FRANCE.
d'Etat, vieot de se marier avec M11' Maihilde
Maloo, fille de l'honorable sénateur de Saint-
Nicolas.
On assure que S. A. I. l'archiduc Maxirailieo,
eu apprenant le vote de l'assemblée des notables
de Mexico, a écrit b S. M. le roi des Belges, son
beau-père, pour avoir sod opinion sur les graves
questions que soulève cette nouvelle phase de la
question mexicaine.
Le roi des Belges jouit daos toute l'Europe d'une
réputation de sagessequi donne une grande autorité
b son opinion.
La reine d'Angleterre, accompagnée de ses
plus jeunes enfants et de la suite de la famille royale
britannique, est arrivée avant - hier après midi, b 4
heures et quelques minutes, b Laeken.
v Le Roi, le duc et la duchesse de Brubaut et la
suite de notre famille royale ont reçu, au débarca
dère de la Coupure, l'auguste voyageuse et sa
famille, pour les conduire au château de Laeken,
daos les voitures de la cour b la livrée gala.
Il y a eu avant-hier soir, au château de Laeken,
grand dîner de famille a l'occasion de l'arrivée de
la reine Victoria.
S. M. la reine d'Angleterre est repartie hier
de Laekeo pour l'Allemagne.
Le ministre de la guerre vieot de donner aux
chefs de corps l'ordre de renvoyer en congé
les miliciens de la classe de 61 et une partie
de ceux de la classe de 62. Les milicieus de
la classe de 63 remplaceront les uns et les autres
aux travaux de fortifications qui s'exécutent b
Anvers.
La mesore est tardive; les permissionnaires,
envoyés en congé pour être employés aux travaux
de la récolle, rentreront dans leurs loyers, alors que
les travaux cesseront sur presque tous les points du
pays.
Encore une victime du baio Samedi, vers la
soirée, un de ces malheurs que nous n'enregistrons
que trop souvent b l'époque des chaleurs, est
arrivé b Liège. Un soldat, retenu en congé pour
passer quelques jours daos celle ville, se baignait
tranquillement eu amout du barrage, situé près de
la Chapelle du Paradis. Depuis quelques instants il
se livrait b des débats aquatiques, lorsque tout
a conp on le vit disparaître. Dans le premier
moment on crut qu'il plongeait et qu'il ne larde
rait pas b reparaître b la surface. Cet espoir ne
devait pas se réaliser, et l'on n'eut que trop tôt la
certitude qu'il venait de se noyer. Qu'on juge du
désespoir du père, qui assistait b ce uavrant spec
tacle, lorsqu'on a retiré de l'eau le cadavre de sou
fils.
On a beaucoup parlé des daogers que pré
sentait la jurisprudence admise par la cour de
cassation en ce qui concerne les ventes publiques
d'immeubles par les ageots d'affaires. Les notaires
de l'arrondissement de Cbarleroy, se sont réunis
lundi en assemblée générale extraordinaire b l'effet
d'adresser au Roi une pétition tendant b la présen
tation b la législature d'un projet de loi qui
leur attribue le droit exclusif de procéder aux
ventes publiques d'immeubles b la criée et aux
enchères; le projet d'adresse, rédigé par la chambre
de discipline, a été adopté b l'unanimité.
On écrit de Cbarleroy Une servante
origioaire de la Planche, occupée b la besogne
ordinaire do samedi, avait eu l'imprudence, hier
vers cinq heures après-dîner, de laisser ouverte une
citerne b moitié remplie d'eau, située dans la cour
du logis. Un petit espiègle de 6 ans (que les mères
ne s'effraient point) voulot punir la boune de sa
négligence, et voici comment il s'y prit. Il jeta sa
casquette dans l'eau et se retira dans un cabinet
voisin pour jour b son aise de la frayeur et de l'em
barras de la pauvre fille.
Celle-ci revint peu de temps après pour poiser
b la citeroe, mais ne voyant plus l'enfaut et aper
cevant la casquette, elle lâcha la corde et le sceau,
et s'enfuit eu poussant des cris de désespoir.
Le gamin la suivit en riant et courut rassurer
son père, qui se trouvait seul dans une dépendance
de la maison. La malheureuse servante mit tout le
voisinage en étnoi, mais en revanche elle le récréa
beaucoup par son attitude eu présence de celui
qu elle avait cru mort, et qui se moquait d'elle sans
aucune pitié.
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On lit daos l'Union de Chnrleroy La
nuit de la Saiut-Laurent a bien soutenu sa vieille
réputation. Une quantité très-considérable d'étoi
les filantes ont éié observées dans un rfel qui ne
troublait aucun làcheux nuage. Des observateurs
attentifs en comptaient envirou uue douzaine en un
intervalle de dix minutes. C'est b partir de huit
heures du soir que le phénomène est devenu
sensible.
Chaque jour on signale de nouveaux mal
heurs, résuliaut de piqûres faites par des mouches
ayaut touché des aunuaux eu puitéfacnou. La
semaine dernière encore, M. Henri Meynsbrogbeo,
de Lessines, a succombé, nous assure-t-ou, par
suite d'un accideul de ce geure, aptes plusieurs
jouis de soufliauues terribles.
Voici quelques exemples de fortunes consi
dérables réalisées par des breveis d'iuveuliou
Le brevet de la machine b coudre a rapporté b
l'ioveuteur, M. Howe, pour uue première période
seulement, plus de 2,000,000 fi.; la iiiathtue de
J. tieiimauu, pour peigner les fibies textiles, a
déjà dou ne des bénéfices nets de plus de 10,000,000;
l'luveutiou de Sorel pour la galvanisation du fer a
rapporté bieu au delà de 1 2,000,000; C. Goodyear,
avec les bieveis relatifs au caoutchouc vulcanisé,
s'est tau uue luilune évaluée b 20,000,000; James
Watt, avec les peifeciiouuemeuis qu'il a appoilés
b la inachiue b vapeur, a acquis 61,000,000;
Richard Aïkwtighi, l'inventeur de la fitaïuie
mécanique du cotou, a gagné avec sou merveilleux
métier une fui lune de 166,000,000.
Le tabac. Le globe est euiouré aujour
d'hui d'uue zone de tabac qui, b partir de l'equa-
teur, crnit et se cousomme sur les deux coutineuts,
jusqu'à ciuqoaute degrés de latitude.
Ou peut se couvaiucie de cette vérité par les
résultats statistiques suivants recueilli b diverses
sources, sur la consommation par tète tu plusieurs
pays
En Angleterre, dix-sept onces (quatre cent
quatie-vingt-un grammes soixanle-dii-huil centi
grammes).
Eu France, dix-huit onces et demie (cioq cent
vingt-quatre grammes vingt -neuf centigrammes),
dont trois huitièmes (cent quatre-vingt-dix-sept
grammes) en poudre.
Eu Danemark,soixante dix ooces(un kilogramme
neuf cent quatre-vingt quaire grammes).
Eu Belgique, soixanie-lreize onces et demie
(deux kilogrammes quatre-vingt-trois grammes).
Daos la Nouvelle Galles du Sud, où les droiis
sont inconnus, quatorze livres (six kilogrammes
trois cent quarante-deux grammes), d'après les
relevés officiels.
La consommation de toute la race humaine a été
assez raisonnablement estimée b uue moyenue
annuelle de soixaute dix onces par individu, ce
qui suppose un produit total de deux millious de
tonnes; b huit cent iivres par acre (trois cent
soixante-trois kilogrammes par euvirori qoaraute
acres), il faudrait cinq millions et demi d'acres
(deux millious deux cent vingt-cinq mille six
cent quatre-vingt-dix hectares) de terre fertile
ponr suffire b celle production.
L'auteur d'uo article iuséré dans la Revue
britanniqueun vieux fumeur de Boston, ne
croit pas a l'effet délétère du labac.
D'après lui, s'il éiaii aussi nuisible au corps et b
l'esprit que les réformateurs le préteudent, la
marche naturelle des causes et des effets auraient
déjà exterminé des naiious entières. Des peuples
puissants fument et priseut depuis tiois siècles sans
qu'ou remarque chez eux aucune décadence.
Le tabac peut être regardé comme un sédatif
bien plus que comme un nercotique. Son action
physiologique est ainsi déciite par uue haute
autorité
n i* Son premier et plus remarquable effet est
d'apaiser, d'alléger, de calmer le système en
général
d 2° Son second et moiodre effet est d'exciter,
de fortifier, d'assurer l'activité de la pensée.
Nous croyons que l'on 00 l'autre de ces effets
doit prédominer, suivant l'état physique et intel
lectuel de l'individu et la quantité de gaz absorbée.
L'influence du tabac plonge l'iudoleut Oriental
dans la plus profonde rêverie, tout son boob
quand il fume, semble consister b ne penser b
Le studieux Allemand, au contraire, pense et ''t0'
rêve et pense alternativement. Son corw'"'
tranquille, mais son esprit est éveillé.
Chez les fumeurs d'habitude, dit pere_
l'usage modéré do tabac produit sur l'esprit et
douce tranquillité qui le fait tant rechercher'"
toutes les classes de la société.
La sensatioo agréable que procure le tabac
fort difficile a définir, car c'est un plaisir bien p|01
négatif que positif, et qui rend plus heureux p„
le vague qu'il fait naître que par le bien réel qu'|(
produit. Il console des petites contrariétés de |a
vie, repose le cerveau de ses fatigues, et inspire
des réflexions calmes, surtout lorsqu'on en usa
modérément après un rude travail. Mais, si o0 le
consomme sans intermittence, il maintient con
st.1 m ment dans une douce gaieté d'esprit, qu'j|
rend aussi plus vif et plus dispos.
L'habitude de fumer est éminemment sociale et
favorise essentiellement les habitudes matrimooii.
les. Noii-seulemeut elle dispose le riebe a se mon
trer indulgent pour les gracieux caprices de ,„0
aimable compagne, ruais encore elle relient la
pauvre au coin de son feu; chez tous deux tll«
adoucit les aspérités de la vie domestique.
L'excès du tabac, comme tous les autres excès,
est suivi d'tlfeis plus ou moins fâcheux, selon
constitution et le tempérament du consommateur.
L'homme lymphatique, l'homme obèse fumeront
sans inconvénient pins que l'homme sec ou b li
taille dégagée, car l'excès se mesure diversement
chez les iudividus. Les manipulateurs de tabac,ut
semblent nullement affectés de leur état. Christisou
calcule, d'après les recherches de MM. Parent-
Duchâielet ei Darcet, que parmi les quatre mille
ouvriers des manufactures de labac en Fraoce, on
n'a aucune preuve que celle plante ait causé quel
que désordre; ceux d'entre eux qui en usrnt
modéiément jouissent de la même santé, atteignent
b la même longévité que tous les autres membre!
de la communauté.
Les appréciations de l'antenr sur les effeli
sociaux du tabac, pourraient bien être particulières
b l'Amérique. On n'admettra pas aussi facilement
en Europe que le cigare et la pipe favorisent le*
relations de famille. Mais on aurait beau faire, an
ne changerait rien s une habitude qui est devenn
un besoin, et l'écrivain américain a raison de dire
que si un axiome de prudence philosophique nous
prémunit contre le danger de contracter des habi
tudes, celle-ci est naturelle b l'homme; que In
choses deviennent moins nuisibles par leur répéti
tion fréquente, et qu'une haute autorité hygiénique
nous conseille d'être réguliers même daos'uol
vices, b
DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
If -
Londres, 11 août. L'Office Reuters reçu
des dépêches de New-York, en date du 1", annon
çant la continuation du siège de Cbarleston.
L'état de siège a été proclamé dans le Kenittclty-
Le gouvernement fédéral a décidé de faire
conscription de force.
Amsterdam, 12 août. Le gouvernent*"1
néerlandais vient de concéder l'exploitation dl
tons les chemins de fer de l'Etat b une société
placée sous le patronage du Crédit mobilier néer
landais.
Breslvu, 12 août, au soir. On asiore que
les insurgés polonais ont remporté one victotre
décisive ptès de Jauow, en dispersant les troupes
tmpéiales. J
Par contre, ils ont été battus dans le gonveroe-
ment de Mazow.
Jeudi uo afTreox accident est veDO jeter la déso
lation dans un grand uombre de familles de Ly£>8,
Un repas de Doces avait lieu chez 00 des restau:**
leurs les plus en vogue de celte ville; la fête f°'
tout b coup cruellement troublée par l'imprudent
d'un des convives qui laissa tomber b terre on*
allumette enflammée, La jeune rnaiiée était F'