ÉTAT-CIVIL D'YPRES, Vermeersch déclarait qu'il loerait on homme avec autant d'indifférence qo'ooe greDOoille. H. Vermeersch nie obstinément d'avoir jamais teno pareil propos. M. le président, an témoin. Ainsi Edouard Bairoo ne vous a parlé que de trois personnes désignées par Emérence? R. Il n'a parlé que de trois personnes. M. le président, Edouard Barroo. Comment se fait-il que vous *7ez désigné trois personnes seulement Charles Delannoj, tandis qu'Eiuéreuce eo aorait nommé cioq? R. Emérence en a désigné trois d'abord et cinq ensuite. M' Coppielers. Je tiens savoir si le second entretien du petit Barroo avec Eméience n'a pas eu lieu il l'instigation du garde Mahieu. M. Cavocat général. Le garde Mahieu a agi d'aptès les outres du juge d'instruction. M. le président. Combien de fois avez-vons cansé du meurtre avec Emérence? - R. Trois fois. D. Combien de fois aviez-vous causé a»ec elle quand vous avez tout révélé Charles Delannoj R. Uue seule fois. M. l'avocat général. Avez-vous parlé avec Ch. Delaoeoy le jour mèuie de votre première rencontre avec Emérence Vermeersch? R. Le même jour. 17* témoin, Louis Hazebrouct, 48 ans, culti vateur Vlamertiiighe. Delaunov me désigna les trois accusés comme auteuis du meurtre de Reninghelst dans les pre miers jours d'avril. Il tue dit avoir appris le fait de la femme Barroo. J'allai chez Barroo. Elle m'ex prima sa suiprise de voir déjà rapportée sa conversation d'uue heure auparavant. Elle me dit que sou fils Edouard avait parlé Delannoj et que Delannoj s'était rendu chez elle pour demander des explications. La femme Barroo me répéta tout ce que je savais de Delannoj, et je me reodis aussitôt chez le gatde-chasse Mahieu. M' Maerlens. La femme Barroo n'a-t-elle pas dit au témoin qu'Euiéience avait désigné trois assassins, dont deux connus et un inconnu? R. C'est ains, en effet. 18° témoin, Louis Mahieu, 45 ans, garde forestier Vlamertiiighe. Le 8 décembre 1861, étant de service, j'entrai, vers deux heures et demie, au cabaret la Patente. L'hôte me raconta le meurtre qui avait eu lieu. Kestelju, qui était là, se leva en jurant et en attestant le fait. Je lui demandai s'il savait quel était le meurtrier? Qui serait ce, me répondit-il, si ce n'est Salotué lut même? Il lui fallait une femme plus jeune que la sienne. -- Je n'eu crois rien, répondis je, le vol a dû être le mobile du ctime? -- Non, répliqua Kestelyn, le meurtrier n'est pas uu voleur. Kestelyo me dit encore qu'il était heureux d'avoir travaillé le malin a sa cage lapins, parce que sition il serait probablement accusé. -- Je répliquai encore que bien d'autres pauvres gens n'avaient point fabriqué de cages lapins ce matiu-là et ue craignaient rien, cependant. J'appris ensuite que Kestelyn est entré, lui troisième, dans la maison des victimes. La femme était assise sur une chaise et nul n'aurait su dire si elle avait la gorge coupée ou non. Cependant, Kesteljo, en entrant, s'est écrié avec un juron u Cette femme n'a pas été égorgée, mais bien assommée. La femme Barroo, que je vis plus tard, me dit son tour Il est bieu énaoge que les Vermeersch et les Lahousse soieut les seuls qui ne sachent rien du crime, tandis qu'ils sont proches voisins des victi mes et qoe tout le moude dans les environs a montré une curiosité que les premiers ne partagent pas. Le a5 décembre 1861j'entendis dire qoe les effets volés chez Salomé avaient été trouvés dans noe houblonntère. (Le témoin s'arrête dans sa déposition e! regarde dans le fond de sa casquette.) Je demande un moment d'arrêt, M. le président. M Maerlens. Je crois bien, il doit être fatigué de prononcer un tel réquisitoire. Mais que regarde le témoin daus le fond de sa casquette? Il me semble voir uo papier? Le témoin. Vous pouvez le voir, M. l'avocat, c'est une note, on mémorandum. Croyez-vous que je poisse me rappeler tout ce qoe j'ai dire, sans point de repère? Il apporte sa note l'avocat Maertens. MMaerlens. Voici le billet, M. le président. C'est défendu par la loi. Je demande acte. M. ravocat général. Si le témoin s'est servi d'uue note écrite, je deuiaude, monsieur le prési dent, qu'il soit tenu de recommencer toute sa dépo sition, atteodo que, s'il y a des irrégularités, elles peuvent être couvertes par la cour d'assises, avant la clôture des débats. M. Maertens. Je demande positivement acte. M. r avocat général- Formulez par écrit, la cour statuera M Maertens, au nom de la défense, présente par écrit ses couclusious. Elles sont formulées comme suit Acte aux accusés de ce qu'il a été constaté que le témoiu ayant demandé S s'arrêter dans sa déposition, a regardé un écrit qu'il tenait dans sa casquette et a continué ensuite sa déposition; que là-dessos il a été interrompu par la défense qui a demandé que le fait fût mentionné au procès- verbal d'audieuce et que l'écrit fui joint au dossier. La cour se relire pour délibérer sur les conclu sions de la défense, et rentre, aptèsuu quart d'heore de délibération, eu donnant acte M' Maerteus, par un arrêt, des conclusions qu'il a formulées. M. lweins demande pouvoir se retirer. Il se tieudra Ypres la disposition de la cour. M. le président enjoint au témoin Mahieu de repreudre toute sa déposition. M. le président enjoint au témoin Mahieu de reprendre toute sa déposition. Voici le texte de l'arièt rendu par la cour daus ce singulier incideot Attendu que la cour a constaté que le témoin Louis Mahieu a déposé oralement et sans se servir d'aucun écrit jusqu'au momeut où il s'est arrêté, demandant un iustant de repos; qu'à ce moineul il a regardé daus sa casquette, qu'il tenait devant lui, uu petit écrit au crayon; qu'alors, ayant voulu poursuivre sa déposition, Me Maerlens, défenseur de Kestelyn, a demandé qu'acte lui fût donné de ce qui avait eo lieu et daus les termes de l'écrit par lui déposé; Atteudu qu'il y a lieu de lui accorder cet acte,suivant les rectifications ci-dessusmentiounées. La cour, Ouï M. Keymoleo, avocat géoéral, eo son réquisitoire. Doune li M' Maertens, dans les termes susdits, l'acte par lui demandé, et ordonne, pour autant que de besoin, que le témoiu Louis Mahieu recom mencera sa déposition eo entier. Le témoin Mahieu reprend toute sa déposition et coutiuue ainsi Quand les effets dérobés furent retrouvés, j'ouïs dire que Kestelyn soutenait que ces effets ne pro venaient pas de Salomé. Deox jours plus tard j'appris que la femme Kestelyn avait trouvé un pistolet sur la glace. J'allai voir; je constatai qoe la glace n'avait pas été brisée, et, par conséquent, qu'un pistolet n'avait pu être trouvé lit. Je me reudis chez la femme Kestelyn et je lui demandai des explications. Elle déclara que le pistolet avait été retrouvé par elle 8 heures du matin, au momeot où elle sortait pour recueillir des aumônes. Or, c'était uo nouveau mensonge. Les mendiants de ce pays ont des jours fixes pour demander l'au mône et ce n'étais pas ce jour-la. Plus tard Hazebrouck m'apprit ce qu'Edouard Barroo lui avait révélé des dénonciations d'Eméreoce Ver meersch. Le lendemain je me rendis chez Jean Barroo. En passant devant la maison de Lucie Doize, je vis la femme qui sortait avec un sac. J'entrai et je vis la petite Eméreoce. Je l'interrogeai. L'enfant sur la promesse que je ne dirais rien, me déclara que les meurtriers étaient son père, deux autres hommes et sa mère. Je ne demandai pas quels étaient ces hommes, car j espérais avoir d'autres renseignements chez Jean Barroo. Edouard Barroo, en effet, me répéta ce qu'Emérence lui avait dit. J'allai faire mon rapport au juge d'instruction. Il nie chargea de faire de nouvelles investigations. Je revins chez Barroo et je donnai no gâteau a chacun des enfants eo leur enjoignant d'aller manger devant Emérence Vermeersch, qui ils promettraient uo pareil gâteau si elle revenait avec eux. Je leur recommandai de conduire l'enfant derrière de hangar où je serais blotti et d'où j'entendrais toute la conversation. Je leur dictai les questious qu'ils poseraient Emérence. Emérence Vermeersch suivit, en effet, les enfants Barroo et tous allèrent s'asseoir derrière les plan ches qui me cachaient. Qui, demanda Edouard Barroo, a assassinéla femme Salomé et son neveu? Je l'ai dit hier, répondit-elle. Mais je l'ai oublié. Dites encore? Eh bien c'é'ait mou a père, mon oncle Lahousse et deux autres hommes. Ils sont revenus la maison. Mon père avait du saog jusqu'aux coudes et tout le devant de sa seule plein de sang. Ils avaieot dans leurs poches des couteaux pleins desang;ilsavaient de l'argent et des effets. Le témoin raconte encore que Florent Lagie a fait rapport des traces de pas constatées par lui dans son champ et se dirigeant vers la houblon- nière. Il y avait trace de deux personoes, homme et femme, et l'on pouvait décider que le passage avait eu lieu pendant la nuit, parce que les pas étaient indécis et mal posés. Ils partaient de la maison des Vermeersch et y revenaient. M. le président. Kestelyn, vous avez donc cherché diriger les soupçons sur Salomé. R. Ce n'est pas vrai. Mahieu dit que juré j'ai dans le cabaret la Pa tente. Il y avait là beaucoup de personnes; aucune ue l'attestera. M. le président. Il ne s'agit pas de cela. Il s'agit de savoir si vous avez provoqoé des soupçons sur Salomé? R. Je n'ai jamais dit cela. Pourquoi l'aurais je fait D. Pour détourner les soupçoos de vous, et votre moyen était maladroit. S. Salomé avait tué sa femme pour en prendre one antre, il n'anrait pas cru devoir assassiner son neveu qu'il élevait comme son enfant. Voos êtes donc convainc"!, d'après le témoignage de Mahieu et d'autres, d'avor dénoncé Salomé. (l'audiencb continue.) DU 28 MARS AU 3 AVRIL INCLUS. Naissances 6. Sexe masc. 4, idem fém. s. Un mort-né du sexe féminin. Mariage. Mahieu, Ange, journalier, et Segers, Sophie, dentellière. Décès. Vallaeys, Anne, 67 ans, couturière, épouse de Jean Crommeliock, rue de Menio. Carion, Passchasie, 77 ans, sans profession, veuve de Charles Van Elslaude, rue de Boule. Van- derghote, Marie, 79 ans, journalière, veuve de Jean De Turck, rue de Menin.Carion, JeaDoe, 77 ans, dentellière, épouse de Bruno Vieren, rue d'EUerdinghe. Ricquière, Ange, 69 ans, jar dinier, époux de Marie Gruwier, S' Jacques lez- Ypres. Enfants au-dessous de 7 ans 3. - Sexe mas. 1, sexe fém. 1. MARCHÉ D'YPRES. tT4T Indiquant Ira quantité» et le prix moyen de» Grains, Fourrage» et autre» produit» agri coles, vendu» le A AVRIL 1803, au marche de cette ville t NATURE quantités prix E VENDUES. MOYEN DBS par 100 s braloN et Denrées. Kilogrammes. kilogrammes. 2 -5 j Froment 36,900 36-75 77 60 5,ooo 30-1 3 73 60 800 18-OO 46 Pois 600 33-50 80 Féveroles. 3,5OO 32-00 80 Pommes de terre. 8,000 5-oo Paille Beurre 335-oo Pain de farine de froment brute 34 c* le kilo. Idem pour les Fondations de 3o c', 1,380 grammes.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1863 | | pagina 3