fut-il pas longtemps h charge son hôte, le lendemain de très-bonne heure on s'aperçut qu'il avait disparu... emportant avec loi une montre en argent, un pantalon, une bloose bleue avec agrate en argent, un gilet, une cravate, une paire de bottes, on parapluie et une canne b pommeau d'argent, bref, un équipement complet dont il ne tarda pas b s'affubler. C'est vêtu de la sorte et porteur de toutes les pièces qui témoignent de son vol que ce dangereux visiteur vient d'être arrêté par la gendarmerie d'Aubel, et remis entre les mains de la justice. On écrit d'Esschen, le 5 février Un grand malheur est arrivé hier dans notre coronione. Les nommés Wilricks, boucher b Borgerbout, Deryck et Geerts, marchands de bestiacx b Esschen, conduisaient, hier après-midi, trois taureaux. Ar rivés près du hameau de Wildert, l'animal que conduisait Deryck devint furieux, se jeta sur son conducteur, l'enleva sorsescorues et le lança dans le fossé longeant la route, où il eut la présence d'esprit, bien que grièvement blessé, de ne faire aucun mouvement. Le taureau se jeta alors sur Wilricks, le terrassa et lui fit des blessures telle ment graves qu'on craint pour sa vie. Uo habitant qui avait vu de loin cette scène s'empressa d'accourir armé d'un fusil et abattit l'auimal. M. le baron F. de Woelmont, sénateur, est eotré en convalescence. On annonce que S. A. R. le duc de Brabant est arrivé au Caire, de retour de son voyage dans la Haute-Egypte, et qu'il reviendra en Belgique par la voie d'Italie. Les nouvelles de la santé du prince sont des plus satisfaisantes. On écrit de Wavre S* Catherine Jeudi après-midi, la femme Moldermans, veuve De Muoter, âgée de 39 ans, monta b son grenier sous prétexte d'aller chercher du bois. Sa belle-sœur ne la voyant pas descendre, y monta également et la trouva pendue. On présume que la malheureuse, qui est inère de quatre enfants en bas âge, s'est livrée b cet acte de désespoir par suite do chagrin causé par la perte de son mari, mort il y a trois mois. On mande de Charleroy Un meurtre vient d'être commis en cette ville. Deux gamins jouaient b la toupie, lorsqu'une querelle s'éleva entre eux. L'un d'eux frappa si violemment son compagnon au ventre avec la pointe de sa toupie, qu'elle pénétra assez profondément dans les intes tins pour que le pauvre petit tombât mort sous le coup. On écrit de Jumet Un crime horrible, dont il y a heureusement fort peu d'exemples, a été commis mercredi dernier b Jumet. Un père a tué son fils! Depuis longtemps ils vivaient en mauvaise intelligence et c'est dans une lutte qui aurait eu lieu entre eux que le fils aurait été tué. La vic time se nomme Jean-Baptiste Brenard et n'était âgée que de 25 ans. Ce meurtre n'a été découvert que vendredi dans l'après-midi, au moment où on allait procéder a l'ensevelissement du défuut. Un mandat d'arrêt a été aussitôt lancé contre le coupable qui est en ce moment sous la main de la justice. DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. Londres, 8 février. Lors de la démarche faite, le 11 novembre, par H. OJo Russell, le cardinal Aotonelli a répondu que si le Pape quit tait Rome, l'Empereur rappellerait ses troopes. Ce serait le signe de l'abdication du pouvoir temporel. Si les troupes françaises venaient b être rappe lées, et si les Piémontais entraient b Rome, alors seulement, a ajouté le cardinal, le Pape accepte rait l'hospitalité de l'Angleterre. Lisbonne, 8 février, au soir. Uo vapeur anglais a outragé uu vapeor portugais dans le port d'Angola. Le lendemain satisfaction a été accordée. CoboURG, 8 février. La Gazette de Co- bourg, de ce jour, publie le résumé des négocia tions qui ont été suivies b propos de la candidature du duc de Saxe-Cobourg au trône de Grèce. Le duc avait posé quatre conditions i* Une explication loyale avec la dynastie de Bavière 2* Le consentement de la diète de sou duché; 3° Le renforcement des ressources matérielles de la Grèce; 4* Le maintien de sa position vis-b-vis de l'Allemague, pendant qu'il se chargerait, ad intérim, do gouvernement de la Grèce, jusqu'à l'avènement au tiôoe de son neveu. Les négociations ont été clôturées par la décla ration faite par le duc que les négociations, selon toute prévision, n'aboutiraient b aucun résultat, Breslau, 8 février. La Gazette de Silésie d'aujourd'hui aunonce que, d'après des nouvelles dignes de foi, les événements en Pologne prennent une tournure tellement grave qu'un bataillon d'in fanterie est parti aujourd'hui par un train spécial d'Oppeln; d'autres convois express sont commandés pour aujourd'hui. On écrit de Mislowitz, en date d'hier, que 3,000 insurgés se trouvent dans le voisinage immédiat de cette localité. Le chemin de fer de Varsovie b Vienne est entièrement au pouvoir des insurgés. La Gazette de Breslau publie un télégramme reçu de Mislowitz, en date d'hier soir, d'après lequel des fuyards russes arrivent dans cette ville en grand nombre. Il en est venu déjà plus de cinq cents qui ont été désarmés. Un gouvernement du voisinage est entièrement abandonné par les troupes russes. Les insurgésout beaucoup de cavalerie. ANGLETERRE. Le Morning Post annonce que quo-qne le refns du duc de Saxe-Cobourg d'accepter le trône de Grèce n'ait pas été officiellement notifié b l'Angle terre, les intéressés ne doivent plus conserver d'il lusions quant b ce candidat et peuvent s'occuper de chercher ailleurs un titulaire pour le trône des Hellènes. Ce journal dit qu'un grand nombre de nouveaux noms sont déjà mis en avant et que parmi eux figure celui Nicolas de Nassau, jeune priuce de trente et un ans, qui n'a pas, jusqu'b présent, pris une grande part aux affaires publiques, mais qui n'en est pas motos connu comme un homme intel ligent et habile. L'organe de lord Palroerston ajoute qu'en le citant, il ne fait que signaler un des prin ces sur lesquels pourrait tomber le choix définitif des Grecs. Le traité conclu, le i5 janvier dernier, b Copenhague, entre la reioe d'Angleterre et le roi de Daoematk, b l'occasion du prochain mariage de S. A. R. le prince de Galles avec la princesse Alexandra, stipule que le mariage sera célébré en Angleterre, conformément aux lois de la Grande- Bretagne et aux rites et cérémonies de l'église anglicaoe; que le prince de Gallesassure b sa future, sur ses revenus ou sur la dotation qui lui sera aecordée par le Parlement une somme annuelle de dix mille livres, et que Sa Majesté Britannique s'engage b solliciter do Parlement d'assurer b la future princesse de Galles, au cas où elle devien drait veuve, une somme anouelle de trente mille livres, poor tenir lieu de douaire. Ce traité, qoi vient d'être présenté jaux deux Chambres du Parlement par ordre de la Reine, a été ratifié b Copenhague 4 de ce mois. FRANCE. On lit dans la Gazette de France Une colonne de phrases, qui ont la prétention d'être moqueuses, et qui ne sont que creuses, voilà ce que le Siècle oppose aux faits que nous avons cités, aux chiffres que nous avons produits, con cernant les victimes du régime piémoutais et les ex- martyrs de la tyrannie bourbooniennes. Nous serons plus court M. Anatole de la Forge ne trouve rien de mieux b nous raconter que l'histoire des prisons de Silvio Pellico. C'est inutile et c'est imprudent a C'est inutile; nous avons, comme tout le monde, lu ce livre attendrissant qui a fait plus de mal b l'Autriche que toutes les armées italiennes, et plus de bien l'Italie qu'une demi-douzaine de comtes de Cavour. Mais Silvio Pellico, honnête, loyal, bon chrélieo, ami sincère de la liberté, répudierait aujourd'hui toute connivence avec la révolulioo piémontaise, comme le fils de Balbo repousse toute so'idarité entre la mémoire de son père et les gens qui font l'Italie telle que nous la voyons. C'est imprudent, car le nom de SyUio Pellico nous oblige rappeler celui de M. de Christeo, qui ne se trouve pas mieux sous les verrous pié montais que le poète sous les plombs de Venise. Il y a cette différence que tous les partis ont accordé leur sympathie SyUio Pellico, qui était pour nous un étranger, et que le Siècle refuse la sienne, a un Français. Mais qu'est-ce qu'un Français prisonnier, aux yeux du Siècle Gardez vous, gardez vous de faire jamais aucune allusion b Venise et l'Autriche, Siècle! Vous nous forcez de constater que ce Piémont qui a commencé la guerre pour chasser seulement l'Autriche de l'Italie, a tout chassé, excepté l'Au triche. Tout a été bouleversé dans la Péninsule, gouvernements et peuples; l'étranger seul est demeuré enraciné dans le sol. Le Piémont a héroï quement envahi des Etats sans déclaration de guerre, annexé des provinces où le suffrages s'ex primait entre des poignards et des révol.ers, mais il a eu soiD de ne pas toucher b l'Autriche. Votre Piémont a foulé aux pieds droit des gens, traités, liens du sang, mais il respecte scrupu leusement tout coin de terre où il aperçoit la silhouette d'un Croate, et on n'a point oublié l'empressement qu'il mit b garantir, l'Autriche contre les projets de Sarnico. Votre Piémont se promène superbe dans celte pauvre Italie ravagée, sur les villes qu'il a incendiées, au milieu des po pulations qu'il ruiue par les impôts et décime par |es fusillades, mais il contemple dans une lointaine admiration les canons autrichiens de Véroue. Encore uo eofant brûlé! Une dame L..., demeurant rue de Sèvres, Paiis, avait laissé seule chez elle sa petite fille, âgée de six ans. Les voisins, mis en alerte par les ciis de détresse partant de l'intérieur du logement, y pénétrèrent et trouvèrent l'enfant couveit de feu et se roulant sur le parquet. Ils arrachèrent les lambeaux enflammés qui la couvraient et appelèrent uu médeciu. Malheureu- semeni, le feu s'était propagé avec tant de rapidité que la plus grande partie des vêtements de la petite fille avait été consumée sur elle et que son corps était silloooé par de larges et profondes blessures. Elle a été transportée b l'hôpital de l'Enfant Jésus, où l'on a des craintes sérieuses de ne pouvoir la sauver. Ou assure que c'était en ajouant, après le départ de sa mère, et eo allumant queiqueschiffons, que le feu s était communiqué ses vêtements, qui avaient été embrasés en quelques instants. Un vol a été commis, ces jours derniers, au musée de Cluny, Paris. L'auteur de ce vol, après avoir caché pendant cinq ou six jours son nom et son origine, s'est enfia décidé b faire connaître son

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Le Propagateur (1818-1871) | 1863 | | pagina 2