ÉTAT-CIVIL D'YPRES,
DÉPÊCHES TELEGRAPHIQUES.
Marseille, 36 février. Des lettres de
Madrid, 26 février, au soir. La démission
du ministère est acceptée. Un bruit persistant veut
que le maréchal Navaez ait été appelé auprès de la
Reine.
Cracovie, 36 février. Les insurgés, com
mandés par Langievice, ont livré un combat aux
Russes; les détails manquent encore, ainsi que sur
un autre combat qui a eu lieu près de Koluo, et
la suite duquel les Russes ont dû battre en retraite.
ANGLETERRE.
HOLLANDE.
TURQUIE.
RUSSIE.
AMÉRIQUE.
Enfants au-dessous de 7 ans u.- Sexe
m»s. 7, »«x« fera. 4.
était poursuivi par l'idée qu'un mauvais numéro
lui aérait échu; il avait une telle frayeur du service
militaire qu'il a voulu s'y soustraire eu se dounaot
la mort.
Coustautiuople, du îg, aunonceut que des rixes
sanglantes ool eu lieu, dans l'Ile de Candie, eotre
les Turcs et les Grecs qui forment la majorité de la
population.
Fuad-Pacha poursuit l'enquête sur l'administra
tion du départemeot de la guerre.
Le uouveau ministre de la marine jouit d'une
graode faveur, a cause de ses révélations sur la
situation du miuistère et de la nécessité par lui
proclamée de modérer les dépenses.
Des nouvelles d'Atbèoes, du 30, disent que
l'Assemblée, dans sa séance du 19 courant, a pro
clamé la déchéance de la dyoastie de l'ex roi
Othon elle a retiré au gouvernement provisoire
le droit d'accorder une amnistie et celui de décider
la guerre.
Dans le gouvernement de Podlacbie l'insurrec
tion a repris des proportions plus grandes.
Le cabinet a refusé de nommer une commission
d'enquête sur la détressecotonuière. Cette enquête,
a dit M. Milnes Gibson, président du bureau du
commerce, ne pourrait révéler des faits nouveaux,
et ne saurait qu'augmenter les difficultés d'une
situatiou déplorante. La Chambre des communes a
approuvé les arguments présentés par le miuistère.
Ou estime qu'il y a plus d'un-quart de ratl-
Iîod de personnes qui, a Londres, peudaut une
journée d'été, profitent des fontaines i boire. Ou a
constaté que plus de 8,000-persounes avaient bu
une de ces foutaines dans uu seul jour. L'eau pré
sente un constraste si marqué avec celle provenant
des pompes de la Cité, qu'on la préfère toujours. Il
est a regretter que les fonds de l'association pour
les fontaines il boire ne soient pas suffisants pour
établir 00 nombre plus considérable de ce fontaines.
Il y en a déjb environ cent dans Londres, mais il en
faudrait au moins cent encore.
On mande de Tilboorg, ai février, que de
nouvelles pommes de terre, de boooe qualité et
d'un goût agréable, y ont été présentées en vente.
Elles provenaient d'un horticulteur de Goitke, qui
les avait eoes en pleine terre, et se vendaient 2S
cents le demi-quart de mesure.
On mande de Rustscbouk au Journal de Con-
stantinople Notre ville a été le théâtre d'un
crime des plus audacieux. Uo Albanais, logé dans
un khan en compagnie de soo jeune frère, avait fait
précédemment dans cet établissement quelques
dépenses qui inspirèrent au propriétaire des doutes
sur sa solvabilité. Ce dernier s'empressa de prier
son hôte de solder son compte, mats il paraîtrait
que la demande a été faite brusquement, car pour
toute répoose l'Albanais a tiré uu pistolet de sa
eintnre et a fait feu sar son malheureux créancier-
la balle a traversé le corps, et la blessure laisse,
dit-on, peu d'espoir de guérison.
h Ensuite l'Albanais dégaina son sabre, et tenant
son jeune frère, par la main, il sortit, traversa
le marché, menaçant de mort quiconque essayerait
de l'approcher. Craignant d'être ariêté par la foule
qui se trouvait sur la place, il conduisit son frère
dans un khan, menaçant de le tuer s'il tentait de se
sauver; puis, avec ses pistolets, ce forcené tint
tète aux cavas, qui le sommaieut de se rendre.
Treuie soldats de renfort cernèrent le khan et
dispersèrent la foule de curieux. L'assassiu gagna
le balcon et meuaça les ugeuts de police et les
soldats.
Pendant ce temps, 00 était allé prévenir
le gouverneur. Aussitôt que Arit Pacha apprit ce
qui se passait, il accourut et donna l'ordre aux
zaptiés de le suivre; il pénétra avec quelques hom
mes seulement dans le kbau et somma l'assassin de
se rendre; ie bandit fit feu sur un zaptié et le
manqua; comme il allait sauter du balcon dans
la rue, le pacba ordonna de faire feu. L'assassin,
blessé, ue perdu rien de son audace; il jeta aussitôt
ses pistolets, brandit sou yatagan et, frappant
de tous côtés, parvint se frayer uu passage.
Les cris, les coups de feu avaient jeté la pani
que daus la foule, et chacun craignait pour la vie du
pacba; utats ce fut avec joie qu'on le vil sot tir
coûtant avec les zaptiés sur le fugitif qui a été
aussitôt ariêté. Ce tutséiable est mot! le lendemain
des suites de ses blessures.
Le Journal des Débats a reçu nue correspon
dance de Ctacovte dont voici le résumé:
Les letnes de Cracovie, en date des 20 et 31
février, annoncent que l'insurrection se propage
surtout parmi les classes supérieures de la nation.
Les grands propnéiaiies, sollicités par le gouver-
uetueni russe de lut donner leur concours, et, d'un
autre côté, pressés par les chefs de l'insurrection
de se joindre s eux, avaient gardé jusqu'à ce jour
une certaine neutralité. Un grand nombre de
ces familles de proptiétaires s'étaient retirées soit
Varsovie, soit l'étranger; mais les odieuses
mesures du recrutement oui mis ces familles du
côté des iusurgés.
Aptès l'incendie du château du comte Za
moyski est venue la dévastation complète du châ
teau et des établissements publics que le comte
Przedzieckl avait fondés Ojcow, ville de baïus
située daus une des plus ravissaules vallées du
pays.
Ce qui vient de se passer i Moyslauoi, dans le
gouvernement de Lubltu, met le comble l'indi
gnation générale. Ce domaïue appartient au comte
Poletylo, l'un des plus riches propriétaires de
la coutrée, et qui même passait pour un des paitt-
sans du tnarquis Wtelopolski, avant la mesure
du rectulement. Au momeut le plus inattendu, une
colouue tusse a en tout le château du comte Poletylo,
qui se trouvait avec sa famille et quelques amis. Il
u'y avait pas uu seul insurgé.
Sans aucuue sommation, le commandant de la
colonue a fait ouvrir le feu contre les paisibles
habttauts du château. M. Moyciechnoskt, beau-
frère du comte Poletylo, a été mortellement blessé;
soo fils, tué; un vieillard, le major Kuhu, blessé;
plusieurs jeunes gens et serviteurs de la tuatsoo,
tués. Après cet exploit, les soldats russes ont
envahi le château, l'out pillé et saccagé.
a Le comité central de l'iusuriecttou, qui preud
le titre de Comité national polonais, lait afficher
tous les jours dans les rues de Varsovie les nou
velles des provinces.
Des déct e s, signés le commandant militaire
de Varsovie, prescrivant diverses mesure} aux
habitants; ainsi il y a défense aux jeunes gens au-
dessous de dix huit ans de quitter la ville pour se
joindre l'insurrection.
Un mariage assorti, comme le dit le Courrier
des Etats-Unis, a été célébré le 10 février
New York, par les soins do célèbre Baruuim c'est
celui de M. Charles S. Siralton, uu uouveau Tom-
Pouce, et de miss Lavinia Warren, charmaote
petite naine, qui ont été solennellement uuis,
devant Dieu ei devant les hommes, daus l'enceiute
de Grâce Churcb.
Ç'a été l'événement de la journée, dit le Cour
rier, et il eût fallu pour le moins l'annonce des
trois ou quatre victoires, pour en détourner l'atten
tion exclusive d'une certaine partie de la popula
tion. Inutile de dire que l'église était comble
et les abords envahis. Deux lignes d'hommes de
police iuterdissaieut non - seulement l'accès du
temple, mais encore celui du trottoir aux personnes
uou munies de billets; les omnibus eux-mêmes
avaient du céder le pas la uoee et chaoger leur
parcours peudaut toute la matinée.
Les microscopiques époux étaient parfaitement
en vue, attendu qu'une petite estrade avait été
élevée, leur intention, devant la grille qui sépare
la nef du chœur. Tom Pouce avait pour garçoo
d'honneur e commodore Nuit (actre nain en
leuoin) et miss La>iana Warren était accompagnée
par sa sœur encore plus petite qu'elle. Ou voit que
la mascarade était au grand complet. Les acteurs
toutefois y ont déployé d'un bout !i l'autre ou
grand sérieux.
Le révérend M. Wiley et le révérend M. Tnylor
ont eu l'honneur assez peu enviable de prêter
leur ministère <1 celle bizatre union.
Aussitôt le oui fatal échangé, h s époux ont
quitté l'église pour se rend e au Melropolitan-
Holel où ils ont eu une grande réception. L'inter
vention de la police a nécessaire pour frayer no
passage leur voiture, tant la foule était compacte.
La réception a été close h deux heures, et les
nouveaux c njuints sout partis pour leur voyage de
lune de miel.
On construit en ce moment a San Francisco,
dans Harrisori street, une immense raffinerie de
sucre qui sera le bâ'iment le plus considérable de
tout l'Etal, après la forteresse des Erats Unis
existant !t Fort-Point. Il a t4o pieds de facarte, 7
étages de haut, et couvre une superfice de 77.000
pieds carrés. La machine occupera en outre un
bâtiment accessoire de 5o pieds sur ôo, et le
magasin 'a charbon on espace de 5o sur 100. Les
appareils sont eo place, et les travaux commence
ront le 1" mars prochain.
h II 21 FÉVRIER AU 27 INCLUS.
N aiss ances t2. Sexe uiasr. g, idem fétu. 3.
DÉCÈS. VaudenbiielePélagie, 4t ans,
dentellière, veuve de Joseph Maes, rue de Meoio.
Pout, Paul, 47 ans, cocher, époux de Sophie
Clarebout, rue de Mentit. Reims, Cécile, 4a ans,
dentellière, célibataire, rue de Meuio, Clement,
Joseph, 33 ans, commis de commerce, célibataire,
rue de l'Etoile. IseubaeriJoséphine, 66 ans,
boutiqutèie, épouse de Pierre Goudsœedt, rue de
Lille. Scheldemau, Catherine, 38 ans domes
tique, célibataire, S' Pierre-lez Ypres. Del-
roart, François, 37 ans, sans profession, célibataire,
rue de Thourout. Debouck, Marie, 79 atts,
dentellière, veuve de Pierre I.ameere, tue de
l'Hôpital S* Jean.