la politique désastreuse du cabinet. Les
élections de Bruges sont l'arrêt de mort
du ministère. Honneur l'arrondissement
de Bruges qui a su se laver glorieusement
da déshonneur dont ses représentants libé
raux avaient voulu le couvrir. Reconnais
sance aux conservateurs de Bruges qui
auront délivré le pays du despotisme
ministériel.
ACTE OFFICIEL.
Un arrêté royal da 11 janvier 1864, approuve
pour ao terme expirant le 5i décembre 1866 la
délibération do CoDseil commuoal d'Ypres, ten
dante k obtenir l'autorisation de percevoir une taxe
de5*|s sur le produit des ventes de poisson faites
k la miuque de cette ville.
NÉCROLOGIE.
Nous appreooos, dit VAmi de l Ordrela
douloureuse uoutelle de la mort de M"' la comtesse
Ma tie Josèpbe Ghislaine de Liedeketke deSaiol-
Foutaiue, décédée le 5 janvier, k I âge de 5o ans.
Celle mort n'est pas seulement une source d'in
consolables regrets pour une des grandes familles
du pays, déjà cruellement éprouvée; c'est un deuil
profond pour tous ceux qui ont connu M11" de
Liedekerke. Modèle des plus édifiantes et des plus
aimables vertus, Mlu de Liedeke<ke n'avait pas
de plus grande joie que celle de faire des heureux.
Elle ne vivait que pour les pauvres; sa charité
ingénieuse, active, persévérante savait découvrir
toutes les misères et toutes les infortunes, qu'elle
soulageait par d'abondantes aumônes. Une mort
précieuse devant Dieu a couronné sa sainte vie.
NOUVELLES UIVERSES.
Le Roi a reçu avant-hier, k midi, la dépu-
tation de la Chambre des représentants cha gée de
oorter k Sa Majesté l'Adresse votée par celte
assemblée en réponse au discoors du Tiône.
Plusieurs représentants non désignés par le sort
se sont joints k la députation avec les membres du
boreao de la Chambte.
C'est au château de Laeken que le Roi a reçu la
députation de la Chambre.
Oo écrit de Bruxelles k la Gazette d'Augs-
bourg que le duc d'Augustenbourg a fait k Liège
de grandes commandes d'armes.
A cause de la rigueur de la température, les
sentinelles, par ordre de la place de Bruxelles, ont
été relevées d'heure en heure au lieu de tontes les
deux heures.
On lit deus l'Organe de Mons a Hier,
vers cinq heures de relevée les habitants de la rue
de la Clef étaient rais en émoi par une forte déto
nation partie de l'établissement occupé par M.
Oubois-Talanpe, marchand de poisson. Une im
prudence impardonnable venait de causer un acci
dent dont les suites pouvaient être funestes. Voici
les renseignements que nous avous obtenus k ce
sojet
a II y a deux ans, M. Dubois-Talaupe, cessant
d'appartenir k la garde civique, confiait k un cru-
choo de grès uoe certaine quantité de poudre qu'il
n'avait pu biùler au service de la patrie. Depuis ce
temps le cruchon n'avait pas été bougé de place,
quaod hier Mm* Dubois, ayant besoin d'un vase,
trouva le ctuchoo sous la maio et résolut de l'uli-
liter, ignorant sou contenu. Ayant donc introduit
nue baguette dans le crucboo, elle semit uoe
résistance qu'elle attribua k la gelée; elle fit rougir
an fer, et l'introduisit dans le vase.
a Au mime moment, uoe épouvantable détona
tion retentit le cruchon se brisait en mille pièces
et ses morceaux, lancés avec one force irrésistible,
brisaient k leur tour les vitres du magasin, pendant
qae la secoosse ébranlait une vingtaine de bouteil
les dont la chute ajoutait encore au tintamarre.
Au bruit de l'explosion, des voisins accouru
rent et trouvèrent Mm" Dubois, s moitié morte de
peur, étendue daos ia salle où l'accideot venait de
se produire. Par un hasard inouï, cette dame n'avait
reçu que deux légères blessures, l'une k la lèvre
supérieure et l'au're k la cuisse.
Les journaux de Paris constatent l'absence
de M. Firunii Rogier, ministre de Belgique, au
dernier bal des Tuileries. La Nation dit ce pro
pos Des broi:s ttès-répandus veulent que M.
Rogier songe k quitter la carrière et k chercher
dans la vie privée un repos dont il a besoin.
HCcLtHr; v
Kanv l'intérêt rtr l'humanité nous Hnnn'mrt encore un petit
extrait rt.-a ()r.,oori gtrétirons opérées sans mériicarut nt par la
Reialcnta Arabica Ou Rarryqui, quelques sous t*ar jour,
économise cinquante fois sou prix eu d'autres remèdes. Guéri-
sous N°. 54>J"/i M. Et Poujade, entrepreneur, Le Gua,
d'uuc gastrite aiguë, ue digérant plus, mais vomissant tous ses
aiiraeus el épuisé de faiblesse. N- 53,gr8, M. Lieutaud,
d'Aix, d'une toux suffocante, tuauque de repos et d'appétit,
tiraillemeux d'estomac et cnustipalion; et une jeune dame,
d'une tonx sulTocanle, douleurs l'éprgastre et perte de saug.
N° 51,9)4, M. Boisgoutier, rentier, Pans, d'une gastrite,
iullanttnaiiuu d'est*'mac; et sa femme, d'une maladie du foie.
N°. 53,8(mj, M"'. Gallard. rue du Grarid-Miohel, 17,
Paris, d'une phthisie pulmonaire (consompliou), après avoir
été déclarée incurable, et de n'avoir plus que quelques mois
vivre. -- N- 53,98a, M Aug. Heoqoe, d'oue hydropisie et
maladie du foie. N". 44,6*9, Mme Woodhouse, d'une consli-
patiou opiniâtre, de nausées et vomissemens pendant gros-esse.
N- 46,aro, M. le dixtleur-médeciu Martin, sa fille, d'une
gastralgie, irritation d'estomaoqui la faisait vomir i5 i 16 fois
par jour peudaut huit ans, et toutes les misères qui en résul
taient. MAISON DC BARRY, ia, Rue oe l'Emfereor,
Bruxelles En boites de i|a li.il., 4 fr. 1 kit., 7 fr.; a |a
kit., 16 fr 6 kit la fr.; 11 kit., 60 fr. Contre bon de poste.
Se vend Ypres, cliei MM. Frysou, pliai m Becowe,
pbarm., G. Yeis, pbarm.. MaBIeo et les premiers Pharma
ciens, Epiciers et Confiseurs daos toutes les villes. a
ANGLETERRE.
La gelée cootinue k Londres, dit le Sun,et elle
paraît devoir durer encore quelques temps. Les
divers parcs ont eu de nombreux amateurs de
patinage. Au parc de Saint-James, t,5oo per
sonnes se sont livrées k ce genre de sport; plusieurs
se sont enfoncées dans l'eau, mais 00 lésa retirées
saines el sauves. Au Regeol's Park, il y avait
6,000 patineurs. Vers cinq heures, six personnes
ont toutes k la fois sombré daos l'eau, mais on les
en a heureusement et promptemeot retirées. M.
Young, le secrétaire, et M. Williams, l'inspecteur,
ont donné daos chaque parc des instructions rela
tives k la manière de traiter les personnes immer
gées. Sur le grand bassin de Kensingtoo, on
comptait 3,000 patineurs; deux jeunes garçons
seulement sout tombés k l'eau, mais, relevés aussi
tôt, ils oui reçu les soins de M. Williams au bureau
de garde.
FRANCE.
Oo lit dans la Nation, de Paris, au sujet do
complot que nous avons annoncé el que certains
journaux de Paris s'étaient trop empressés de
démentir
La police a mis la main sur quatre malfaiteurs
de celte espèce dangereuse qui admet l'assassinat
comme moyen politique. Ils éiaieut récemment
débarqués, de Londres, c'est toujours de Ik
qu'ils arriveut et parmi eux on comptait trois
Italiens et un Polonais. On a trouvé chez eux, rue
Saint-Honoréi85, et rue Neuve-des-Petits-
Charaps, oDe certaine quaulité de poudre anglaise,
quatre poigoajds, quatre revolvers, quatre caunes
k fusil, du phosphore, des capsules, des mèches
longues de plusieurs mètres, et huit bombes faites
sur le modèle des bombes Orsini.
a II n'est pas besoio de dire k quoi devaieut ser
vir loos ces engins meurtriers. Leur provenance,
leur ressemblance avec le terrible moyen de
destruction qui faillit, il y a cinq ans, plonger la
France dans le deuil et troubler I ordre public dans
l'Europe eotière, indiquent assez leur destination.
Les étraugers dont la police a déjoué le complots
arrivsieotchez nous pour célébrer l'aoniversaire du
14 janvier 3S58. Il paraît, du reste, que l'on d'eux
a fait des révélations qui ne laissent aueno doute
?ur les criminelles intentions de la bande.
On frémit k la pensée d'un tel crime et de se>
conséquences; on est révolté de le voir ourdi
et froidemeot préparé, toujours par des Italiens,
comme s'il n'avait pas été tépandu pour l'Italie
assez de sang français, comme si l'existence k
laquelle ils veulent attenter n'était pas presqoe
aussi précieuse pour l'Italie qu'elle l'est pour la
France!
Mgr Datboy, archevêque de Paris, a été
nommé grand-aumônier. [Moniteur.)
Ou lit dans VUnion de Paris: A l'occasion
du 1" janvier, M. Alexandre Dumas, qui décidé
ment prend racine k Naples, remplit son journal de
souhaits de bonne année. Il souhaite au ministère
la démission en masse de la Chambre; k la Chambre
la courtoisie parlemeotaire des assemblées fran
çaises et anglaises; k l'Italie, Rome; au Pape,
Jérusalem; au roi Victor-Emmanuel, Venise; au
syndic de Naples, un autte conseil municipal,
enfin k son journal i'Jndipendenle, de nou>eaux
aboonés. Pourvu que le dernier de ces souhaits se
réalise, nous croyons que M. Alexandre Dumas
ferait très-bon marché de tous les autres.
ITALIE.
Nous lisons dans une cortespondance de Turin
pobliée par le Monde
On a remarqué que le Roi Victor-Emmanuel)
a assisté k la graud'messe du premier jour de l'an,
sinon a»ec recueillement, au moins avec uoe
altitude très-convenable; ce qui n'a pas surpris les
gens qui connaissent ses habitudes, car 00 sait que
le Roi, bien qu'il assiste le moins possible aux fêtes
religieuses, laisse toujours voir, en ces circonstances,
qu'il n'a pas oublié le bon exemple que lui donnait
feu son père, le roi Charles-Albert. Nous faisons
cette remarque parce que tout le monde l'a faite k
Turin, et parce qu'un bon nombre de libres-
penseurs, qui, en ces jours de cérémonial, se
laissent prendre k aller k l'église, clignaient de
l'œil et se disaient qu'après tout il y a encore dans
le sang du roi d'Italie des restes de bigotisme.
Les Piéruoniais viennent de dévaliser les
Cascine de San Rossore, magnifique nraisou de
campagne pour les rendez vous de chasse, dont
tous les meubles et objets d'art étaieut la propriété
du graod-duc de Toscane.
ALLEMAGNE.
Voilà la s'tnaiioti respective des troupes dans les
duchés.
Les Saxons et les Hanovrieos, qui sont au
nombre de 13,000 environ, occupent la frontière
du Schleswig. Les Autrichiens sont dans le sud-
ouest du Holstein et très-peu avancés dans le
duché, oou loin de l'Elbe.
Les Prussiens ne sont pas encore entrés eu
Holstein. Ils occupent les approches de Lubeck.
Le9 Danois sont concentrés en grande masse
entre Schleswig et Frédéricksiadi. Ils occupent
une ligne de défense très-foi te, formée d'une suite
de hauteurs doui les flancs sout couverts par des
plaines iooudées.
Oo évalue i'année danoise a près de 60,000
hommes, Itès-déteruiiués et bien commandés.
Leur position est couverte par des ouvrages de
campagne el très-difficile k emporter. (France.)
Le Wanderer raconte l'anecdote suivante:
Un banquier Israélite de Francfort faisait il y a
quelques semaines on voyage k Vieune par le che
min de 1er. Daus le compartiineut du waggon de
première classe qu il occupait se trouvait un aotre
voyageur dont l'aimable conversation charma
tellement le banquier, que ce dernier offrit k soo
compagnon de lui donuei une lettre de recom
mandation pour sa fille.
Elle est mariée k Vienne, ajouta-t-il; elle a
d'excellentes relations, et pourra roos faciliter
l'accès des salons de la capitale.