On écrit de Matines Dimanche passé, vers 5 heures de l'après-midi, six hommes sonnaient poor le saint la grande cloche dans ia (onr de l'église de Saint-Rombaut, lorsque le nommé Pierre Van Beoeden eut les jambes prises dans la corde, fut entraîné et tomba d'une hauteur d'envi ron 7 mètres. Transporté l'hôpital, Van Benedeu ne tarda pas y succomber a ses blessures. Depuis le i" novembre, tout est morue et silencieux dans les stations du chemin de fer de l'Etat. Lts sonnettes, dépendues, sont k la refonte et vont être transformées en caooos poor l'arme ment des citadelles d'Anvers. Nos contributions vont diminuer d'autant, c'est la seule consolation de tous ceux qui manquent leur convoi par suite de celte fameuse réforme que Sancho, avec le pitto resque habituel de ses expressious, n'hésite pas de qualifier d'ânerie administrative. Il ne manque plus, dit-il, pour la compléter, que de faire supprimer également dans les journaux et dans les salles d'attente les heures de départ des trains. Aujourd'hui un voyageur qui sera entré la buvette d'une station pour s'y rafraîchir ou obéir k une des nécessités de notre pauvre nature, n'est plus averti que le moment du départ est venu. Il lui est interdit de causer un mouieot avec nn ami, de lui (aire quelques recommandations, de s'élotgoer, fût-ce une seconde, du train qui doit l'emporter, sous peine de se voir planter la et de perdre, avec le prix de sa place, sa journée, son temps, et de voir ses affaires compromises. Celte mesure est non-seulemeot absurde, mais elle est arbitraire et inique. Les chetnius de fer sont au service des citoyens et des intérêts publics, et les caprices ridicules de l'administration ne devraient en aucun cas prévaloir sur ces intérêts ni exposer les citoyens k des désappointements qui peuveot avoir les plos graves conséquences. Lundi la Duit, vers 5 heures du matio, un incendie s'est déclaré dans les barraques du champ de foire, Liège. Qoatre d'entre elles ont été complètement détruites par les flammes. Une honorable famille de Herve vient d'être plongée dans le deuil par la mort de sou chef, arrivée dans de siogolières circonstances. Le sieur J. L..., maître cordonnier, fi'était rendu k Aix-la- Chapelle, le x 1 octobre, pour effectuer un paiement. Le soir venu, il prend le coovoi de Verviers. Arrivé aux environs de Herbestbal, il se trouva subitement indisposé et s'affaissa sur loi-même. Ou crut que c'était un homme pris de boisson. C'est pourquoi le garde-convoi, aidé d'un voyageur, le transporta sur le talus qui borde la voie, espérant jugeant d'après moi-même de quelle dooleur il eût, dans sa position, été déchiré k une pareille révélation, je me persuadai ensuite qu'il valait mieux garder le silence. Je devais payer bien cher cette erreur. Je m'aperçus bientôt que mon pauvre mari devenait chaque jour plos chagrin, plus morose, plus taciturne. J'attribuai ce changement k l'aggravation du mal, et je m'en épouvantai; n'ayant personne k qui je pusse ouvrir mon cœur débordant d'amertume, je recourus avec une nou velle ferveur k l'unique refuge des affligés, k Dieu. Revenant un matin de l'église, je rentre chez moi, et je trouve notre domestique (excellent jeune homme plein de réserve et d'uue fidélité rare) qui sanglotait et réunissait la hâte ses modestes bar des. Je lui demande ce qui se passe, et il ne peut me répondre que d'une voix entre coupée par les larmes Mon maître m'a chassé; je dois partir l'instant; mais vous, madame, vous, ma pauvre maîtresse Tandis que je m'efforce de le consoler et d'obtenir quelques explications sur ce qui est arrivé d'extraordinaire, un cri étrange, un hurlement sort de la chambre de mon mari. J'ac cours précipitamment, et je le trouve seul, essayant de descendre de son lit. Je crus qu'un accès de fièvre l'avait mis dans le délire. Mais, hélas dans quelle stupeor ue tombai-je point, quaud il m'ac cabla des apostrophes les plos injurieuses et des impotatious les plus horribles qu'on puisse adresser une misérable. Je m'évanouis, je revins k moi sans pouvoir proférer une parole; j'étais abasour die, aoéantie. Je n'aurais ni su, ni pu, ni voulu me disculper. Impossible, mon ami, de vous dépeindre que la fraîcheur du soir le guérirait de son indis position. Le lendemain matin, quel ne fut pas l'étonne- roeot do garde de retrouver le sieur L... couché sur le talus tel qu'il l'avait déposé la veille. On s'em pressa de le transporter k l'hospice de Néau, où, malgré les soins qui lui furent prodigués, il ne 'arda pas k rendre le dernier soopir sans avoir proféré une seule parole. Ce n'est que samedi passé, c'est-k-dire quinze jours après, que sa famille, inquiète de son absence prolongée, a connu la triste réalité. On écrit de Beaomont, 2 novembre Hier avait lieu un concours eotre les célébrités gastro nomiques de notre ville, hez un boucher établi sur la place. Un prix consistant en un énorme quartier de boeuf était destiné k celui qui mangerait la plos forte quantité de viaode. Un plat contenant dix livres de beefsieak fut servi k chacun des concur rents. Plus d'uo estomac se déclarait satisfait, loisqu'un des convives qui avait dévoré sa portion en un clin d'oeil, dit en se frappant la poitrine Qui veut parier pour la même portiou? Nul n'osa accepter le défi et le quartier de bœuf lui fut décerné. Il va sans dire que des. commateurs de telle force ont toutes les sympathies de MM. les bou chers. i> utCMue av. Foici encore un extrait des 60,000 guérisons opérées sans médecine par la délicieuse Reva- lenta Arabica Du Barry après que toute médi cation avait échoué iV° 02,081 M. le duc de Plus tour, maréchal de cour, d'une gastrite. iV° 62,476 Sainte- Romaine des lsles [Saône-et-Loire), ce 5o dé cembre 1862 Monsieur, Dieu soit béni la Revalenta Du Barry a mis fin mes 18 ans de souffrances horribles de l'estomac, de sueurs nocturnes et mauvaise digestion. J. COMPA RET, curé. - MAISON DU BARRY, X2, Rue de l'Empereur, Bruxelles. En boites de i|2 kil4 fr.; 1 kil., 7 fr.; 2 i|2 kil., 16 fr.; 6 kil., 32 fr.; 12 kil., 60 fr. Contre bon de poste. Se vend k Ypres, chez MM. Frysou, Becuwe et G. Veys, pharmaciens, et Mahieu, confiseur, et les premiers PharmaciensEpisiers et Confi seurs dans toutes les villes. 17 FRANCE* On lit dans la France a L'acceptation de la couronne du Mexique par l'archiduc Maximilien ne paraît plus faire l'objet d'aucun doute. le désespoir qui pendant deux jours faillit me rendre folle. Mon vil séducteur, pour se venger de sa déconvenue, avait si habilement ourdi sa trame, il était parvenu k en enlacer entièrement mon pauvre Ernest. Calomniée comme une épouse infidèle, comme une femme capable de jeter les yeux sur un domestique, je dus abandonner une maison qui était devenue pour moi un véritable enfer. Quant k ma fille, je ne la vis plus; mon mari ne voulut plos me revoir Et alors que faire Rester dans le pays, où se serait bientôt répandu le bruit de la honte qui pesait sur moi Il n'y avait point k y songer. Re tourner en Pologue, où j'étais restée seule héritière du patrimoiue de ma famille? Puis, qu'aurais je répondu k ceux qui m'auraient demandé des nou velles de nioo mari Aller me fixer dans un autre pays Mais où me réfugier sans connaissances, sans compagnie J'entrai dans une église où j'étais accoutumée de prier: c'était le seul asile qui me fût pour le moment ouvert. Mais cette fois, loin de savoir de mander des forces et des lumières, j'étais iocapable même de peuser si grande était ma confusion, si grand mou trouble On y faisait précisément le pieux exercice du cherniu de la Croix. Il y en a, mon ami, qui auraient peut-être le courage de rire de la naïveté de mon récit... Et cependant la vie ne serait-elle point trop triste saos cette religion céleste, qui sanctifie par l'exemple de notre Dieu la douleur et la patience, comme le paganisme avait divinisé le crime? Quand le malheur est saos bor nes, on reconnaît bien vite l'impuissance de tous On nous écrit de Trieste que la frégaïe k vapeur ElisabellaeI lacorvettek hélice Archiduc Frédéric, de la marine autrichienne, venaient de recevoir l'ordre de se préparer k entreprendre une campagne lointaine. On assurait que ces deux navires de guerre devaient preudre k leur bord LL. AA. II. l'archi doc Maximilien et l'archiduchesse Charlotte, qnj partiront, dit-on, vers les premiers jours do mois de février prochain pour le Mexique. M. Eugène Godard vient, dit-on, d'obtenir l'autorisation de faire établir dans le Palais de l'Industrie ses ateliers poor la construction d'une montgolfière qui s'appellera le Colosseet q0j laissera bien loin derrière elle les proportions du ballon Nadar. Celui-ci cube six mille mètres* le nouvel aéroscaphe en cubera quatorze mille. Dans de pareilles dimensions, il a fallu renoncer au gaz hydrogène. Le Géant, Hausses proportions, ue pouvait déjk être gonflé que dans deux villes d'Europe, k Paris et k Londres, tant il absotbait de gaz. Rien que pour le remplir au Champ-de Mars il a fallu faire une dépense de 10,000 fr. pour construire les tuyaux de conduite nécessaires jus qu'à l'usine de Passy. Tandis que le Colosse, construit en montgolfière, pourra faire le tour de toutes les villes de l'Europe, saos devoir renoncer k celles où l'on conserve encore l'usage du falot ou du réverbère. D'on autre côté, 00 annonce qu'une invention qui, si elle est réelle, pourrait peut-être décider la solution du problème de la locomotion aérienne, vient d'être faite en Angleterre: il s'agit de l'application économique de l'électricité comme force motrice. S'il faut en croire le tfeldon Register, M. Rayne Thompson aurait résolu le problème en trouvant le moyen de disposer ses aimants de façon k obtenir une action directe, an lieu de l'action oblique qui accasionue une énorme dépréciation de puissance. Nous lisons dans le Courrier du Bas Rhin: a La Monnaie de Strasbourg vient de terminer une opération considérable la fabrication de boit millions en monnaie de bronze pour le gouverne ment italien. Cette opération, qui a duré moins de dix mois, a nécessité le frappage de plus de quatre-vingt-un millions de pièces, chiffre qui n'avait jamais les secourss humains; et, au contraire, les pratiques de piété les plus simples et les plus populaires ont une force, une efficacité surnaturelle, que l'expé rience seule peut révéler k ceux qui souffrent assez pour enavoir besoin. N'étant point capable,comme je vous l'ai dit, de fixer mon esprit quoi que ce fût, je le laissai suivre les scènes sacrées qui se déroulaient; c'est ainsi que je pensai k la voie dou loureuse, que nous avons depuis parcourue tant de fois; c'est encore ainsi que je pensai au Calvaire et au saint Tombeau. Puts, de l'humble petite église où j'étais agenouillée, je me transportai par la pen sée et celte Jérusalem où le Christ a tant souffert poor nous apprendre la science si nécessaire de souffiir. Bientôt, une pensée amenant l'autre, je me disSi lu pouvais baiser la terre sur laquelle ton Dieu a imprimé la trace sanglante de ses pas, ne sentirais-tu pas, au souvenir plus vif de sa n croix, diminuer le poids de la tienne, ou bieo augmenter tes forces, pour la porter avec rési- goatiou k la suite de ton Sauveur En sortaDt de l'église, je me fis accomp8gDer de cette bonne Pauline (ce disant, la comtesse attirail sa compagne dans ses bras, et lui imprimait ua baiser sur la bouche), je me fis accompagner de cette bonne Pauline, que je connaissais depuis pe® de temps. Je loi parlai d'un voyage en Terre SaiDte et la trouvai disposée k me seconder. Nos arrange* meuts ne furent pas longs. Il fut k l'instant conven» que j'aurais payé toutes les dépenses, qu'elle m aft* rait servie, et que moi-même je l'aorais servie* Quand, dix jours après, nos préparatifs forent terminés, quand j'eus mis ordre k mes affaires»

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Le Propagateur (1818-1871) | 1863 | | pagina 2