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chez lequel Assez déposait parfois des
fonds, des époques irrégulières.
96' témoin, Fidèle Mutiez, 43 ans, mar
chand de heurre Stadeû.
D. Vous avez fait un payement au fer
mier assassiné? R. Oui, le 19 janvier,
avant sa mort, j'ai payé fr. 190 84.
D. El depuis le 19 janvier? R. Rien.
Le témoin De Ceuninck est rappelé.
M. Cavocal général. Le 13 mars vous avez
écrit au procureur du roi que le 19 janvier
Muliez a fait un payement Assez; vous
ajoutiez que, depuis lors, il a reçu environ
20 fr. par semaine? R. C'est le secré
taire de la commune qui a écrit cela.
Le témoin. C'est possible. Depuis le 19
janvier je n'ai plus fait de payement
Assez; mais ma|femme achetait son beurre
et a pu payer ce que déclare la lettre citée
par M. l'avocat général.
97' témoin, Charles Sibille49 ans, secré
taire communal Staden.
Le témoin dit qu'étant accompagné du
garde champêtre, il a trouvé la casquette
qu'il reconnaît. Il a fait une visite des
lieux, immédiatement après le crime. Sa
déposition est identique celle des autres
témoins. Il a constaté des taches de sang
sur des litres de propriété. Une sébile de
bois contenant ordinairement de l'argent
destiné aux ouvriers était vide. 11 a
trouvé aussi sur le plancher deux sacs
argent vides. Dans la chambre argent,
il y avait un bâton.
M. le président. Est-ce le vôtre, Desot?
R. Non.
D. Est-ce celui avec lequel Kestelyn
a maltraité la servante, ne voulant pas se
servir pour elle de l'assommoir?
Evariste. Oui, c'est celui là.
Kestelyn. Ils le diront, c'est certain,
ce sont eux qui ont tout fait, ils veulent me
perdre.
Le témoin. Nos soupçons se sont portés
sur Lepoulre. Il était sans moyens d'exis
tence depuis longtemps et il vivait avec
mendiante, ancienne servante d'Assèz, qui
avait pu le guider dans le crime.
Le témoin confirme toutes les déclara
tions du fils de- Lvpoulre, rapportées par
les précédents témoins et par l'acte d'accu
sation.
Le témoin raconleensuilequ'à l'hospice,
où il fut recueilli, le fils Lepoutre disait
que son père, après le crime, lui donna
deux francs et qu'il avait son pantalon
une tache que la femme Cockuyt recouvrit
d'une pièce.
Lepoutre persiste dire qu'il n'est pas
sorti pendant la nuit du crime et qu'il n'a
rien donné son fils.
Un juré. Lepoutre est-il venu chez Desot
le soir du crime?
Desot. Le rendez vous a été pris chez
nous. Nous sommes sortis tous les cinq
ensemble.
D. (Au témoin.) L'enfant n'a pas dit ce
qu il a fait de ses deux francs? R. C'est
au supérieur de l'hospice qu'il a fait cette
déclaration.
98 témoin, Pierre Moût, 42 ans, garde-
champêtre Staden.
Le témoin a assisté la constatation du
crime,,Sa déposition est conforme celle
des jirécédenls témoins.
M. je président. (Aux accusés.), Qui est
monté sur le toit pour enlever le&jtuiles?
Evariste(a\ec animation). C'est Kestelyn!
Le témoin continue et rapporte que
Lepouire lui a demandé de veiller sur son
enfant, si on lui tranchait la tète. (Vives
dénégations de Lepoutre.) 11 confirme
ensuite tout ce qu'a dit le Gis Lepoutre v
concernant la sortie de son père pendant
la nuit du crime, et le lavage de ses
vêtements.
D. L'enfant vous a parlé de l'argent
rapporté par son père? R. Oui.
D. Vous a t-il dit que son père lui a
donné 2 fr.? R. Non.
D. Vous a t-il dit qu'une pièce avait été
cousue sur la tache de sang du pantalon?
R. Oui, et il m'a montré la pièce.
Le pantalon de Lepoutre est montré au
témoin qui le reconnaît. Mais il ne peut
constater, dans le grand nombre de pièces
qui le couvrent, celle qui a servi cacher
la tache de sang.
L'audience, levée midi, est remise
mardi, 10 heures.
Audience du 7 avril.
L'audience est ouverte 10 heures 10
minutes.
M. le président. L'audience est reprise.
Gendarmes, faites replacer la femme Van-
derzype au second banc.
D. Lepoutre, vous persistez dans vos
aveux? R. Oui, puisque je suis innocent.
D. Et vous, femme Vanderzype? R. Je
ne puis avouer un crime dont je ne suis
pas coupable.
D. Et vous, Kestelyn? R. Oui, certai
nement, monsieur, bien certainement.
I). Evariste, vous n'avez pas tout avoué?
o* +-U*
R. si, monsieur.
D. Vous savez, cependant, où est l'argent?
R. Nullement, monsieur.
D. Vous l'avez dit Goubé? R. Du
tout, monsieur.
D. Faites entrer le 99 témoin.
Etienne Fan Weydeveld, 32 ans, brigadier
de gendarmerie VYesiroosebeke. f
De brigadier a été requis par les auto
rités de Staden pour constater l'assassinat
d'Assez. De la demeure de la victime il s'est
rendu chez Lepoulre et dans d'autres
maisons suspectes. 11 n'a rien trouvé. A
son retour, il a reçu mission de rechercher
le propriétaire de la casquette. Les enfants
fréquentant l'école du village oui reconnu
l'objet, et c'est alors que le brigadier s'est
rendu chez Vanderzype. Desqt tissait. Il
fut interdit en voyant la gendarmerie. Le
brigadier le fil arrêter. Evariste, eu reve
nant de l'école, avoua que la casquette lui
appartenait. Le brigadier fit aussi arrêter
Evariste, fouilla la maison et saisit quel
ques vêtements tachés de sang.
D. Desot, répondez moi. N'a-t-il pas été
question entre Kestelyn et vous d'aller
fouiller la maison del'échevin De Ceuninck,
et n'avez vous pas renonçé votre projet,
parce qu'il y avait trop de monde dans la
maison? R. Oui, monsieur.
D. Qu'en dites-vous, Kestelyn? R.
(Avec colère.) Croyez vous cet homme? Il
répondra toujours oui. Où m'a-t-il connu,
qu'il le dise et le prouve surtout? N'est-
ce pas indigne de me faire passer ici pour
un meurtrier. Mes accusateurs s'en repen
tiront un jour. Us n'échapperont pas la
justice de Dieu, et c'est en Dieu que je place
toute ma confiance. Devant son tribunal je
cite Charles, le gardien de la prison,
1 auteur de tous mes malheurs, l'instiga
teur d'Evarisle. Il sera puni dans toute
1 éternité d'avoir chargé un innocent, con
damné d avance et placé hors du droit.
M. le président. Vous avez avoué tous vos
autres méfaits, Kestelyn? R. Des vols,
oui; des meurtres, non. Un voleur n'est
pas un assassin.
D. Vous étiez porteur d'une fourche
dans toutes vos expéditions et vous pro
mettiez de toer, avec un instrument, qui
conque vous ferait résistance ou ferait
miné de vous trahir? R. Ce n'est pas
vrai, c'est un infâme mensonge.
K' Coppieters. Le témoin n'a-l-i! pas
confronté la fille Mortier avec Desot? R.
Si, sans résultat.
100' témoin, Médard Termôte, 101°
Pierre Mazeure, 102' Charles Jacques, sont
les enfants de Staden .qui ont reconnu la
casquette d'Evarisle.
La femme Vanderzype. Combien le garde
Morel a-t-il promis aux enfants pour faire
cèlte déclaration?
Les témoins, interpellés, répondent que
le garde champêtre ne leur a fait aucune
promesse. Us ont spontanément reconnu
celte casquette, remarquable entre toutes,
parce qu'elle est raccommodée avec du fil
gris.
M. le président Cela n'a plus d'impor
tance, puisque Evariste reconnaît la cas-
quelle ii
La femme Vanderzype. Alors pourquoi
faire venir tant de témoins pour constater
Ip fait?
103° témoin, Félix Vanheule, 13 ans. Le
7 mars, Evariste, l'école, a dit qu'Assez
n'a pas été assassiné pour son argent,
mais par vengeance. Il a dit aussi qu'au
surplus il n'y avait guère d'argent dans la
maison de la victime.
M. l'avocat général. Vous avez dit cela,
Evariste? R. Je n'ai point parlé d'argent,
si ce n'est en plaisantant, au gardien
Goubé, Ypres.
D. Vous avez fait la même déclaration
au procureur du roi d'Ypres et vous lui
avez fait faire des recherches qui n'ont pas
abouti. R. Je ne sais pas où est caché
l'argent. V {F
M* Muertens. Je voudrais que M. le pro
cureur du roi fût entendu sur ce point.
M. Cavocat général. 11 le sera.
Désiré Degryze, 13 ans (témoin cité en
vertu du pouvoir discrétionnaire de M. le
président).
Le témoin a dit Evariste, le vendredi
8 mars, que Lepoutre était arrêté. Evariste
lui recommanda de n'en rien dire, parce;
qu'il pourrait être arrêté son tour.
D. Avez-vous demandé pourquoi? R.
Non, Evariste courait.
Evariste. Je ne courais pas, nous avons
même joué aux billes ensemble après avoir
dit cela.
104' témoin, Barbe Vanheule, répète la
déposition de son fils.
M. Messiaen est rappelé.
..v,
.in
(l'audience continue.)
ACTE OFFICIEL.
Par arrêté royal du 16 avril les sommes ci-
après désigoées sont accordées, lilre de subsides,
aux commissions directrices des ateliers d'appren
tissage dont les noms suivent pour contribuer aux
dépeoses de ces établissements pendant l'année:
Poperioghe, fr. 700. Langbemarck, 885 48.
Becelaere, 290. Clerckeo, 186. Staden,
49^ 3o. Moorslede, 996. Hooglede, 5ao.
Oostnieuwkerke,420. Westroosebeke,6o4.
Meulebeke, 561. Ypres, i,4oo. lseghem,
55o. ,viox ub
NOMINATION ECCLÉSIASTIQUE. )0;j
M. Nuttin, vicaire a Westcappelle, est nomtué
vicaire de S'-Jacques 'a Bruges.