On lit dans le Moniteur
Le gouvernement est complètement
étrange la publication de la brochure
intitulée: L'empereur Napoléon III et le
congrès, dont plusieurs journaux ont parlé.
On lit dans le Temps:
Le projet de congrès est aujourd'hui
considéré par toute l'Europe comme une
mesure décidément avortée cela sufiit
pour qu'il soit décidément abandonné.
Froidement accueilli par les puissances,
un irrésistible courant de l'opinion eût
seul réussi le sauver. Ce mouvement
ne s'est pas produit. Ceux qui attendaient
le plus de ce projet ne s'occupent plus
guère, l'heure qu'il est, que de ce qu'on
mettra la place, et leurs nouvelles illus
sions ne sont pas moins chimériques que
leurs premières espérances. Quoi qu'il en
soit, on peut voir dès aujourd'hui si nous
avons eu tort ou raison de dire que ce pro
jet n'était pas du temps gagné. Des deux
termes de la redoutable alternative que
l'Empereur a établie en proposant le con
grès, un seul reste debout, et ce n'est pas
le plus rassurant.
Si ce congrès ne réussit pas, M. do
Girardin propose de décréter non pas
l'envoi tardif d'un corps d'armée en Polo
gne, mais la guerre universelle des peuples
contre les souverains. Telle est la con
clusion assez inattendue d'un long travail
intitulé la Paix du Monde!
D'après les plus récentes dépêches, les
nations n'ont pas encore accepté l'invitation
de M. de Girardin.
duré sept nus 11 m'était impossible de lire ou
écrirej'avais des battements nerveux par tout
le corps, la digestion fort difficile, des insomnies
persistantes et j'étais en proie une agitation
nerveuse insupportable qui me Jaisait aller et
venir, sans pouvoir me reposer, pendant des
heures entières: j'étais d'une tristesse mortelle.
Plusieurs médecins anglais et français m ayant
prescrit des remèdes inutiles, en désespoir de
cause j'ai voulu essayer de votre farine de
SantéDepuis trois mois, j'en fais ma nourri
ture habituelle. La Rpvalema Arabica est bien
nomméecar béni soit le bon Dieu! elle m'a fait
revivre; je puis maintenant m'occuper, faire
et recevoir des visites, enfin reprendre ma
position sociale. - Marquise DE BREUAN. -
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reur, Bruxelles - En boites de i/u til., 4 fr.;
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p/iarm-,0. Veys, pharm., Vlabieu et les pre
miers PharmaciensEpiciers et Confiseurs
dans loults les villes 8
Voir aux Annonces.)
FRANCE*
Nous empruntons le récit suivant a YEspé-
rance du Peuple M11" Amélie J... résidait dans
une petite maison de campagne. Amoureuse des
fleurs comme toutes les jeunes personnes de son âge
(elle avait 19 aos), et heureuse de posséder un
jardin, objet de son ambition, elle ne cessait de
faire bouquets sur bouquets; le moindre prétexte
lui servait pour dévaliser son petit parterre orné
des plus belles productions odoriférantes.
Un jour, comme d'habitude, elle se rendit au
jardin; sou premier mouvement fut de se parer
d'une rose, n'oubliant pas toutefois de la respirer
avant de la mettre daos ses cheveux.
0 Soit que l'aspiration eût été forte, soit quelle
eût trop approché la rose de ses narines, elle
ressentit comme une espèce de titillation qui, mal -
heureusement pour elle, ne fut pas assez forte pour
déterminer un éierouement qui, sans nul doute et
d'après l'assurance de son oncle, le docteur T. J
lui eût sauvé la ie.
Le fait est qu'elle n'y fit aocune aiieulioo, et
ce ne fut que quelques jours après qu'elle se
plaignit d'uu violeur mal de tète.
Ôieoiôt elle perdit le sommeil. La pauvre
enfant endurait des douleurs atroces; plusieurs
médecius furent appelés, les uns optaient pour une
congestion cérébrale, les autres pour uu épiticbe-
ment au cerveau.
Bref, six mois se passèrent eo soins inutiles de
la part de ses parents, en cruelles souffrances de la
sienne, au bout desquelles elle perdit la raisoo.
Ou fut obligé de capitonner avec des matelats
la chambre dans laquelle on l'avait enfermée on en
couvrit jusqu'au parquet. Elle voulait dans sa rage
(arrivée au suprême degréj se briser la têie. Ou lui
retira même soo iit, avec lequel elle aurait pu
accomplir sou funeste dessein.
Enfin elle mourut; soo oncle, dont je vous ai
par lé plus haut, demanda et obtint de son frète la
pettuissiou de faire l'autopsie du cadavre.
Ou ouvrit la tête, siège du mal; on y remar
quait bien quelques dérangements, mais jusque là
rieu n'offiaii encore d'indices signalant la maladie
que les praticieus avaient déclarée comme source du
mal et cause de la mort d'Amélie.
n On brisa le crâne!... Un cii d'horreur
s'échappa de toutes les bouches! Ce mysière tant
cherché, ce mystère qui Auatl de mettre le deuil
dans une famille, était là, vivant! tuarchaul!
fuyant C'était... quoi
Une grosse araignée, toute noire, couverte de
sang, ayant encore entre ses pattes des débris
du cervelet, r ouiriiure qui l'avait fait vivre depuis
ie temps qu'elle avait pénétré daos la tête de la
pauvre fille, depuis k.- jour fatal où elle avait res
piré celte rose contenant le venin qoi devait em
poisonner sa vie, qui devait lui donner la mort.
Il n'y eut pas jusqu'aux trois médecins, y
compris le docteur T. J..., oncle d'Amélie, qui ne
poussassent un cri de terreur.
Plusieurs journaux ont parlé de l'acquisition,
par un amateur français, de deux portraits par
Rembrandt, qui n'élaieut jamais sortis jusqu'ici de
la famille pour laquelle le maître les avait peiuts.
Ces portraits en pied, grandeur naturelle, sont,
dit-on, des œuvres merveilleuses. Ou en refusait,
il y a soixante ans, 70,000 fr. Nous sommes en
mesure d'aunoncer, dit la France, que M. Schnei
der, vice-président du Corps-législatif, est devenu
tout récemment l'heureux possesseur de ces chefs-
d'œuvre.
ITALIE.
Voici ce qu'on protestant écrit de Rome au
Courrier du Dimanche
Je suis revenu des montagnes Rome, au mo
ment où le discours impérial produisait soo plus
grand effet. C'était lundi soir. L'émotion a été vive,
profonde. Je d'ai pas de peine croire, le tenant
d'ailleurs de bonne soorce, que le Vatican a été
trés-affecté de ce que le discours de Napoléon III,
si éoergique relativement aox faits irrévocable
ment accomplisest absolument silencieux au
sujet du Saint-Siège. LePapeatoojonrspour thème
invariable, et en quelque sorte systématique,
qu'il a confiance dans les intentions de l'Eœpe-
reut; mais qu'on assure qu'il n'a pu retenir des
expressions d'éloDDemeot. Uo prélat aurait dit
devant Sa Sainteté, et non sans approbation de sa
part J'aimais mieux ce qu'on disait avant les
élections.
Do reste, quoi qu'il arrive,ne vous représentez
jamais la cour de Rome comme troublée. Au fond,
elle s'attend tout, et elle serait impassible devant
tout. Pour vous donner une idée de l'état d'esprit
du Pape, je vous citerai deox paroles authentiques
qu'on trouve dans la plupart de ses conversations
J'ai confiaoce dans Napoléon III, parce que j'ai
a confiance dans la France. ,>'iî faut partir,.{nous
n partirons; mais nous reviendrons au jour marqué
a par Dieu.
Cette situation d'esprit est inexpugnable. On
ne peut aboutir par ancou détour. Toiles les
finesses sont perdues. J'ai appris, par exemple, que
dans le temps, par l'intermédiaire du Père Pape-
lettere, abbé du Mont-Cassin, Turin avait offert
une chose bien teotante la transformation de tous
les biens ecclésiastiques de l'Italie eu possessions
pontificales. Toute incamératioo était écartée. Tous
les couveots étaient sauvés. Ou disait Pie IX;
Quelque jour, les couvents sauront que vous avez
pu les sauver, et que vous ne l'avez pas voulu.
Il répond au Père Papalettere ces mots textuels:
Moi, j'ai sauver l'Eglise, et vous, pour sao-
ver votre esprit, je désire que vous fassiez retraite
au couvent de Saint- Pierre-hors-des Murs.
Le Père Papalettere fut littéralement fou
droyé. Il est encore a Saint Paul. De son autorite',
le Pape loi a donné un successeur dans le Père don
Carlo Vera.
Pas de passion, mais pas de transaction, et que
la Providence fasse sou œuvre: voilà toute l'âme
de Pie IX.
ALLEMAGNE.
La Gazelle de Carlsruhe donne les renseigne
ments statistiques qui suivent sur le Danematk et
des duchés, d'après le recensement de 1860.
Le royaumede Dunema k proprement dit compte
g64 milles carrés et t,6oo,55i habitants; l'Islande,
le Groënland, les îles Féroë, les colonies ensemble,
123,919 habitants; le duché de Schleswig, 162
milles carre's, 409,907 habitants; le duché de
Holstein, i55 i|Q milles, 544,4i 9 habitants; le
duché de Lauenbonrg, 19 milles cariés, 5o,t47
habitants.
La populstiou est luthérienne, 2 1,322 habilanls
seulement appartiennent d'autres confessioos.
Sous le rapport dts langues dans le Schleswig, on
peut admettre que 2t5.ooo 24o 000 habitants
appartiennent aux districts où l'on pat le allemand,
155.000 ceux ou l'on parle danois, 3o ou
10,000 au district de langue mêlée. La limite des
laDgues est tracée par une ligue allant de Tondent
Fleusbourg. La maiioe marchande du royaume
compte 2,806 navires d'envjioo 70,000 lasts,celle
du Schleswig 1,579 31,000 lasts, et celle
du Holstein i,4i3 de 25,000 lasts.
GRÈCE.
Les journaux d'Athèues continuent, avec l'una
nimité la plus touchante, parler des ovations
faites ao jeune roi; cependant ceux que l'enthoo-
siasnie n'a pu encore gagDer, persistent montrer
l'ombre de ce riant tableau.
La question ionienne fait toujours partie de
l'ombre; la question ministérielle n'en est pas loin.
Il faut bien coovenir aussi que la question finan
cière n'est pas du beau côté, uoo plus que celles de
la réorganisation de l'ai mée et du rétablissement de
l'autorité daos les proviuces.
Tout ne va donc pas pour le mieux dans le
meilleur des royaumes possible. Encore si lfS
finances allaient, on pourrait par là corriger bieo
des choses fâcheuses. Oo conseille beaocoup l'éco
nomie ao jeune souverain, et le jeune souveraio 'a
Qonseille soo assemblée et ses ministres. Mais
croirait-on qu'avec tous ce3 conseils d'éconoœte»
tout le monde se demande réciproquement des
emplois, des traitements, de l'argent enfin. Oo dit
même que les étrangers s'en mêlent, et que la cour