D'YPRES. 47me Année. Samedi 5 Décembre 1863. I\o 4.818. REVUE POLITIQUE. En 1830 la Belgique s'est donné pour devise une vérité de tous les temps et de tous les lieux l'union (ait la force. En effet c'est par l'union que les familles et les nations s'élèvent, et c'est par les divisions que les ualious et les familles se perdent. instruite par l'expérience de ses mal heurs passés, la Belgique savait que ce qui avait rendu le régime orw.git»ie intolérable, celaient le despotisme et l'arbitraire du gouvernement, le défaut de liberté et d'égalité pour les citoyens. Elle comprit alors que l'union des ci toyens ne pouvait être fondée que sur les bases de la liberté eu tout et pour tous, et de l'égalité devant la loi. C'est pourquoi uolre Constitution, formule solennelle et sacrée de la volonté du peuple Belge, se résume tout entière dans ces deux mots Liberté, égalité. Mais ces deux grands biens, intérêts suprêmes de tous les Belges, devaient être garantis. Celle garantie ne pouvait se trouver que dans le régime représentatif c'est-à-dire dans la participation réelle et souveraine de tous les Belges la confec tion des lois qui règlent et sauvegardent l'exercice de tous les droits. Cette participation universelle de la souveraineté s'exerce par l'élection. La naliou choisit librement ses députés aux Chambres législatives. Les Chambres sont ainsi appelées représenter le pays entier: là toutes les opinions, tous les intérêts les plus divers, en taul qu'ils sont du domaine des lois, doivent être mis en lumière, examinés, pesés, jugés, conciliés autant que possible pour le plus grand bien de tous et chacun. Liberté la plus large, égalité pour tous tel doit être l'esprit de toutes les lois. Le législateur est le représentant de tous; il n'est pas l'homme, il est moins encore l'instrument d'un parti pour lui les droits de la minorité doivent être aussi respecta bles que ceux de la majorité. Voilà la vraie théorie du régime représentatif et parle mentaire. C'est la plus belle théorie gou vernementale qui soit au monde, c'est la meilleure quand elle est sincèrement et loyalement pratiquée. Aussi voyons nous dans les premières années de notre indépendance voter par les catholiques et les libéraux une série de lois transactionnelles, en rapport avec la sincère pratique de nos institutions repré sentatives: la minorité alors avait sa part dans la confection des lois, sa voix était écoulée et ses droits respectés; et alors on pouvait dire avec justesse que les lois répondaient aux besoins réels de tout le pays et étaient l'expression exacte de sa volonté. Les choses se passent-elles encore ainsi aujourd'hui? LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. I.es avertissements et les communiqués aux journaux se succèdent,en France,sans interruption. I.a presse ne jouit pins, dans ce pays, d'aucune espèce de liberté. Elle est, on peut l'affirmer, a la merci du pouvoir et de ses caprices. Les avertisse ments n'atteignent pas seulement les journaux de l'opposition; ils frappent également, eu effet, ceux qui défendent avec nue sorte d'cbaroemeol les principes impérialistes de la dynastie napoléonienne. Ce qui le prouve, c'est que la Nation vient de recevoir s son tour, du ministère de l'intérieur, un premier avertissement pour un article intitulé Ou sont les amis du gouvernement? et dans lequel, selon l'arrêté ministériel, l'autenr de l'ar- ticle outrage et calomnie le gouvernement, en signalant connue achetés une partie des hommes placés au sumuiet des positions officielles. Un journal autrichien croit savoir que depuis quelques jours ou montre moins d'assurance dans l'entourage de l'arebiduc Maxiinilieu au sujet de l'avènement de ce prince au trône Mexicain. Les bruits relatifs a un emprunt ont circulé plusieurs reprises Parisetorit été démentis chaque fuis avec peisistance par les journaux officieux. Cependant la uonvelle est officielle aujourd'hui, pai suite de la publication, par le Moniteur uni versel, An rapport de M. Fould sur le budget. Ce rapport aunot.ee, en effet, on emprunt de 3oo millions destiné consolider une somme égale de bons du trésor. L'ensemble des découverts constatés par le ministre des finances est de (^72 millions. C'est, comme ou le voit, uu chiffre respectable. Le Corps législatif de France terminé, dans sa séance d'avaul-hier, l'œuvre laborieuse de la vérifi cation des pouvoirs de ses membres. L'Assemblée ne commencera ses travaux ordi- uaiies quela semaine prochaine. Mardi ou oorutuera la commission chargée de rédiger le projet d'A dresse en réoonse an discours de l'Empereur. La question danoise continue b exciter en Alle magne la plus vive émotion. Un conflit entre le Danemark et les puissances germaniques semble devenu inévitable. On sait que l'Autiicbe et la Prusse proposent b Francfort l'exécution fédérale, se réservant leur décision sur la question de suc cession. Le gouvernement danois, de son côté, ne paraît pas disposé céder devant les dangers qui le me nacent. Le roi Christian vient de faire promulguer dans le duché de Schleswig la nouvelle Constitu tion, qui forme justement l'objet principal des griefs des grandes puissances allemandes. Les journaux anglais constatent avec regret que 'e gouvernement grec est toujours inexorable au sujet des fortifications de Coifou et que M. Tri- cuupi continue !i refuser le traité d'at.nexiou, sauf des conditions que l'Angleterre ne peut accepter ■près la promesse qu'elle a faite b l'Autriche de démolir les fortifications de Coifou. Une lettre ad.essée de Mexico au Moniteur nniverseJ annonce que l'archevêque de celle ville J est rentré le 11 novembre; il était accompagné des autres prélats mexicains. La population a ac cueilli les prétats avec enthousiasme. Les nouvelles de Saiiii-Louis de Potosi portent que l'eutievue que Juarez a eue b Celaya avec ses principaux adbéreots n'a eu aucun résultat. Le général Co- inonfort, qui commande en chef les troupes jua- listes, est toujours b Queretaro. Les courriers de New Yoik, datés du 20 novem bre, apportent quelques détails sur les combats livrés par Longstreet b Buruside. C'est le i4 que les confédérés ont passé la rivière Tennessee. La bataille s'engagea le 16. Le 19, les fédéraux étaieot complètement refoulés dans Knoxville et les posi tions avancées de la place étaieut au pouvoir de l'enoeuii. I.es communications de i'aruiée unioniste étaient entièrement coupées b cette date. LA. CONSTITUTION OBSERVÉE. 0» annonce que la Chambre des représentants seia convoquée pour mardi prochain. On sait que le premier objet 'a son ordie rln jour est la discus sion du lappoit de M. Nolhorab sur l'enquête judiciaire qui a eu lieu sur les élections de Bruges. Ce rapport «ienl d'être distribué aux membres de la Chambre. ACTES OFFICIELS. Par arrêtés royaux du 3 décembre, sont nom més Conseiller a la cour d'appel séant a Gand, en remplacement de M. Vauzuylen, décédé, M. D.- F. X. Grandjean, procureur du roi b Andenarde; Subsiitut du procureur du roi près le tribunal de première instaur e séant Courtray, en rempla cement de M. Maerteos, M. E.-B.-C. Coe«oet, avocat-avoué, juge suppléant la justice de paix du deuxième canton d'Ypres. Par ar 1 été myal du 3 décembre, la démis sion de M. C. J. S. Coeoe, de ses fouelious de greffier de la justice de paix du canton de Pope- riughe, est acceptée. Il est admis faire valoir ses droits b la pension. NOUVELLES DIVERSES. On nous écrit de Poperinghe, le 4 cl Au marché de ce jour le houblon a été coté de fr. r 1 2 b fr. 116 les ôo kilogrammes. Il y a actuellement b Bruxelles près de 3,3oo établissements publics, tels que hôtels, auberges, restaurants, estaminets, cafés, cabarets et maisons de logeaient, débits de vios et liqueurs, etc. Des promotions et nomioatioos dans l'Ordre de Léopold doivent sortir, assure-t-on, pour le 16 décembre, fête aoniversaiie dn Roi. Les nomina tions et promotions dans l'armée sortiront daus les derniers jouis du mois. KliCIANK !\- 8. Les gastrites .gastralgiestoux, consomption dépérissement pour lesquels la médecine n'offre aucun remède efficace, sont parfaitement guérie par la délicieuse Revaleula Arabica Du Barry, de Londres. Paris, ce 17 avril 1862. Monsieur, - par suite d'une maladie du foie, j'étais tombée dans un état de marasme qui a

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1863 | | pagina 1