I/ouverture de la chasse a donné lieu un
déplorable accident. M. Van Elslande, de Cotuines,
gis de M. le conseiller provincial, a eu trois doigts
enlevés en chargeant son fusil.
Les fêtes deGand, l'occasion de l'inaugu
ration de la statue de Jacques Van Artevelde et de
la réanion de l'Association internationale pour le
progrès des sciences sociales seront brillantes. Voici
quelques extraits du programme qui vient de
paraître
Le samedi 12 septembre, trois heures de
relevée, une grande distribution de pains sera faite
aux pauvres de la ville par les soins du bureau de
bienfaisance.
Un singulier incident est venu mettre en
émoi dimanche, pendant presque tonte la journée,
le quartier de la Place S'-Jean et de la Vieille-
Halle-aux-Blés, Bruxelles. Un essaim d'abeilles,
en état de vagabondage, parait-il, était veou élire
domicile dans la boutique de la boulangerie
brabançonne. Vieille-Halle-aux-Blés. La mère
abeille ou la reine de cette troupe nomade eut le
malheur d'être tuée l'une des premières dans l'éta
blissement que ces hôtes industrieux, mais très-
incommodes, venaient d'envahir.
Or, les abeilles par milliers assiégèrent la maison
pour y pénétrer quand même, tandis que les habi
tants fermaient toutes les issues. Il y eut une véri
table panique, et l'on eut beaucoup de peine se
débarrasser deces importuns etdangereux visiteurs.
Un fait d'armes des plus plaisaots s'est passé
anconcours d'escrimeque donnait la viiled'Anvers,
a l'occasion de sa kermesse. Le fait, arrivé devant
un nombreux public, est de tonte authenticité; le
voici La Société de S'-Michel, d'Audenarde, avait
eovoyé un contingent des milliers de ses membres
pour prendre part au concours.JArriv és Anvers,
un de ses membres manquait b l'appel. Le fière de
ce dernier, enfant de douze h quatorze ans, et qui
sortait de pension h Alost, ayant appris que la
susdite Société prenait part au concours, voulut
rejoindre son frère b Anvers; mais ainsi que nous
l'avons dit, celui-ci faisait défaut, et comme cette
seule abstention allait enlever b cette Société
le prix pour le plus grand nombre, les membres de
la Société S'-Michel proposèrent au petit garçon
de se laisser porter sur la liste en remplacement de
son frère.
L'enfant ne demanda pas mieux que de s'amuser,
et se laissa porter sur la liste. Mais arriva le
moment critique où il fallait escrimer;- l'enfant
n'avait encore jamais touché un fleuret. Le maître
d'armes de la Société S'-Michel le prit part et lui
apprit en moins d'un quart d'heure de quelle façon
il devait tenir un fleuret et comment il fallait poser
devant un adversaire. C'était suffisant pour donner
le change au public.
On procéda au choix des adversaires par un
tirage au sort. Un brigadier de cuirassiers tombe en
partage au bambin. On revêt celui-ci d'un costume
complet d'escrimeur. Les deux adversaires pren
nent position. Le cuirassier, croyant intimider son
frêle aotagooiste, fait une fausse attaque, mais au
même instant il reçoit au beau milieu de la
poitrine un coup de fleuret qui le rend plus circon
spect. Le petit escrimeur, forcé de faire l'attaque,
tourne, voltige autour du cuirassier et porte h
ce dernier un second coup plus beau encore que le
premier il avait piqué la mouche sur la poitrine de
son adversaire. Le troisième coup ne se fit pas
attendre, et le jeune escrimeur battit définitivement
et aux applaudissements de la foule un cuirassier
consommé dans l'art de saint Michel.
Le petit O. Vpeut dire eu toute vérité que
c'est par lui que la Société d'escrime d'Audenarde
a gagné ses deux prix, d abord celui pour la plus
nombreuse Société et puis le second prix d'escrime.
Il y a trois ans, dit l'Union de Charleroy,
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un notaire de nos environs charge un vétérinaire
de ses amis de lui acheter un cheval. On trouve
une jolie bête de 5 ans, et le marché se conclut b
raison de 36o fr. Daus les premiets temps, le
Dotaire a tout lieu de se féliciter de sou acquisition;
le cheval était bon. Mais voici que peu b peu
il maigrit, faute de picotins; le foin le fait tousser;
ses flancs s'altèrent, on le saigue, on le purge, on le
vend 170 fr.
Un au plus tard, le notaire est appelé chez un
riche fermier de ses clients. Celui-ci lui envoie sa
voiture attelée d'un magnifique cheval, b 1 épine
du dos large, ferme et unie, b la croupe ronde, aux
jarrets nerveux. Dans son enthousiasme bien légi
time, le notaire décide le fermier lui céder cette
belle et excellente bêle, et il l'achète 800 fr.
Eh bien! c'était son premier cheval, qu'il avait
vendu 170 fr., et que l'avoine et les bons traite
ments avaient rendu me'connaissable.
Un triste accident est arrivé vendredi matin
b Disou, dans la fabrique de M. O. Le chauffeur
ayaut eu l'imprudence de vouloir nettoyer certaines
parties du volant de la machine peodaut que celle-
ci était en mouvement, fut enlevé par le volant et
précipité avec une telle force sur le sol que la mort
s'en est suivie après une heure de cruelles souf
frances.
L'affluence des .buveurs a la source d'eau
minérale du Pouhon, b Spa, a été tellement grande,
pendant ces derniers jours de chaleur, que les
habitants qui font usage de cette boisson b leurs
repas en ont été privés. Le puits de cette source
a été chaque jour, vers midi, littéralemeut mis b
sec ce qui ne s'était jamais vu jusqu'ici.
Par suite d'une décision de l'administration
des postes britanniques, le prix de port des lettres
de Belgique b destination des Antilles, de l'île de
l'Ascension, des Bermudes, du cap de Bonne-
Espérance, de Guatemala, de Grey-Town, de la
Guyane, du Honduras, du Mexique, de Nicaragua,
du Port-Natal et de S''-Hélène, est fixé b 1 fr. 5o
c. par lettre simple (i5 grammes.)
[Moniteur.)
DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES#
Francfort, 22 août. Le congrès des
dépotés a décidé b l'unanimité que les propositions
de l'Autriche devaient être repoussées non pas
priori, mais seulement après de mûres réflexions.
Il a proclamé la nécessité d'une assemblée
populaire issue du libre choix de la nation et celle
de l'égalité complète entre la Prusse et l'Autriche.
Il a déclaré également que la proposition autri-"
chienne devrait être soumise b une assemblée
nationale, réunie d'après les résolutions fédérales
de mars et d'avril i848.
Francfort, 24 août, au soir.On apprend
de source certaine que dans la conférence des
souverains tenue aujourd'hui, conférence qui a
duré trois heures, l'entente entre les divers États a
fait de nouveaux progrès.
La question relative au directoire a été résolue.
ANGLETERRE.
On écrit de Londres L'échafaud a été élevé
jeudi malin, b Maidstone, et, en présence de plus
de 6,000 spectateurs, deux condamnés ont été
exécutés.
L'un d'eux, nommé Holden, b peine âgé de
2â ans, était soldai et avait rempli les fonctions de
cuisinier b la caserne de Brompton, pour la table
des sous-officiers. Il fut destitué, et attribua cette
disgrâce au mauvais vouloir d'un sergent; mais il
en fut tellement affecté, par crainte de la misère,
qu'il tua son jeune enfant de onze mois, afin qu'il
ne tombât pas b la charge de sa mère. On avait
espéré sa grâce, mais la demande ayant été rejeté
il a été pendu jeudi matin.
En même temps qne lui, un nommé Alfred
Eldridge, également ancien soldat, et quj aiJ,
servi aux Indes et en Crimée, fut exécuté pQI)t
avoir assassiné un facteur de la poste, nommé Steed
Eldridge devait quelque argent b ce dernier et 1D;
avait offert un b-compte qui, selon lui, de»JU
régler le payement intégral. Steed ayant refo$é
Eldridge jura de s'en venger et le tua. C'est
suite de ce crime qu'il fut condamné et qu'il a
pendu également jeudi matin.
Le fameux Calcraft a rempli les tristes fonc
tions de bourreau, et les deux condamnés sont
morts sans souffrances apparentes.
Un dormeur comme on n'en voit pas,
Un paysan anglais, âgé de 43 ans, s'est endormi le
18 mai, et son sommeii dure encore aujourd'hui.
Cet accès de léthargie est son troisième: le premier
l'atteignit en i842,etse prolongea une année;en
i846 survint le second accès, qui ne dura pas
moins de dix-huit mois.
Un sentiment de stupidité est le symptôme
précurseur de ce sommeil profond, pendant lequel
la figure et les oreilles de l'endormi sont livides,
l'épiderme chaud, les pieds froids, le pouls lent et
très-faible, les paupières dilatées et la respiration
calme et mesurée.
Le malade couché sur le flanc gauche, dort
durant deux ou trois jours.
Le sommeil commence et finit b l'improvisie,
sans cauchemar, saus douleur, et ne s'interrompent
guère que pendant quatre ou cinq heures, aptes
lesquelles il recommence.
L'état de celte singulière maladie est constaté par
la science b l'hospice soyal de Portsmouth, où se
trouve ce curieux endormi.
FRANCE.
Voici ud nouvel exemple de fidélité de la race
canine; il est rapporté par le Journal de Toulouse
On enterrait, il y a peu de jours, b Graulhet (Lot),
un boucher mort b la suite d'une courte maladie.Ce
boucher possédait un chien de l'espèce dhe boule-
dogue. Pendant tout le temps que dura la maladie
de son maître, on ne put le chasser de sa chambre.
11 s'était pelotonné près du lit et restait lb, refusant
toute nourriture. Quand on se rendit au cimetière,
il suivit le convoi, et ce ne fut qu'avec les plot
grandes difficultés qu'on pot l'arracher de la fosse-
Quelques jours apiès l'enterrement, le fossoyear
alla creuser une tombe voisine de celle du boucher.
Quel ne fut pas son étonnement de voir un large
trou creusé au milieu de la tombe qu'il se souvenait
d'avoir comblée. Il s'approche, il regarde, el
il aperçoit dans ce trou, profond de près de deux
mètres, le chien fidèle do défunt, couché sur les
planches de la bière, que ses ongles ensaDglaulw
n avaient pu entamer.
Saisi de pitié pour le pauvre animal, il alla avei-
tir les parents de ce qui se passait. Ceux-ci vinrec.
le prendre et le ramenèrent de force chez eut'
Deux jours s'écoulèrent, et le chien, qui contint
b refuser toute espèce de nourriture, mourut de
chagrin dans une maison voisiue.
On lit dans le Constitutionnel
Les nouvelles de Francfort font craindre q(i
le projet de réforme fédérale, présenté par l'Ail""
cbe, ne fasse naître des dissentiments parmi
souverains des Etals secondaires. Une dépêcha
aunouce, eu effet, que les rois de Wurtemberg)
Hanovre el de Saxe se sont prononcés contre
projet autrichien. Cette opposition, il y a tout l|et
de le présumer, s'applique principalement au mc^
de répartition des voix entre les divers Etats- I*
pacte fédéral de 1815, b part le droit de présidea'
de la Diète attribué b l'Autriche, maintie°'
stricte égalité entre l'Autriche et la Prusse. Ab>D'
