D'YPRES,
44>u,t* A illico*.
Samedi 2S Février ISék».
A" 4.738.
loiwîit 01
L'insurrection polonaise ne semble pas
décroître, comme l'assuraient il y a quel-
ques jours les dépêches d'origine russe.
Suivant la remarque du 1 lorning Posl, le
caractère qu'elle offrait son début aurait
complètement changé. Ce serait mainte
nant. comme le dit le journal anglais, un
grand mouvement national. Mais ce con
flit, en se développant, peut il avoir une
signification telle que les puissances soient
amenées y prendre part? Le Morning-
Posl pose cette question sans la résoudre.
Ce qui pourrait, selon lui, inoliver une
intervention active de l'Europe, ce serait
la persistance dn gouvernemeut prussien
dans la voie malheureuse où il s'est
engagé.
Or, il paraît, d'après ce qu'on écrit la
France, que l'incident relatif la conven
tion prusso russe est terminé. La Prusse
n'aurait pas attendu que des notes lui
fussent adressées par les différents cabi
nets, le gouvernement se serait rendu aux
loya'es observations qui lui ont été faites
au nom même de ses sujets allemands des
provinces polonaises. S'il faut s'en rappor
ter au langage de la France, M de Bismark
aurait déclaré que. bien que la convention
fut très loin d'avoir la portée qu'on lui
prêtait, il suffisait que les sujets du roi lui
attribuassent une fausse interprétation,
pour que le gouvernement de S. M Prus
sienne ne lui donnât aucune suite.
Le Morning llerald dit que l'Angleterre
et la France sont d'accord, et qu'elles ne
feront aucune tentative pour rétablir le
royaume de Pologne, mais qu'elles exige
ront du Czar l'exécution du traité de
Vienne, qui garantit la constitution et Pau
tonoinie de la Pologne. L'Autriche secon
derait les efforts des deux puissances. En
1815, la Pologne reçut une constitution
par laquelle elle était dotée d'un Sénat, se
constituant en haute cour de justice pour
juger les délits politiques, d'une Chambre
des députés élective, d'un conseil d'Etat,
d'une armée nationale, d'un drapeau nati
onal. Un budget sprécial du royaume était
voté par les Chambres, et une administra-
lion exclusivement polonaise était placée
la tête du pays. Telle était, en résumé,
cette constitution sous l'empire de laquelle
la Pologne vécut plus de quinze ans, jus
qu'au moraentoù,à la suite des événements
de 1851, elle fut violemment dépouillée.
C est rendre aux Polonais les institutions
nationales qui leur ont été si iniquement
arrachées, que les gaands cabinets doivent
aujourd'hui s'appliquer, si l'on ne parvient
pas rendre ce noble pays indépendant.
J.e Pays dit que le cabinet de Washing
ton a répondu aux propositions de la
France. M. Seward considère comme im
possible d'ouvrir directement des négocia
tions de paix. Suivant le cabinet de Was
hington, le moyen de rapprochement le
plus praticable serait que des députés des
Etats dissideiilsse rendissent un congrès,
où des projets d'arrangement pourraient
être discutés, adoptés et soumis la Con
vention nationale. Le Moniteur univeiset
continue ces nouvelles.
On se débat toujours Turin, propos
d'une question très embarrassante, celle
du déficit qui ne peut être conjuré que par
l'emprunt Pour obtenir cet emprunt, le
ministère piéinontais invoque la nécessité
et promet des économies On licenciera
l'armée bureaucratique, qui dévore les
ressources de l'Italie, ou du moins on la
diminuera considérablement. Ainsi le plus
modeste des ministères, celui de l'agricul
ture et du commerce, qui, avant 1859,
n'avait que 27 employés, en compte au
jourd'hui 140. Les autres offrent la uiéuie
proportion. Si l'emprunt est voté, M.
iMingbetli promet d'équilibrer le budget...
eu 1807. Si l'emprunt ne passe pas, et si la
vente des biens ecclésiastiques n'a pas lieu,
le déficit, eu 1807, sera de quatorze cents
millions. Il est probable que la majorité
acceptera ces promesses, mais on sait ce
qu'elles valent, et, le péril actuel passé, on
laissera l'avenir faire son œuvre.
La reine d'Espagne paraît avoir décidé
ment refusé de signer le décret de dissolu-
lion de Cortès, et son refus aura pour
conséquence la retraite du cabinet. Le
mâiéchal O'Donnell a présenté avaut-hier
même, trois heures, sa démission et
celles de ses collègues la Heine. Ces dé
missions ont été acceptées par S. M.
On rnrnde de Cassel que les états ont
volé mardi la loi sur le rétablissement de
l'organisation communale, selon la propo
sition de la commission de Constitution,
avec une addition portant que les bourg
mestres et les conseils communaux seront
soumis réélection. Le commissaire du
gouvernement a proposé une indemnité
pour les bourgmestres qui pourront se
trouver destitués. La Chambre a rejeté
celte proposition l'unanimité.
f
mi CATHOLIQI E. -- CONSTITUTION DSMIÏ.
REVEE IM)I.I I IQl E.
Noos lisons d»ns la correspondance bruxelloise
de la Gazette de Liège
O» parle des préparatifs qui se foot a la Loge
des AmiPhilanthropes de Bruxelles poor one
grande fèie funèbre a la mémoire de M. Verhaegen
Vénérable de celle Loge el grand-raahre ad
inleiim de la maçonnerie-belge. Celte solenoité
sera, dit-oD, célébrée le y mars prochain. M.
Ferréol Fourcault Vénérable iolériraaire des
Philanthropes, ou t rira la séaoce par uo discours
sur les venus domestiques et les avantages d« la
te de famille; M. Van Schuor prononcera l'éloge
du Vénérable défunt; M. Tlriéfry fera litre baran-
gie et fa«enr de l'ibrioti ent-e tntties les nuanrps
dn soi disant libét alLirip; enfin, M. Van Hnmbopi k
prononcera nn discours pour préconiser l'organisa
tion dans toutes tes Loges du pi'ys du denier de
l'Uniersité libre de Bruxelles. Les deux Loges de
la capitale seront tenons pour celte cérémonie,
laquelle des Loges île l'étranger seront représen
tées par des délégués. Ou assure que celte fête se
1er minera par la lécepliori de M. Adolphe Roussel,
recteur de l'Université libre, en qualité A'apprenti.
N'est ce pas le cas de dire avec la rapeodie
du député Jambtitius
Sonnez, clairons!
Tonnez tambours? a
L'état de sauté de notre vénérable cuté doyen
ne s'améliore pas.
ACTE OFFICIEL.
Un anèté royal ministériel du a5 février stipule
que, par dérogation l'art. 5 de l'anê'é du 32
août dernier, la chasse tir k la bécasse dans les
bois est ouverte dans toutes les provinces, k dater
du i" mars jusqu'au 5 avril inclusivement.
NÉCROLOGIE.
M. Louis Verleure, propriétaire, en cette ville,
y est dccédé ce matin, 8 t|3 heures, après une
longue maladie.
M. Verleure était un homme sincèrement attaché
k la Religion el aux ptincipes catholiques. Ses
deux fils sont tuissionoaiies aux Indes.
M. iM.ies. cuté k VVestketke, est mort mardi
k l'âge de 67 ans.
NOUVELLES DIVERSES.
A l'occasion de la foite qui commence demain,
la Grand'Piace est couverte de baraques. Depuis
bieu des années, m n'en a compté autant.
Mardi prochain,k 6 beuresdu soir,un sermon
de charité sera prêché en l'église de Saint-Martin,
par le R. P. Dufau, de la Compagnie de Jésus.
Dans la nuit du dimanche au lundi on a volé
chez Mm" veuve Deknuyt, rue Longue, k Ostende.
Les voleurs se soot régalés de «io el ont emporté
quelques comestibles. D'après les renseignements
recueillis, les voleurs auraient pris envirou 100
bouteilles de vin sbeiry, Champagne, etc., et
un pot de beurre de 4o kilog.
Le Roi D'est pas venu en ville mardi soir
pour présider au graod dîner qui a été donné an
palais de Bruxelles. C'est M"' la duchesse de
Brabaut et le comte de Flandre qui ont fait les hon
neurs de ce banquet royal, auquel assistaient la
plupart des membres du corps diplomatique, des
membres de la représentation nationale, divers
hauts fonctionnaires de la capitale, etc.
C'était mardi 34 février le 15* anniversaire
de la révolution de i848.
Il vient de mourir au faubourg de Scbaer-
beek, an vieillard octogénaire, épousé divorcé en
premières noces, veof en secondes et troisièmes
noces, et remarié en quatrièmes noces.
Uo jaune homme de Bruxelles, oovrier
horloger, qui devait tirer an sort ces joirs-ci