Depuis mercredi, ou s'occupe h Tournay de
lu construction du piédestal de la statue de la pria-
cesse d'Epinoy.
On écrit de Gaod Un funèbre mais glorieux
anniversaire sera célébré, dans quelques jours,
en notre ville avec cette pompe et cette sainte
majesté que l'Eglise seule sait donner ses solen
nités. On sait qne le 25 juillet i8i5 les élèves du
séminaire de Gand furent chassés de ce pieux asile,
enrôlés de force dans les armées impériales et
déportés h Wesel. Leur crime était d'avoir défendu
la liberté de l'Eglise, d'être restés fidèles leur
évêque légitime, de n'avoir pas voulu reconnaître
l'évèque iutrus, nommé de Labrue, par lequel
Napoléon prétendait remplacer Mgr de Broglie, de
glorieuse mémoire, détenu h Dijon pour avoir mis
les devoirs de sa charge épiscopale au-dessus
des caprices despotiques de l'Empereur.
Les jeunes lévites qui, au nombre de deux cents,
suivaient les cours du Séminaire refusèrent d'assis
ter aux offices présidés par le prélat intrus. On leur
intima l'ordre de reconnaître l'évèque envoyé par
Napoléoo. Ils répondirent Nous ne connaissons
d'autre é»êqoe que Mgr de Broglie, qui nous a été
donné par N. S. P. le Pape. On les meoaça de les
incorporer dans l'armée. Ils répondirent Nous
aimons mieux d'être bons soldats que mauvais
prêtres, a
Ces menaces furent suivies d'exécution. Les
jeunes lévites furent déposés b Wesel et enrôlés
dans un régiment d'artillerie. Quarante-neuf d'en
tre eux y succombèrent aux fatigues, b la maladie,
aux mauvais traitements. Après la prise de Wesel
par les alliés, environ cent séminaristes revinrent
da ns leurs foyers et entrèrent ensuite dans les
Ordres. Cioquaote de ces confesseurs de la foi
survivent encore et exercent, au milieu de nous, le
saint ministère.
Mgr. l'évèque de Gand a résolu de célébrer, par
un jubilé solennel, le souvenir de ces événements.
Sa Grandeur a donc invité les anciens séminaristes
de i8i5 encore vivants aujourd'hui b un service
funèbre qui sera célébré pontificalement b Gand, le
29 de ce mois, pour le repos des âmes 1* de S. G.
Mgr de Broglie, l'héroïque défenseur des droits de
l'Eglise; 2* des autorités ecclésiastiques qui se sont
signalées, b cette époque, par leur fermeté et leur
constance dans la foi; 3* de tous les séminaristes
qui ont succombé, soit b Wesel, soit depuis, daus
l'exercice dusaiut ministère.
Pendant le service, Mgr l'évèque prononcera
une oraisou funèbre consacrée la mémoire des
confesseurs de la foi, de 1813. Après la cérémonie,
un banquet réunira au grand sémioaire tous les
déportés de Wesel qui survivent encore.
Par suite d'une décision de l'administration
des postes britanniques, le prix de port des lettres
de Belgique b destination des Antilles, de l'île de
l'Ascension, des Bermudes, do Cap de Bonne-
Espérance, de Guatemala, de Grey-Towu, de la
Goyane, du Honduras, du Mexique, de Nicaragua,
du Poit Natal et de Sainte-Hélène, est fixé b un fr.
5o c. par lettre simple (i5 grammes).
[Moniteur.)
Ou écrit d'Anvers Samedi matio, un
campagnard, dans un accès de mal caduc, est tombé
dans le nouveau Bassin. On l'a sauvé b grand'peine;
par contre, le mal qui loi dure ordinairement un
quart d'heure pour le moins, s'est évanoui au
moment même de l'immersion. Y a-t-il Ib, en
germe, un remède nouveau Il faudra dans tous
les cas l'appliquer avec prudence.
On lit dans un journal de Liège Mercredi,
b deux heures de relevée, une dame relevant a
peine de maladie entra b l'établissement des bains
et lavoirs de S'-Léonard elle demanda un bain de
première classe. Trois quarts d'heure après son
entrée dans sa chambre, le directeur de l'établisse
ment, ne la voyant pas sortir et n'entendant aucun
bruit, frappa b la porte: on ne répondit pas. On
ne répondit pas. On ouvrit alors et on trouva
la dame morte dans son bain elle était assise dans
une position naturelle, ayant de l'eau jusqu'aux
épaules et paraissant endormie. Un docteur appelé
b l'instant constata qu'elle était morte, selon toute
apparence, d'une maladie de cœur.
Un trait de bienfaisance, digne de servir
d'exemple b ceux qui sont favorisés de la fortune,
est ainsi raconté par un journal de Namur Un
vieillard, nommé Georges, veuf sans enfants, natif
de Poudrome, canton de Beauraing, après une vie
laborieuse, passée dans une condition servile,
amassa une modeste fortune qui lui permit de vivre
dans une honorable aisance. Cet homme avait de
nombreux parents, dont la plupart étaient daus un
état voisin de l'indigence. Le jour de sa fête,
il résolut de réunir tous ses neveux daDS un diaer de
famille. Le repas fut composé de mets simples mais
substantiels, et égayé par quelques bouteilles de
bon vieux vin. Au moment où la joie des convives
pétillait en chansons et en saillies naïves, notre
généreux amphitryon fit servir sur un plat quinze
petits rouleaux, autant qu'il y avait de neveux, et
chacun fut invité b prendre son lot; chaque rouleau
contenait 5oo fr. en pièces d'or, ce qui formait
une somme de 7,5oo fr., fruits de ses économies,
dont il jugea b propos de les rendre possesseurs de
son vivant.
Un médecin, ayant eu b s'occuper d'un chien
atteint de la trage, remarqua, après la mort de
l'animal, que des iosectes, des mouches, s'étaient
précipitées en certain nombre sur le cadavre. Il
eut l'idée d'en réunir quelques-unes, et d'exposer
deux ou trois chiens en bouue sauté b leurs morsu
res. Ces animaux ne tardèreut pas b être atteints
d'hydropbobie. L'inoculation du virus avait eu
lieu de la manière la plus intense.
Le Courrier de la Meuse a reçu la dépêche
suivante de Bois-le-Duc, 23 juillet: 0 Hier, le
docteur dekkers a extrait la balle de la blessure de
Mgr Zwysen. C'est un morceau de plomb de
la largeur d'un ceotimètre et long de 2 172 centi
mètres; il se trouvait b la hauteur de la première
vertèbre lombaire. Sa Grandeur se porte très—
bien.
DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
Londres, 26 juillet. L'Office Reuter a reçu
par la voie de la Havane des nouvelles du Mexique
annonçant qu'un plébiscite dans lequel les Mexi
cains décideraient b quelle forme de gouvernement
ils se rallieraient devait avoir lieu le 29 juin.
Le maréchal Forey a nommé un triumvirat et nn
conseil d'Etat pour l'aider dans l'administration
do pays.
VOffice Reuter a reçu des nouvelles de New-
York du i5, annonçant que depuis le i3, cette
ville avait été le théâtre a l'occasion de la cons
cription—. de troubles sanglaDls, d'incendie et de
nombreuses atrocités.
Un grand nombrede personnessurtout parmi
la population nègre ont été tuées.
Toutes les affaires sont suspendues.
Le Herald annonce que la conscription a été
ajournée sur la demande du gouverneur, M.
Seymour.
La conscription a rencontré également une vive
opposition dans la ville de Boston.
L'armée du général Lee a pu s'échapper dans la
Virginie.
La ville de Port-Hudson s'est rendue.
Les fédéraux ont attaqué Charlestoa et pris l'île
Morris.
Braggs se retire de Cbattanooga.
Sherraan a battu Jobnston et fait 2,000
sonniers.
pu.
Paris, 24 juilletLe Constitutionnel pB|,|
un article portant la signature de M. Paulin Lim
rac, qui déclare que la réponse du gouvernen,.
russe est considérée partout comme iosoffisaoie
Le langage de la Russie, au mois d'avril de
nier, faisait concevoir de meilleures espérance»,,
Ensuite, le Constitutionnel examine les di»er,
points de la réponse du gouvernement rosse.
Il regrette que le prince Gortschakoff voie da-
l'action diplomatique des trois puissances le mobi -
le plus.puissant de l'insurrection et croie qne |t!
partis révolutionnaires sont les seuls qui s'iotére--
sent b la Pologne.
C'est l'Europe elle-même qui proteste contre
cette imputation que l'insurrection polonaise est
une œuvre due b l'excitation du dehors, alors q«
depuis cinquante ans la Pologne entière proteste
contre l'état de choses actuel.
Tout en regrettant que la réponse du gouverne-
ment rosse ne soit pas plus satisfaisante, le Con
stitutionnel croit qu'elle ne doit point, comme le
font certaiues feuilles, pousser b l'excitation.
Le gouvernement de l'Empereur n'a pas pin»
besoin d'être excité que d'être soutenu. Sa sagesse
le garantit des précipitations, son patriotisme le
préserve des défaillances.
Turin, 24 juillet, au soir. Les jouta»»»
publient des nouvelles de la sauté de Garibaldiir
est presque entièrement rétabli.
Vienne, 34 juillet, au soir. La Chambre
des députés s'est occupée, dans la séance de ce jour,
de la pétition de Laugiewicz, sollicitant l'autorisa
tion de pouvoir se reudte en Suisse.
La pétition a été renvoyée au gouvernement,
avec ia recommandation instante d'y faire droit.
HOLLANDE.
La Haye, 32 juillet.
Le Roi a reçu en audience particulière leaiioisire
d'Espagne, M. Jabat, qui lui a remis l'ordre de la
Toison d'Or, lequel a été conféré par la reine
Isabelle au prince d'Orange. Le Roi a lui-même
mis le collier au cou du jeune prioce. Le nombre
des décorations de cet ordre est de 101 l'empereur
d'Autriche en confère 5o et la reine d'Espagne 5i.
La Reine signe les brevets, comme duchesse de
Bourgogne, du nom d'Elisabeth.
FRANCE.
On lit dans les Petites Affiches, journal pari
sien Une jeune allemande désire un engagemen'
comme bonne;e//c pourrait,s'il le fallait, donner
des leçons de musique
Et voilb où nous conduit la piano manie de)
filles de concierges. Toutes peuvent avoir on
maître de musique et des illusions; mais cornai
toutes ne peuvent être des artistes distinguées, I'
cuisine... ou le cordon doit les reprendre fatale*
meut. Et pour peu que cela continue, ou r*'"
bientôt les cuisinières qui jusqu'ici s'étaient b"r*
nées a exiger le café au lait quotidien, réclame'
comme couditioo formelle de leur engagement uD
piano dans leur cuisine et deux heures par J0"
pour faire courir leuts doigts rouges sur son cla,|{t
d'ivoire.
Nous avons sous les yeux le dernier recec
sement quinquenûal de l'empire français. U réso'1-
de ce document que la population des 89 dépar'î
ments s'élèveb 37,583,335 habitants chiffre aoqoe'
nous ne joignons pas 90,000 hommes de troupe^
actuellement hors de France. L'état qo' 8"|'
précédé ce recensement donnait, en 1856, poBf
population des 86 départements, le chiffre
36,oôg,564 habitants, d'où ressort pour P®r'°
quinquennale de 1867 b 1861 une augmeel»"5'
de i,342,86i, ou 3 73 p. c.