NOUVEAUTÉS nouvelles diverses. m Les villageois, qui savent b quoi s'en tenir sur les fureurs de ces animaux, fuient de loni côté; plusieurs sout atteints; près du hameau de Calfori, sous Puers, le nommé Vleminckx et la fille Van den Heovel soot blessés mortellement b coups de cornes. La bêle, dans une rage toujours croissante, se précipite duos le village; b ce moment l'école communale finissait et 300 enfants se trouvaient dans la rue. On aurait eu les plus graves malheurs b déplorer, si les gendarmes Dirix et Vermeuleo n'avaient eu la présence d'esprit de se placer ao milieu de la route, la carabiue armée. La vache allait fondre sur uo groupe d'enfants, quand les geodarmes l'abattirent de deux coups de carabine; une troisième balle l'éiendil raide morte, a MAISON DU PAUVRE DIABLE, PLACE DU THEATRE, A LILLE. Nota.. Sur demande, envoi d'échantillons des articles les plos avaotageux. FRANCE. les panoplies, ao milieu desquelles les pistolets attiraient particulièrement son attention. Une paire de pistolets, c'était pour lui la sanction de la virilité; il voulait bien conseutir passer la jonrnée daus des occupations efféminées, mais le soir, en atteodaot qu'il portât le fusil de garde national, il voulait jouer an guerrier dans sa chambre eD faisaot partir des capsules avec des pistolets damas quinés, car il les voulait damasquinés, riches, élégants, et c'est pourquoi il ne les achetait pas pour des raisons de lui conoues. Il souff.-ait depuis longtemps de ce supplice de Tantale, lorsqu'un beau jour on loi offre un billet de loterie. Pour uo fianc, il poovait gagner une superbe paire de pistolets damasquinés, réunissant toutes les conditions qu'il désirait il donne ses 30 sous et gagne. Le tiiâge avait eu lieu daus un café, au milieu de ses amis et conuaissauces. Fou de joie, il offre uo puoch; les amis offient un puncb, les connaissances offrent un puncb; les pistolets pas sent de main en main, on les adroite, on fait partir des capsules, mais bientôt on ne s'amuse plus b ces puérilités, et, le punch aidant, on parle de charger les pistolets poudre et balle et de les essayer dans le café? Pourquoi pas, dit un esprit fort, il y a bien des pistolets de salon, pourquoi n'y aurait-il pas des pistolets de café? Cela dit, l'un va chercher de la poudre, on autre des balles; on charge les pistolets, et Dieu sait ce qui allait arriver, si le maître du café ne s'était énergiquement opposé b ce nouveau genre d'amu- semeut. Le dernier verre de punch absorbé, on quitte le café; il était près de minuit; les amis se séparent. Victor, plus qu'influencé par la double iviesse de la joie du triomphe et de l'eau-de-vie biûlée, regagnait sou domicile par le chemin le plus long. Pour se distraire, il lui vint une idée quaod il se croisait avec uo passaot attardé, il se plantait devant lui, lui braquait un pistolet sous le nez, et menaçait de lui biûler la cervelle s'il ne lui disait l'heure. Beaucoup, épouvantés, se crurent trop heureux d'échapper au danger en obéissant promp- tement h l'injonction, mais il s'en trouva un moins patient, qui, saisissant Victor par les deux bras, alla le porter tout d'un trait dans ceux d'un sergent de ville. Ou pouvait croire d'abord b une tentative de voi; mais en présence des excellents renseigne ments recoeillis sur Ini, Victor n'a été renvoyé devant le tribunal que sous la prévention du délit de port d'armes prohibées. C'est Ib qu'il a donné les explications qu'on vient de lire, après quoi il s'est eolendu condamner b six jours de prison, 16 fr. d'amende et b la confiscation de ses beaux pistolets, dont la possession éphémère ne restera dans ses souvenirs qu'à l'état de cauchemar. Nous appelons l'atteotioo de nos lecteurs sur une nouvelle publication L'Histoire populaire illus- Irée de la Guerre de Pologne, œuvie populaire et sympathique qui, eo ce moment obtient uo grand succès. [Voir aux annonces.) Les ménages modèles sont rares et il faut chercher dans l'antiquité pour en trouver. Et eocore qoi oserait prétendre qu'il y ait eu beau coup de couples comme Philéuiou et Baucis? Socrate lui-même, le plus sage des Athéniens, éprouvait des désagréments dans ses rapports domestiques avec Xantippe, sa tendre épouse, et il pouvait s'estimer heureox quand la pluie ne suivait pas l'orage. Cependant il ne faut pas doo plus calomnier les ménages modernes. Il y tonne bien souvent, b la vérité, mais le soleil a si vite reparu. Or, il y avait b Anvers uo ménage qoi, 'a la suite de querelles intestiues, avait résolu de faire uoe demande divorce. Mais peu experts en matière civile, les deux époux, qui croyaieot sans doute que le commissaire de police o'avait qu'à pronon cer on mot pour autoriser une séparation de corps et. de biens, s'étaient bonnement rendus la permaoeoce, transportant sur une charrette tout ce qu'ils possédaient: leur mobilier, leurs habits et une raisonnable qaantité de pommes. Le. partage de ces objets avait déjb été résolu, mais restait en charrette. Chacune des parties plaiguaotes prétendait y avor^droit. Graod débat avec le bureau de police, qui se tue répéter aox deux enragés qu'il o'a pas les pouvoirs voulus pour prononcer le divorce et faire le partage des biens. Après quelques pourparlers, le vent tourna et de fil eo aiguille il arriva que les époux partirent bras dessus, bras dessous, et allèrent sceller lenr récon ciliation eo l'arrosent d'un verre de lambic. Quant h la charrette, un gamin fut chargé de la recon duire au logis conjugal. On écrit de Ternatb, que le houblon devient de plus en plus rare, surtout eu bon choix on ne compte plus que quelques petitesparties d exis tence, qui soot difficiles obtenir b caose de l'état peu certain de la jeune plaote, qui offre de l'inquiétude par la température froide et aride que que nous avons continuellement. Parmi les parieurs présents au derby d Ep son), on cite une Doble dame anglaise qui aurait perdu 35,ooo livres sterling (635,000 fr.) Plusieurs correspondances sigoaleul un offi cier anglais comme l'âme de la défense du siège de Puebla. Cet Auglais, appartenant une bonne famille, servait autrefois dans la cavalerie britan nique. Contraint d'abandonner son pays la suite de dettes nombreuses, il alla chercher fortune eu Amérique; il fait depuis quinze ans partie de l'armée mexicaine de Juarez; il est commandant eu second du siège. Ou écrit de Puers Il n'y a rien de terrible comme une vache furieuse; cet animal, ordinaire ment paisible, saii entrer en des rages de destruc tion qu'on a peine b comprendre; comme il est habnué aux hommes, il les distingue parfaitemeui malgré sa fureur, et c'est sur eux qu'il se jette; les chevaux qui preunent le mors aux deuts courent tout droit devant eux et vont liès-souveot se briser coulre quelque muraille; les vaches, au contraire, choisissent leur but et fondent sur lui avec une iucroyable vigueur. Nous avons eu malheureusement, eo notre commune, un événement qui a pu confiimer ces observations; le sieur Vleescbbouwer, cultiva teur h Puers, conduisait une vache a Willebroeck. Sur la route, la bête devient fuiieuse subitement, s'échappe des mains de sou conducteur et reprend le chemin de Puers, se jettant sur toutes les per sonnes qu'elle rencontre sur son passage. Les personnes qui se rendront b Lille b l'occa sion du concours agiicole et des fêtes sont invitées b venir visiter les magnifiques magasins du Pauvre Diable. Les dames y trouveront en ce moment-ci nne foule de jolies Nouveautés en Soieries et eo Etoffes légères, mises en vente b des prix surprenaots de bon marché. On lit dans le Mémorial diplomatique Le roi de Danemaik avait posé comme première condition de son consentement b l'accep tation de la couronoe hellénique par le prince Guillaume, que la vacance du trône de Grèce fût dûment proclamée par les trois puijsaDcçj protectrices. Le protocole signé b cet effet, le 3» ttl- dernier, par le comte Russell et les ambassade^ de France et de Russie, ayant été communiqué 3o mai suivant au cabinet de Copenhague, le fûl Frédéric a autorisé son ministre pléoipoteniiai,. près la cour de S'-James b signer le troisième protocole de la conférence, pour coostater l'adhé sion formelle de Sa Majesté danoise b l'élévation du prioce Guillaume au trône de Grèce. n Ce troisième protocole sera converti eo uc traité solennel entre les trois puissances protêt, trices et le Danemark, dès qu'aura été réglée la questioo de l'annexion des Sept-Uesau royaume de Grèce. L'envoi spontaoné d'une députation ionienne b Copenhague pour presser le prince Guillaume d'accepter le diadème de Grèce, implique déji l'acquiescement des Sept Iles b leur incorporatiou dans le royaume hellénique. Uo médecin aliénisiede Paris, le docteurX.„, se promenait vers le soir dans l'île Saint-Germain lorsqu'il vit passer rapidement devant lui une femme de la figure la plus iméressanie, mais dont les traits bouleversés la démarche précipitée sem blaient trahir quelque projet sinistre. Elle se diri geait vers la Seine. Le docteur courut sur set traces et arriva assez prompiement pour la retenir par ses vêlements au moment où elle allait se lancer dans le fleuve. Questionnée avec intérêt, la jeune femme, aprèt quelque hésitation, avoua que c'étaient les procé dés odieux de sou mari envers elle qui l'avaient déterminée a chercher la mort. Elle entra ce sujet dans des détails circonstanciés. C'est 00e très grave affaire, dit le docteur; elle est du ressort de la cour d'assises. Dans tous les cas, uue séparation judiciaire est indispensable; mais il faut, avant tout, faire coostater les faits par le commissaire de police. Si vous le permette:, madame, je vous assisterai dans ces démarcher, toujours très pénibles, et nous irons ensemble chez le magistrat. Je vous en serai très-reconnaissante, répon dit-elle. Ils montèrent dans une voiture de place, et lorsqu'ils arrivèrent chez le commissaire, la jeun» femme demanda b loi parler en particulier. Monsieur, loi dit-elle dès qu'elle fut dans sot I cabinet, c'est une affaire très-grave qui m'amène. Aptes avoir paro m'aimer beaucoup, mon mari sert amouraché d'une actrice et depuis ce moment m'a témoigné la plus grande aversiou. A deux reprises différentes, il a tenté de m'empoisonner; des circonstances fortuites l'ont seules empêché de réussir. Elles répéta tous les détails qu'elle avait déji racooiés au médecin. Aujourd'hui, contiona-t-elle, mon indigot mari médite une nouvelle tentative. Ignorant <jot je sais tout, et que j'ai des preuves de son crime, il o'a pas hésités a m'accotnpagner ici où je son veoue sous un prétexte plausible. Il est Ib, dansl« pièce d'entrée. Veuillez le questionner; qoaod vous loi aurez exposé des circonstances que je vient de vous révéler, il est probable qu'il n'aura p»»'1 hardiesse de nier. Tout cela était débité d'un ton très-émo, n"'1 avec beaucoup de lucidité et de suite daus les idces. Le commissaire prit b part le sieur X..., et, tous les ménagement possibles, lui fit part de terribie accusation portée contre lui. Le dod'O' resta uo instaut immobile, puis il ne put rît"1" uo éclat de rire dont il demauda incontinent pardon au magistrat. Bien insensé, dit-il, est l'homme qui goeillit de sa scieoce et croit b soo infaillibilité1 s'expose, dans la circonstance la plos futile, b e,,t pris eu faute par un enfauts. Peudant des atioécî- j'ai observé l'aliénation mentale sous tout" ,rt formes, dans tooies ses manifestations, et j« ,ier! de me laisser duper par one folle Eu même temps, il fit connaître son no® déclara qu'il n'avait jamais été marié. L'eoq°elt

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Le Propagateur (1818-1871) | 1863 | | pagina 2