D'YPRES. V> 4,821. 47me Année. Chaque jour, la plupart des feuilles libérales fournissent des preuves nouvelles de leur duplicité et de leur profonde hypocrisie. A les en croire leurs patrons professent la plus haute vénération pour le catholicisme et la plus complète sou mission ses préceptes. C'est une grosse infamie que d'oser douter de leurs senti* menls religieux, et sur ce point ils disent volontiers avec le poète le Ciel n'est pas plus pur que le fond de mon cœur. Cependant, côté de ces belles phrases, placez leurs actes. Les Misérables de Victor Hugo d'abord, et la Vie de Jésus de Henan ensuite, obtinrent tous leurs éloges et leurs recommandations les plus chaleureuses. Inutile de développer ici les doctrines de ces écrivains. L'ouvrage de Victor Hugo a été, de l'aveu de tousune immense dé ception et les évêques de France ont signalé les épouvantables erreurs que Renan le rénégat, cherche propager. L'Empereur Napoléon lui même, a pro noncé la condamnation de ce dernier livre en disant que l'auteur veut détruire le fondement de notre Religion. Mais ajoutons, pour la consolation des catholi ques, que l'excès du mal a excité une réprobation générale et provoqué une réaction des plus salutaires. Bien des personnes, trompées par les promesses fallacieuses des libéraux doctrinaires et serviles, ont ouvert les yeux; elles ne peuvent plus s'aveugler sur le but final; et d'après des correspondances analysées dans le Monde un retour inopiné s'est ma nifesté en faveur de la Chaire de S' Pierre. Toutefois, les ennemis du catholicisme ne se donnent ni trêve, ni repos. Nous ne savons de quel antre ténébreux vient de sortir un ouvrage intitulé le Maudit, et ce litre qu'il a l'audace d'appliquer au prêtre catholique, lui seul le mérite et nous le lui infligeons comme une flétrissure. Eh bien, cette conception que l'on peut qualifier d'infernale est de nouveau prônée et por tée aux nues par la presse libérale de toutes les nuances. Depuis Y Indépendance jusqu'au plus secondaire journal asservi de la province, tous encensent le Maudit, le recommandent et le publient même en feuilleton. Nous signalerons particulière ment Y Etoile belge, parce que sous des formes anodines il est un des journaux les plus perfides et les plus dangereux. Il s'est fait passer, dans le principe, pour l'organe de la famille d'Orléans; or, en réalité, il est l'organe des solidaires. Ce journal ne devrait se trouver dans aucune famille catholique, pas même dans une famille chrétienne. Voici l'appréciation de Y Indépendance. De quoi s'agit-il dans ce livre? Des souffrances du prêtre. 0 II s'agit, en effet, du prêtre voué au célibat, dès l'âge où la nature l'appelle l'expansion il s'agit du prêtre façonné dans les maisons religieusespar une éducation spéciale, abdiquer sa propre pensée et refouler ses sentiments géné reux; il s'agit du prêtre proscrit, mau dit, brisé par les siens, s'il ose exhaler une plainte, ou jeter le cri de sa conscience. Le système d'oppression est rais nu par un homme, prêtre lui mcme, (sic)! qui en a souffert et qui l'a pu étudier de très près. La conception de l'œuvre est hardie, sans doute, mais il n'y a point d'exagération dans les peintures qui y sont retracées. Les questions les plus élevées, les plus vivaces, telles que questions de la claus tration, de la vie des couvents, du célibat des prêtres, des mystères du confessionnal, du pouvoir temporel, trouvent leur solu tion dans l'action même de l'œuvre, qui présente en même temps tous les éléments d'un drame émouvantsous forme de roman, b LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQIE. - CONSTITUTION BELGE. REVUE POLITIQUE. Le Sénat de France a commencé avant-hier la discussion de son adresse. Celle première séance a fait présager des débats assez animés. C'est M. de B tissy qui a ouvert le fen et il s'est acquitté de cette tâche avec toute l'atdenr qu'on lui conoali; il a passé en revue les principales questions exté rieures du moment et elles lui ont fourni l'occasion de rappeler des vérités trop souvent mécouiioes par les hommes politiques de noiie temps. Il a déploie avec beaucoup de sens et de raison la non exécu tion des traités de Villaftanca et de Zurich; il a signalé les méfaits de la révolution en Italie et a eu des paroles de sympathie et d'eocofirageiiient pour les Polonais, qu'il loués surtout de la sagesse dont ils font preuve en tépudiant les alliances révolutionnaires. C'est là, du reste, le sentiment unanime de tous les catholiques. Nos prévisions relativement la mission de l'envoyé russe Copenhague sont pleinement con firmées. Nous trouvons dans la Gazette d'Augs- bourg une analyse détaillée des instructions don nées par le gouvernement russe au conseiller d'Etat Ewers, chargé d'aller complimenter le roi Christian l'occasion de son avènement an trône. Le représentant de l'empereur Alexandre aurait pour mission spéciale d'engager le roi Christian modifier la Constitution du_i8 novembre, par laquelle oo lui reproche, tort ou raison, de vouloir incorporer le Sc.hleswig la monarchie danoise. En outre, il serait chargé de déclarer au cabinet dauois que s'il ne cédait pas sur ce point, les puissances seraient en droit de rejeter sur loi les conséquences que pourrait entraîner le refos de cette concession. Nons avons annoncé déjà qne la Snède refuse de ratifier le traité d'alliance avec le Danemark. Le désappointement a été très-vif, Copenhague, quand on a connu cette décision. Le Danemark, en cas de gnerre, se trouverait donc réduit ses pro pres forces; il n'a pas eocoie fait nettement connaître ses intentions nouvelles en présence de cette oouvelle situation, mais tont semble indiquer que son armée qoittera le Holstein et le Laueo- bourg, pour se retirer derrière l'Eider, aussitôt qne les tronpes fédérales auront rois le pied sur le ter ritoire des duchés. Si donc l'exécution se bornait au Holstein et respectait le Schleswig, la paix pourrait encore être maintenne, et cet heureux dénoûment devient chaque jour plus probable. Quant la question de succession, elle est toujours l'objet de vives contro-erses en Alle magne. On a remarqué que le Moniteur prussien n'a pas publié la dernière proclamation du prince d'Angnstenbourg. Le prétendant n'est point sym- pathiqne au gouvernement, qui l'accose de s'être allié nu parti démocratique, et ce désaccord se ma nifestera sans nul doute avec plus d'éclat dès que 1rs troupes fédérales auront occupé le Holstein. Le prince, dit une correspondance de Berlin, va enga ger la Diète se prononcer définitivement sur la légitimité de ses prétentions, et la Prusse et l'Au triche auront grand'peine faire ajourner cette décision. Si elle est favorable, il se propose de se rendre daus les duchés et d'y former une armée. Le corps d'exécution ponrra-l-il alois lui fermer les frontières? On voit que de ce côté de nouvelles complications peuvent surgir chaque instant. La Chambre des députés de Berlio a examiné, dans la séance du i 3 décembre, une proposition de M. Lyskowski demandant de suspendre la détention préventive des trois députés polonais accusés du crime de haute trahison. Elle a adopté, par 147 voix contre 153, l'ameodement de M. Kratz por tant le renvoi au comité de la justice, pour que cette affaire soit l'objet de nouvelles délibérations et d'informations pins complètes. LAjlonbludet, de Stockholm, annonce que la prochaine Diète suédoise se réunira le 16 octobie 864, si toutefois les fâcheuses conjonclutes poli tiques où se trouve l'Europe et où la Suède peut se trouver elle-même engagée n'eu exigent pas la convocation dès le piiuienips prochain. LES LIBÉRAUX NE CACHENT PLUS LEUR BUT. b Le fond de l'action est vraie; le drame se passe notre époque. On y pénètre dans le grand ministère du Gesù et au Vatican même, Rome. ANNULATION DES ÉLECTIONS DE BRUGES. Le verdict des électeurs du district de Bruges est annulé le ministère a obtenu one voix de majorité, 57 membres oot voté pour l'aooulatioo et 56 contre. Trois membres de la gauche, MM. Goillery, Pirmez et Laubry ont voté avec les conservateurs, et M. Selisaussi de la gauche, s'est abstenu. M. Soeoens était absent, cause d'indisposition M. Vanhoorde, élo Bastogoe, ne poovail prendre paît au voie, par suite de l'eoquêie parlementaire ordonnée contre son élection. L'opinioo de MM. Vanhoorde, et Soeoens sor les élections de Broges est connue, nous pouvons dire que moralement la majorité de la Chambre s'est prononcée pour la validation des élections b Bruges. Oo lit daus le Courrier de Bruges Nous appreoons de booue source que le minis tère esl en déroute. M. Frète ne pouvant obtenir

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Le Propagateur (1818-1871) | 1863 | | pagina 1