BER1GT.
STAD YPRE.
PRUSSE.
RUSSIE.
Den Zaterdag 31e" October 1863, om 11
uren s'morgens zal het kollegie van
Burgmeester en Schepenen in zyne ge-
woone zitling Zael overgaen tôt de open-
bare Verpagling der KANTINEN in de
Bomvrye en Ruyterie Kazernen.
Deze Verpagling zal geschieden onder
de lasten en voorwaerden alsdan voor te
lezen.
Gedaen te Ypre, in vergadering den
24e" October 1863.
P. BEKE.
J. DE CODT.
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,ef0oaotes do Géant, croyant s'adresser aux
Ljbiiants d'une ville, recevaient la réponse de M.
Q0i»td père, qui dirigeait le petit ballon. Cette
rsoite n'a cessé qu'à Saint-Quentin, où la des
pote de ce dernier s'est opérée.
Le Géant a continué sa route. Signalé 'a
LJIIe, il s'est dirigé vers la Belgique où un courant
direct, venant de la Manche, l'a poussé dans les
parais de la Hollande. C'est là que M. Louis Go
dard proposa la descente pour attendre le jour,
afin de pouvoir reconnaître la situation et repartir;
il était une heure du matin, la noit était fort ob
scure, mais le temps calme.
Malheureusement ce conseil appuyé par une
loagoe expérience, ne fut pas écouté. Le Géant
dot donc continuer sa route, et M. Louis Godard
ne se crnt plus responsable des suites do voyage.
Le ballon côtoya le Zuiderzé et entra dans le
Hanovre, le soleil commençant paraître, sécha
le filet et les parois de l'aérostat humide par soo
passage travers les nuages et produisit une dila
tation qui éleva les aéronautes 4,5oo mètres.
A huit heures du matin, le vent, tournant
brusquement l'ouest, dirigea le ballon en droite
ligne vers la mer du Nord. Il fallait tout prix
opérer la descente c'était une œuvre périlleuse,
car le vent soufflait avec une violence extrême.
Les frères Godard, Louis et Jules, secondés
par M. Gabriel Yon, ouvrirent la soupape et filè
rent les ancres; mais malheureusement la marche
horizontale du ballon augmentait de seconde en
seconde. Le premier obstacle que les ancres ren
contrèrent fut un arbre. Il fut déraciné instanta
nément et traîné jusqu'au second obstacle, qui
était une maison, dont la toiture fut enlevée. A ce
moment les deux câbles des ancres se brisèrent
sans que les voyageurs s'en aperçussent, tant la
vitesse acquise était prodigieuse (60 lieues
l'heure).
Prévoyant les chocs successifs qui allaient
avoir lieu, le moment était critique, le moindre
oubli pouvait causer la mort, M. Louis Godard ne
cessait de multiplier les encouragemeuts; le ballon
filait toujours avec une vitesse de 60 lieues
J'heure; par l'ouverture de la sonpape, il avait
perdu une certaine quantité de gaz et ne pouvait
plus remonter. Pour surcroît de difficultés, sa po
sition inclinée ne permettait de manœuvrer que
sur le cercle de la corde de la soupape.
m Sur la demande de son frère, Jules Godard
tenta l'œuvre difficile de se cramponner ce cercle,
et, malgré son habileté connue, il dut plusieurs
fois renouveler ses tentatives. Seul ne pouvant dé
tacher cette corde, M. Louis Godard pria M. Yon
d'aller rejoindre son frère sur le cercle. A eux
deux, ils se rendirent maîtres de la corde qu'ils
passèrent M. Louis Godard; celui-ci la fixa soli
dement, malgré les chocs qu'il recevait.
Une secousse violente ébranla la nacelle et
engagea M. de Saint-Félix sous cette nacelle, qui
labourait la terre; il était impossible de Ini porter
secours, et pourtant M. Jules Godard, stimulé par
son frère, lança au dehors des ancres pour tenter
d'amarrer des arbres les cordes. M. Montgolfier,
engagé de la même manière, put être ressaisi
temps et sauvé par Louis Godard.
A ce moment, MM. Thirion et d'Arnoult
sautèrent leur tour et en furent quittes pour de
légères contusions. La nacelle, traînée par le bal
lon, brisait des arbres de 5o centimètres de diamè-
tre et renversait tout ce qui lui faisait obstacle.
v M. Louis Godard fit sauter M. Yon hors de la
nacelle pour porter secours Mm" Nadar, mais une
secousse terrible jeta MM. Nadar, Louis Godard et
Montgolfier, les deux premiers contre terre, le
troisième dans l'eau. Mm° Nadar, malgré les efforts
des voyageors, resta la dernière, et se trouva com
primée entre la nacelle, tombée sur elle et le sol.
H se passa plus de vingt minutes avant qu'il fût
possiblemalgré les efforts inouïes de tout le
monde, de la dégager; c'était au moment où le
ballon se déchirait et brisait, comme un monstre
furieux, tout ce qui l'environnait
Aussitôt après, on courut au secours de M. de
Saint-Félix, laissé en arrière, et dont la figure
n'était qu'une plaie et couverte de sang et de boue;
il avait on bras cassé et la poitrine labourée et
meurtrie entièrement.
Je termine ce récit véridique, en remerciant
les habitants de Rethem, particulièrement notre
ambassadeur et l'envoyé du Roi, pour les soins
qui nous ont été donnés. LOUIS GODARD.
L'Opinion nationale annonce qu'un banquet
d'officiers de la cavalerie a eu lieu Versailles. Le
maréchal Maguan, le maréchal Regnaud de Saint-
Jean d'Angély et le général d'Allon ville s'y assis
taient. M. Pajol, colonel de dragons, a répondu en
ces termes un toast porté son régiment
Peut être un jour qui n'est pas éloigné, l'Em
pereur nous appellera-1-il nous mesurer avec les
oppresseurs d'un peuple sympalhiqoe la France;
alors, comme nos devanciers, nous ferons connaître
au monde les avantages qu'on peut tirer de la
combiuaison de toutes les armes de cavalerie.
Ces paroles ont été vivement applaudies.
La Presse consacre un second article Paris
port de mer. Egalement éloignée, dit-elle, des
ardeutes sympathies et des attaques passionnées que
l'idée juste et hardie d'un canal maritime a exci
tées, cette feuille analyse les progrès que la question
a faits, et apprécie la valeur de certaines objections.
Cette grande entreprise n'est point une utopie,
ajoute la Presse. Ce n'est point dans la niaise
pensée de faire venir des bâtiments en vue des
Tuileries qu'on étudie sérieusement la question de
Paris port de mer, mais bien pour satisfaire des
besoins nouveaux et sérieux, pour ouvrir la
France de nouveaux horizons. Qui ne se sent
péniblemeot impressionné en face do fâcheux étal
de notre marine marchande, de l'état précaire d'un
cabotage incessamment ruiné par la redouble con
currence des chemins de fer, des proportions con
sidérables daus lesquelles les pavillons étrangers
entrent daus notre commerce maritime? Qui n'est
aujourd'hui convaincu que le seul moyen de déve
lopper la marine marchande, c'est de lui créer des
frets assurés au départ et de tourner l'esprit de la
capitale, le goût parisien, vers les grandes entre
prises maritimes?
Ainsi Louis XIV, Colbert, Vauban, Riquet,
Napoléon I" voyaient juste, quand ils rêvaient
Paris port de mer. Les progrès de l'industrie
moderne n'ont fait qu'apporter plus de force
l'heureuse pensée de ces grands esprits.
Un autre homme de génie, aimé et pratique, que
la France a produit depuis, Jean-Baptiste Say,
était, en 1818, de même avis en parlant du port de
Paris.
La législation française actuelle, malgré tout
son mérite, est parfois d'une bizarrerie inconceva
ble. On peut en juger par l'anecdote suivante, que
M. V. Borie raconte propos des bans de vendange
et du grappillage
Il y a deux ans, M. S..., propriétaire Saoul
(Tarn), vendangea, quelques jours avant l'époque
fixée par l'arrêté, une vigne dont on lui volait les
produits; procès-verbal, citation en simple police,
condamnation, amende, et frais accessoiies, 16 fr.
environ.
Un maraudeur, qui avait volé des raisins M.
S... la même époque, fut appelé ia même au
dience par on billet d'avis sans procès-verbal.
Condamnation, 1 fr. d'amende; billet d'avis, a5
cent. Total, 1 fr. 25.
Seize francs d'amende on de frais pour le pro
priétaire qui ramasse sa vendange avant l'époque
fixée par le maire, 1 fr. 25 pour celui qui la vole
le même jour, voilà certes des décisions judiciaires
qu'on peut qualifier d'injustes.
La cathédrale de Cologne, terminée en ce mo
ment, l'exception des deux tours, a coûté en frais
de construction depuis i842 jusqu'en 1859, la
somme globale de 1,770,999 thalers (environ
6,700,000 fr.), soit 98,400 thalers en moyenne
pour chacune des 18 années.
On écrit de Varsovie, le 18 octobre
Le gouvernement militaire commence décidé
ment perdre la tête; il ne lui suffit pas de s'em
parer des maisons situées dans les rues principales,
il songe encore changer la ville tout entière en
caserne; dès présent, une maison sur trois aura
une garnison de 5o 100 soldats et les places
publiques seront occupées militairement.
Demain deux individus seront pendus sur le
glacis de la citadelle, l'un pour avoir appartenu au
régiment des gendarmes natiouaux, l'autre (un
fonctionnaire des postes) pour avoir expédié des
lettres par la poste au gouvernement national.
Les organes de ce gouvernement paraissent
régulièrement.
La Russie fait des efforts extraordinaires pour
réunir autant de troupes que possible en Pologne,
en Volhynie, en Bessarabie, dans le Caucase et en
Finlande. La présence des corps d'élite dans ce
pays prouve qu'il ne dispose pas de grandes forces.
Les bataillons ne sont pas complets, l'élément
polonais parvient démoraliser les meilleures
troupes. Aussi l'on presse les préparatifs pour une
nouvelle levée de recrues, et les forteresses qui
n'étaient pas armées reçoivent leur armement.
Le plus petit corps d'invasion, descendant en
Bessarabie par la mer Noire, mettrait le feu au point
le plus vulnérable de la Russie. Soutenue seolement
par un corpsd'observation autrichien, l'insurrection
éclaterait avec une force irrésistible tout le long de
la mer Noire et de la Vistule.
de burgmeester en schepenen,
BY BEYEL
DE SE KRE TARIS,