ÉTAT-CIVIL D'YPRES, COMMERCE. Audience du 8 avril. --, Jeanne Cockoyt demeurait chez moi. Le 3 mars, elle est sortie et elle est restée absente jusqu'au 4. Du 5 au 6 mars, elle o'a pas quitté la maison. D. Lepoutre tenait chez vous pour visiter Jeanne Cockoyt?R- Oui, mais longtemps aqparavant. D. Est-il teou depuis le mercredi des Cendres? R. Non. D. Eh bien !Lppoi»tre, voici ou téiuuin qui dé clare, contraireWenf iotré às&rtiôo," que' vous o'êtes pas venu chez elle le 16 mars? R. J'y suis allé, monsieur. M. te président (an témoin). Vous ne dites pas la vérité en déclarant que Jeanne Cockuyt n'ejt pas sortie le 5 .inars^ Prenez garde, il y a des peines ponr les-faux'tëWoiêi? R.'Je ne mens pas. D. Jeanne Cockoyt demeure encore avec vous? -- R. Ooi. D. Toute cette déposition a été combinée entre vous. Retirez-vous. 120' témoin, Idonie Debruyn, 58 ans, femme Elverdinghe, journalière b Clercken. Le lendemain du mercredi des Cendres, vers sept heures et demie du matin, je suis entrée dans la maison de Catherine Lâchât où j'ai vu Jeanne Cockuyt, occupée a coudre. Le mercredi dans la matinée, Jeanne Cockuyt a proposé b ma mère d'aller mendier avec elle èt d'aller ensemble chercher une croii. L'audience est levée a 2 heures 45 minutes. bfo( L'audience est ouverte 10 heures 5o minutes. M. le chef du jury. Je désirerais savoir com ment Kestelyn et Desot se sont réunir pour comploter le crime. i, f M. le président. Kestelyn. le dimanche avant le crime étant venu voir Desot, le crime a été décidé pour te mercredi suivant. Lepoutre a été averti, et il a été fidèle au rendez vous. Desot, racontez de nouveau comment le complot a été décidé. Desot redit L'explication que M. le président vient de donner M. le chef du jury. M. le chef du jury. Je voudrais savoir de quelle façon Kestelyn s'est trouvé chez Desot lè soir du complot? R. kestelyn étant en course, s'est arrêté chez moi. Kestelyn. Où Desot m'a-t il connu? Voilcice qu'il doit expliquer. M. le président. V^us ne parlerez qu'après en avoir demandé l'autorisation? R. Alors, je r III n ai rien a faire ici Laissez-moi en cellule en condamnez moi saris m entendre. M' Bîehuyck. Où Desot a-1 il fait pari Lepoutre du complot? Desot. Près de chez lui, dans l'après midi du dimanche. M' Biehuyck. Lepoutre prouvera qu'il est allé ce dimanche là IVoomen, trois lieues de Slàdyri. 1 1 J1 TtTT M. le président. La femme Degryse a t elle pris part avec vous lu délibération? R. Oui. Evariste. kestelyn parlait d'assaillir la maison de l'échevin De Çeuninck. Desot a répondu qu il faudrait cinq hommes au moins pour celte expédition, kestelyn alors, se rangeant h l'idée primitive de voler chez Assez, a distribué chacun son rôle. lia dit que ma mère resterait au dehors pour surveillerque Desot se tien drait dans la cuisine et que lui entrerait dans la chambre, parce qu'il risquait le moins cCêlre reconnu. -U?. Lepoutre (en pleurant). Tétais Woomèn le dimanche désigné phr Desot J ai été vu par la femme Fermeeren. Je suis resté chez elle jus qu'au coucher du soleil. M. le chef du jury. Que dit Desot de cette explication? R. Je dis que j'ai' rencontré Lepoutre entre le moulin et sa demeure. La nuit était venue, mais depuis très peu de temps. Lepoutre. Si l'on tient compte de la distance, il est im,M>ssible que Desot m'ait rencontré a l heure qu'il indique. Le témoin Van Mecheleo est rappelé. Le dimanche, vers une heure, j'ai vu Lepoutre sortir de chez lui. IL suivait Jeanne Cockuyt, partie peu de temps avant lui. La femme Slragier est rappelée. D. Avez-vous vu Lepoutre pendant la jour née du dimanche qui précéda le crime? R. Je ne l'ai plus revu après l'heure de la messe. Les témoins indiqués par Lepoutre pour con stater sa présence IVoomen le dimanche, 5 f mars, sont cites en vertu du pouvoir discrétion naire de M. le président. M. Deltour, juré. Combien de murs vous séparent de la maison de Lepoutre? R. Des murs en torchis peu épais. De ma chambre coucher j'entends tout ce qui se passe chez Lepoutre. D. La chambre de Lepoutre est contiguë la vôtre? R. Elle en est séparée par trois cloisons. M. Sibille, rappelé, donne des détails sur la construction des maisons appartenant au bureau de bienfaisance de Stadeu. Les murs sont bâtis eu lattes et en paille, liés par de la terre glaise. Lepoutre. J'ai parlé la fernroeSlragier pendant la nuit. Elle entendit que je heurtais mes sabots avec mon vase de nuit', et elle me demanda Etes-vous déjà levé? Je répondis Non. Entendez-vous, dis je encore, le temps épouvan table qu'il fait dehors? La Jemme Slragier oie que le Lepoutre lui ait parlé peudant la nuit. Fr. Jean Florbais, 45 ans, maréchal des logis de gendarmerie a Florbais. Le témoin, cité en vertu du pouvoir discrétionnaire de i/l. le président, ne prêle pas serment. J'ai été chargé de faire une visite domiciliaire chez Kestelyn, au sujet de la charge du pistolet Je n'ai rien trouvé d'ideatique b la charge, b la bourre et b l'amorce du pistolet de Salomé. Le maréchal des logis Florbais raconte encore qu'un nommé Snoeck, témoin déj'a entendu, lui a déclaré que le jour du crime commis chez Salomé, il a rencontré Kestelyn daus le bois, porteur d'un Il paquet et venaut de la directioa des demeures de Lahousse et Verroeerscb. kestelyn. Sooeck déclare m'avoir rencontré b sdn rfeloor de Popeiioghe. Si j'avais suivi le chemin indiqué par lui, je ne l'aurais pas rencontré, j'aurais suivi la même route que le témoin. Le maréchal-des-logis Florbais. C'est inexact. Kestelyn débouchait d'uD sentier, rejoignant eu biais la route suivie par Snoeck. Le témoin Snoeckrappelé, confirme le dire dti sou s officier. Kestelyn se récrie et déclare que cette déposition est un mensonge. Lg témoin Florbais n'a pu constater que des relations antérieures eussent été établies entre Desot et Kestelyn. 12 ic témoin,LéonardLefebvre, 5o ans, ouvrier agricole a Stadeu. Je suis un des proches voisins de Desot. Etant allé un soir chez lui, j'ai vu un étranger assis près du poêle. Cet étranger ressem blait fort au premier accusé (Kestelyn). D. A quelle époque avez-vous fait cette reucon- tre? R. Vers la fin de janvier ou au commen cement de février. D. Etait-ce un dimanche? R. Non, car Desot tissait. M le président. C'était le jour de saiot Vaust, fêléb Reninghelst et b Vlatnertioghe, non a Stadeu. -ut ftatoi I. >ul v (l audience continue.) 1 r Il y a pourvoi en cassation dans l'affaire Kestelyn et consorts qui vient de se ter miner devant la cour d'assises de Bruges par la condamnation mort de six des dix accusés. i.j i/'j ,5 Depuis sa condamnation, Desot, un des assassins de Staden a fait connaître une particularité relative sa famille Son grand père a péri sur l'échafaud. Interrogé sur le point de savoir quel était son crime, il répondit o Je ne le sais au juste; mon grand-père était faux monnayeur et as sassin et il est très-possible que ce soit pour les deux crimes, o A l'occasion delà procession du Saiot Sang qui aura lieu b Bruges le lundi 4 mai prochain, un convoi spécial du chemin de fer partira de Poperioghe et Ypres pour Bruges b 5 heures i5 m. du matin. Le retour de Bruges est fixé b 6 heures 35 m. do soir. Prix des places, aller et rétourd'Ypres i classe, 4,20; i° 3,4o; 3" 2,to. DU 18 AVRIL AU 24 INCLUS. Naissances 5. Sexe tnasc. 2, idem fém. 5. Mariages. Weemaes, Elie, instituteur, et Lecluyse, Adèle, sans profession. David, Au guste, jardinier, et Devos, Rosalie, domestique. Vandesande, Jean, journalier, et Vandeizype, Barbe, dentellière. Décès. Verbauck,Marie,67 ans, dentellière, épouse de Charles Segers, rue de Meniu. Ghyseleu, Maihilde, 3i aus, dentellière, épouse de Théophile Seminet, rue de la Crapaudière. -- Panoekoucke, Eugénie, 62 ans, domestique, céli bataire, rue de Thourout. Nuitteu, Amélie, 77 ans, laveuse, célibataire, rue de Menin. -- Joos, François, 65 aus, secrétaire communal pensionné, époux de, Marie Verschaeve, décédé àSi'-Gilles. Enfants au-dessous de 7 ans 3. - Sexe mas. 1, sexe fém. 2. •1 0| 01 fr. Q. COUBTRAI, 20 APIUL. Fromeut, prix moyen par hect.. Seigle. Avoine. Pommes de terre par (100 kilo.) Fèves. Beurre par ip kilogra. Huile de colza, par io3 kilo. Huile de lin. ROULERS, 31 APRI Fromeut(i86a), prix moyen par 1 i|2 bect. fr. Froment rouge. Seigle. Avoine. Huile de colza, par :o3 kilo. il. Huile de lin. FURNES, 23 AVRIL. Fromeut, par sac de i45 litres, fr. Seigle. Escourgeon (1862}. Avoine. POPERINGHE 34 AVRIL. Froment, prix moyen par hectolitre fr. Seigle id. id. Avoine id. id. Fèves id. id. K 31-16. 13-6o. 8-16. 4-75. 17-00. 1-09. .68-,°no 62-10. iuC) 3i-5o. 39-00. 30-00. i3-5o. ,67-o5. 62 00. 28-13. 20-75. '7-75. Pois id. id. 18-80. 12-75. 7-75. 15-oo. 16-5q. r 4-5o. 2-10. OOO Pomme» de terre par 100 kitogr. i, Beurre par kilogr. Houblou les 5o kilogrammes. MARCHÉ D'YPRES. ÉTAT indiquant les quantités et le prix moyen des Kruins, Fourrages et nutres produits agri coles, vendus le 25 tVHIL I»«I, au marche de cette ville NATURE DES Grain#i et Denrées. QUANTITÉS VENDUES. Kilogrammes. Froment Seigle Avoine Pois Féveroles. Pommes de terre. Paille Foin Beurre 3o,5oo 7,700 i,4oo 4oo 1,600 6,5oo PRIX MOYEU par 100 kilogrammes. 26-00 19-25 18-00 2 2- 5o 25 -5o 5-25 y il- w 210-00 S i 77 60 75 60 46 80 80 biuii V» lii «H Ultl- Paiu de farine de froment brute 23 c' le kilo. Idem pour les Fondations de 3o c*, 1,280 grammes. f \V. v.V A'.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1863 | | pagina 3