s'inquiétèrent et se mirent sa recherche.
D'abord ce fut en vain, et c'est seulement
le soir qu'on découvrit la lady attachée
par le col et les pieds un arbre dans un
bouquet de bois.
La jeune bile avait la bouche bâillon
née aussi ne pouvait-elle appeler son
secours. Elle fut immédiatement détachée
et portée la maison; mais il se passa
quelque temps avant qu'elle pût rassem
bler ses idées et raconter sa mésaventure.
En recouvrant la parole, elle dit que
tandis qu'elle se promenait travers le
boisdeux hommes s'étaient élancés sur
elle et lui avaient demandé si elle avait
entendu leur conversation. Elle répondit
négativement; mais n'ayant pas trop foi en
sa protestationil s'étaient saisis de la
pauvre 611e et l'avaient atlachéç un arbre.
Pour l'empêcher de crier, ils l'avaient
bâillonnée, puis ils avaient pris la fuite
sans lui faire aucun mal. La terreur qui
s'était emparée de la jeune lady persista
néanmoins jusqu'à ce qu'on vint la déta
cher. Plus tard, le père de cette jeune 611e
reçut une lettre anonyme l'invitant ne pas
rechercher les auteurs de l'attentatet le
menaçant de tuer sa bille si le moindre
effort était fait dans le but de retrouver les
coupables. (Daily-News.)
FRANCE.
ITALIE.
SUISSE.
ALLEMAGNE.
Des ouragans accompagnés de grêle
et de tonnerre se sont fait sentir partout
sur les bords du Rhin. La régularité du
service des postes en a été interrompue.
A Suchlein, le 20, 6 heures du malin, la
foudre est tombée sur la tour très-haute
de l'église catholique, et le feu a gagné
quelques-unes des maisons voisines. Par
bonheurtous ces bâtiments étaient si
mouillés grâce aux ondées continuelles,
que malgré le grand vent l'incendie n'a
pu faire de progrès.
Oo îit dans le Moniteur
Mm* la baronne de Budberg, ambassadrice de
Russie, a eu l'honneur d'être reçue le ai par
l'Emperenr, au palais des Tuileries.
S. M. I. était entourée de LL. EExc. les grands
officiers de la Couronne et des officiers de service de
sa Maison.
Immédiatement après cette réception, Mm* la
baronne de Budberg a été reçue par l'Impératrice.
S. M. I. avait auprès d'elje S. Exc. la grande
maîtresse de sa maison, ainsi que ses officiers et
dames de service.
a L'ambassadrice a été préseotée b LL. MM.
l'Empereur et l'Impératrice par une dame du
Palais, désignée pour l'accompagner.
Mm° la baronne de Budberg a été conduite au
Palais dans des voitures de la Cour, par la dame
désignée pour l'accompagner, par un maître des
cérémonies introducteur des ambassadeurs et un
aide des cérémonies secrétaire b l'introduction, et
reconduite, après les audiences impériales, l'hôtel
de l'ambassade de Russie, avec le même céré
monial.
Un fait étrange vient de se produire dans la
commune de Sainte-Thorette, conton de Mehun-
sur-Yèvre, pendant qu'on faisait un sondage pour
rechercher des filons de mine de fer. Le sondage
s'effectue au moyeo de Longues tiges en fer lancées
par une manivelle dans les trous de sonde; de
sorte que par leur poids et la force du mouvement
ces tiges perforent les couches souterraines.
Un des jours de cette semaine, dans la commune
indiquée, et 3o mètres du Cher, une sonde,
après avoir perforcé 20 mètres du sous-sol, dis
parut complètement. En présence de ce fait, les
ouvriers réunirent deux sondes de 5o mètres
chacune, dans l'espérance de retrouver la première,
qu'ils croyaient simplement entrée dans une couche
moins résistante.
Cette nouvelle sonde de cent mètres s'enfonça
de suite dans toute sa longueur. Toucha-t-elle h
la première ou non C'est ce qu'on n'a pu consta
ter. L'opération plusieurs fois répété n'a pas amené
d'autre résultat, et l'on reste convaincu que l'on a
rencoutré b cette profondeur ou une couche
épaisse de substance molle ou un profond réservoir
d'eau.
Oo écrit d'Argoeil, le 16 décembre, au
Courrier du Havre U« assassinat et deux
tentatives d'assassinat ont commis Argneil,
hier, b six heures du soir. Le sieur Piédefer a été
tué dans son domicile d'un coup de feu. La nom
mée Marguerite Vermont a reçu h. la tête un coup
de pistolet; mais son état u'est pas tel qu'on déses
père du la sauver. Eufin la femme Degrez, de Foy,
a été atteinte par une arme b feu qui lui a fracturé
le bras gauche et grièvement endommagé la cuisse.
a La nuit suivante, on a trouvé suicidé dans le
cimetière de Foy l'auteur de ces crimes. C'étaïï un
nommé Carment, domicilié b Foy, et qui plusieurs
fois déjà avait proféré de terribles meoaces contre
les trois personnes dont il s'agit.
Un jeune homme âgé de vingt-quatre ans, et
appartenant b une famille aisée de l'arrondissement
de Clamecy, dit le Journal de la Nièvrevient de
se donner la mort dans des circonstances dont la
faiblesse de sa raison peut seule expliquer l'érangeté.
Ce jeune homme, d'une complexion débile, était
resté roué dès l'enfance; sa taillle était celle d'un
nain. Il ne pouvait supporter cet état d'infériorité,
et ses camarades l'avaient souvent entendu mani
fester l'inteution de mettre fia b ses jouis.
Plusieurs fois on le surprit brisant des allumettes
chimiques et en avalant le phosphore. Etait-ce
manie chez lui, ou le résultat de son intention bien
arrèiée de se suicider?Toujours est-il que, malgré
la surveillance qu'on exerçait, il parviut, il y a
quelques jours, eu l'absence de son père, b dérober
une boîte d'allumettes. La domestique s'en aperçut
peu de temps après; mais, quoi qu'elle fit pour
savoir ce qu'elle était devenue, elle ne put obtenir
que des réponses négatives du jeune homme. Le
père revint; son fils ne voulut pas répondre b ses
questions et s'enfuit de la maisonoù il ne rentra
que le soir. Le surlendemain il éprouvait d'horribles
douleurs. Un médecin fut appelé et le questionna
vainement sur tes causes de sa souffrance. Ce ne fut
qu'au moment où déjà il était impossible de le
sauver qu'il avoua avoir avalé, une par une, plus
de ceol allumettes chimiques. Peu de temps après
il rendit le dernier soupir.
Valhalwyn, l'assassio de Martin Doise,
condamné successivement b mort par les cours
d'assises de Douai et d'Amiens, a été exécuté
samedi a Bailleul.On sait combien celte affaire avait
préoccupé l'opinion. Aussi dès huit heures, malgré
un temps affreux, des flots d'étrangers dans lesquels
figuraient même un grand nombre de vieillards et
des femmes portant de jeunes enfants sur leurs
bras, débouchaient de toutes les rues qoi abou
tissent a la plage. Les trains de chemins de fer
apportaient aussi d'immenses contingents d'Haze-
brouck, Strazeele, Péreuchies, Steenverck, Arinen-
tières, etc., tous avides d'assister b ce triste spec
tacle.
L'échafaud était dressé vis-à-vis de l'Hôtel de
Ville. Uu imposant appareil militaire composé de
toutes les brigades de gendarmerie de l'arrondisse
ment, et d'un fort détachement du 43" de ligne
venu de Lille assurait le maintien de l'ordre.
Valhalwyn, qui était resté détenu b la prison de
Douai, en est parti le matin même b cinq heures et
demie; b sept heures, le train du chemin de fer le
déposait b la prison de Bailleul. A l'aspect de
la foule qui stationnait b la gare, le condamné eut
quelques frissons; mais il se remit bientôt. Le
lugubre cortège se dirigea vers la prison de la ville.
Lb, Valhalwyn s'entretint de nouveau avec M.
l'aumônier et M. le doyen, leur recommandant sa
femme et ses enfants; puis la fatale toilette com
mença.
A neuf heures, le patient est monté en charrette,
où il s'est placé entre MM. l'abbé et l'abbé
Huyser. Il semblait sous le coup d'une grande
prostration physique. Deux aides loi ont prêté
assistance pour descendre, puis pour gravir les
degrés de l'échafaud. Ils le tenaient sous les bras,
et semblaient le porter; néanmoins il posait les
pieds sur les escaliers. Bientôt un bruit sourd s'est
fait entendre; justice était faite.
Il y avait bien dix mille petsonnes sur la place,
beaucoop de la campagne, moins de femmes que
d'hommes, ce qui est le contraire de beaucoup de
pays.
Voici un trait que nous citons avec plaisir
An diocèse de Soissons, un prêtre vient d'être
frappé de paralysie. Cet accident le mettant dans
l'impossibilité absolue de remplir, le dimanche
suivant, ses devoirs de curé, l'évêque partit b six
heures du matin et alla b quatre lieues de son
domicile chanter deux grandes messes, une dans
une annexe, l'autre dans la succursale du pauvrè
infirme. Qu'on juge de la surprise de ces braves
cultivateurs auxquels l'évêque aononce qu'il vient
suppléer leur curé qu'ils savent malade. Une femme,
un peu étonnée, lui dit Mais, Monseigneur, vous
ne dites pas la messe comme les autres prêtres;
sera-ce la même chose? S. G. lui répondit en
souriant: J'ai été huit ans curé de village,
je m'en souviendrai bien un peu. b
On écrit de Constantinopleil décembre,
au Monde Mgr. Dorothée, métropolitain bul
gare de Sopbia, est rentré dans le sein de l'Eglise
catholique. La cérémonie de son abjuration a eu
lieu solennellement, le mardi g décembre, entre
les mains de Mgr. Hassoun et de Mgr. Brunooi,
vicaire apostolique de Constantinople. Mgr.
Drama assisleit a la cérémonie, et reste toujours
très ferme dans la foi cathoiique. Mgr. Brunoni
vient enfin, après 3 ans d'efforts, d'obtenir le fir-
man nécessaire pour la construction de l'église de
Gallipoli. La France lui a donné 5,ooo fr. pour
les premiers frais d'érectioo.
On écrit de Turin, le 18 décembre, b Union
Le comité secret de la Chambre des députés
n'a pas été sans importance. Après des débats assez
vifs auxquels oui successivement pris part les
ministres de la guerre et de l'intérieur, la majorité
de la Chambre a décidé de nommer une commission
de députés pour procéder b une enquête sur le
brigaudage dans les provinces méridionales.
Le ministère, quoique peu incliné b adopter
uu moyen qui pourrait devenir très-dangereux, a
dû se résigner.
On écrit de Berne, le j g La nouvelle cou ven-
tion postale eutre la Suisse et la Belgique a été
signée hier par M. Nœff, chef du départemeut
fédéral des postes, et M. de Giiuiberghe, ministre
belge ptès la Confédération helvétique. Celle
convention consacre d'importantes réductions de
tarif.
Une correspondance de Damas, publiée par
la Gazette d'Augsbourg, cite do cas de longévilé