D'TPBES.
Mercredi 14 Janvier 1883.
No 4,725.
La session législative des Cham
bres Françaises a été ouverte lundi
par l'empereur Napoléon en per
sonne. Le discours prononcé cette
occasion par S. M. est pour ainsi dire
une revue rétrospective que chacun
saura apprécier. Quant des indi
cations sur ta situation présente et
sur la solution des questions l'ordre
du jour, les nouvellistes qui, jaloux
de répondre par avance aux préoc
cupations de l'opinion avaient pré
tendu que le discours impérial con
tiendrait des affirmations très-nettes
et très-décisives, peuvent voir au
jourd'hui si leurs prédictions sont
réalisées.
Les affaires du Mexique, celles de
la Grèce, celles de l'Amérique du
Nord, sont touchées avec une so
briété qui laisse place toutes les
controverses. YJ Exposé de La situa
tion de CEmpire et les documents
déposer sur le bureau dis Chambres
donneront sans doute des explica
tions plus catégoriques.
L'empereur ne fait d'allusion aux
affaires d'Italie que par une phrase,
et encore cette phrase parait destinée
plus résumer les cinq années écou
lées qu'à fournir les programmes des
résolutions de l'avenir. Constatons
toutefo s ces paroles: Nos armes
ont défendu l'indépendance de
l'Italie sans pactiser avec la Bévo-
lution..., sans abandonner le Saint-
Père que notre honneur et nos
engagements passés nous obli-
geaient de soutenir.
L'indépendance de l'Italie, qui est
assurément pour la politique fran
çaise un intérêt considérablene
saurait avoir d'ennemie plus irré
conciliable que la Révolution ni
d'appui plus sûr que l'indépendance
et la souveraineté pontificale. Comme
le dit I'Union, l'honneur séculaire
delà France, ses engagements tradi
tionnels, ses intérêts permanents et
impérissables, l'attachent la défen
se du Saint-Siése. Ces obligations,
ces devoirs, dit encore I'Union, nous
sommes convaincus que tout gouver
nement quel qu'il soit, république,
monarchie ou empire, ayant l'hon
neur et la responsabilité de présider
aux destinées rie notre pays, est tenu
de les accomplir et ne peut s'v sous
traire.
Ainsi la lice des discussions reste
tout ouverte. Ce sera aux débats de
l'Adressé et aux discours des minis
tres orateurs porter une plus am
ple lumière sur les points qui, bon
droit, tiennent les esprits en suspens
et que l'Empereur n'a fait qu'indiquer.
Un décret du 10, inséré au Moni
teur universel, nomme Mgr. l'évè-
que de Nancy l'archevêché de Paris.
Mgr, i Georges Darboy, chevalier de
la Légion-d'H onneur, est né en 1813,
Fays-Rillot(Hautes Marne). Il était
vicaire-général de Paris, lorsqu'un
décret du ib' août 185g le nomma
l'évèché de Nancy; il fut sacré le 3o
novembre suivant Notre-Dame,
par S. Em. le cardinal M or lot qu'il va
remplacer sur le siège de saint Denis.
Le roi de Prusse a répondu l'A
dresse que lui a envoyé le conseil
municipal de Berlin, l'occasion du
nouvel an. S. M. manifeste la ferme
volonté de maintenir la Constitution
et de la protéger; il veut réaliser le
bien de la patrie par tous les moyens
dans les limites constitutionnelles,
sans se laisser détourner de ce but
par ceux qui méconnaissent ses
loyales intentions.
Un écrit de Gibraltar que le gou
verneur de la forteresse, dans la ré
ception officielle qui a eu lieu la fin
de l'année, aurait déclaré aux offi
ciers de la garnison que les bruits
répandus au sujet de la restitution
de celte place l'Espagne n'avaient
au* un fondement.
Une dépèche d'Athènes, du io
janvier, apporte une nouvelle que
l'on pouvait prévoir c'est le parti de
Grivas qui l'emporte au sein de l'As
semblée nationale.
4(jme Année.
LE PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE.
REVUE l'OLITIQEE.
o o
Une feuille iniuisiérielle annonce que plusieurs
projels de loi d'une certaine importance seront
proposés aux Chambres après la reutrée. M. le
ministre de l'intérieur veut augmenter notable
ment, paraît-il, les attributions des communes en
ce qui concerne la voirie vicinale, les établissements
insalubres et plusieurs autres points qui exigent des
écritures et des correspondances n'en pas finir.
Un projet de loi spécial sera également présenté
en vue d'augmenter les traitements des membres
des députations permanentes qui sont fixés par la
loi provinciale.
M. le ministre de la guerre est disposé, dit la
même feuille, a présenter un projet de loi qui
modifierait en l'améliorant, surtout au p iut de vue
de la hiérarchie et de l'avancement, la position des
médecins et chirurgiens militaires.
ACTE OFFICIEL.
Par arrêté royal do 10 janvier, sont nommés
huissiers près le tribunal de première instance
séanl Ypres 1* M. L S. Breyne, candidat huis
sier en celte tille; 2° M. J. Dnthoit, candidat
huissier b Messines.
Pararrêté royal du 10 janvier, M. D. P. F.-H,
de Branwere, notaire b Nieuport, est nommé en la
même quali b la résidence de Furnes, en rempla
cement de M. Cuvelier, décédé, et M. A.-J.-L.
Van Iseghem, candidat nrtaire b Osteude, est
nomme notaire b la resideoce de Nieuport, en
remplacement de M. de Brauwere.
llll lii li-
NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES.
M. Van de Ghiuste, vicaire b Corlemarcq, est
nommé curé b Gils.
M. De Roo, curé b Ramscapelle près de Nieo-
poit, esr nommé curé b Adinkerke.
M. Boyse, professeur au pensionnat de Dixmude,
est n oui nié vicaire b Corlemarcq.
NÉCROLOGIE.
Mercredi dernier, est mort subitement b Os-
tende M. De Breyne, ancien conseiller communal.
Il vient de mourir b Paris, b l'âge de 97 ans,
une demoiselle qui vivait ignorée et dont- le nom
rappelle une célébrité de ces derniers temps. C'est
M11' Ch a in pion, sœur de M. Champion, plus connu
b Paiis sons le oom de Petit-Manteau bleu
surtout dans le quartier des halles, où il avait
spécialement placé le siège de sa discrète et conti
nuelle bienfaisance.
Ou a fait sur cet homme généreux et sur des
causes mystérieuses de sa conduire bien des com-
menlaires, mais orr u'a jamais donné b ce sujet
aucune raison positive et certaine, et il est mort
aveé sou secret, qui ne se révélera probablement
jamais.
Voici le nécrologe du clergé belge en 1862
Les décès n'ont pas été très-nombreux. Nous
n'avons compté que 119 prêtres, 1 diacre et 1
sous-diacre, enlevés b nos six diocèses, dans les
proporiions suivantes: Malines, 35; Bruges, 11;
Gand, 17; Liège, 19; Namur, 20, Tournai, 19;
total, 121.
Nous remarquons, an diocèse de Malines, M.
Fellier, chanoine péuitentier de la métropole,
décédé b 54 ans, et M. Narez, chanoine capitulant,
qui n'avait aussi que 58 ans d'âge; M. le docteur
Vau den Btoeck, professeur de théologie b l'Uni
versité catholique, mort dans sa 42° auuée; M.
l'abbé Vrindts, ancien Père de la Foi, ensuite
aumônier de l'hôpital civil d'Anvers, mort b 8t
ans; enfin M. Meraërts, ancien cuié de Deorne, qui
en avait 85. Ce sont les doyens d'âge, dans
celte année.
A Bruges, M. Vermander, curé de l'hôpital de
Courtrayet chanoine honoraire de l'Eglise pa
triarche d'Antioche de Syrie, mort b Courtray,
après 33 ans de cure.
A Gaod, M. Van Acker, chanoine honoraire de
la cathédrale, censenr des livres et président de la
maison de s'-Jean de Dien, où il est mortle 20
février; M. Clippelle, curé d'Erondeghem peudaot
42 ans, décédé le 12 juio; M. Anuoqué, d'abord
Principal du collège de Courtray, puis professeur