elle et la pousse daos la cave. Pendant ce temps, uo
second malfaiteur enlevait d'un comptoir une
somme en espèoes de 180 fr. Les cris de la dame
Verrue attirèrent des voisins, mais les voleurs
n'avaient pas attendu leur arrivée.
Le commis d'une maison de commerce
d'Allemagne a été arrêté, il y a quelques joprs,
Touruay, d'après les instruction du commissaire de
police de S'-Nicolas, M. Stocké, et conduit sous
bonne escorte Termonde, où il a été mis la
disposition du procureur do Roi. A l'aide de
manœuvres habilement combinées, il était parveno
tromper ou grand oombre de fabricants et de
teinturiers de S'-Nicolas. Il exerçait, paraît-il,
depuis quatorze ans et impunément sou industrie
coupable. Pour se soustraire aux poursuites, il
avait toujours soin d'indiquer erronément le lieu
de sa résidence ou la ville dans laquelle il se ren
dait. Eu ces derniers temps, il avait indiqué Bruges
comme étant le lieu de son domicile, mais des
plaintes ayant été adressées la police de S'-Nicolas,
celle-ci se mit k sa recherche et parvint k le faite
arrêter dans la station de Tournay, au moment où
il se disposait quitter cette ville.
Les médailles destioées aux personnes qui
ont obtenu des distinctions k l'exposition interna
tionale de I.ondres seront prochainement remises
aux intéressés.
On nous rapporte un fait dont on nous
garantit l'exactiiudeetquia toute l'invraisemblance
d'un chapitre de roman. Il y a quelque vingt ans,
nn enfant naturel avait été délaissé a l'hospice de
Bruxelles avec une somme de quelques mille francs
destinée k son eotretieu. Cet enfant fut confié un
cultivateur des environs de Waterloo, qui en fit
plus tard son vacher. Mignon, potelé, délicat,
l'enfant paraissait n'être point né pour passer sa
vie avec les vaches, et il inspirait tant d'intérêt k
tous les domestiques de la ferme qu'il se trouvait
toujours quelqu'un pour faire le plus dur de sa
besogue. Uu jour, l'enfant fut pris d'ambition, et
il trouva moyen de se reudre k Paris, où il se
procura une place de garçon de café, beaucoup
plus conforme k ses goûts que celle de vacher.
Son père nourricier l'avait perdu de vue, et ne
s'occupait plus guère de lui, lorsqu'il y a quelque
temps le désir de se marier lui étant venu, il écrivit
k Bruxelles pour obtenir les papiers qui lui étaient
nécessaires, notamment un acte de naissance.
L'enfant perdu est retrouvé on ne lui eovoya
pas de papiers, mais on le pria de venir bien vite
les chercher lui-même, en ajoutant qu'on avait
une communication importante k loi faire. Il
hésita quelque temps; peut-être n'avait-il pas
l'argent nécessaire pour faire sou voyage, mais il
paraissait très-pressé de se marier et réclamait ses
actes d'état-civil avec les plus vives instances.
Ou leva un coin de mystère et le jeune homme
accourut. C'était un enfant naturel, il le savait, il
d'avait aucun doute sur ce point; mais le nom de
sa mère, il l'avait toujours ignoré, et elle venait de
mourir lui laissant toute sa fortune, qui s'élève,
Dons assurè-t-on, k plus de 5oo,ooo fraocs de
rente.
La défunte était nne demoiselle L***, bien
connue, uous assu>e-t-on, dens la haute société
bruxelloise. Son fils, qui a passé les premières
années de sa vie daos la servitude, est aujourd'hui
k Bruxelles, où il attend que ses affaires soieot
réglées pour aller continuer k Paris les apprêts de
son mariage. [Etoile.)
Nous recevons d'une source respectable, dit
la Paix la note suivante: a La santé du Roi s'est
remise. S. M. s est beaucoup occupée d'affaires, ces
jours-ci, surtout des affaires de Grèce. Elle a reçu
outre une lettre autographe de Napoléon III, les
visites de M. le ministre Maralet et de M. le maré
chal Magoan, concernant la vacance du trône de
Grèce. Après le refus du Roi dom Ferdinand et du
duc régnant de Saxe-Coboorg, la Fiance et l'An
gleterre reviendraient k la candidature do comte de
Flandre. On croit que le Roi s'y montre peu
favorable, a
M. Hubert Defossé, avocat, et M. Charles
Moeller, docteur en philosophie et lettres, viennent
d'être nommés professeurs k l'Université de Lou-
vain, le premier dans la faculté de droit, le second
dans la faculté philosophie, pour remplir la chaire
d'histoire devenue vacante par le décès de son
père.
La population de la ville de Liège dépasse
acloellemeut cent mille âmes.
On écrit de Néchio Deux frères, les
nommés Joseph et Pierre Decbamps, comptant
ensemble plus de cent printemps, vivaient dans la
plus grande intelligence depuis uu bon nombre
d'auuées. Lundi, apiès qu'ils euient dîné comme
d'habitude, le plus jeune monta au greuier, peudaut
que Pierre faisait du café.
Le café était déjà versé depuis une demi-heure
et Joseph ne descendait pas. Son frère s'tmpatien-
tant d'attendre si longtemps, l'appela k différentes
reprises, mais ne reçut aucuue lépouse.
Il monta alors au greuier voir ce que son frère
y faisait, mais, arrivé au dernier échelon de
l'échelle et passant sa tête pour voir où était
Joseph, il aperçoit son malheureux frère pendu au
moyen d'une corde, k une poutrelle de la toiture.
Il s'élance aussitôt k son secours et coupe la corde
avec uo vieux sabre qu'il trouva dans un coin.
Mais c'est en vain, Joseph avait déjà cessé de vivre.
On attribue cette mort k un accès d'aliénation
mentale.
DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
Londres, 23 janvier, au soir. Ou a reçu
des uouvelles de New-Yoik du g de ce mois
Les fédéraux qui étaient devant Vicksburg se
sont rembarqués pour descendre la rivière Sazoo et
attaquer la place sur un autre poiut.
M. Jefferson Davis et de retour 'a Richmond et,
dans uu discours qu'il a prononcé k cette occasion,
il a dit que le Sud ne doit pas compter sur le con
cours des nattons étrangères, l'Angleterre ayaul
refusé de se joindre k la reconnaissance des Etats
confédérés ou k uue méditation entre eux et les
Etats du Nord. La France a fait des démarches
favorables au Sud. Quand elle tendra au Sud une
main amie, celui ci sera prêt k la saisir.
Le gouverneur du Keutucky a proposé k la
législature de cet Etat de rejeter la proposition du
président Lincoln relative k l'émancipation des
esclaves.
Londres, a3 janvier, au soir. Oo a des
nouvelles de New-York en date du 1 2 courant
Les confédérés ont capturé Galverston ^Texas).
Cinq steamers confédérés ont capturé la cauouuière
Uarriel Lane dont les officiers et presque tout
l'équipage ont été tués.
Les fédéraux ont fait sauter leur bâtimeot ami
ral; le reste de la flot te s'est échappé.
Il est officiellement constaté que les confédérés
ont été battus k Spriugfield, dans le Missouri.
Paris, a4 janvier. Le Moniteur publie
une dépêche de l'amiral Jurien de la Gravière et
datée de la Vera Croz le 16 décembre. Cette
dépêche donne de bonoes nouvelles de l'armée,
qui est en marche et qui trouve des vivres sur le
plateau. 1,300 mules et 25o voitores sont arrivées
de New-York et 45o mules de Santiago.
Marseille, a3 janvier, au soir. Des
lettres de Coustaotinople, du i4, disent que l'An
gleterre avait obtenu de Saïd Pacha l'autorisation
de prolonger le railway do Caire k Kenuek, et
ensuite jusqu'à l'ancien port Bérénice, sur la mer
Rouge.
L'Angleterre sollicitait encore de la Turquie de
nouvelles éludes pour le railway de la vallée de
l'Eupbrate jusqu'à Bagdad; moyennant ces con
cessions, elle cesserait tout k fait de s'opposer
au canal de Suez. L'affaire est considérée comme
arrangée.
Le Soltan a fait permuter Nèvres pacha, ministre
des finances, avec ud prince égyptien, Mustapha
pacba, ministre de l'iustruciion publique.
Aali pacha a rédigé une Adressequi aété envoyée
k toutes les légations par le hatti shérif, Adresse
qui atteste les inteotioos pacifiques du Sultan, et
sa volonté ferme de poursuivre les réformes.
Hussein pacha est chargé de la réorganisation
de l'armée.
On mande d'Athènes, en date du 15, que des
détachements de troupes oui été envoyés k la
poursuite des brigands.
La pannique est dans la capitale le gouverne
ment s'applique k rétablir l'ordre avec énergie; il
enrôle d'anciens soldats.
Turin, 26 janvier. La Gazette de Turin
dit a Ou assure que le Roi a signé aujourd'hui le
décret qui nomme ministre de la marine, le vice-
amiral Arace di Negro.
Trieste, 25 janvier. On mande d'Athènes,
en date du 22 janvier, que les partisans de la
dynastie déchue se livrent k des intrigues peu séri
euses dont le seul résultat est de favoriser le
brigandage, surtout dans les provinces de Maïna
et de la Laconie. Le gouvernement expédie des
troupes.
Breslau, 25 janvier. Nous venons de
recevoir des lettres de Vatsovie, dont voici le
résumé
La garnison de la capitale a été renforcée. Ou a
distribué 4o,ooo cartouches k balle aux troupes.
Deux mille recrues, qui avaient été levées oui
pris la fuite; on a emmené d'autres petsonues
comme otages.
Les étudiants et quelques hommes mariés sout
remis en liberté.
Le corps des étudiants a refusé de prendre part
k la résistance contre le pouvoir.
Cinq prêtres ont été arrêtés pour avoir colporté
des éciiis révolutionnaires.
M. Wtelopolski n'a poiut quitté la ville.
Des rassemblement de conscrits déserteurs et
d'autres personnes ont eu lieu dans les provinces*
Uu de ces rassemblements a été dispersé piès de
Bouie. Dans le voisinage de Zerosk, les insurgés,
cernés par les troupes, ont les vivres coupés.
Des perquisitions domiciliaires et des arrestations
ont été opérées k Kalisch.
Daus la nuit du 24, deux compagnies de cavalerie
et d'ailillerie étaient consignées k Posen.
Saint Pétkrsbuurg, 2 5 janvier. Le
Journal de Saint Petersbourg publie les nou
velles suivantes de Varsovie
Jeudi dernier, des bandes d'une force de 1,000
hommes passèreul la Vistule, en se rendant aux
forêts de Nasielsk. Des reconnaissances furent faites
daus ces foiêts. Des combats très-éuergiques ont
été livrés k Plock, Ptonsek, Radzin et Seidlee.
Vendredi les bandes qui se trouvaient sur la rive
droite de la Vistule se sout renforcées. Uo régi
ment les poursuit.
A Varsovie, daos la nuit du 22 janvier, les
1
insurges ont tente plusieurs attaques sur les troupes
caotonuées isolément. Quelques soldats ont été
tues jusque daus les maisons ou ils se réfugiaient,
mais des deiachemcnts ont pu se former pour
repousser les insurgés.
Les pertes des troupes s'élèvent k 3o morts,
parmi lesquels se trouve un colonel; le oombre des
blessés est de 90, y compris uo général.
Les pertes des insurgés sont considérables.
Le gouvernement a ordonné une concentration
générale des troupes.