D'YPRES Y PRES. 46me Année. Samedi 7 Mars 1SG.Î. 1\o 4/740. REVUE POLITIQUE. noottrp uvi-au» m -In i,i. <iua finit i twt9iin)Q>iiini J i u .\»>W.'i ut.ouêê Fftf CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELCE. Les correspondances sor le» affaires de Pologne ne coiitienneot aucun fait qui mérite d'être noté. Les épisodes militaires qu'elles lacootem lesseru- blem aux épisodes que nous avons déjà racontés: les combats soutenus par Mieroslawski reproduisent exactement les combats li.rés par Langiewicz. C'est une séiie de luttes qui se succèdent gvec des fortunes diverses, travers dn sans» et des ruines. M-.is de ces luttes ne se dégage aucun fait important qui permette d'émettre îles conjectures sérieuses et de pressentir le dénoniiieiit. L'insurrection se main tient, et grandit, selon l'expression du journal uiilitaiie de Varsovie; voilà tout ce que l'on peut dire pour le moment. La France assure que M. Billatill fera connatue au Sénat fiançais un document important que le gouerueiuenl fiançais a adressé ces jours dernieis Sviiit-Péteisbouig, document qui précise ce que l'Empereur Napoléon attetid de la justice et de la générosité du Cz-ir pour les affaires de Pologne de latges et sérienses garanties, conformes aux droits tles traités et aux principes de la 'civilisation. La réponse de l'Empereur de Russie est attendue d'heute eu heure Paris. Tout fait espéter que cette réponse sera favorable aux voeux exprimés. (.a discussion, au Sénat français, sur la questioo pnl naise aura probablement lieu mardi. Le priocç Napoléon parlera. Le Pays reproduit, avec réserves, le bruit qu'on ukase doit trèsprochainement paraître, reconsti tuant le royaume de Pologne, tel qu'il existait en i83o, avec le graud-duc Constantin pour sou- vei nui. Le gouvernement du prince Couza a teuco.utré ou sein de l'Assemblée moldo-valaque une oppo sition qui ri'a fait que grandir et qui vieot de se traduire par un vote des plus significatifs. Le contre-projet d'adresse, préparé par les adversaires du gouvernemeui, qui avait déjà réuni daos un premier vote, 63 voix contre 48, a été adopté dans son ensemble, le i mars, par 58 voix contre 6. Cinquante députés se sont abstenus, en décla rant que le vote d'un projet d'adresse, véritable réquisitoire destiné frapper plus haut que le cabinet, mettait en question tout ce qui s'était fait dans les principautés roumaines depuis leur longue et laborieuse réorganisation par la couféreuce de Paris. Ce vote et cette absteutiou trahissent évi demment tine situation très-tendne, et il est impos sible que l'atteotion de l'Europe De se dirige pas bientôt vers ces régions du bas Danube, où (reuvent surgir des éventualités féconde# en nouvelles com plications. Le gouvernement provisoire, qoi s'était formé après le départ du toi Otboo, et que l'Assemblée national avait maintenu dans les premiers jours de sa réunion, a été emporté par on mouvement populaire que l'Assemblée a dû sanctionner. Une correspondance d'Athènes, publiée par le Constitutionnel, trace un triste tableau de cette emeute. Chacun des ministres dn gouvernement provisoire a subi chez lui on siège avant de céder la place son successeur. L'Assemblée nationale est maintenant investie du pouvoir exécutif, et nous ne savons que trop, par l'histoire, ce qu'il faut attendre du gouvernement d'one Chambre concentiant en elle touteslesattributinns et tiraillée chaque jour par les partis dans les sens les plus divers. On annonce de Washington que la commission du Sénat, pour les affaires étrangères, a rejeté l'unanimité tonte idée de médiation ou d'interven tion étiangèie, quelque fonne qu'elle puisse prei.die. An congrès des cnnfédéiés, plusieurs motions ont été déposées pour engager le président Davis retirer, le t" mai, tons les agents diplomatiques des pays dont les gouvernements n'aurout pas reconnu le Sud et ne permettre, partir do i" mai, aux consuls étrangers dans les Etals confédé rés exercer leurs fouettons qu'en vertu d'uu exequatur du gouvernement confédéré. Le Sénat s'est occupé le 5 c1, de la discussion des articles du budget de la guerre pour l'exercice courant. Il a adopté uu amendement de M. For- geur, élevant le traitement des ministres 3o,ooo fr. Cet ameudemerrt a été adopté par ig voix contre 17 et 7 abstentions. f a La section centrale chargée de l'examen du projet de loi sur la milice s'est réunie avaul hier, K'le a abordé la discussion du projet et a décidé, avant tout, qu'elle s'occuperait de l'eusemble du projet sans aborder l'application temporaire du système de substitution, un changement de système ne pouvant être appliqué pour le tirage de 1863. Lasectiou centrale, chargée d'examiner le projet de loi spoliant l'Université de Louvain de ses bourses d'études, a continué moi<1 i son travail. Elle a discuté divers ameoderueuts se rattachant aux articles t 17 déjà volés; ces amendements ont été rejetés. La sectiou centrale chargée d'examiner le projet de loi relatif aux jurys d'exameo, s'est pronoucée, eu principe, par 4 voix contre a, contre le système des jurys combinés et pour le système d'un jury central. Elle s'occupera, dans ses prochaines réu nions, de l'organisation nouvelle nécessitée par l'adoption de ce principe, qui a été admis sur la proposition de M. Van der Doockt. De mémoire d'Yprcis, jamais foire aussi insi gnifiante n'a eu lieu eu cette ville. Uoe seule baraque le Théâtre Mécanique présente qnel- qc'iotérêl. Quant aux échoppes, c'est tout au plus si on en compte une dizaine. Dans la journée et dorant la soirée, on rencontre snr la Graod'Place quelques rares flâueors. Ajoutons que la plupart des échoppes sont fermées dès 6 heures du soir. L'histoire nous appreud de quelle importance était autrefois cette foire appelée Kattefeest, nom, qu'elle conserve eocore de nos jours. C'était le mercredi qu'on lançait du beffroi on chat, tout paré. Ce joor, la ville fourmillait de moode et cette énorme affluence d'étrangers accourus de tous les poiots de ta Flandre donnait au commerce d'Ypres une impulsion extraordinaire. Alors, te vaste bâti ments des Halles était entièrement occupé par des échoppes de loos genres. Et qu'on juge du grand nombre de celles ci quand on se fignre notre vaste fiiniinnient présentant chacun de ses côtés quatre rangées d'échoppes. De vieilles personnes se rap pellent encore et raconteot que les Halles ne suffisant plus pour placer celle immense qoantité de marchandises, on se trouva forcé d'en placer une partie daus la salle échevinale, dans les salons et les corridors de l'Hôtel-de-Ville, et même l'extérieur du bâtiment. Aujourd'hui, la foijjï d'Ypres n'a aucune signification. ACTE OFFICIEL. OU Par ariêlé royal du 18 février, M. J. E. Bouvy, receveur de l'euregislremeol et des domaines Sottegem, est nommé, eu la même qualité, Fumes; M. C.-J. Deliser, receveur de l'enregistrement et des domaines Rousbrugge-Hariugbé, est notnmé, en la même qualité, Looz; M. F. L.-M.-E. de Coniuck, receveur de l'en- registrement et des domaines Aerschot, est nommé,en la même qualité, Rousbrtigge-Haringhe; M. A.-L.-J. Hanssens, receveur de l'enregistre ment et des domaines Peer, est nommé, en la même qualité, a Aerschot; M. G.-L. E. H ansseus, surnuméraire de l'enre gistrement et des domaines dans la province de Flandre occidentale, est nommé receveur de l'enre gistrement et des domaine^ Peer. Nous apprenons, dit une feuille de Mons, qoe l'Union des charbonnages do Couchant de Mons vient de se dissoudre. Cet événement cause une vive émotion dans tout le Borinage. Ou lit dans le Courrier de CEscaut de Tournay Nons apprenons que, par suite de l'interpellation de l'honorable M. B. Dumortier, M. le ministre de la guerre vient de donner des ordres pour commencer le travail de démoli tion des fortifications de notre ville. La démolition devra commencer par les points où les fortifications peuvent menacer la citadelle, c'est-à-dire les portes de Saint-Martin et de Valeocienoes. D'autre part, M. le ministre de la guerre abandonnera sou collègue des travaux publics tous les terrains entre les deux rivières propres l'agrandissement de la station actuelle du chemin de fer. Par là tombent uéant les projets de déplacement de la statioo, vantés par l'Economie et si préjudicia bles l'industrie de Tournay. FRANCE. Nous lisons dans un courrier de Paris, l'faisr toire d'un joueur de clarioelte qui exploitait le boulevard de Pariv, l'été dernier. Cet industriel s'approchait timidement des con sommateurs qni prenaient l'air sur la terrasse des cafés. Messieurs, disait-il, je jouerais bien no petit air de clarinette, si je ne craignais de vous être désagréable. -- Tiens! peossient les consomma- tenrs, voilà un brave homme! il n'a pas, comme ses collègues, l'impudence de sa misère. Et on loi donnait. Mais, un soir, l'un de ceux qui étaient assis chaogea brusquement de politique, t-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1863 | | pagina 1