D'YPRES. 40me Année. Samedi 25 Juillet 1863. N» 4,780. «e ÏW PROPAGATEUR FOI CATIIOLIQIE. - CONSTITUTION BELCE. REVUE POLITIQUE. L'impératrice Eugénie est partie avaot-hier de Ssiot-Cloud poor Vieby. La Patrie apprend que le départ de S. M. u'a eu lieu qu'b la suite d'une décision prise en cooseil des ministres. On assure de bonoe source que le gouvernement français a arrêté les termes de sa répouse au cabinet rosse; cette réponse a dû être envoyée avant-hier a Loodres et b Vienoe. Les Notes anglaise et autri chienne sont attendues incessamment a Paris. Le Pays, en annonçant l'échange de communi cations entre Paris, Loodres et Vienne, cons'ate que partout en France, dans les départements comme h Paris, dans les salons comme dans les ateliers, il n'y a qu'une seule voix pour approuver le gouvernement de l'Empereur et le soutenir dans l'attitude fe<me et digne qu'il enteod prendre eo face des singulières prétentions de la Russie. Les peuples ont jugé d'instinct, dit la feuille parisienne, les réponses da gouvernement rosse, et ils y ont trouvé des expressions malsonoanies, denouveaox motifs d'irritation. Les journaux de Vieone pnblient, dans leur éditioa du soir du 3 3, la réponse de la Russie b la dépêche autrichienne concernant les affaires de Pologne, ainsi qu'une dépêche de M. de Recbberg tutoyée le 19 juillet, h la suite de cette réponse, au prince de Melternich a Paris et au comte d'Apponyi Loodres. Le cabinet de Vienne donne, dans celte dépêche, 00e preuve éclatante de sou désir de rester fermement uui la France et b l'Angleterre et de n'accepter d'aucune façon une situation b part dans ia question polonaise. Lecabiuet russe soumet b l'Autriche trois poiots touchaot les iotérêts particuliers de cette dernière poissaoce. Le comte de Recbberg refuse catégori quement d'y adhérer. Par le premier de ces points, le prioce Gorlschakoff insinue que l'Autriche, par sa dépêche do 16 joio, fait ptévoir et approuve le refus de la Russie d'accepter une conférence; dans le secoud, le prioce Gortschakoff semble vouloir mettre les provinces polonaises de l'Au triche sur le même rang que la Pologne russe; enfin, dans le troisième, le gouvernement russe propose d'sntrer en négociation avec la Prusse et l'Autriche sur les affaires polonaises. Le cabinet de Vieone a cru voir dans un tel !*ngaf,e uoe pensée secrète de la part do prince fiorir.cbakoff, et, eo faisant savoir aux gouveme- œeo'.s de France et d'Angleterre qu'il le repousse éoe/ giquemeot, il déclare que l'entente formée *nt re les trois cabinets a établi des liens que l'Au- t'tehe, ne peut briser pour négocier séparément 11 ec la Russie. Le gouvernement autrichien reste 'I 00 c fidèle b son alliance avec l'Angleterre et la ''ranee. Les dernières nouvelles militaires de Pologne contiooeot b être très-favorables. Plusieurs enga gements ont été b l'avantage des PoloDais. Le régime le plus arbitraire est partout installé par les autorités rosses. A Wilni, le géoéral Moura- *ieff a fait fermer les librairies et les imprimeries; Varsovie, le géuéral de Berg a décidé que les fonctionnaires judiciaires civils n'assisteraient plus interrogatoires des prisonniers. Une feuille assure, strr I» toi d line correspon dance de Varsovie, qu'un mémoire dont la lédar.- lioo avait été confiée aux officiers d'élat major russes les plus capables, et qui a éié remis au général de Berg, établit que l'arruée se troo»e dans un étal d'épuisement croissant, par suite du sys'ème de guerre suivi par les insurgés, et que la démora lisation peut malheureusement faite de rapides progrès parmi les troupes. Cette assertion, qui s'accotde avec la plupart des nuuvelles du théâtre de la guerre données par le Cias, forme 00 con traste étrange avec la siiuatiou misérable que l'Invalide russe fait de l'iiisuneciiou, de ses pertes continuelles et de ses défaites. Le conflit dauo allemand aétéavaut-hiet l'objet d'uu court débat dans la Cbauibie des cominuues d'Angleterre. Lord Palmeistoo, en répouse b uoe interpellation de M. Fnzgerald, a dit qu'il espète une solution diplomatique de ce conflit. L'Angle terre veut le maintien de l'intégiiié du Dauetuaik; elle donnera des conseils dans ce seos. Les dernières correspondances d'Amérique lais sent pressentir un engagement décisif entre les armées encemies dans les environs d'Hagerstown. Les généraux Lee et Meade sout en face l'un de l'autre. L'armée confédérée, renforcée par uu jorps du géuéral Beauregard, est de 90,000 bout - ues et de 135 pièces de canon Le géuéral Taylur, u Sud, menace la Nouvelle Orléans. La question du rétablissement de la paix a été ■sée a Washington au sein du gouverueineot. t lusieurs projets d'airangemeul sont uiis en avant pour être soutenus ou combattus. La bataille qui est immineote entre Lee et Meade viendra certai nement donner, selon ses résultats, uoe importance considérable b ces efforts des partis. CONSEIL PROVINCIAL DE LA FLANDRK OCCIDENTALE. Séance du s y juillet. Le conseil accorde des iillocatioos égales au tiers de la dépense pour uoe route d'Haodzaeme b celle de l'État de Poelcappelle b Eessen, fr. 65,300; pour une route de Roulers b Passchen- daele, fr. 4o,5o6 91. Séance du 18 juillet. M. Pan de Penne appelle l'attention du Conseil sur nne créance de la province sur l'État. Il s'agit d'onesommede 38,000 francs environ que l'État est eD retard de payer: Le caoal de Loo est au canal proviucial; le gouvernement peiçoil tous les revenus et n'a pas payé la part de la ptoviDce depuis oeuf ans; le rapport aonoel est a peu près 3,000 francs; l'État doit dooç 18,000 francs de ce côté. Depuis que le gouvernemeot a repris l'Yser, il ne paie plus la part de la province dans le revenu des écluses du port de Nieuport. Il doit déjà de ce chef 30,000 fr. Cette somma ajoutée b l'autre donne an chiffre de 38,000 francs que la provioce a le droit de voir réaliser. M. le gouverneur remercie l'assemblée du coocours actif et iotelligent qu'elle a prêté b sa députation ainsi que de l'importance des questions traitées par elles, et déclare close la session ordi naire do conseil provincial de i863. L'assemblée se sépare aux cris de Pive le Roi! funérailles de m. fontainas, bourgmestre de bruxelles. Mercredi dr, b trois henres, ont eo lieo, au milieu d'uu immense concours de monde, les funérailles de M. André Fontaines, officier de l'ordre de Léopold, bourgmestre de la ville de Bruxelles, président du conseil provincial do Bra- bant, ancien membre de la Chambre des représen tants, ancien bâionnier, membre du conseil de discipline de l'oidre des avocats du barreau de Bruxelles, décédé a Bruxelles le 19 juillet 1863, b l'âge de 55 ans 6 mois et 36 jouis. Dès midi les corps spéciaux et les quatre légions de la gaide civique de Bruxelles se préparaient b se réunir aux endroits désignés et b faite partie du cortège funèbre. Dans la plupart des faubourgs les autorité» locales avaient tésolu de prendre part b la céré monie, ainsi que les gardes civiques de Saiot- JoS5e-ten-Noode, pour les honneurs b rendre extra muros au défuut bourgmestre de Bruxelles; ce qoi s'est fait. Les troupes de la garnisoo, commandées pour le cortège, aiusi que le corps de sapeurs-pompiers, étaient sous les armes dès une heure. Les pompiers rrvaieot d'escorte au conseil communal. Dans la plupart des administrations publiques, îs bureaux ont éié fermés dès midi. Au Palais de ustice, les audiences ont été levées assez tôt aussi pour que chacun pût assister aux funérailles da bourgmestre. L'église paroissiale de Notre-Dame du SabloD, où devait être lécitée l'absoute, avait reço une décoration funèbre très-imposante. Le chœur, le maître-autel et la grande nef étaient entièrement tendus de noir. Plusieurs dais aux longues drape ries de deuil étaient suspendus aux voûtes dn temple. Le luminaire se composait de Pyramides ardeotes. Le conseil communal s'est réuni dès avant deux heures b l'hôtel-de-ville, pour se rendre en corps b la maisoo mortuaire, et il en a été de même du conseil provincial do Brabant et de la députation permaoente, qui se sont réunis b l'hôtel provincial, aa local de lenrs séances, du conseil généra! des hospices et secours de la ville de Bruxelles, do corps professoral et des élèves de l'université libre de Bruxelles, dont M. Fontainas était président du conseil d'administration, du conseil de discipline et des membres du barreau de la capitale, etc. A deox heures et demie, la plupart des assistants étaient réouis b la maisoo mortuaire oû fureot prononcés des discours par MM. Anspach, premier échevio faisant fonctions de bourgmestre; Peemans, vice-président du cooseil provincial; le recteur de l'Université de Bruxelles, et le bâionDierde l'ordre des avocats près la cour d'appel, lesquels oot tenu les coins du poêle. Le deuil était conduit par M. Ch. Footainas, fils aîné du défuot, accompagné des autres membres de la famille et alliés. Après le conseil communal, le conseil provincial, le cooseil des hospices, les membres de l'Université, ou remarquait daos le cortège des magistrats de l'ordre judiciaire b tous les degrés, les représentauts de la maison do Roi et de celle des princes royaux*

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Le Propagateur (1818-1871) | 1863 | | pagina 1