•9 l'Autriche a conservé la Vénélie et les princes jtalieos leurs territoires, elle poisse conserver dans l'avenir» et sans contestation ulte'rieure, la Volhy- oie et le restant de son butin, qu'elle a résolu ^'incorporer tout fait "a son empire. a Le compromis qui a, dit-on, été conseillé par la Prusse, est soutenu par on puissant parti Saint- Pétersbourg sur les bases suivantes a i* L'abandon complet do royaume de Pologne par la Russie; 2* L'acceptation par le royaume de sa part des dettes impériales; 3* La garantie par l'Europe b la Russie de la Litbuauieet de la Rutbénie. C'est Ib, on le voit, précisément une seconde e'dition du traité de Villafraoca, et on dit que c'est b la France que la Russie et la Prusse se sont adres sées pour obtenir une première approbation du plan. Les Polonais l'aimeront aussi peu que les Italiens ont aimé la paix de i85(), mais il reste b voir s'ils seront assez forts pour exécuter leurs propres désirs. Quant b nous, nous réservons uotre opinion jusqu'à cequele plan soit officiellement développé.» FRANCE. Le Mémorial de Lille nous apporte le récit d'un cruel accident arrivé au Cateau, mardi, vers trois heures et demie. M. Delvallée-Dehaussy était occupé b faire ses préparatifs pour l'ouverture de la chasse, loisque tout a coup on entendit une forte détonation. Quelques personnes de sa famille s'empressèrent d'accourir b ce bruit, et le plus triste spectacle s'offrit b leurs yeux. Le sieur Del vallée était étendu sur le parquet de sa chambre, au milieu d'une mare de sang, et ne donnait plus que quelques signes de vie. Il avait reçu en pleine poitrine toute la charge d'un fusil qu'il essayait, dit-on, de débourrer b l'aide d'un tire-balle. Un médecin et un pharmacien furent mandés en toute hâte; mais leurs soins devaient être inutiles; M. DeUaliée a reudu le dernier sou pir après une heure d'horribles souffrances. La Compagnie des chemins de fer de I Ouest a transporté sur les lignes de son réseau, tant de Normandie que de Bretagne, pendant la semaine des fêtes du 15 août, le chiffre énorme de 556,o43 voyageurs. Dans un des plus grands magasins de nou veautés de Paris ou s'apercevait depuis quelque temps que des vols répétés avaient lieu dans la partie des dentelles, et ^ces vols ne tombaient jamais que sur des pièces d'un certaio prix. On surveillait, on cherchait, et on ne découvrait rien, quand un commis plus avisé que les autres demanda on jour b son patron la permission de se cacher sous le comptoir pour essayer de surprendre le secret de ces détournements. Celui ci le permet, et notre guetteur se met eu observation. Un jour, deux jours, trois jours, se passent, et l'on commençait b croire que le voleur était uoe des personnes de la maison et connaissait la sur- 'eillance établie, quand, un matin, une jeune femme fort élégante se présenta dans le magasin pour faire quelques emplettes. Or, cette jeune femme, qui tient b uoe famille fort honorable et dont le mari occupe une position sociale très-distiuguée, était une des acbcteuses les plus habituelles de ce magasin, où elle était parfai- temeut connue. Elle demaoda b voir des pièces de dentelles, mais b peine avait-elle commencé b les examiner que le commis, sortant de la cachette où était en embuscade, dit b voix basse quelques ®ots b son patroo. Pendant ce temps, la jeune femme avait fait son •dioix. Elle passa au comptoir pour payer ce qu'elle 8'»tt pris; mais alors le maître de l'établissement, Se présentant b elle, la pria de vouloir bien le suivre no moment dans son cabinet, où, lui dit-il, il désirait lui parler. Que pouvez-»oos avoir b me dire, moosieur? s'écria la dame avec hauteur. Quelque chose, madame, qu'il vous déplairait peut-être d'entendre devant tout le monde, répliqua le marchand, blessé de l'air arrogant avec lequel la dame l'avait re gardé. Tout cela n'est qu'une inconvenance; je n'ai rien b entendre de vous en particulier, répli qua la jeune femme en cherchant b gagner la porte. Mais le marchand l'arrêtant résolûment Si vous ne voulez pas me suivre, dit il, j'appelle les sergents de ville. Eh bien! que voulez-vous, monsieur? dit l'acbeteuse, pâlissant subitement et suivant le maître de la maisoo dans un bureau contigu au magasin. Vous prier de me laisser fouiller dans la poche de votre paletot, madame. Vous m'iusultez, monsieur; prenez garde de vous en repentir... Ma famille... Votre famille est honorable, je le sais, interrompit tristement le marchand, voilà pourquoi j'agis avec vous comme je le fais; aiosi pas de bruit et veuillez me remettre ce que vous avez caché dans vos poches. La malheureuse vit qu'elle était perdue; elle se laissa tomber sur une chaise dans un accès du plus violent désespoir, puis elie avoua tout. La peusion que lui donuait son mari ne pouvait pas suffire b l'élégance de sa toilette, et elle y suppléait par le vol. Bref, elle rendit la pièce de dentelle qu'elle avait en effet glissée dans sa poche, tandis qu'elle en faisait chercher d'autres. Elle promit de faire le compte de ce qu'elle avait pris et d'en payer petit b petit le montant. On écrit de Genevrières b VUniort de la Haute Marne: Le bois de Genevrières était depuis uu mois le repaire d'une légion de loups qui s'étaient arrogé le droit de cité. Vivant en toute sécurité ils régnaient despotiquemeot sur les euvirons et levaient le tribut sur les bergeries. n Le 26 août, b l'appel de M. de Tricornot, lieuteoaut de louveterie, quinze chasseurs se sont rendus au domicile de ces hôtes malveillants. Au nombre des Nemrods se trouvait le jeune Henri de Tricornot. Cet enfant de quatorze ans a fait preuve d'uu sang froid bien rare b sou âge. Placé dans une clairière, éloigné de ses compagnons, il a abattu un de ces dangereux animaux. Après cinq heures de battue, la chasse touchait b sa fin; cinq loups gisateut sur le sol, lorsqu'un sixième sort d'un fourré et s'élance dans la plaine. L'intrépide M. de Tricornot, b cheval, le poursuit, l'atteiut, et l'&imal tombe sous la balle meur trière. n Jeudi, vers midi, l'attention de plusieurs habitants de Raveau iNièvre) fut vivement excitée par les cris d'effroi de trois ou quatre enfants dont les jeux venaient d'être troublés par un essaim de guêpes en fureur. L'un des enfants, François Bernard, fit preuve en celte circonstance d'uu courage qui étouuerail même chez uoe grande personne. En se sentant piqué, il prit d'abord la fuite; mais la pensée du danger que courait son petit frère, b peine âgé de vingt mois, fut plus forte que la douleur. Aussi revint-il sur ses pas, en cherchant b chasser les guêpes qui couvraient la figure du pauvre enfant. Hélas! tous ses efforts ne faisaient qu'attirer sur lui des ennemis plus nombreux, plus acharoés, qui s'introduisaient dans ses vêlements et le piquaient en mille endroits. Trois fois, François Bernard fot contraint de fuir eo se débattant, sans avoir sauvé son frère, trois fois il revint b lacharge; enfin il triompha et revint, la tête et le corps exposés b tous les aiguillons des guêpes, emportant dans ses bras le frère qu'il avait sauvé. Ce fut alors qu'on accourut au secours du patme enfant; mais celai qu'il venait de délivrer était sans connaissance, et ses traits inanimés lui donnaient l'apparence d'un cadavre. Les sœurs lavèrent avec de l'alcali volatil toutes les parties blessées, et, peu de temps après, le petit revint b lui. On en fit autant b son sauveur, que déjà on avait baigné dans un éiang voisin, pour le déba-1 asser des guêpes qui continuaient b l'assiéger. Aujourd'hui, l'état des enfants est satisfaisant. Les cas de mort causée par la foodre sont presque aassi nombreux celte année que les acci dents de chasse. Pendant l'orage du 29 août dernier, une jeune fille, domestique de Mme Durand, b Livron (France), était occupée, vers onze heures et demie du matin, b remuer de la litière dans un galetas; elle eut l'imprudence d'ouvrir la fenêtre, et le courant d'air douoa passage au fluide électrique qui la foudroya, en même temps qu'il mettait le feu b la paille. Mm* Durand, apercevant le feu, s'empressa de monter dans soo grenier et vit sa malheureuse domestique étendue sur le plancher et en proie aux iLmmes. Elle s'empressa d'appeler au secours les voisins, avec l'aide desquels cet incendie fut bieulôt éteint. Quant a l'infortunée servante, sou corps était déjà carbonisé. ITALIE. De curieux documents sur le pain découvert b Pompéi ont été communiqués a l'Académie des sciences de Paris par M. de Luca, et lus dans la séance de lundi dernier. Ou sait que le 9 août 1862, en exécutant des fouilles b Pompéi, on trouva une maison entière de boulanger avec le four eucore couvert de 81 pains, dont 76 du poids de 5oo grammes, 4 du poids de 700 b 800 gram mes, et 1 d'eoviron un kilogramme. Ces pains sont tous circulait es, le plus grand nombre ayant pour diamètre 20 centimètres; ils sont relevés sur les bords et présentent aiosi un bourrelet; enfin huit rayons allant du centre a la circonférence partagent ces pains eu huit lobes. Leur pâte présente une altération profonde, bien qu'ils aient été conservés b l'abri de l'eau et de l'air; elle se rapproche beaucoup par la composition chimique des matières ulmtques noirâtre exté rieurement, elle montre des soufflures au centre comme la pâte ordinaire; la croûte est dure et compacte; la mie, friable, offre un éclat analogue b celui de la houille. Le pain de Pompéi contient eucore 23 pour cent d'eau environ; l'azote s'éiève b 2 pour cent; après l'incinération, le poids des cendres a été de 17 pour cent. L'hydrogène et l'oxygène ont diminué en très-grande proportion; du reste, l'analyse donne des résultats variables quand on passe de la circouférence au centre. Le temps a agi sur la matière organique encore plus que la haute température, et bien que les pains eussent été enfermés dans un four parfaitement clos. Le four découvert avait une sole de 2 m. 5o c. de diamètre sur au moins 2 mètres de hauteur cen trale. PRUSSE. On écrit de Rawitsch, 1" septembre: Hier, dix-neuf forçats sur vingt-cinq qui travaillaient sous la surveillance de quelques gardiens en dehors de leur prison, se soot échappés après avoir désarmé et terrassé un des gardiens et mis eo fuite les autres. La nouvelle de cet événement a produit dans la ville la plus grande consternation. Aussitôt la gendarmerie et la troupe sont parties pour battre les champs dans toutes les directions, et le soir onze des dix-neuf évadés ont été ramenés; un douzième qui essaya de résister b la force armée avait été tué d un coup de fusil. Les sept autres ne tarderont pas a être repris. Trois d'entre eux ont déjà commis dans la première nuit un vol b main armée sur la grande route.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1863 | | pagina 3