VILLE D'YPRES. 46me Année. Samedi 20 Décembre 1862. N» 4,718. FOI CATHOLIQUE, -- CONSTITUTION BELGE. REVUE POLITIQUE. Plusieurs journaux de Paris ont jugé propos d'annoncer que le Souverain-Pontife avait nommé une commission pour délibérer sur les réformes introduire dans l'adminis tration des Etats romains. Ils ont même désigné par leurs noms, pré noms et qualités les membres de celte commission; et ils ont exposé en détail les propositions qui par suite auraient été soumises l'approbation du Saint-Père. Les correspondances les mieux informées de Rome écri vent que toutcela est pure invention. Aucune commission de ce genre n'a été constituée; aucun travail par conséquent n'a été fait. Le gouver nement pontifical ne s'occupe pas de réformes, par l'excellente raison que, pour répéter les paroles textuelles du cardinal Antonelli M. de Lava- lette, les réformes sont toutes prê tes. Tant que le Souverain-Pontife, d'ailleurs, n'a pas repris l'intégrité de son territoire, il est souveraine ment déraisonnable de lui demander des changements inapplicables. Avant de quitter Rome, S. A. R le prince de Prusse a pris officiellement congé du roi de Naples, avec qu'il s'est entretenu fort longtemps et qu'il n'a quitté qu'après lui avoir prodigué les plus chaleureux témoignages de sympathie et d'amitié. Les désertions continuent avec une sorte de recrudescence dans l'armée piémontaise, et les émigra tions vout crescendo dans les pro vinces pontificales annexées cause de la répugnance des populations pour le recrutement. La nouvelle de la démission du général Concha, marquis de la Ha vane, ambassadeur d'Espagne Paris, est donnée comme certaine par la Correspondencia de Madrid. La dis cussion continue au Sénat espagnol sur les affaires du Mexique. Un des orateurs les plus écoutés, M. Ber- mudez de Castro, a critiqué, les actes du général Prim, et blâmé énergique- ment le rembarquement de l'armée espagnole. Le marquis de la Havane, dont le discours est appelé faire sensation, a dû prendre la parole dans la séance de mercredi. Des lettres d'Athènes du 12 disent que M. Eliiot est allé dans cette capi tale dans le but d'appuyer la candi dature du roi Ferdinand de Portugal au trône hellénique. D'un autre côté, la* France dit que les puissances protectrices sont d'accord pour offrir au roi Ferdinand la couronne de Grèce, mais qu'elles y mettent pour condition expresse que les Grecs consentent modifier leur Consti tution de façon permettre au futur souverain de conserver sa religion. Le Roi devraitseuleinent reconnaître la religion grecque comme religion d'Etat. La clôture des deux Chambres autrichiennes a été prononcée avant- hier par l'empereur François-Joseph en personne. Le discours impérial est très-rassurant. S. M. espère que la paix continuera exercer son influence salutaire et se loue des résultats obtenus par le Reichsrath. a Je vous prie, a dit l'Empereur en terminant lorsque vous serez de retour dans vos foyers, de propager les principes constitutionnels, pour qu'ils soient de plus en plus connus. Taudis que plusieurs journaux prêtent au roi de Prusse l'intention de d issoudre la Chambre, une correspondance de Berlin annonce qu'elle sera probablementconvoquée pour le 10 janvier prochain, en ajou tant que le Roi laissera M. de Bismark le soin de présider l'ouver ture de la session. Le gouvernement, dit-on, se con tenterait de demander la chambre d'approuver les dépenses faites dans le courant de 1862 en dehors du der nier budget régulièrement voté, c'est- à-dire de celui de 1861. En ce qui concerne la question constitution nelle, le ministère chercherait tour ner la difficulté en présentant le bud get de la guerre pour 1863 sous une forme supposant la réduction de la durée du service militaire deux ans, sans néanmoins fixer ce terme par voie légale. Daos sa séance de mercredi dernier la Chambre a adopté par 64 voix contre 2 le projet de loi fi xant le contingent de l'armée pour 1865. Voici le texte d'une proposition de loi qni a été déposée mercredi snr le bureau de la Chambre des représantant9, par M. Hyroans A partir du t" juillet i863, les droits d'en trée sur les poissons de toute qualité et de tonte provenance, ainsi que sur les huîtres et les homards, en destination des parcs et de la consommation, seront réduits au taux uniforme de un franc par cent kilogrammes. Cette proposition a été renvoyée aux sections, qui décideront s'il y a lieu d'en autoriser la lecture en séance publique. On lit daos VAvenir, d'Anvers: Nous apprenons que la nouvelle tenue de la cavalerie et de l'état-major a été approuvée par le Roi. La cavalerie sera organisée en sept régiments, dont deux de chasseurs, un de guides et quatre de lanciers, avec l'école d'équitation h Ypres. La tuoue unique pour tout le monde se compose do pantalon amarante, cet excellent drap, couleur du ruban de Léopold, que nos guides portaient jusq n'en i84o, et que l'état-major avait conservé. Afin d'éviter les dépenses de la transformation les lanciers conserveraient jusqu'à nouvel ordre les pantalons bleus. L'habit est un dolrnan avec brao- deboorgs. La coope et ses ornements sont tout fait non veaux. Les brandebourgs des chasseurs sont blancs, ainsi que ceux des deux premiers régiments de lanciers; les guides ont, ainsi que les deux antres régiments de lanciers, les brandebourgs jaunes. Tous les officiers de la ca valei ie ont les ornements d'or et eo noir en tenue de route. Les couleurs dis- tinctives sont jaune et rouge aux chasseurs, ama- rantes aux guides, et rouge, jaune, blanc et bleu de ciel aux quatre régiments de lanciers. Le harnachement est très-léger et de forme élégante. La selle est placée au dessus de la cha- braqne. Le dolman adopté pour l'état major diffère de celui de la cavalerie pour les ornements et broderies du collet. L'état-major conserve le pantalon eo usage. Nous avons lieu de croire que les renseigne ments du journal anversois sont exacts quant la réorganisation de la cavalerie; mais on assure qu'ils n'ont pas le même caractère d'exactitude eu ce qui concerne certains détails relatifs l'uniforme, et que notamment il n'est pas question d'apporter des changements l'uniforme de l'état-major. Le relevé des prix du paio non taxé pour la semaine du i4 au 21 décembr 1862, donne les cours moyens suivants Pain blancb 43 c. le kil. demi blaoc b 3g n blutéb 35 de seigleb 20 Chez le Sr L. Vasseur, b S1 Jacques lez Ypres, la première qualité et la seconde se débit en t au taux de 4i c. et c. et chez le Sr Molier. me de Thooronl, les trois espèces respectivement b celui de 42 c., 37 c., 32 c. le kilo. m L'affaire qui sera appelée lundi devant la cour d'assises de Bruges paraît devoir être très intéres sante. Les peisonnes engagées dans cette affaire sont ao nombre de dix, pa-roi lesquelles trois feia t I I LE PBOPACATECB D'YPRES vit CHRONIQUE JUDICIAIRE.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 1