ANGLETERRE. FRANCE. Sir Charles Young, chevalier, principal roi d'armes, a visité, dit le Globe, la chapelle royale de SaiDt-Georges k Windsor, l'effet de présider an placement au-dessus des stalles de la bannière, de l'épée, du casque et autres iosignes des deux chevaliers nouvellemeut élus du très-honorable ordre de la Jarretière, S. A. R. le prince Alfred et le comte Grey. Plusieurs bannières de chevaliers décédés, k l'exception de celle du prince-époux, ont été enlevées, et, d'après le nouvel arrangement, les stalles appropriées aux chevaliers sont dans l'ordre suivant Coté de la souveraine la souveraine, le prince- époux, le prince Alfred, le roi de Hanovre, le roi de Wortetuberg, le roi d'Italie, le duc de Saxe- Meiningen, le duc de Saxe-Cobourg et Gotha, le prince Frédéric-Guillanme de Prusse, le marquis d'Exeter, le comte Browolow, pas de nom, le marquis Camdeo, le comte de Clarendon, le duc de Northumberlaod, lord Palmerston, le marquis de Westminster, le duc de Devonshire, le comte Derby, le duc de Somerset, lord Shaftesbury et le comte Grey. Côté du prince le prince de Galles, le duc de Cambridge, le roi des Belges, l'empereur des Fran çais, le roi de Prusse, le duc de Brunswick, le duc de Mecklembourg-Strelitz, le prince Louis de Hesse, le duc de Buccleuch, pas de nom, le mar quis d'Abercorn, le marquis d'Herford, le marquis de Normauby, le comte de Carliste, le comte de Grauville, le dac de Wellington, le marquis de llarrowby, le duc de Newcastle, le comte Russell et le comte-Fitz- William. Le tremblement de terre qui s'est fait sentir mardi en Angleterre, avait été précédé l'avaot veille de quelques secousses en Normandie: Ce tremblement de terre a été ressenti dans un rayon assez étendu; dans l'église d'Anneville, les fidèles réunis poar les vêpres ont quitté l'église, effrayés par la secousse qu'ils avaient ressentie, et n'ont repris leors places qu'au milieu d'une émo tion très-vive. Une partie du département de l'Eure a subi la même commotion. Noos nous bornons k reproduire quelques extraits. Une lettre de Cheltenham contieot les renseignements suivants Ce matin, k trois heures viogt minutes, la ville a éprouvé un tremblement de terre, plus distioct et plas alarmant qu'aucun de ceox rapportés, que je sache, dans l'histoire passée de ce pays. Un bruit sourd et violent, comme celui du passage d'un parc d'artillerie, a été entendu subitement. J'ai vu que tous les élèves du collège avaient été renversés, et ceux des dortoirs, qui vont de l'est k l'ouest, ont éprouvé un soulèvement latéral de leurs lits. Considérant que ce pays se trouve sur ce que l'on appelle le grand courant volcanique, c'est une chose surprenante que ces phénomènes aient été si rares jusqu'ici. La nuit était magnifi quement belle et k la gelée, et mon aéroïde n'a manifesté aucune irrégularité. A la prison du comté, la consternation était générale, et la peur n'était pas moins grande de la part des prisonniers que de celle du gouverneur et des gardiens, ces derniers croyant que la prison allait s'écrouler. La même alarme régnait au Workhoose (maison de mendicité) de l'Union et dans les autres bâtiments publics. Au Grand-Hôtel Impérial, k Great Malveru, les fenêtres de ce grand bâtiment, tout construit en pierres de taille, au pied des montagnes de Mal- vern, furent violemment ébranlées; un des poteaox des signaux du chemin de fer fut déplacé; les domestiques descendirent en toute hâte et sorti rent dans la rue, dans la crainte d'un écroulement. A Londres, le choc ne paraît pas avoir eu beau coup d'effet, bien qu'il soit signalé par qoelques lettres adressées aux journaux. Une lettre d'un astrooome distingué, M. J.-R. Hind, datée de l'observatoire de Twickenham, dans la banlieue de Londres, constate toutefois le fait du phénomène dans cette localité. On lit dans le Pays Des dépêches d'Athènes, en date du 4 octobre, nous informent que de oouveaux désordres vien nent de se produire dans les provinces. A Naoplie, une collision sanglante n'a été évitée que par un graud déploiement de forces. Les partis s'agitent dans la capitale, où la crise ministérielle continue. On lit dans le Mémorial diplomatique: L'Empereur des Français, aussitôt qu'il a eu connaissance de la réponse faite par l'archiduc Ferdinand-Maximilien k la députation chargée de lui offrir la couronne du Mexique, a adressé k l'arcbiduc une lettre autographe, dans laquelle il donnait, daos les termes les plus élogieuxune complète approbation k cette réponse. Le roi des Hellènes est toujours attendu k Paris le 13 ou le 14 de ce mois. S. M. n'a pas cessé de porter, pendant son *°Jage, l'uuiforme de la marine danoise; elle prendra l'uniforme grec en s'embarquant sur la frégate YHellas. La Presse de Paris publie le document suivant: Voyant l'accroissement de la barbarie et l'augmentatioo de la pression déloyale de la part de la Russie, le gouvernement national m'a chargé de redoubler aussi d'activité pour contre-carrer et paralyser les plaus du gouvernement envahisseur. Citoyens, c'est k vous maintenant de seconder mes vues et de venir eu aide k mes plans avec courage et persévérance; c'est le seul moyeu de secouer le joug et d'affaiblir l'ennemi l'union et la persévérance font notre seule force, mais c'est nue force gigantesque. Je vous exhorte donc encore une fois au courage et k la plus stricte obéissance! Ne nous laissons intimider par les menaces, ni par des excès de la Russie. Nous répondons aox menaces par des actes menaçants. J'ai confié k la garde doot je suis chef la tranquillité et la sécurité des habitants de Varsovie; comme moi, elle veillera sur vous et fera tout ce qui sera en son pouvoir pour la réussite de notre sainte cause. Nous combattons le plus terrible des terroris- rnes, un terrorisme vraiment bestial; nous répon drons k la force par la force, k la pression par la pression; la Russie a des prisons, des cachots et le knout k sa disposition; nous, uous ne disposons pas de tous ces moyens et, nous ne connaissons comme punition que la peine de mort. Aussi chaque désobéissance aux ordres do gouverne ment national sera punie de mort, sans égards aux entécédents du coupable. La nation ne peut pas abandonner la voie qu'elle a choisie, et, en présence des abus et des excès commis par le gouvernement tusse, les autorités polonaises ne changeront pas d'une ligne leur conduite. Citoyens, songez que la nation vous regarde. Veillez k ce que Varsovie ne perde pas une feuille de la couronne d'abnégatioo, de courage et de sacrifices qu'elle a si bravement portée jusqu'ici! Est-ce que les Varsoviens reculeraient, ne fût-ce qu'une seconde, devaot la barbarie de l'ennemi? Non, vraiment non! Malheur celui qui reculerait, car il déshonorerait la sainteté de notre cause et le souvenir de nos martyrs! la nation lb condamne a mort par ma voixl Nous empruntons au récit de M. Robert Mitchell, l'un des reize aéronautes du Géant |e passage suivant, qui est ce que l'on a dit de mieux jusqu'ici de cette aventureuse expédition A cinq heures moins cinq minutes, nous avoos quitté la terre, ou plutôt, si je devais en croire mes impressions, c'est la terre qui nous aurai: quittés. Eu une seconde, nous nous trouvions k 5oo mètres. C'était un spectacle saisisant et qo'il est difficile d'ooblier quand une fois on a été même de le contempler. Toutes les proportioos diminuant simultanément, Paris se réduisait k vue d'oeil avec un ensemble et une exactitude que la machine Colas aurait quelque peine k atteindre On aurait dit que la grande ville se concentrait se resserrait k la base d'un cône gigantesque dont nous étions le sommet. Les monuments devenaient de ravissantes miuialures la colonne Vendôme une quille; les Tuileries, un joujou; la Madeleine, une arche de Noé de Nuremberg; l'Arc de Triom- phe de l'Etoile, un dé k jouer. M. Havio, lui. même, était microscopique. Nous avions sous les yeux un colossal plan et relief de Paris et de ses habitants. Nous nous dirigions vers le nord-est, et si le vent noos aidait, nous comptions bien être k Saint- Pétersbourg le leodetnaio soir. Nadar avait emporté des lettres de recommandation et nous avait fait signer une déclaration de neutralité pour le cas où noos tomberions eu Pologoe ou nx Etats-Désunis. Nous noos sommes arrêtés k Meaax, Mais, du moios, nous pouvons dire avec un légitime orgoeil Nous ne sommes pas desceodos du balloo, nous en sommes tombés N'anticipons pas sur les événements. Le voyage a été fort joyeux, malgré quelques prédiclious sinistres qui avaient tinté k nos oreilles au moment du départ, malgré les airs contrits de quelques personnes raisonnables qui noos avaient accompa gnés au Champ de Mars comme l'on accompagne un ami au cimetière, et qui parlaient de nous do passé avec des voix de fausset. Le soleil s'est retiré de boone heure dimanche. Il nous avait fait uoe visite cérémonieuse, froide et qui n'a pas duré longtemps. Noos avons tenok honneur de lui rendre sa politesse, et nous avons jeté du lest. La nuit était noire comme de 1'eocrr; la campagne était entièrement plafonnée de nuages sombres, qui interceptaient ce qui restait de jour. Nous montions, nous montions. Nous traversions des vapeurs très-deuses et qui nous mouillaient jusqu'aux os, et k mesure que nous montions, I obscurité se dissipait peu k peu, des lambeanx de nuages flottaient autour de noos et nous apportaient la réflexion d'une lueur blafarde. Eufiu, k 2,000 mètres, le ballon, entièrement dégagé, est sorti de ces masses noirâtres; la lumière est devenue presque vive, et alors un admirable spectacle s'est offert k nos yeux.Au-dessus Je nous le ciel limpide et lumineox, tout criblé d'étoiles. Au dessous de nous et aussi loin qoî la vue pouvait s'étendre, un véritable océan de nuages, avec ses vagues, ses tempêtes et ses boule* versements. L'illusion était si complète q°Dn instant j'ai cru voir un bateau k vapeur k l'horizoo- Notre ballon s'était fait le champ d'asile de tons les rayons égarés, et, blanc comme neige, presqu® enveloppé d'une auréole resplendissante, il a donner k penser k la luoe qui faisait assez piteuse mine dans son coin. Les plus beaux spectacles sont généralement le plus courts. Eo traversant les nuages, les cor s'étaient mouillées, par conséquent alourdies, l'aérostat, ayant un surcroît déchargé, re^e5cen,e(J Nous teprîmes, en descendant, le même bain q" montant, seulement en sens inverse, puis les co»^ se séchèrent et nous remontâmes; elles semoo

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Le Propagateur (1818-1871) | 1863 | | pagina 2