D'YPRES 46inc Année. iV 4.777. REVUE POLITIQUE. LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. L'impératrice Eugénie a présidé avant-hier un eouseii des ministres Saiot-Cloud. S. M. doit présider les conseils pendant l'absence de l'Em pereur. Les joornanx de Paris s'occupent beaucoup de la Russie et des notes des trois puissances relatives la Pologne. Le Constitutionnel dit qu'afin d'établir la communauté de son programme avec cens de l'Aogleterre et de l'Autriche, la France est restée en deçà des vœox que sa bienveillance lui inspirait en faveur de la Pologne. La France, écrit-il, aurait vu avec plaisir une question euro péenne soumise l'arbitrage de l'Europe entière, mais défaut de cela elle se rallierait une com binaison qui soumettrait l'examen des six points b l'arbitrage des huit signataires du traité de Vienne. Le Constitutionnel soutient que l'armistice est désirable, nécessaire et possible il ajoute qu'il serait absurde et criminel de continuer une lutte sanglante quand la France, l'Angleterre et l'Au triche ont préparé la solution de la question polo naise. Lorsque trois puissances de cet ordre sont d'accord sur une question, leur volonté prévaut toujours par les voies pacifiques ou autres. Celui-I'a assumerait donc une grande responsabilité qui ferait obstacle des efforts aussi sérieux et aussi légitimes. Le Temps signale aussi, les préparatifs de défense de la Russie qui se poursuivent avec une grande activité, et qui ne se bornent pas seulement fortifier Cronstadt et la Finlande, mais s'étendent encore jusqu'aux lies d'Aland, sur lesquelles la Russie, en vertu du traité de Paris, n'a pas le droit d'élever des fortifications. Le gouvernement soédois, préoccupé de cette violation du traité de i856, serait sur le point, ajoute ce journal, de saisir les cours de Paris et de Londres d'une protestation contre des travaux qui menacent la Suède. Le Czas de Cracovie du 10 juillet fait connaître de nouveaux actes de violence exécutés d'après les ordres de Mourawieff. Les propriétés des Polonais sont mises an pillage. Quelques-unes même ont été iocendiées et n'offrent plus aujourd'hui que des ruioes. Beaucoup de paroisses, écrit-on de Wilna,sont privées de leurs prêtres; les églises sont fermées. Le général Mourawieff a fait jeter dans la citadelle deux sœurs de charité qui avaient secouru des blessés. La veuve de Sierakowski (Doleuga), sur le point de faire ses couches, et ses sœurs vont être déportées en Sibérie Malgré la tyrannie du proconsul russe, ou plutôt eo raison même de cette tyrannie, la population de dna est ponssée bout, et, selon les expressions de la Gazette de Breslau, l'atmosphère poli- !|qoe dans laquelle vivent les habitants de cette ''"e fait présager l'approche du plus violent or»ge. L'arrestation de Mgr Feliaski, archevêque de Varsovie, a produit une grande émotion et a pro- •oqué les protestations les plos énergiques. M. Fzenaski, chargé de remplacer l'illustre prélat, a 'énoncé a ces fonctions. Toutes les églises ont pris deuil, b cause des conditions déplorables où se trouve le royaume, et l'usage des cloches a cessé. Plusieurs prêtres ont été arrêtés pendant la nuit. Et le Nord a l'impudence de parler de la clé mence a et du libéralisme de la Russie t> Il faut, pour parler ainsi, avoir bu toute honte et perdu toute pudeur La Gazette de la Croix nous apprend que ce u'esl pas Carlsbad, mais bien Gasiein que l'empereur d'Autriche aura une entrevue avec le roi de Prnsse. Le bruit a couru le 9 Madrid, dit la Corres- pondencia, que pendant la révolution qui vient d'avoir lieu Madagascar, le consul d'Espague aurait été assassiné. La Espana ne s'étonnerait pas qu'un pareil attentat se trouvât mêlé aux autres crimes commis ce moment; mais, ajoute-1 - elle, si cette triste ooovelle se confirme, uous sommes certains que le gouvernement de la reine saurait demander one réparation indispensable. Une correspondance d'Athènes, du 4 juillet, adressée au Moniteur universel, donne le récit détaillé des événements du 1" et du 2 de ce mois. Après une suspension d'armes obtenue par l'inter vention des ministres de France, d'Angleterre et de Russie, uu ministère de conciliation a été accepté par l'Assemblée nationale et la tranquillité a été rétablie. On se rappelle le rôle émiuemmeot pacificateur que le roi Léopold a joué dans le conflit anglo- brésilien. On se rappelle aussi la leoeur de la sentence arbitrale prononcée dans cette affaire par le sage et vénérable monarque des Belges. La reine Victoria a adressé, il y a quelques jours, nu roi Léopold uue lettre autographe pour le remercier de son intervention bienveillante dans le conflit auglo-brésilieo. Ou cite de cette lettre le passage caractéristique que voici L'exécution exacte de votre jugement par mon gouvernement vous fournira une nouvelle preuve de notre tespect pour votre auguste personne. Jamais hommage ne fut plus délicatement rendu b un prince, et rarement uu prince l'aura aussi bien méiité que le roi Léopold. Ou lit daos le Laneet, journal médical de Londres Les rapports les plus récents et les plus authentiques sur la sauté do roi Léopold confirment le succès complet des opérations de notre compa triote M. Henry Thompson et le retour do Roi b un état de santé et de bien-être. Lorsque M. Thompson a quitté sou malade, il a fait preuve d'une prudente réserve en refusant de le déclarer complètement délivré de toute source d'irritatiou mécanique avant qu'nD certain délai et la dispari tion de tous les symptômes locaux douoassent des motifs solides b une telle couclusioD, et afin de s'assurer du véritable état du Roi, ou convint que M. Thompsou loi ferait une nouvelle visite dans une quinzaine de jours. Les progrès ont, toutefois, suivi uue marche si constamment favorable que les médecins ordinaires du Roi ont acquis dans l'intervalle la conviction que tout est bien mainte nant et que leur illustre malade est délivré de la cause de ses loDgues et épuisantes souffrances. Il ne sera pas même nécessaire que M. Thompson lui rende la visite d'examen supplémentaire dont il avait été question. Toutes les circonstances de l'affaire font hooneor b la chirorgie britannique, et le succès obtenu est une immense source de satisfaction non moins au point de vne du malade, si estimé et si aimé en Angleterre, qu'à celui de l'bonnenr de notre école de sciences Le précédent échec de deux chirurgiens aossi éminents daos leor spécialité que MM. Langenheck et Civiale ne la issait guère d'espoir d'arriver b on succès définitif. M. Thompson peut maintenant éqoitablement revendiquer l'honneor d'avoir ajouté uue feuille aux lauriers de ses confrères. ot- On lit dans la France Plusieurs journaux étrangers préteodent que les conférences relatives b la question polonaise se tiendront b Paris, d'autres disent b Londres, d'au tres b Varsovie. Noos croyons savoir que c'est la ville de Bruxelles qui est toujours désignée comme devant être le siège de ces conférences. Le Recueil de Médecine vétérinaire de Paris, dans son cahier de mai i865, noos apporte un fait de nature b intéresser vivement les agri culteurs belges, et qu'à ce titre uoos nous empres sons de reproduire. Voici comment s'exprime l'iroportaote publication que nous venons de citer La question si importante pour la fortune publique de l'inoculation de la péripueumouie des bêtes bovines vient d'entrer dans one phase ooo velle, grâce b l'intervention de la Caisse du crédit agricole et d'assurances sur les bestiaux. Les administrateurs de cette société d'assnrances, con vaincus que l'inoculation a fait ses preuves comme moyen prophylactique de la péri pneu - monie, se sont proposé d'en répandre l'application sur la plus grande échelle possible, d'une part en garantissant aux possesseurs de bestiaux les pertes que l'inoculation pourrait entraîoer, et d'autre part eu réduisant b en chiffre infe'rieur la prime d'assurance pour les sujets inoculés. Celte mesure, qui fait honneur aux administrateurs de la Caisse du crédit agricole, sera féconde, nous eu avons la conviction profonde, en résultats heureux. Grâce b elle, les faits vont s'accumuler, qui mettront de plos en plus en évidence la vertu prophylactique de l'inoculation. Quand cette démonstration sera faite définitivement, il n'y aura plus un seul pro priétaire de bêtes bovioes qui se refusera b profiter des bienfaits d'une pratique qui peut le sauver de la ruine. ACTE OFFICIEL. Le Moniteur publie un arrêté royal du 12 juillet portant ce qui suit Voulant, par un nouveau témoignage de notre satisfaction, reconnaître les services rendus an pays par M. A.-N. Footainas, bourgmestre de la ville de Bruxelles et président du conseil provincial du Brabant; M. Fontainas est promu au grade d'officier de l'Ordre de Léopold.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1863 | | pagina 1