D'YPRES 46me Année. No 4,723. I vai LE FBOPAEATEUB FOI CATHOLIQl'E. - CONSTITUTION BELGE. REVUE POLITIQUE. La France dit que 4.ooo hommes de renfort vont être envoyés su Mexique. \J Observer, feuille hebdomadaire de Londres qui passe pour semi-officielle, assure que le produit da revenu public de la Grande Bretagne pris en bloc ne se ressentira pas de la crise manufac turière, malgré le déficit que cette crise a produit dans les prévisions de l'année. Ce déficit, M. Gladstone, dans un discours prononcé Gbesler, vient de l'évaluer a5 millions de francs seule ment. Le discours du dépoté napolitain Ricciardi est déjà on peu vieux de date, puisqu'il a été prononcé devant le Parlement sarde le io décembre mais il contient des enseignements toujours très opportuns et toujours très-dignes d'attention. M. Ricciardi u'a pas hésité reconnaître et proclamer que les provinces napolitaines sont beaucoup moins libres et beaucoup plus malheureuses sous le régime de l'annexion qu'elles ne l'étaient sous le gouver nement des Bourbons. Il a rappelé que le roi Ferdinand II n'avait fait arrêter aucun député après la journée du i5 mai 1848 et cependant, a-l-il ajouté, u nous étions, coostitutionnellement parlant, des rebelles; nous avions en effet constitué dans le sein de la Chambre un comité de salut public dont les actes furent entièrement révolu tionnaires! C'est pour avoir défendu sa couronne et son peuple contre ce comité révolutionnaire qui l'avait institué, et que les hommes de !a révolution ont donné Ferdinand II le sobriquet de roi bomba! Voilà leur justice et leur sincérité! M. Ricciardi avait, en commmençant son discours, salué sur les bans du ministère ses compagnons de conspiration. Ainsi, révolutionnaires dans la Chambre en s 848 tous ces hommes ont été con spirateurs avant et après cette date néfaste! Ils ne l'avouent plus seulement, ils s'en glorifient au jourd'hui; mais hier, mais avant que la complicité piémontaise eût comblé les vceux les plus ardents de leur ambition, ils ameutaient l'Europe par leurs cris contre la tyrannie qui avait osé résister leur complots et leurs violences! C'est la morale du discours de M. Ricciardi. Le roi Victor-Emmanoel s'associe autant qu'il est en son pouvoir de le faire aux mesures étranges de son mioistre de l'iulérieur contre la répression du brigandage. Il s'ioscrit personnellement pour une somme de ioo,ooo fr. la souscription dont le prodoit doit être affecté récompenser ceux qui font la chasse aux royalistes napolitains, et il confère MM. Peruzzi et Délia Rovere le grand cordon de l'ordre des Saints Maurice et Lazare, voulant par cette haute distinction, contresigner en quelque sorte les receutes circulaires ministérielles. Et comme si cette double adhésion ne suffisait pas, le galant homme a voulu donner la politique nrinistéiielle une approbation plus explicite: les félicitations présentées par une députation de la Chambre des députés le t" janvier lui en ont fourni l'occasion. Après avoir remercié la députa- tioo et lui avoir rendu les souhaits qu'elle lui apportait, le Roi s'est exprimé peu près en ces termes: Unissons-nous pour offrir nos sou- haits d'heureux présage la nation. L'année 1862 n'a pas tenu toutes les promT-es des événements heureux qu'elle nous avait faft pré- voir. Espérons que l'année 1863 nous sera plus propice. Croyez en moi, en moi qui ai consacré ma vie cause nationale. L'an passé nous avons éprouvé certaines contrariétés; quelques-ons ont manqué leur devoir et compromis la paix publique. Il faut de la concotde pour avancer. Heureusement, l'armée s'organise et se discipline tous les jours davantage; elle est la garantie la plus sûre de nos droits. Toutefois, l'armée ne n sera disponible qu'autant que les provinces napolitaines, qui en absorbent une notable partie, a seront pacifiées. Les efforts communs doivent donc désormais se tourner vers cette intention, et nous devons désirer de tous nos vœux que le but soit promptement atteint. La nation ne peut se complaire dans les songes heureux, mais seule- ment dans les faits et dans les actes de résolution. Comptez sur moi comme je compte sur vous. Les actes de résolution n'ont pas manqué La Marraora et ses lieutenants, et cependant la réaction a toujours graudi sous les coups de la persécution et de l'ostracisme dont elle était frap pée. L'or recueilli par M. Peruzzi et les primes offertes aux populations ne changeront rien la situaiioo. v Le roi Guillaume I" vient de rappeler les réser ves des régiments prussiens eu garnison daDS les forteresses fédérales. Beaucoup de gens en Almagne veulent voir dans cette mesure une conséquence du démêié qui s'est récemment élevé Francfort entre la majorité de la Diète et l'envoyé prussien, au sujet de la formaliou projetée d'une assemblée de délégués de toutes les Chambres allemandes. Si telle est la signification du rappel des réserves prussiennes, c'est l'a on incident grave, qui est une preuve de plus, ajoutée taot d'autres, que pour trop vouloir devenir soit un Etat unitaire, soit un Etat fédératif, l'Allemagne risque de ne pas même rester une Confédération d'États. Le télégraphe de Madrid a inexactement ren seigné sur l'incident qui s'est élevé aux Corlès propos de Gibraltar. C'est d'abord dans la séance do 3i décembre, et en l'absence du ministre des finances, que M. de Mazaredo a soulevé la question des coupons anglais, et c'est seulement le 2 janvier que le ministre a déclaré, non, comme l'a annoncé le télégraphe, qu'il ne s'occupait pas de celte affaire, mais que le gouvernement espagnol n'avait jamais pensé reconnaître les coupons anglais. Celte téponse a une tout autre portée que la première. L'auteur de l'incident a alors pris note de cette déclaration, en ajoutant que l'Espagne étant en voie de régénération, il ne se laissera pas de réclamer jusqu'au parfait rétablissement de l'io- tégrité du territoire espagnol, au moyen de la restitution de Gibraltar. La crise ministérielle Constantinople, qui d'abord n'était que partielle, est devenue générale. Après le renvoi des ministres de la marine et de la guerre, trois autres membres du conseil ont voulu faire cause commune avec les disgraciés, et ils ont prié le Sultan d'accepter leurs démissions. Ce sont le grand-vizir, Fuad-pacha, le ministre des affaires étrangères, Aali-pacha et le président du Conseil d'Etat, Kiamil-pacha. On croit que le grand vizirat sera offert soit Naroick-pacha, soit Kupresly pacha, deux noms connus. Comme tous les revire ments de la politique intérieure de la Turquie, celui-ci est motivé par des intrigues de sérail. A la nouvelle de la crise, les Consolidés turcs sont tombés de 45 38. Les affaires de Prusse vont mal. La lutte entre la prérogative royale et la législature s'envenime au lieu de s'apaiser aux Adresses que reçoit le Roi, répondent des Adresses qui encouragent les dépu tés persister dans leur résistance. Le roi Guil laume I" ne dissimule pas sa mauvaise humeur et sa résolution de maintenir la Constitutionmais sans se laisser glisser jusqu'à l'acceptatioo d'un gouvernement parlementaire. Il en est qui ne voit d'issue one telle situation qu'un conp d'État; réussirait-il Là est la question, et de là viennent sans doute les irrésolutions du Roi. Les lettres d'Athènes du 27 parlent d'un ajour nement de l'assemblée nationale, cause du petit nombre de députés présents Athènes. C'est mon trer peu d'empressement dans des circonstances aussi critiques que celles où se trouve la Grèce en ce moment. L'accord eutre le gouvernement pro visoire et les miuistres ne paraît pas être des meilleurs. D'après des lettres de New-York, apportées par le dernier courrier, la perte de la bataille de Frederiksburg par les fédéraux aurait produit Washington une véritable consternation. Une longoe entrevue qui a eu lieu, aussitôt après cet événement, eutre le président M. Lincoln et M. Mercier, le ministre de France, puis une audience obtunue Paris de l'empereur Napoléon par M. Slidell, envoyé des États confédérés, ont donné beaucoup de consistance aux bruits de médiation qui sont l'ordre du jour depuis quelque temps. Le Moniteur publie le tableau du mouvement commercial de la Belgique avec les pays étrangers, pendant 'es onze premiers mois des années 1862, 1861 et 1860, en ce qui concerne les principales marchandises. Il résulte de la comparaison du commerce de 1 862, avec celui des années précé dentes, sous le rapport des valeurs actuelles, pour l'ensemble du mouvement commercial, en ce qui concerne les marchandises dénommées au tableau qui précède qu'il y a l'importation, pour le mois de novembre 1862, une diminution de 2 p. c. sur le mois de novembre 1861 et une augmentation de 9 p. c. sur le mois de novembre 1860, pour les 11 premiers mois de 1862, une augmentation de 5 p. c. sur les 11 premiers mois de 186x et de 7 p. c. sur les 11 premiers mois de 1860. Il y a l'exportation, pour le mois de novembre 1862, une augmentation de 6 p. c. sur le mois de novembre 1861 et une diminution de 1 p. c. snr le mois de novembre 1860; pour les 1 1 premiers mois de 1862, one augmentation de 9 p. c. sur les 11 premiers mois de 1861 et de 4 p. c. sur les 11 premiers mois de 1860. La comparaison de 1862 avec 1861, pour les 11 premiers mois, fait ressortir les principales diffé rences qui suivent Importation. Augmentations. Filamen

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Le Propagateur (1818-1871) | 1863 | | pagina 1