D'YPRES
M"" Année.
tV 4,700.
LE PROPACATEUR
FOI CATHOLIQI E. -- COISTITITIOS BBLGI.
REVUE POLITIQUE.
Le» nouvelles militaires de Pologne parlent de
la réunion, dans les foièts de la Volbynie, de plu
sieurs bandes d'insurgés. Ces volontaires rencon
trent une certaine opposition de la part des paysans,
mais leurs efforts tendent s propager l'insurrection,
tant en Volbynie qu'en Podolie. Entre la Silésie et
la Gallicie, prés de la fcootière, vient de se former
dans le royaume un délachemeut d'insurgés a
cheval, qui est continuellement en mouvement et
qui fait laotôl l'office de gendarmes et tantôt celui
de guides. Dans le palatiriat de Plock, de pareils
détacbemeuts existent, et sont d'un grand secours
aux insurgés en exeiçant la police militaire.
Le conflit élevé sur les prérogatives du président
de la Cbambre o'a pas encore reçu de solution.
Les ministres refusent de se rendre au Parlement,
si le droit d'ê're toujours entendus n'est pas
admis en dehors des attiibotioos disciplinaires du
président.
La Bœratnhallprétend que les négociations
entamées entre les cabinets de Paris, de Londres et
de Vienne, sur les nouvelles démarches k faire h
Saint Péteisbourg, seraient k la veille d'aboutir.
Tout en agissant encore d'uoe façon simultanée,
les trois puissances insisteraient séparément auprès
de la Russie.
Voici, d'après une correspondance prussienne,
la liste des gouvernements qui ont refusé de s'asso
cier aux démarches diplomatiques faites k Saint-
Pétersbourg le Wurtemberg, le Hanovre, le
graod duché de Saxe Wetmar, Oldenbourg, Nas
sau, le grand duché de Hesse, ainsi que Bade.
Il faut que l'Angleterre ait uu grand intérêt k
seconder l'oeuvre de l'unification italienne sous la
domioatiou du Piémont pour que le mioistèie se
soit décidé k abandonner M. Bisbop aux rigueurs
de la police sarde. Le croira-1-ou? lord Russell a
déclaié k la Chambre des lords que le gouvernement
de Turin avait été envers sou compatriote d'uoe
modéiattou exemplaire! Qu'est doue devenu le
civis romanus de lord Palmeiston? Après loot,
cela regarde l'Angleterre et les Anglais. Si le
parlemeut trouve bou qu'ou fils de la fiète Albion
soit immolé k la politique lévolutiouuaire du cabinet
whig, qu'avons nous k dire? Rien, si ce n'est qu'k
notre avis le marquis de Normanby a eu mieux que
lord Russell le sentiment de l'bouneur de la
Graude Bretagne.
D'après l'Ârmonia, M. Visconti Venosta, le
disciple de Mazzini, actuellement ministre des
affaires étrangères k Turin, prépare one circulaire
sor ce thème déjà si usé Les brigands partent de
Rome. La diplomatie a bien autre chose k faire que
de s occuper de ces complaiutes piémoutaises.
Le Morning Post publie le programme de la
conférence qui doit se tenir pour le règlement de
la question hellénique, a La Bavière, dit-il, a été
invitée k se faire représenter k la première séance
poor l'abdication du roi Othoo. Si elle refuse, les
puissances déclareront légale l'expolsion de ce
prince, et approuveront l'élection du prince Guil
laume. Eu est il bien -ùr? Quoiqu'on nous ail
dëj'a dit quelque chose de cette procédure diploma
tique, nous ne pouvons pas y croire pour nous
uolte raisou est qu'elle blesserait également la
dignité des puissances et la dignité de I» Bavière.
Si l'abdication do rot Othoo n'est pas nécessaire,
si les puissances peuvent y suppléer par un acte de
leur bon plaisitpoui quoi la demanderaient elles?
Pourquoi la demanderaient elies encore si la
Bavière ne peut pas la refuseï? Il y aurait, dans
cette manière d'agir, plusdefiuessrque de sincérité,
plos de dextéiité que de dtoilure. Comment com
prendre trois des cinq graodes puissances de l'Eu
rope s'abaissaut k jouet un pareil jeu avec uu état
secondaire de l'Allemagne? Nous ue parlons pas de
l'étoonaut spectacle que les mêmes puissances
donneraient eu ratifiant, sous la pression des cir
constances, l'acte d'une souveraineté populaite qui
ue les a pas consultées, et en décbnaut les lambeaux
d'un traité qu'elles oui signé. Ces: une autre
question k laquelle nous ne loucbeiuns pas. Sacs
donc gaïauttr la nouvelle du Morning Post, citons
en le complément eo peu de mots des que la con
férence aura prononcé sur la déchéance do roi
Otbon, la députatiou grecque qui se trouve k
Copenhague, offrira la couronne au ptioce Guil
laume qui seta solennellement pioclatué roi de
Grèce avec le consentement de l'Europe. La
questioD de l'éducation des eofauts do Dooveao
roi daos la religion grecque a été résolue; le
Morning Post ne dit pas commeot. Il ne testera
doue plus k régler que quelques détails concernant
les fioances. Nous croyons comprend)e qu'il s'agit
d'uu emprunt. Pourquoi la feuille mtutsléiielle
anglaise u'a-i-elle pas fait entrer dans sou pro
gramme la cession des Iles louieuoes?
Suivant la Epuca, don Juau de Bourboo aurait
fait sa soumission complète k reine Isabelle, renoo-
çaut ainsi k ses piéteudus droits sur la couronne
d'Espague. Toutefois, il contiouerail de vivre k
l'étranger avec uue pension particulière de la
reine.
Desdépèches de Madtid lepiéseotant la situation
du mtuisièie comme fortifiée de nouveau par
l'adhésion bautemeut exprimée de la retue.
De uouveaux troubles ont éclaté k Trébigne.
Les femmes uiusultnaues des euviroos sont accou
rues avec des armes et demaudeot ia délivrance des
individus artêiës lors de la destruction de l'école
grecque et incarcérés k Mostar. Les troupes oui
dispersé les rassemblements, mats le pays est
fort agité.
CURONIQUE ÉLECTORALE.
On commence k s'occuper des élections qui
auront lieu le 9 juin pour la Chambre des Repré
sentants.
Il paraît qu'k Ypres le parti catholique présente
MM. Sartel, juge an tribunal de 1" instance; le
vicomte Duparcq; et Van Reuyngbe, représentant
sortant.
Le parti libéral préseole les deux représentants
sortants: MM. Vandeopeereboomministre de
l'intérieur; et de Florisooe.
On parle aussi de candidats que les jeunes
libéraux proposeraient aux suffrages des électeurs.
Le Sénat tenu qu'une courte séance mercredi.
Il a adopté le projet de loi relatif sut traitements
de la magistrature militaire.
La Chambre des représentants a adopté mercredi
les io premiers articles du projet de loi des bomsea
d'études. Des projets importants ont été déposes
par \1. le ministre des affaires étrangères.
Nous apprenons que, k l'occasion de la con
clusion des arrangements relatifs an rachat des
péages de l'Escaut, M. Lamberinont, secrétaire
géuétal il 11 département des affaires ét'angères, a
été créé baron. (Indépendance.)
On écrit de Verviers Dans la nuit de
samedi k dimanche, vers trois heures dumatiu, les
cris au feu et le son lugubre du tocsio ont soudain
réveillé notre population. Le feo venait de se
déclarer dans la chapelle de la Vierge miraculeuse
de l'église Notre Dame.
Quelques personnes avaient apetçu des flam
mes et une fntnée épaisse sortir d'uue boutique de
chandelles qui setrouvek côté de la porte priocipale
de I édifice. L alarme fut bientôt répandue parmi
toute la ville et des secours empressés furent ap
portés de tontes parts. La gendarmerie, les pom
piers, M. le bourgmestre, des échevins et la police
y arrivèrent bientôt, ainsi que des pompes et un
graod Dombre de personnes.
a Pendant ce temps, l'iocendie avait pti/ des
proportions menaçantes; la chapelle de la Vierge
était remplie de flammes et le feu, suivant les cordes
des cloches, se communiqua bientôt k la tour. Eo
moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire, celle-ci
devint la proie de l'élément destructeur. La croix
qui la surmontait se détacha dès ce moment et
tomba en s'enfonçaot dans le toit en zinc d'un petit
bâtiment contigu, appartenant k M. Ficher. Les
flammea, qui s élevaient k une grande bautenr,
entouraient la tour de tous côtés et se répandaient
déjk sur la toiture de l'église. Les premiers secours
se portèrent vers cet endroit. La tour, qu'il était
dès lors impossible de sauver, fut abandonnée aux
flamuieset des chefsde pompes coopèrent l'iocendie
afin de préserver la toilore.
Afto de prévenir les accidents que pouvait
occasionner lacbotedescloches, on se borna d'abord
k porter des secours k l'extérieur; mais après, k la
vue des progrès menaçants de l'incendie, la porte
principale fol enfoncée et des pompes dirigèrent
leurs jets k l'intérieur. A ce moment, les flammes
embrasaient toute la chapelle. La balustrade, l'har
monium, des tableaux de prix, en on mot. tont ce
qui la composait fut entouré par les flammes.
L'autel de la Vierge, magnifiquement orné k l'oc
casion do mois de Marie, fut oresque entièrement
consumé. Des cczur» et d'aotrrs objets en argent,
offerti k la Vierge par des particulier», furent
fondus 00 détériorés; il ne resta plus bientôt de la
chapelle que la statne de la Vierge, des mura noircis
et des pièces de bois carbonisées.
Vert six benre», on était parvenu k maîtriser
I incendie. La tour est complètement réduite en
cendres; les cloches, que l'action du fen n'a pn faire
foudre, sont encore lospeodoes aox débris do
docker.
Le» pertes sont évaluée» k la somme de
li,Ooe fr.