D'YPRES. A Florence des italianissimes qui n'é taient pas ivres, mais que quelque scène de tabagie politique avait mis en joie, ont injurié, maltraité, frappé une humble fille de Saint-Vincent de Paul la porte de l'hôpital où elle venait de soigner de pau vres malades! Ils ne l'ont laissée, lisons nous dans une lettre publiée par le Monde, ils ne l'ont laissée qu'après l'avoir rouée de coups et avoir mis ses vêlements en lambeaux! On n'a jamais vu chez les Turcs ni chez les sauvages même rien qui approche d'une pareille brutalité. C'est le Aspectc'est l'admiration qui entourent les sœurs si vénérables de la charité par- l°ut où elles se montrent. Il était réservé l'Italie révolutionnaire de donuer le gpectacle d'une bande de ribauds se ruant *ur une de ces pieuses femmes en la bri dant sans pitié. 47iue Année. flo 4,786. IW^ LE PROPAGATEUR REVUE POLITIQUE. La revue que l'empereur Napoléon devait passer, aujourd'hui, de la garde ualionale et de l'armée de Paris, n'a pas eu lieu. A cause de l'élévation exceptionnelle de la tampéralure et de la durée d'une revue si nombreuse, l'empereur, dit le Constitution nel, a jugé propos de donnercontre-ordre afin de prévenir des accidents graves qu'on a eu souvent déplorer avec une chaleur d'une moindre intensité L'archiducMaximilien estarrivéà Vienne pour prendre part un conseil de famille dans lequel on agitera le point de savoir s'il doit accepter ou refuser le litre d'em pereur du Mexique. La France croit pouvoir affirmer que l'archiduc acceptera. Elle ajoute qu'en cas d'acceptation les arran gements seront pris sur les bases suivantes: Les créances de la France, comprenant lea frais de la guerre et les sommes dues aux particuliers seront payées par le Mexi que en dix ans. La France laissera au Mexique pendant un temps convenu un corps d'occupation qui serait charge du Mexique. La France dit encore que le vote îles notables de Mexico ne sera pas soumis la ratification du suffrage universel, mais aux 6,000 municipalités mexicaines. Les notes des puissances concernant la Pologne sont parties pour Saint-Péters bourg. Les trois offices ont conservé leur forme antérieure. Les six points sont ac centués de nouveau, et le principe d'une conférence huit est maintenu. Si les dé pêches ne sont pas identiques, du moins plusieurs passages importants sont rédigés de la même manière. Les trois puissances ce prononcent pour l'absolue nécessité d'un arrangement dans la question polonaise. Le Times vient d'exhumer des cartons d'plomatiques du cabinet de Washington "^circulaire de M. Seward propos des affaires du Mexique, circulaire dont il fut Question il y a trois ou quatre mois dans ^correspondances de New-York, et la- Suelleon n'attacha alorsqu'uneimportance rvlative. Le cabinet de Washington se Proponçait dans celte circulaire contre le projet d'établir au Mexique un gouverne ment monarchique, lequel n'aurait au cune perspective de sécurité ou de per manence, disait M. Seward. On devine dans quelle intention le Times a exhumé cette pièce, qui lient lieu dans ses colonnes d'un article d'opposition contre le vole des notables de Mexico. Il vient de se produire Londres un fait bien surprenant tous les égards. Les autorités anglaises se sont prêtées l'ar restation sur la plainte du consul de Russie, d'un jeune homme de 21 ans, accusé d'avoir facilité des enrôlements pour l'armée insurrectionnelle de Pologne. On songe aussi en Allemagne rattacher les démarches que vient de faire le gou vernement autrichien pour la réunion de Francfort la situation politique résultant de l'attitude prise par la Prusse vis vis de la Russie. Ce n'est pas, il est vrai, la con duite tenue par le gouvernement prussien qui a dicté l'empereur François-Joseph ses projets de réformes, lesquels datent de quelque temps; mais les événements de ces derniers mois en auraient précipité la réalisation. La lutte actuelle des Polonaisécrit on la Gazelle nationale, n'est dirigée que contre la Russie, et s'ils revendiquent les frontières de 1772, ce n'est que du côté de la Russie. Les chefs du mouvement ne songent nullement insurger la Gallicie et le duché de Posen; ils l'ont déclaré ex pressément dans des proclamations anté rieures, et ils ne commettront pas la faute de provoquer l'Autriche ou de donner la Prusse un prétexte de tourner ses armes contre eux. Mercredi, ta soûl, eu lieu la distribution solennelle des prix aux élèves du Collège épiscopal d'Ypres. Cette solennité fait le plus grand honneur aux élèves et aux professeurs du Collège S'-Vioceot de Paul. Le succès obtenu au concours des classes de Rhétorique des Collèges du diocèse, la mauière d'interpréter le drame, la précision et l'eotrain musical dans l'exécution du choeur, la bonne tenue et le bon acceot des élèves, la physiouomie franche et douce, honnête et joyeuse de toute cette jeu nesse, ont fait sur l'assistance la meilleure et la plus agréable impression. Les pareots seseotaieot heu reux et fiers d'avoir confié l'a eu ir de leurs eofauts h des maîtres qui savent si bien former l'esprit et le cœur, le langage et les manières. Tout le monde en sortant de cette fête disait que le Collège S'-Vinceul de Paul mérite tous les eucourageuieuts et tons les éloges. La fête a donc été charmante. Un chœur, qni a marché avec no aplomb et on entraînement admi rables, a ouvert les exercices; l'exécution de celle marche fait le plus grand houueur h l'habile direction de M. Breyue. Deux élèves desclasses élémentaires oot déclamé des fables aussi bieo choisies que geoiîment reudues et finement acceotuées. Puis on a donné le drame si émouvant de Vildac le vice y est odieux; la vertu y est aima ble; la justice de Dieu y est mise en pleine lumière Ce drame est la réprobation de l'égoïsme, de l'in gratitude des enfants, et le triomphe de la piété filiale. Le vieux comte Vildac pour sou cbâiimeut et ses malbeors, le jeune Vildac par la noblesse de FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. son caractère et les élans de son cœur, ont rempli l'auditoire, l'uo, de terreur et de pitié, l'autre, de sympathique admiration. Les deux rôles très- difficiles ont éié parfaitement reudos Tonte la pièce a été conduite a«ec beaucoup d'entente et de sentiment; aussi plus d'uDe fois l'émotion a g'gué toute Is Salle, et les applaudissements n'ont pas manqué aux acteurs. Après cela ou a passé a la distribution des prix. C'est le beau moment pour la jeunesse, pour les pères et pour les mères. On a commencé par les classes françaises et par le cours de commerce. Comme intermède, fort agréable au public, u» air varié du Bériot pour violon a été savamment et chaudement joué par M. Petit, dont le talent distingué honore b la fois l'élève et M. Heilbronrli son prolesseur. Enûo oo a fait la distribution aux élèves de la section des Humanités, et M. le chaooiue Weroaere, qui présidait l'assemblée, a proclamé M. Doom de Girs i,r accessit en discours flamand au concours diocésain M. Doom occupe la 3d* place, parmi 58 concurrents. Ponr clore la solennité, des paroles de remerciaient parfaitement senties ont été adressées a celte nombreuse et très- hrillaute assemblée, qui était venue applaudir aux succès des élèves et do Collège S'- Viocent de Paul. Cette fête laissera les meilleurs souvenirs, et elle aura encore augmenté la faveur toujours croissante dont jouit celte excellente institution. Hier, b 5 b. de l'après-midi, a eu lieu sut Halles la distribution des prix aux élèves du col lège communal de cette ville. ACTES OFFICIELS. En vertu d'uD arrêté ministériel du 10 août, la seconde session de i863 du jury central s'ouvrira i* pour la philosophie et les lettres (examens som maires), le mercredi tg août courant; 3* pour la philosophie et les lettres (exaiueus principaux), le jeudi 30 da même mois, b n heures du matin; 5* pour les sciences, le lundi 34 du même mois, b g heures du matin; 4* pour la caodidature en droit, le lundi i y du même mois, b g heures du matio. Par arrêté royal du 13 août est approuvé le budget de la Flandre occidentale, pour l'exercice i864, arrêté par le conseil provincial, dans sa séance du 18 juillet dernier, b la somme de fr. 1,77 »76g 37, laot en receltes qu'en dépenses. CHRONIQUE JUDICIAIRE. Un habitant d'Ongrée vient d'être condamné par le tribunal correctionnel de Liège a 30 francs d'amende et aux frais pour avoir coupé dans nn bois voisin un mélèze qui a été saisi devant sa porte, où il servait b l'ornementation de sa façade, b l'occasion de la procession. NOUVELLES DIVERSES. Dimanche 33 cl un train de plaisir partira d'Ypres pour Ostende b 5 h. 4o m. do matio. Lundi, dit one feuille brogeoise, a commenté l'exploitatioD du chemio de fer de Bruges II Blan- kenherghe; hâtons-nous de le dire, tout s'est passé avec ordre et pas le moindre accident n'a été signalé. Le trajet se fait en 3o minutes. Il est évident que le service ne peut pas encore être par fait, mais uoos osoos prédire que, après l'exécu tion de quelques travaux b Baoketiherghe, qui seront fait sans retard, le service ue laissera plus rien b désirer. M. le batou Alfred d'Huart, fils du ministre

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Le Propagateur (1818-1871) | 1863 | | pagina 1