. M. est arrivé
b cette conclusion, que pour le moment il n'y 1
pas lieu d'espérer que le gouvernement fédéral
accepte la proposition suggérée par la France, et
un refus de Washington, b présent, empêcherai!
tout renouvellement de l'offre b l'avenir.
Le gouvernement de Sa Majesté pense donc
qu'il serait mieux de suivre avec attention le pro
grès de l'opinion en Amérique, et si, comme il
paraît exister des raisons pour l'espérer, il se trouve
que cette opinion a changé ou peut changer parla
suite, alors les trois puissances se prévaudront d'on
tel changement pour offrir leurs conseils amicaux,
avec plus de chance qu'aujourd'hui de les voir
accepter par les deux parties contendantes.
Le gouvernement de Sa Majesté communiquera
b celui de France toutes les informations qu'il
pourra recevoir de Washington ou de Richemond
sur cet important sojet.
Votre Excellence peut lire cette dépêche b M.
Drouyn de Lhuys, et lui en laisser copie.
Je suis, etc. russell.
Oo lit eo tête du Bulletin du Moniteur
On reçoit aujourd'hui de New-York des
dépêches du 3 novembre. Elles confirment le mou
vement agressif de l'armée du Potomacen mention
nent quelques faits de guerre secondaires; mais ce
qui parait surlont préoccoper le commerce de
New-York, c'est le ravage que cause dans la marine
du Nord le corsaire confédéré Alabama. Dans on
cour espace de temps, ce corsaire vient encore de
capturer huit navires fédéraox. Six de ces navires
ont été détruits, et les deux autres auraient donné,
d'après la dépêche américaine, des garanties pour
86,000 dollars payables au gouvernement du Sud
après la conclusion de la paix.
n Si le fait est exact, cette stipulation imposée
d'un côté, acceptée de l'autre, autoriserait b croire
qu'aux Etats-Unis même, une solution pacifique
n'est considérée ni comme impossible ni comme
très-lointaine. La question que la dépêche dn
ministre des affaires étrangères de l'Empereor
vient de poser en Europe serait donc b l'ordre
du jour de l'autre côté de l'Atlantique. La presse
anglaise, sur de simples bruits, disente déjb l'op
portunité d'une offre commune de bons offices
faite par les grandes puissances maritimes les
hésitations que quelques feuilles manifestent de
vraient disparaître, aujourd'hui qu'on connaît les
bases si pleines d'humanité, de discrétion et de sens
pratique sur lesquelles reposent les propositions de
la France, et que, sous la pression de lamentables
désastres qu'entraîne une guerre sans issue, l'idée
d'une solution pacifique paraît avoir gagné du
terrain chez les belligérants américains.
Avant-hier, b cinq heures et demi du soir,
I dit le Droite une formidable explosion de gaz a eu