surveille d'oo œil aiieotif, le fouille la staiioo et
trouve la litre sterling.
Traduit devaol on magistrat de police, il a e'te'
acquitté, le magistrat ayant jugé que le cocher
o'arait pas rolé la pièce d'or, puisqu'on la loi a«ait
nuise dans la uiaiu mèiue in volontairement.
FRANCE.
Statistique. Voici une curieuse statistique
des lois fabriquées eu France depuis 1789 jusqu'à
1859. Et depuiscette époque la machine législative
oe s'est pas beaucoup reposée
Donc, l'Assembléeconstituante,de 1789a 1791
n'a pas fabiiqué moins de 3,4o2 lois.
L'Assemblée législative, qui luisucceda,travailla
avec la mêiue ardeur: du 1" octobre 179* jusqu'au
1" septembre 1792, elle fabriqua poor son compte
2,078 lois.
La Convention, installée le 2 1 septembre 1791,
après avoir légiféré pendant trois ans et treote-cioq
jours, enrichit la France de i4,o34 lois. C'est près
de cinq mille lois par an et plus de quatorze lois
par jour. Ouf
Le Directoire se montra moins fécond. Sa fabri
que législative ne dota la France, en quatre
années, que de 2,049 lois.
Le Consulat et l'Empire y ajoutèrent i,4oo lois
ou décrets.
Le gouvernement des Cent-Jours, 618 lois.
Le Corps législatif,sous lerègoe de Louis XVIII,
donna le jour 18,136 lois.
Sous le règne de Charles X, i5,8oi lois.
La même assemblée, sous le régime de Juillet,
laissa, partir du 1" août i83o jusqu'à l'année
1839, un bilan législatif de 6,323 lois.
Ainsi donc, l'inventaire général des lois et or
donnances doot le système constitutionnel a nourri
la France de 1790 1839 seulement, s'élève
76,761 lois.
Supputez maintenant ce que la machine législa
tive a dû fabriquer de nouvelles lois de 1839
1863 et chiffrez
La table de Pythagore n'est rien.
Pour ce qui est simplement de soixante-seize
mille sept cent soixante et uue lois appartenant
la première période ci-dessus, un homme ingéni
eux en ces sortes de matières statistiques a calculé
que les éditions de toutes ces lois qui ont été tirées
autant d'exemplaires qu'il y avait de communes
en France, formeraient sur nos frontières du nord
ua rempart en papier de trois pieds de hauteur
sur six lignes d'épaisseur, qu'il suppose être
l'épreuve du pistolet. Voilà certes une muraille
p| 11s curieuse que celle de la Cbine. Reste savoir
si les penples qui comptent le plus grand nombre
de lois sont les plus sages et les plus heureux.
Le Monde illustré publie l'anecdote sui
vante M. C***, riche propriétaire de l'arrondis-
seraeot, s'était rendu Sarlat poor affaire, lorsque,
vers minuit, on vint lui annoncer au Cercle que sa
jeune femme, arrivée depuis quelques instants
l'hôtel dans un grand état d'exaspération, le faisait
supplier de se rendre immédiatement auprès d'elle.
Grande fut la stupéfaction de M. C***, qui sortit
en proie la plus vive anxiété... Le lendemain
seulement 00 eut le mot de l'énigme. Voici ce qui
s'était passé
Quelques jours auparavant M. C***, qui avait
été condamné pour délit de chasse, par le tribunal
de Sarlat, priait une personne de celte ville de se
présenter au greffe pour prendre connaissance, sur
le procès verbal <fe la gendarmerie, du signalement
du fusil qu'il devait déposer.
Cette personne écrivit M. C***, mais malheu
reusement la lettre se croisa avec ce dernier. Elle
tomba entre les mains de sa femme, qui commit
l'imprudence de rompre le cachet. Or, cette lettre
était conçue en ces termes
J'ai en une entrevue avec le greffier do tribunal.
Je n'ai pu le fléchir et je dois vous dire qu'il se
montrera très-difficile sur le choix de l'arme.
A la lecture de ces ligue, Mme C***, qui ignorait
la condamnation de son mari, crut tout naturelle
ment un duel imminent! elle eut nce violente
attaque de nerfs..., prit la poste, et arriva Sarlat
dans les circonstances que vous savez. Moralité II
ne faut jamais décacheter les lettres de son mari.
ITALIE.
On écrit de Naples, le 26 janvier, Y Union:
Le journal la Pietra infernale annonce qu'il
va suspendre sa publication, afin, dit-il, de ne pas
accroître les embarras du gouvernement de Turin,
au moment où l'iusurrection légitimiste menace de
loi faire perdre le fruit de ses conquêtes. Tant que
durera la suspension de cette feuille, nous aurons
chaque jour un scandale de moins h signaler.
L'Osservatore romano disait avec beaucoup de
raison, l'an dernier, eo parlant du rédacteur de
cette feuille, que c'était un vrai gibier de
potence. Personne ne peut approfondir le carac
tère de cet homme, dont les écrits obscènes ne
peuvent être comparés qu'à ceux de ce Pierre
Arétin qui fut autrefois la boute de l'Italie.
Ou recommence Naples faire usage du
poignard coolre les révolutionnaires qui veulent
faire de l'uuitarisme pour le compte du Piémont.
Parmi les victimes, ou signale un certain Nicolas
Pagariga, oncle du fameux sénateur de ce uom, et
un autre Napolitain appelé Ortale. Le premier est
un homme sans conviction, qui a changé déjà
plusieurs fois d'opinion depuis la chute de la
dynastie légitime, dont il avait été comblé de
bienfaits. L'autre avait rendu plusieurs services au
pouvoir existant. Les journaux de la police cher
chent vainement dissimuler la véritable cause de
ces crimes.
Voici uo fait qui mérite d'être signalé. Dans
la nuit du 21 janvier, presque tous les écussoos de
la maison de Savoie, ceux eu particulier qui étaient
suspendus sur la porte des bureaux de loterie et des
bureaux de tabac, ont été souillés et recouverts de
peinture uoire, et cela dans les rues les pins
fréqoentées de Naples, en présence d'une police
organisée en bataillon en présence d'une foule de
gendarmes piémontais qui ont pour mission de
surveiller ia police.
Les visites domiciliaires continuent et sont
faites avec plus de rigueur que jamais. La garantie
de la loi qui déclare le domicile inviolable, n'avait
jamais été plus dérisoire qu'elle oe l'est aujourd'hui,
pas même sous le gouvernement révolutionnaire.
Et cependant, il n'y a tien qui puisse justifier ce
surcroît de rigueurs. La plus graude partie de la
population, la partie saine, la partie catholique
dans un parfait accord, est uuie par le sentiment de
ses malheurs et par son dévouement profond et
inaltérable son roi légitime.
Soit que la police piémoutaise ne veuille plus
augmenter le nombre des prisonniers, soit que les
prisons soient déjà trop pleines, elle se contente
présent de donner des passe-ports ceux qu'elle
respecte et dont elle redoute le plus l'influence.
Aussi un grand nombre de personnes fort respec
tables se voient-elles dans la nécessité de se joindre
aux bandes 00 de partir pour l'exil. Couforti,
le traître Liborio Romano, del Giudice, Lazzaro,
GtenitiRicciardi et d'autres députés, sont
Naples en ce moment; ils sont en guerre, se détes
tent réciproquement et se querelleut qui mieux
mieux.
L'un reproche l'autre les maux du pays;
celui-ci voudrait qu'on déclarât la guerre la
France, qui ne veut point abandonner Rome;
celui-là propose de transporter 'a Naples le siège
du gouvernement. L'un est partisan de l'autonomie,
mais avec un prince étranger; l'un voudrait pour
roi Garibaldi, l'autre préfère Mazzini et la Répu
blique. Mais aucun d'eux ne se fait l'expression des
véritables vœux de ce peuple, qui rédoit par
la révolution et par l'ambition piémontaise
la condition la plus déplorable, réclame par tous
les moyens possibles, soit eo combattant dans
ses moutagnes, soit en priant dans ses églises,
le retour de celui qui persoaoifie les véritables
principes de la liberté, de la religion et du droit,
notre souverain François II.
ALLEMAGNE.
On lit dans la Gazelle de Cologne a A
Kesselsdun, une poudrerie, ouverte depnis uo an
seulement, a fait explosiou lundi dernier, huit
heures do matin. Un des ouvriers a été tué par
accident; le frère et cet homme avait été tué dans
uneautre poudreriequi fit explosion dans le courant
de l'année dernière
AUTRICHE.
Ou écrit de Nayon la Correspondance de
Figlowsti Les époux L., Passel, se rendirent
le 20 leur travail, laissant chez eux leurs enfants
endormis une fille de 4 j/2 ans et uo garçon de
deux ans. Vers 5 heures, les parents étaient sortis
2 1/2 heures, un voisin en passant par là, remar
qua qu'une épaise fumée s'échappait par la fenêtre;
ses cris, plusieurs personnes accoururent, et ou
pénétra dans la demeure; la plus grande partie des
meubles étaient en flammes; le berceau où dormait
le petit garçon était réduit en cendres et le corps
de l'enfant tout carbonisé déjà. La petite fille avait
perdu connaissance, mais on parvint la faire re
venir elle; alors on la questionna et elle raconta
que s'étaot réveillée elle avait pris une allumette
pbospborique et avait mis le feu la paillasse de
son petit fière, qu'elle ne soufflait pas. Dix minutes
plus tardelle eût été victime elle-même de sa
conduite méchante.
POLOGNE.
On écrit de Varsovie, le 26 janvier (avec
le timbre de la poste du 27), la Gazette
nationale de Berlin
La situation devient de plus eo plus grave. Le
Dziennib d'aujourd'hui contient en tête de sa
partie officielle ia proclamation de la loi martiale
Le 25, le graod-duc gouverneur du royaume a
adressé l'ordie du jour suivant son armée
u Par ordre de S. M. I.
Les rebelles qui seront saisis les armes h
la main devront être jugés sur le lieu de leur crime
suivant la loi martiale. Les condamnations mort
prononcées contre eux devront être confirmées et
exécutées par les chefs militaires des rayons de
Varsovie, I.ublio, Radom, Kalisch, Plock et Au-
gustowo. m
n II court maintenant des détails plus circon
stanciés sur l'insurrection. Le 18, parut une
proclamation du comité révolutionnaire, disant
qu'en vertu de sa mission d'insurger le pays, le
comité prenait le titre de gouvernement provisoire.
Un Manifeste de ce gouvernement proclame la
liberté et l'égalité de toutes les classes d'habitants
et de toutes les confessions religieuses, le droit des
paysans, trois arpeuts de terre, un cheptel et des
secours pécuniaires pour les survivants des per
sonnes tuées en combattant pour la patrie.
A Lomza, les insurgés ont confisqué les caisses
du gouvernement au profit delà nation. On prétend
qu'il se trouve un fort détachement d'insurgés dans
la ville de Kielce. Les troupes auraient évacué la
place. On doit proclamer une dictature militaire,
mais on ne connaît pas encore le dictateur En
beancoup de lieux les paysans se joignent aox
insurgés.
Eo général tout le pays paraît être entraîné
par le torrent de la révolution, et tons les partis se
rangent au fait accompli. Les propriétaires four
nissent aux insurgés des approvisionnements et des
chevaux. Les élèves de l'Ecole Polytechnique de
Varsovie se sont rendus au lien du combat. Plus de
60 étudiants de l'Université sont partis.
Ici on fait de fortes patrouilles, et neuf
heures du soir on est obligé d'avoir des lanternes.
A partir de onze heures, il n'est permis personne
de se montrer dans la rue. Do reste, la ville est
tranquille.