a va Desot un joar entre Elverdingbe et Pope-
ringhe. Il ae sait pas si Desot avait des relalioos
avec Kestelyn.
M Maertens, Je voudrais interpeller M. le juge
d'iostroctioD au sujet des relalioos qui autaieot
existé entre Desot et Kestelyo.
M. le juge Messiaen. Desot a déclaré d'abord
qu'il avait ôoono Kestelyn dans la prison de
Courtrai. Informations prises, il a été coostaté que
Desot n'a pu conoaître Kestelyn dans cette prison.
Desot a dit ensuite qu'il avait rencontré Keste
lyn au cebarêt la Trompette, Ypres. L'bôte a
reconnu Desot, mais il oe s'est point rappelé avoir
jamais vu Kestelyn chez lui.
D. Desot,où avez-vous reoconlré Kestelyn?
R. A Ypres, uo dimanche, sur le marché. Nous
sommes allés ensemble la Trompette, où il
y avait beaucoup de inonde. Nous y sommes restés
environ uoe demi-heure.
M. De/tour, juré. Quel a été le sujet de la con
versation entre eux?
Desot. J'ai dit que j'avais été S' Bernard; Ini
m'a répoodn qu'il avait été Vilvorde. L'iulituilé
s'est bientôt établie entre nous.
Kestelyn. Pourquoi Desot a-t-il dit qu'il m'a
connu Courtrai
La femme Degryze. Desot a dit cela parce
qu'il est un sot, croyez-moi, M. le président.
Desot. J'ai rencontré aussi Kestelyn dans les
environs de Rousbrugge.
M' Maertens rappelle que toutes les investiga
tions de i\l. le juge d'instruction n'oot pu constater
qu'eu aucun lemps des relations aient existé entre
Kestelyn et Desot.
M. le chef du jury. Où Desot a-t-il comploté
le meurtre avec Kestelyn
Desot. Le vol, non le meurtre, a été décidé entre
Kestelyn, Lepoutreet moi chez nous, le dimanche
soir.
D. Comment Lepoutre se trouvait-il là?
Desot. Je l'avais convoqué.
D. Que répondez-vous, Lepoutre? R. Ce
s'est pas vrai.
Evarisle. Si, c'est vrai. Il ne faisait pas tout h
fait noir. La lampe n'était pas allumée.
Lepoutre. Je n'ai plus parlé Desot depuis plus
de six ans.
L'audience suspendue midi et quart est reprise
h midi trente-cinq minutes.
107e témoin, Jean Vandamme, 5a ans, garçon
boulanger Staden.
Desot, en août 1863, me dit qu'il poursuivrait
Assez jusqu'à la fin de sa vie, parce que la femme
Vanderzype avait été chassée de chez lui.
Desot. Ce n'est pas vrai.
Evarisle. Ma mère n'a jamais été renvoyée de
chez lui.
Femme Vanderzype. Jamais je n'ai été ren
voyée. Assez voulait m'avoir constamment son
service.
108" témoinLéonard Cappelle, 43 ans
menuisier Staden. Desot, il y a cinq ou six ans,
vint chez moi, c'était alors un cabaret, et se plaignit
de l'avarice d'Assez chez lequel il travaillait. Si
quelqu'un, disait Desot, lui donnait un mauvais
coup, il trouverait dans la maison tout ce qu'il
voudrait: argent, vivres et effets.
Desot nie avoir tenu ces propos. II n'avait pas
les moyens, dit-il, d'aller jaser au cabaret, la femme
Vanderzype ne lui donnant tous les dimanches que
deux centimes pour payer sa chaise l'église
et cinq centimes pour boire une goutte.
109' témoin, Thérèse Vandamme, 45 ans,
femme Coffez, journalière Staden.
Le témoin, proche voisine de la femme Vander
zype, n'a jamais vu Kestelyn dans les environs.
Après l'arrestation, l'accusée se rendant chez le
témoin, lui dit que son fils n'ayant pas l'âge de
discernement, ne serait probablement pas exécuté.
D. Vous avez dit cela, femme Degryze? R.
Oui.
■-
D. Vous avouiez par la que votre fils était
coupable? R. Il n'est pas coupable, mais ce ne
serait pas la première fois que l'on aurait condamné
un innocent.
Le témoin. Deux ou trois jours après le crime,
l'accusée, revenant chez moi, m'exprima ses soup
çons au sujet de Lepoutre.
La femme Vanderzype. Mais, Thérèse, vous
vous trompez. Je n'ai jamais dit cela.
Le témoin. Si fait. Vous disiez ceci La servante
a déclaré qu'elle avait été frappée par un homme
court et gros. Ce doit être Lepoutre, l'atuaul de la
femme Cockuyi qui a travaillé chez Assez.
110' témoin, Thérèse Sleelondt, 63 ans, femme
Vaudamme, bouiiquière Staden.
Lepoutre, le matin du crime, est venu chez moi
pour me dtmauder de t'ouviage. Il était de 8 9
heures du matin. Je lui répondis qu'il valait mieux
travailler que voler. 11 est parti.
Lepoutre. Il était dix heures.
Le témoin. Mensonge. Il était de 8 9 heures,
et non pas 1 o heures. Croyez-vous que je sois venue
ici pour débiter des mensonges? (Le témoin paraît
fort en colère.)
Lepoutre donne l'emploi de son temps dans la
matiuee du 5 mars.
S
11 Ie témoin, Jean Hallewaert, 03 ans, meunier
Siaden.
Le témoio, le jour du crime, a vu passer Lepou
tre dans l'après-midi. Il se rendait de sa propre
demeure dans la direction de celle d'Assez et
de Desot.
Lepoutre. Vous vous trompez ou vous mentez.
Je n'ai pas passé par chez vous que dans la
matiuée.
Le témoin. Je ne puis préciser s'il était une
heuie ou deux heures, mais c'était dans l'après-
midi. J'avais diué et déjà travaillé depuis.
113" témoin, Charles Vancaillie, Sy ans,
menuisier Siaden. Lepoutre a travaillé pendant
quatre semaines chez moi. Le matin, après le
crime, il s'est rendu tard la besogne.
113* témoin, Marie-Thérèse Leclercq, femme
Stragier, 4s ans, journalière Staden.
Je suis voisine de Lepoutre. Pendant la nuit du
crime, deux heures et demie, je l'entendis tousser
et rentrer chez lui. Un peu plus tard, je l'entendis
sortir et fermer ses volets.
D. Vous a-t-il dit qu'il était sorti la nuit?R.
Il oe l'a pas nié. Il a dit que pendant la nuit il était
sorti pour fermer ses volets.
Lepoutre nie. Il répète ce qu'il a déclaré dans
son précédent interrogatoire. Il prétend que la
femme Stragier le poursuit de sa haine parce qu'un
jour il a battu son enfant.
Le témoin. Lepoutre a fait la même déclaration
Charles Vancaillie.
Le témoin Vancaillie déclare que Lepoutre
loi a avoué être sorti pendant la nuit pour fermer
ses volets.
n4° témoin, Jeanne Cockuyt, 4i ans, veuve
Scholaert, journalière Clerckeu.
D. Vous déclarez que vous êtes journalière; eù
travaillez-vous d'habitude? R. Dans les fabri
ques de sucre.
D. Lepoutre était votre amant? R. Il ne l'est
plus depuis longtemps. La dernière, fois que je l'ai
vu, c'était un jeudi, avant le mercredi des Cendres.
D. Vous i»'êtes pas allée chez Lepoutre le mer
credi des Ceodres? -- R. Non.
D. Le fils Lepoutre dit que vous êtes veoue chez
son père dans la soirée? -- R. Non, monsieur.
D. Il dit aussi que vous êtes rentrée pendant la
nuit et que vous avezlavé un paOtaloo ensanglanté?
-- R. Ce n'est pas vrai. Je ne suis venue chez lui
que le 17 mars, par pitié pour raccommoder ses
effets. Le 16 mars, il est venu chez moi en pleurant.
Je promis d'aller chez lui le lendemain.
D. Mais vous lui aviez déjà rendu des services?
R. Oui, condition qu'il m'épouserait, mais
nous avons eu des querelles ensemble au sujet de
l'enfant que j'ai de lui et qu'il attribuait un
autre.
D. Le fils Lepoutre a déclaré cependant qce
vous étiez chez son père pendant la nuit
mercredi des Ceodies? -- R. L'enfant a menti.
D. N'avez- vous pas vu Lepoutre le mercredi des
Cendres dans l'après-midi? R. Si, dans une
boutique.
D. Ne l'avez-voos pas vu ailleurs? -- R. Je Be
sais pas.
D. Ne l'avez-vous pas vu près d'un tas de bois?
R. Si, monsieur.
D. Ne lui avez-vous pas donné alors 32 centi
mes? -- R. C'est le 16 mars que je lui ai donné
cela.
D. Votre querelle avec lui n'était pas bien vive,
par conséquent.
M. l'avocat général. Très-bien. Lepoutre,
écoute moi. Le 17 mars, dites-vous, Jea'nne Coc
kuyt est venue chez vous, appelée et conduite par
vous. Elle déclare être venue seule.
115e témoin, Bruno Stragier, 42 ans/tisse
rand Staden. Le lundi 3 ruais, 8 heures do
malin, Jeanne Cockuyt est venue chez moi. Elle a
attendu le retour de Lepoutre qui n'est pas venu.
Le fils de Lepoutre est arrivé; il a dit qu'il n'avait
pas la clef de la maison de son pèie; la femme est
partie et après sou départ le fils m'a dit que son
père lui avait défendu de confier la clef la femoie
Cockuyt.
M° Biebuyck. Le témoin savait-il si Lepou'te
avait l'habitude de mendier? R. Non, je ne sais
rien concernant Lepoutre.
116' témoin, Charles Van Mechelen, 48 ans,
cultivateur Merckem.
Le 2 et le 3 mars, il a vu Jeanne Cockuyt se ren
dant chez Lepoutre. Le soir du 3 mars, le fils
Lepoutre est venu chez le témoin; il lui a dit que
Jeanne Cockuyt était chez son père, mais que son
père jurait qu'elle ne passerait plus une autre nuit
chez lui.
Le jour de l'arrestation de Lepoutre, Jeanne
Jockuyi est veoue chercher le fils de l'accusé.
Lepoutre soutient de nouveau qu'avaut le 17
mars, bien des semaines s'étaient écoulées depuis
qu'il avait vu Jeanne Cockuyt.
Le témoin maintient sou dire.
Jeanne Cockuyt est rappelée. Elle nie formelle
ment avoir été chez Lepoutre le 2, le 3, le 6 mars.
Le témoin réclame la protection de la cour
contre le frère de Jeanne Cockuyt qui l'épie et qui
l'a menacé de sa vengeance dans le cas où il parle
rait contre sa sœur.
D. Jeanne Cockuyt, votre frère est- il ici R-
Oui.
D. Et que vient il y faire? R. Je n'en sais
rien. Ce ne sont pas mes affaires. 1
D. Vous avez travaillé chez Assez?R. Oui.
D. Vous aviez alors des relations avec Lepoutre?
R. Non.
D. N'étiez-vous pas, cependant, enceinte de
lui? R. J'ai cru, du moins, que c'était de lui, et
j'ai assez souffert pour cela.
M. l'avocat général. Qui vous a dit, Va»
Mechelen, que vous éiiez menacé par le frère de
Jeanne Cockuyt? R. Une jeune fille, Rosalie
Lowie, de Merckem.
117e témoin, Sévere D'honl, 70 ans, tisserand
Merckem. Le 3 mars, vers sept heures, j'ai reo
conlré Lepoutre dans la direction de la maison de
Desot.
-V'r.- ■-
Lepoutre. Je l'ai reucorutré pendant que je tue
rendais chez Léo Hallewaert, pour acheter du pai"'
La femme Stragier est rappelée.
D. Est-il vrai que vous ayez engagé Lepoutre^
faire la cour Jeanne Cockuyt do temps où elle
était servantechez Assez?R. Non, sérieusement,
je ne la connaissais pas.
118' témoin, Thérèse Van Lauwe, 53 s"5"
femme Hallewaert, bouiiquière Staden.
Le 3 mars, vers sept heures du soir, Lepoutre
est venq acheter on pain chez le témoin.
119 témoin, Cathérine Lâchât, veu»e Clatb i
3* ans, journalière Clercken,