ETAT-CIVIL DTPRES,
HONGRIE.
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nominations ecclésiastiques.
M. Muylle, curé Ketkbove, est nommé curé
Ramscapelle, près de NieuPort; M. Billiau, vicaire
de li Madeleine k Broges, esl nommé cuté k Ketk-
hove.
chronique judiciaire.
Une mère accusée d'avoir fait brûler ses deux
enfants. Une femme, uue mère, esl accusée
d'avoir donné la mon par le feu, par l'iocendie,
ses deux enfants, l'un âgé de 11 ans, l'autre de 13
mois. Les crimes ordinaires inspirent l'indignation,
mais il êh esl qui glacent d'horreur et d'effroi, ils
semblent impossibles; ils devraient l'être. Tel est
celui qui amène sur les bancs de la cour d'assises
de la Dordogue, la nommée Marie Caleix, épouse
Andrieu. C'est une femme d'une trentained'aonées;
sa physionomie est insignifiante; figure pleine,
front étroit, yeux petits; peu d'intelligence. Elle
est vèiue d'indienne fanée, coiffée d'un mouchoir;
elle ne sait pas parler français. Une peine suprême
la menace et elle paraît ne pas le comprendre.
Les dépositions des témoins confirment les faits
articulés dans l'acte d'accusation, et après un
verdict affirmatif du jury, tempéré par des circon
stances atténuâmes, la femme Caleix est coudamnée
aux travaax forcés a perpétuité.
Nous lisons dans \'Êcho de Vesone le récit
suivant d'uu incident qui a marqué cette affaire
Mercredi inatin, un triste événement est arrivé
au palais de justice de Perigueux.
Un nombreux public se promeoail dans la
salle des Pas Perdus, en attendant que la cour
d'assises ouvrît l'audieuce dans laquelle allait être
jugée la femme Marie Caleix, convaincue d'avoir
fait biûler vifs ses deux enfants et condamnée
pour ce crime aux travaux forcés k perpétuité.
Tout coup, uo des jurés de la session chancelle
dans un groupe et tombe frappé d'une attaque
d'apoplexie. C'était M. Pouyadou, maire de la
commune de Vallareil, caolon de Neuvie. On
le descend immédiatement dans la loge du con
cierge; un médecin esl appelé; mais tous les secours
soot inutiles. M. Pouyadou a rendu le dernier
soupir saus avoir proféré uue seule parole.
Les mauvaises plaisanteries exposent souvent
h des conséquences fâcheuses ceux qui s'y livrent.
Emprunter sou voisio ou k des amis et connais
sances des volatiles, des lapins, voire même un
jambon, avec l'intention de s'en régaler et sans se
préoccuper le moins du monde de la valeur maté
rielle des objets qu'on eolève par pure farce, con
stitue cependant le délit de soustraction frauduleuse,
et souveut déjk les tribunaux eu ont jugé ainsi.
C'est ce qui eut lieu encore dernièrement k propos
d'un jambon enlevé k l'aide d'escalade, k Gosse-
lies, au préjudice du sieur Sabot, cabaretier.
Le tribunal deCbarleroy, faisant une rigoureuse
application de la loi pénale, avait condamné pour
uue excentricité de ce genre Auguste Fauconoier,
tourneur en bois, et soo ami J.-B. Debainaut,
cloutier, tous deux habitants de Gosselies, chacun
k 6 mois d'emprisonnement.
La 4" chambre de la cour d'appel de Bruxelles,
en présence des attestations les plus honorables,
vient de réformer ce jugement en acquittant les
inculpés dont les antécédents étaient sans reproche.
Samedi a comparu devant le magistrat de
Guild Hall un entrepreneur de chemins de fer, du
noin de Buckwell, dout l'arrestation en Italie, t.ù
il s'était réfugié, a donné lieu k uo épisode assez
curieux. L'agent anglais, M. Haydoo, s'étaot reodu
k Turin et y ayant découvert le prévenir, aicu-é
de banqueroute en Angleterre, le fil arrêter avec
l'intervention des autorités piémontaises, bien qu'il
n'existe aucun traité d'extradition entre la Grande-
Bretagne et l'Italie. Après de longues négociations,
il fut convenu que Buckwell serait transporté et
mis en liberté k la frontière.
Aussitôt informé du fait, Haydon se rendit au
sommet du moot Cenis pour y attendre son pri
sonnier. Mais là surgit une difficulté. Les gendar
mes eo la possession de qui se trouvait le prison
nier refusèreot de le délivrer, si ce n'est k la con
dition de recevoir en échange du banqueroutier
lui-même un documeut déchargeant les autorités
italiennes de toute responsabilité du chef de sou
arres'.atiou illégale et de soo expulsion forcée.
Buckwell, toutefois, préférant être ramené k Turin
plutôt que transporté en Angleterre, refusa de
donner la signature qui lui était demandée, et une
discussion s'engagea. Sur ces entrefaites, Haydoo
s'informa auprès d'un guide français de la position
exacte de la ligne frouiière et, après s'être assuré
ainsi qu'on ne se trouvait plus sur le territoire ita
lien, it déclara que Buckwell était son prisonnier.
La-dessus les deux gendarmes français qui accom
pagnaient Haydon déclarèrent au banqueroutier
qu'ils tireraient sur lui s'il tentait de fuir, tandis
que, de leur côté, les gendarmes italiens, agissant
d'après les instructions tout aussi explicites, con
tinuèrent de refuser la délivrance du prisonnier.
Les pourparlers avaient lieu k une hauteur du mont
Cenis où la neige s'accumulait an point d'envelop
per jusqu'aux genoux les acteurs de la scène.
Pendant ce temps, le prisonnier gelait et, vaincu
par le froid, trancha enfin lui même le nœud
gordien en se mettant k la disposition de Haydoo
pour être reconduit eu Angleterre, où il vient
d'arriver.
nouvelles diverses.
Nous croyons utile de rappeler aux
intéressés que la fermeture des différentes
espèces de chasses a été fixé, par arrêté
du 22 août 1862, aux époques suivantes
Chasse la perdrix, au 31 décembre
minuit. Celte au gibier d'eau et de pas
sage, au 1" mai exclusivement. Celle
courre (chasse cor et cri sans armes
feu), au 15 avril exclusivement.
D'après des bruits qui circulent depuis
plusieurs jours, dit une feuille ministérielle, le
gouvernement aurait l'intention de refuser k la ville
de Bruxelles l'autorisation d'accepter le legs de
ioo ooo fr. fait par M. Verhaegen en faveur
de l'enseignement supérieur.
Une feuille servile dit qu'il n'est pas question
de nommer M. Altmeyer k la place de professeur
de l'université de Gand laissée vacante par M.
Mnke. Faisons observer que le premier bruit
de cette nomination a été mis en avant par un
journal ministériel, qui devait être bien informé.
Et ne pourrions nous pas conclure de Ik que
le ministère recule devant l'éooratiié qu'il avait
méditée?
Cette pauvre université de 'Gand est déjk si
malade des coups que lui ont portés les Brasseur,
Wagener et autres Wocquier, qu'il ne faudrait
que lanomiuatiou de M. Altmeyer pour l'achever.
(Patrie.)
DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
Londres, 15 janvier. On mande de
Liverpool que 13,000 balles de coton y ont
été vendues prix très-fermes.
Paris, 15 janvier. La France annonce
que le duc de Cobourg a refusé le trône
de Grèce.
Marseille, 15 janvier, au soir. Des
avis de Constantinople mandent qu'Orner
pacha a donné sa démission de serdar et
de commandant de l'armée de Roumélie.
I.e Sultan n'a pas encore fait connaître sa
décision ce sujet.
Marseille, 15 janvier. Le journal
d'Athènes, la Grèce, du 9, dit que l'enthou
siasme des Hellènes pour le prince Alfred
se maintient malgré le protocole, et que le
portrait du prince se vend dans tous les
magasins et dans tous les marchés.
M. Scarlett, ministre d'Angleterre, par
court les îles de l'Archipel.
Des troupes russes se rencontrent en
Bessarabie.
Le prince Couza réunit des troupes
Calafat.
Varsovie, 15janvier. Le recrutement
a eu lieu hier dans notre ville dans l'ordre
le plus parfait et sans la moindre résis
tance, même individuelle.
FRANCE.
On lii dans le Bulletin du Moniteur français
Il se confirme que M. Devaux, secrétaire par
ticulier du roi Léopold, s'est rendu k Lisbonne
avec une lellre tle sou souverain, qui engage le rot
Ferdinand k re-enir sur son relus el k se porter
candidat au trône de Gtèce. Cette démarche n'a pas
eu plus de succès que les précédeutes. Le ro
Ferdinand est décidé k ne pas accepter la couronne
qui loi est offerte.
Voici un aperçu statistique du personnel
occupé par l'industrie cotonnière dans les divers
départements, et dont le chiffie total u'offre pas
moins de 5i5,000 ouvriers des deux sexes. Sur ce
chiffre, ou peut bien compter 25o,ooo hommes et
265,000 femmes.
Les départements qui emploient le plus d'ou
vriers (hommes) dans l'industrie de coton, sont:
Le Haut-Rhin, 55,000. La Seine-Inférieure,
4o,ooo. Le Nord, 26,000. La Somme, 25,ooo.
L'Orne, 13,ooo. L'Aisne, 1 2,000. L'Eure, 1 1,000.
Les Vosges, 11,000, et la Loire, 10,000.
Ou écrit de Rocbeniaure k VEcho de l'Ar-
dèche o Uo accident, qui aurait pu avoir les
suites les plus graves, vient de se produite sur la
roule de Lyon k Beaucaire, k l'endroit où elle est
traversée par le luirent de Cbambeyrol entre
Rocbeniaure el Viviers, non loin de Jovyac.
M. le marquis et M"" la marquise de Jovyac*
avec quatre personnes de leur maison, arrivant
dans une voiture attelée de deux vigoureux che
vaux auprès du torrent, que les plaies avaient
considérablement grossi, ne craigni ent pas d'en
teDter le passage. L'entreprise était hasardeuse. Le
courant, en creusant la route, y avait pratiqué au
fossé de plus d'un mètre de profondeur, dont les
bords étaient taillés k pic. Mais les eaux troublées
cachaieut la vue du danger.
Le terrain veuant tout k coup k manquer sous
les roues, la voilure tomba au fond du torrent,
mais sans être renversée. Dans cette terrible chute,
les quatre ressorts avaient été brisés et les roues
avaient volé eu éclats. Quant aux chevaux, affolés
par la ftayeur, ils avaieul sauté sur l'autre bord,
et dans l'impossibilité d'entraîner la voilure, re
tenue au fond du fossé, ils dansaient des ruades k
tuer les personnes qui étaient sur le siège. Heureu
sement M. de Jovyac put sauter k leur tête el les
calmer. On petit se figurer quelle avait été la ter
reur de Mm' de Jo»yac et des personnes qui se
trouvaient avec elle eo se sentant ainsi précipitées
et en se voyant envahies par les eaux; c'est vrai
ment uo bonheur providentiel qu'elles se soient
tirées de là saines et sauves.
Aujourd'hui, k midi, M. Horace Vernet était
dans l'état le plus alarmant. V. D.
La police, informée par les habitants du The-
rosienstadt k Pesth, que depuis quelque temps
leurs chiens et leuts chats disparaissaient subite
ment a fait des recherches qui l'ont conduite k
découvrir que les animaux servaient de nourriture
k des familles dénuées de tout; la quantité d'os et
de fourrures que l'ou a trouvées prouve que de
puis lougtemps déjk ces infortunés viveut de celte
nourrituie.
DU 10 JANVIER AU 16 INCLUS.
Naissances 9. Sexe tnasc. 6, idetn fém. 5.
Mariages. Poufoort, Alexis, cordonnier, et
Talon, Amélie, dentellière. Catry, Edouard,
tisserand, et Borggraeve, Lucie, dentellière.
décès. Sonuevtlle, Françoise, 69 ans, sans
profession, épouse de Martin Deghels, rue des
Ttèfles. Cation, Octavie, d5 ans, domestique,
célibataire, rue des Chiens. D.el, Florence, 22
ans, dentellière, célibataire, rue de Menin.
De»loo, Louise, Si ans, religieuse, rue de Menin.
Hof, Pierre, 6î ans, journalier, célibataire, rue
de Meuiu. Lagace, Edouard, 4i ans, journa'ier,
époux de Rosalie D'oogbe, rue de Meuiu.
Enfants au-dessous de 7 ans 7. - Sexe
mas. 1, sexe fém. 6.