ANGLETERRE. Oq écrit encore de Londres Une dame de Wbaley, dans le Derbyshire, Mmo Norman, vient de dooner une rare preuve de courage pour une personne de son sexe. Entendant du bruit, veis trois heures du matin, un étage inférieur h sa maisoo, elle se leva, laissant reposer son mari qui était malade et dormait, s'arma d'un revolver et descendit la rencontre des volenrs. En ouvrant la porte de son salon, elle vit debout et peu de distance devant elle, un homme masqué, tenant d'une main une chandelle et, de l'autre, uue courte barre de fer. Cet homme regardait du côté où la porte venait de s'ouvrir. Aussitôt la courageuse dame leva le bras et fit feu, le premier coup rata, au second la balle alla frapper le voleur qui poussa un cri et sauta au plus vite par la fenêtre avec l'aide de deux complices qui l'accompagnaient. Deux des coupables soot arrêtés. FRANCE. il savait l'occupante absente, et y découvrit la somme qu'on a trouvée sur lui. La police, après une descente faite sur les lieux, constata eu partie la vérité de ces faits. Elle fit de nouvelles recher ches dans la chambre de Jeanne Verreecken et découvrit, dans un vieux coffre en sapin ronge, une forte partie de pièces de monnaie en cuivre pesant ensemble t 54 kil. Cette nouvelle trouvaille a fait l'objet d'un rapport spécial adressé au bourgmestre. Cette somme, énorme pour nne recluse de la Cambre, détenue du chef de mendicité, ensuite d'une condamnation prononcée par le Iribnual de simple police de Saint Josse-ten Noode, était eo- veloppée par petites parties, dans des morceaux de toile et de papier elle a été saisie et conservée au bureau de police, sous scellés, en attendant la décision de l'administration communale. On nous annonce, dit uo journal liégeois, que M. Neuville a cessé depuis avant-hier de rem plir les fonctions de bourgmestre de la ville de Liège. Un honnête homme, un laborieux ouvrier des champs et de la trame, le sieur R..., avait un fils, âgé de 19 ans, mauvais fils, nature perveise, passant les jours dans la paresse, les soirs dans l'ivresse 00 la débauche. Déjà la justice, dit l'Union dinantaise, avait dû frapper ce méchant garçon de plusieurs mois de prisonsans parvenir b le corriger. Après les jours d'expiation, rentré dernièrement sous le toit paternel, il reprit ses mauvaises babi- todes, il continua de désoler son père. Il fallait de l'argent b ce paresseux pour satis faire ses goûts dépravés. Le père, h force de tra vail et d'économie, en avait amassé quelque peu mais pouvait-il le livrer b ce jeuoe dissipateur, et ne devait-il pas plutôt essayer de le ramener b de meilleurs sentiments? C'est ce qu'il faisait, mais inutilement. Une pensée lâche, criminelle, infâme, germa dans le cerveau de ce fils dénaturé Je vais em poisonner mon père, se dit-il, afin de jouir plus tôt de ce qu'il possède. L'acte parricide suivit bientôt la pensée parri cide le 5 novembre, pendant que le malheureux père priait pour les morts daos l'église du village avec les fidèles de la paroisse assemblés et recueillis, le fils coupable s'introduisait par la fenêtre dans la demeure où sou enfance s'était abritée; il versait le poison dans le potage préparé pour le dîner paternel, puis il disparaissait. Au retour de la messe, le père, ayant voulu goûter le potage, porta une cuillerée de bouillon ses lèvres; il le trouva détestable, et, l'examinant, il eu remarqua la couleur verte, tout fait extra ordinaire. Eh quoi! se dit-il, Pierre, mon fils, aurait-il essayé de me donner la mort?... Une larme vint aux yeux du vieillard. R... s'occupa eusuite de visiter la viande, qu'il retira du liquide déposée dans un vase, elle devint verte, même les os; eufin le bonilloD, répandu dans 110 champ voisin, y fit immédiatement mourir l'herbe Plus de doute un grand crime avait été ourdi contre la vie de l'infortuné père, et l'auteur de ce crime était son fils, car le pauvre tisserand ne se connaissait pas d'ennemis. Le parricide a été arrêté sur l'heure, et l'on sait aujourd'hui que c'est avec du vitriol qu'il a essayé d'empoisonner son père. Mardi, 18 novembre, en faisant une battue dans le bois de Bierwartdit on journal de Char- leroi, on a découvert le cadavre d'un individu ayant le ventre ouvert; h quelques pas de lui se trouvait un couteau. Ce malbeurenx, qui est de Waret - l'Évêqueavait quitté son domicile la veille, dans l'après-midi, en anoonçaot sa femme qu'il se rendait chez le sieur Depagoe, Bierwart. DÉPÊCHE TÉLÉGRAPHIQUE. Londres, at novembre. On a reçu les nouvelles suivantes de New-York, du 10 Mac Clellau est relevé du coiumaudemeut de l'armée du Poioiuac et remplacé par Buruside. La destitutiou de Mac Clellau a beaucoup ému l'artuée et le peuple. Ou écrit de Londres, le ai Un immense incendie qui a éclaté hier après-midi dans les magasins d'huile de MM. Charles Price et C", ptès de Blackfriars-Bridge, a été atteint ce matin, vers deux heures. Ces vastes magasins, qui couvraient nn espace de 60 mille pieds carrés, sont détruits jusqu'au sol. En quelques instants, les flammes avaient pris on développement terrible, cause des matières inflammables qu'elles rencontraient de tous côtés, et s'élançaient dans les airs par d'in nombrables fenêires. Ces pompes a incendie, qui ont fait des prodiges pour dominer le désastre, n'ont pu réussir qu'à préserver les bâtiments voisins, malgré l'absence de tout vent. Les maga sins inceodiés étaient assurés. Il y a dix sept ans que les magasins des mêmes raffineors ont encore été détruits par le feu. L'huile ardente qui, alors, s'est échappée des bâtiments, a trouvé une issue dans la Tamise, où elle a communiqué l'incendie <1 divers bâtiments. Le comité spécial d'artillerie et le comité des navires cuirassés en Angleterre examineut la question de savoir s'il ne conviendrait pas d'adop ter le boulet d'acier allié h l'argent (3oo* partie). Cet alliage produit l'acier le plus fort qui existe et qui est capable de pénétrer daos la cuirasse de fer la plus forte d'un navire. Ce boulet est plus léger. Uo conflit vient de s'élever dans la colonie britannique de Victoria. La législature locale a voté uue loi qui réduit le traitement du gouvernear de 15,ooo h 7,5oo liv. st. Le ministre des colonies refuse de soumettre cette loi h la sanction de la reine, et cette décision a soulevé naturellement une explosiob d'indignation parmi les démocrates de la colonie. Il y existe une forte minorité, com posée des plus influents du parti conservateur, qui a combattu toute réduction sur le traitement du gouverneur. L'affaire n'en est pas moins très- délicate, parce qu'elle touche aux droits des colonies de diriger leurs propres affaires et voter leurs dépenses. On lit dans le Morning Post Le langage des fonctionnaires du gouvernemeut prussien envers Guillaume I" rappelle les flatte ries obséquieuses de la cour romaine du siècle de Domitien. M. de Gerlacbe, un conseiller provin cial, peut servir d'exemple, propos de l'adresse qu'il vieot de préparer l'occasion du voyage du roi dans le district daos lequel M. de Gerlacbe préside. L'adresse débute ainsi Tiès-illustre, très-haut et très puissant roi très-gracieux roi et seigneur! M. de Gerlacbe a calculé que cela devait faire plus de plaisir au roi que le préambule banal de Sire! Nous eo sommes fâchés pour le roi, s'il a pensé vrai. Ces genres de déificatioo asiatique sout généralement inconnus en Europe. Même en Asie on a cessé de les employer. La France a reçu de Gênes les informations suivantes Depuis le départ de Garibaldi, la Spezzia a repris son calme. Cependant le parti de l'action y compte toujours de nombreux représentants- mais la ville de Pise, autrefois si calme, est devenue agitée. Tous les jours ou y fait des démonstrations garibaldiennes, des manifestations bruyantes et des processions patriotiques. Les étrangers y affluent, et, en tête de ces derniers, les Anglais. Mauvaises nouvelles de Périgoeux Le prix des truffes, dit VÉcho, va en augmentant. Hier, elles valaient, suivant leur qualité, 5 fr. et 6 fr. le demi kilogramme. Le Courrier du Pas de-Calais publie l'extrait suivant d'un jugement rendu le 5 mars 1793 par le juge de paix de Reuvez (district de Cbarleville) Nous, juge de paix susdit, et de l'avis des assesseurs susnommés, après avoir inutilement es sayé de concilier les parties eo les engageant b se partager le lièvre qu'elles ont dit peser enviroD huit livres, ou b le manger ensemble; après avoir lu aussi inutilement la fable de l'Huître et les Plaideurs, daos Lafontaine, avons déclaré le citoyen X... non recevable dans sa demande en intervention. Mais considérant que dans la cause actuelle il faudra peut-être faire une enquête, peut-être une visite d'expert pour constater si le lièvre a été tué avec un boyau, comme le soutient le demandeur; voulant donc éviter aux parties les frais et même la putréfaction do lièvre, nous l'apprécions comme le demandeur b six livres; ordonnons que le dé tenteur sera tenu de le remettre de suite ès mains de notre greffier, qui prendra soin de le faire ac- comoder pour notre goûter de cejonrd'hui, auquel nous invitons le demandeur, le défendeur et même l'intervenantprévenant le demandeur et le défendeur qu'ils trouveront cependant encore chacnn sous leur assiette leur part dudit prix dudit lièvre. Quant aux frais de la citation donnée par le greffier de la municipalité, disons qu'il sera aussi invité par notre greffier b venir manger sa part du dit lièvre pour payement des octrois. Ainsi jugé et prononcé par nous, juge de paix susdit, dans la vue de concilier 00 procès de pure gourmandise Et ont toutes les parties déclaré en notre chambre ordinaire d'audience, b Reuwez, acquies cer de boo cœur b notre présent jugement. ESPAGNE. Pendant que toutes les nations civilisées font des lois pour protéger les anitnaox contre la brutalité humaine, l'Espagne se précipite aux combats de taureaux comme les Romains se précipitaient au Cirque, et le peuple se révolte quand un malhen- reux, tremblant l'animal qu'il devait affronter, cherche son salut derrière une barrière. Voici ce qu'on lit dans le Diaro de Barcelone, du 1 7 Hier, pendant la course de taureaux de l'après- midi, un individu se disant Catalan, nommé Aogolatz, devait arrêter un taureau sur place en le saisissant par les cornes. Ce prétendu Samson, en face de l'animal, a senti ses fotces paralysées, et il

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 2