D'YPRES. 4Gme Année. i\o 4,744. LE FROPACATEUR I m IL a oUlk'hoo ioi oint i uaq 9aoib09ÎfiM 9U J lusetfldf ii S'W)» y\nivw3 FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. i5ii— REVUE POLITIQUE. La discussion du rapport sur les pétitions rela tives la Pologne s'est terminée a.ant-hier au Sénat français. C'est M. Toutangin qui le premier a pris la parole au nom de la majorité de la com mission. M. Btllaul', ministre-orateur, a patlé ensuite au nom du gouvernement. Son discours, qui a duré plus d'une beute, a produit beaucoup d'effet. Le Séoal a voté, immédiatement après ce discours, l'ordre du jour, la majorité de 109 voix coutre 17. Il j a eu beaucoup d'émotion, avant-hier, b Paris. Uu grand nombre d'étudiants se soul dirigés vers le palais du Sénat, eu sortant du cours de M. Saint-Marc Girardin, pour y faire nne manifestation en faveur de la Pologne. Plusieurs brigades de sergents de ville ont dispersé les étu diants qui prenaient part la manifestation, quand ils soul arrivés sur la place de l'Odéon. Pendant la sëauce du Sénat, des sergents de ville circulaient sur la place de l'Odéou et rue de Vaogirard, afin d'empêcher les groupes de stationner. Le Temps annonce que quelques arrestations ont été opérées. Au milieu des nouvelles de marches et des contre- marches des insurgés, nous en tronvous une qui confirme la déaiissiou de tous les membres du conseil municipal de Varsovie et du maréchal de la noblesse, Staziuski. Eu Lithuanie, la plupart des auloiités polonaises se seraient également démises de leurs lonctious, et auraient proclamé infâmes ceux qui conseuliraieul a les remplacer. Le correspondant de Turin de l'Union confirme ce qui a été dit du complot de Païenne. Il y ajoute même quelques nouveaux détails; mais en somme, nous ne «oyons pas qu'on soit bien fixé encore sur le but des conjurés. L'opiuiou la plus générale paraît être qu'il s'agissait de ressaisir a l'autonomie de la Sicile, le plébiscite n'ayant été que condi tionnel, et d'investir Garibaldi de la dictature. Le cabinet de Turin n'est pas moins embartassé que mécontent de celte conspiration séparatiste. U craint de n'avoir pas, malgré le grand nombre des arrestations opérées, tous les meneurs sous la main. On assure, en effet, que le mouvement avait été concerté des deux côtés du Phare et que ses ramifications s'étendaieot de l'île au continent par Messioe et Reggio. Les nouvelles de Naples signalent nne des plus curieuses pièces qui aient été publiées b propos du brigandage. C'est un certificat, en bonne forme, que quatre officiers des lanciers de Milan ont délivré au général La Marmora snr sa campagoe da Béoéventin. Il porte qoe pendant le temps qu'il a parcouru le territoire très-restreint de celle pro vince, le général n'a pas en la «ne d'un seul brigand. La csricatore avait doDc raison? Vil- lustre épee de Turin a fait son voyage d'inspection en tâtonnant et les yeux fermés.' La Chambre des représentants a terminé, le ig, la discussion des articles du budget de la justice. A I art. 57, M. Guillery a développé son amende ment, tendant b ne pas augmenter !e traitement des évêques. Cet ameodemeut a été repoussé par 75 voix contre 10 et 1 abstention (M. De Naeyer). Après différentes observations ptéseotées sur la restauration des édifices religieux, on a procédé en vole sur l'ensemble do budget, qui n'a été adopté que pat 02 voix cootre 34. La discussioo du budget des travaux publics a commencé hier. C'est le dernier budget qui reste b voter l'exercice courant. La Belgique a dit sou dernier mot relativement b la question du rachat du péage de l'Escaut. Elle a, aiusi qu'oo l'avait fait entrevoir, fait l'offre de 36 millions de francs. De celte somme l'Angleterre supporterait 8 millions 700 mille francs, la Belgi que 12 millions. Les autres 16 millions 5oo mille fraocs seraient supportés par les diverses puissances maritimes intéressées dans cette navigation. Celte offre a été faite il y a un mois. Le gouvernement néerlandais n'a pas encore fait connaître sa réponse, ueison l'attend d'un moment b l'autre. Noos détachons ce qui suit d'une correspondance de Rome du i4 mars Le duc de Brabant, venant d'Alexandrie et de Naples est arrivé Rome avaot-hier. Les journaux oui parlé du danger qu'il a couru b bord d'uo paquebot fraoçais S. A. R., en témoignage de reconnaissance, a fait décorer par le Roi les officiers et s'est montré très-sensible aux marques de respect de l'équipage. Vous connaissez les détails de son excursion au Siuaï. Quelles impressions l'auguste voyageur a-l-il rapportées de sou séjour b Naples, je l'ignore; mais auiaut que la réserve des persoa- nages de sa suite permet de le coujecturcr, il est douteux qu'elles soient favorables. Le duc est des cendu b l'hôtel Serny; il a déjb été reçu par le Pape. Le cardinal Antonelli, Mgr de Me'rode, Mgr Pacca, Mgr de Neckere et les principaux membres de la colonie belge lui out rendu visite. Le géuéral de Montebello et sou état-major ont été reçus hier. Tons soot frappés de l'urbanité et des manières distinguées du prince royal. Il voyage incognito daus toute la force du terme, car nous le voyons se proraeuer seul, visitaot avec uo vif intéiêt les églises; les musées, les ruines, les grands édifices, les ateliers, s'iuformaut du prix des denrées et des objets eo homme qui aime b se rendre compte de tont dans les plus minutieux détails. Le voyage ne parait pas avoir apporté an soalagemeut complet b son état. On aououce qu'il ira eoteudre la messe demain h l'église nationale de Saint-Julien des Belges où se font de grands préparatifs pour le recevoir. Cette église, bien qoe petite, est toujours visitée avec intérêt. On écrit de Rome le i4, au Monde S. A. R. le duc de Brabant est arrivé b Rome et a été reçu par le Pape. S. Em. le cardinal Antonelli, Mgr le ministre des armes, Mgr le majordome et Mgr le maître de chambre de Sa Sainteté, M. l'ambassa deur, les secrétaires et les attachés de l'ambassade, M. le comte de Montebello et son état-major sont allés rendre hommage au prince héréditaire du trôoe de Belgique. ACTE OFFICIEL. Par arrêté royal du se mars, M. A. Petyl, ban quier, domicilié b Duokerque, est déclaré coocessi- oooaire da chemin de fer de Foroes b la frontière de France vers Duukerque, aux danses et conditions de la couventiou et du cahier des charges du 11 mars 1865. NOUVELLES DIVERSES. On écrit de Meulebeke u Le fisc déploie ici une lapncité sans exemple peut-être dans on pays civilisé. Une pauvre et hoouête fille des Flandres, Mélanie Schuers, tient oneécole librede 5o enfants, la plupart au-dessous de g ans. Sept de ces enfants apprennent b faire de la dentelle; les 4o enfants paient pour écolage 5o centimes par mois. Le prix des dentelles leur est intégralement payé par les fabricants pour lesquels les 7 enfants travaillent. Avec cette petite rétribution cette demoiselle en tretient sou père pauvre, vienx et infirme. Eh bien ccotrait-ou qa'elie vient d'être sommée par le fisc de payer pour 1862, la somme de 22 fr. comme fabricaute de deutelles Oui, celte mon struosité s'est accomplie contre une personne qui mériterait des subsides 1 Ou lui a donné vingt- qoatre heures pour s'eiécoter, et comme elle ne saurait liouver les 22 fr., elle s'attend d'beore eu heure b voir vendre ses meubles; elle et soa père tomberont b la charge du buteau de bienfaisance. Cette conduite du fisc n'est-elle pas odieuse après les énormes dépenses que la Chambre et le gouvernement ordonnées, et dont l'utilité est si contestable Est-il permis de te montrer aussi pro digue des deniers poblics péniblement amassés L'emploi de l'huile de pétrole comme éclai rage dans les manufactures tend b soulever une question de droit eotre les coropagoies d'assurances cootre l'iocendie et lems assurés; il paraît que certaines d'entre elles émettent la pcéieotioo d'élever d'un demi pour mille la reeevance b payer par la pallie de leur clientèle qui ferait usage de ce Douteau mode d'éclairage, et qoe, d'uo antre côté, les assurés veulent résister b cette prétention; c'est un poiut qui a besoin d'être éclairci dans l'intérêt commun des compagnies et de leur clientèle. On nous raconte, dit on journal de cette ville, b propos de la princesse Alexaodra, aujour d'hui priocesse de Galles, une anecdote fort amu sante et dout les journaux anglais seraient heurenx sans doute de faire leur profit. L'été dernier, la princesse étant b Bruxelles avec sa famille alla visiter le Jardiu-Zoologique. Ce jour même était né dans les écuries de l'établisse ment nn poney dont S. A. R. voulut être la mar raine. Elle lui douDa le nom A'Alexandre, et comme ce nom est on peu trop loog ponr un cheval, la duchesse de Brabant demaoda qu'oo y ajoutât celui de Joujou, Le filleui de la priocesse de Galles se porte b merveille et l'on a inscrit au-dessns de son box la date de sa naissance et de l'honnenr qui loi fot fait. Le jour du mariage de la princesse Alexaodra, on Anglais se rendit an Jardio-Zoologiqoe, et après avoir fait appeler le directeur, il lui demanda s'il était vrai qoAlexandre-Joujou fût le filleul de la future reine d'Angleterre. La réponse ayant été affirmative, l'Anglais répondit que dans ce cas on avait manqué b tontes les convenances eu ne mettant pas une rosette ou une cocarde b l'inté ressant quadrupède. Depuis lors les Anglais qoi habitent Bruxelles vont en pèlerinage ao JardiD-Zoologique pour admirer le protégé de la gracieuse époose de l'hé ritier présomptif du trôoe des Trois-Royaumes.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1863 | | pagina 1