men du projet de loi des travaux publics
du 50 mai 1865 eten effetil suffit de
jeter les yeux sur la carte de la Belgique
pour se convaincre de la haute utilité de
ce chemin de fer.
Les villes et ports du littoral sont re
liés directement au réseau des cbemins de
fer belges OslendeFurnes et Blanken-
berghe ont une voie directe vers l'inté
rieur du pays; Nieuport aura la sienne
dans un temps donné; mais ce qui man
que une grande partie de la Flandre
occidentale, ce qui manque surtout Os-
tende, c'est une voie directe vers le Nord
de la France.
Le chemin de fer projeté est destiné
combler cette lacune.
Ce chemin de fer aura de plus pour
résultat de faciliter les communicaiions
de différentes localités importantes de la
Flandre occidentale avec le chef-lieu de la
province,en raccourcissant, d'une manièie
notable, les distances par voie ferrée. Pour
la ville d'Ypres, ce raccourcissement sera
de 18 kilomètres; la voie actuelle d'Ypres
par Courlrai, Roulers etThourout, Bru
ges, a une longueur de 68 kilomètres, la
voie nouvelle n'aura que 50 kilomètres.
l'enquête de bastogne.
encore le pétitionnèrent.
g
Les habitants de l'arrondissement de Bastogne,
quoique beancoop d'entre eux ne connaissent
point le pins mince détail sur le travail électoral de
juin dernier, se font citer mutuellement a la barre
de la Chambre, pour avoir le plaisir de faire on
voyage h la capitale et d'y être hébergés pendant
quelques jours, aux frais de l'Etat aussi beaucoup
de ces prétendus témoins, quand ils arrivent devant
la commission, déclarent simplement qu'ils ne
savent rien. Du train que vont les choses, il pour
rait bien se faire que tout le district célèbre par ses
jambons, vil gratuitement Bruxelles. C'est peut-
être pour obvier cette petite exagération, que
les joges de paix de l'arrondissement oui été
chargés d'entendre quelques témoins,
A propos de cette enquête, je tiens b citer on
fait doot je garantis l'authenticité, et qui prouve le
ridicule et injuste esprit de parti qui guide certains
membres de la commission une cbarette qui avait
un propriétaire avait écrasé une chèvre ayant aussi
ou propriétaire. Le propriétaire de la chèvre
écrasée exige dommages et intérêts du proprié
taire de la cbarette écrasante; ce dernier repousse
cette prétention; l'autre insiste, le propriétaire de
la cbarette résiste, le propriétaire de la chèvre se
fâche, celui de la cbarette se met en colère. Voila la
guerre allumée entre les deux propriétaires, uon la
guerre de la vacbe, mais la guerre de la chèvre, et
l'oo se décide b vider la querelle dans le champ des
tribnnaux. On ira jusqu'en cassation. Alors inter
vient le bon curé de l'endroit qui, désespéré de voir
deux de ses brebis prêtes b s'entre dévorer pour
une chèvre, va et vient du propriétaire de la
chèvre b celui de la cbarette, engageant l'un b
modérer ses exigences, l'autre b satisfaire aux
jnstes réclamations qui lui étaient faites. Bref,
après bien des démarches bien de louchantes
allocutions, te curé obtient du propriétaire de
la chévricide cbarette d'imposer l'indemnité pour
le propriétaire de l'animal défunt. La bagatelle est
payée et l'on s'embrasse, en se félicitant d'avoir
épargné d'immenses frais de procès.
Mais b propos de ce fait, qui s'est passé dans
l'arrondissement de Bastogne, quelque temps avant
l'élection, un témoin vient de dire qne le jour où
la cbarette a écrasé la chèvre, des chèvres se sont
vendues huit francs au marché de Bastogne, et que
le propriétaire qui a reçu, par l'eotremise du coré,
dix francs pour sa bête écrasée, est un électeur.
u Voyez-vous la corruption! ajoute le témoin.
Corruption! Corruption! Achat d'un vote pour
deux francs! s'écrient certaios membres de la
commission; ou comprend lesqoels. Et b l'instant,
de télégraphier sur Bastogne pour avoir des rensei
gnements sur le prix des chèvres. On dit même
qu'il ce propos, tous les marchands de chèvres de
l'arroridisseuientserontcitéset arriveront b Bruxel
les. Quel plaisir pooreux; mais quelle calamité
poor le pays, qui doit payer les frais d'une aussi
triste comédie!!!
Le succès obtenu par le pétitionnement contre
la profanation des cimetières catholiques, embar
rasse beaucoup les feuilles serviles et leurs patrons.
Ne pouvant le nier, elles le calomnient, et, fouil
lant dans l'arsenal où avant l83o Libry Bagoano
allait prendre ses armes contre les pétitiourraires
de 1829, elles renouvellent contre ceux de 1864
les viléuies de l'ancien National. A cette première
époque les pétitionnaires étaient des infâmes v;
b la seconde, ce sont des fraudeurs et presque
des faussaires. Pour compléter l'aualogie, c'est le
Précurseur, naguère illustré par les exploits
d'Outeudirck, qui accouche de cette aménité,
comme Libry exploita l'autre contre ceux qui réven-
diquaieot en 182S et 182g leurs droits et leurs
libertés.
Cela ne fait pas grand honneur b nos patriotes
d'aujourd'hui, et ceux qui vantent ootre émanci
pation politique comme leur oeuvre, devraient au
moins ne pas imiter les fauteurs du despotisme
hollandais.
Au reste, ni lenrs calomnies ni leurs injures
n'affecteront point la signification de la grande
manifestation qui se propage dans tout le pays; elle
restera comme une preuve de l'altacbemeut des
catholiques b leur foi et b leurs libertés, et comme
un signe roauifeste de la vive répulsion qu'excite
en Belgique l'outrage fait b la majesté de la mort
et du tombeau.
Oui, des femmes, des enfants ayant l'âge de la
raisoo, des vieillards, ool signé les pétiùous, et
après? Leur droit n'est-il pas aussi formel, aussi
incontestable que celui du premier valet de plume
miuistéiiel venu? L'art. 21 de la Constitution
dispose t-il par hasard que les hommes faits et
valides ont seuls le droit de pétitionner Ou bien,
les détracteurs de nos libertés croieul-iis que nos
femmes et nos enfants tiennent moins que nous b
leurs croyances Non, ils ne le croieot pas, car
leur presse sauvage s'attaque de préférence b nos
femmes, b nos filles, comme aux plus ferventes
gardiennes des sentiments religieux
Si d'ailleurs, le pétitionnement relatif aux cime
tières a le peu d'importance que nos adversaires
font semblant d'y attacher, ils peuvent oser d'un
bon moyen pour en avoir raison qu'ils organisent
uo contre-péiitioonemeut; qu'ils demandent que
le cimetière, où domine le signe de la Rédemption,
ne soit plus qu'un vaste charnier; qu'ils arborent
francbemeut le drapeau des Solidaires qui est le
leur, et après, nous 000s compterons.
Les imitateurs de Libry Baguano accepteront-ils
le défi? Non, car le résultat de l'épreuve les
écraserait.
Ah nous le savoos, le commissaire de police,
le grand pontife du culte que nos libres penseurs
veulent imposer b tous sans distinction decroyance.
Noos ne référons pas l'examen de cette absurde
préteotioo; justice en a été faite. Seulement, nous
demanderons comment il se fait que, depuis l'avè
nement do régime de l'émeoteil est passé en
règle qu'une loi ou uo décret n'est sainement
compris et ioterprêté qu'on demi siècle après sa
mise en vigueur? Vainement l'exposé des motifs,
les raisons du législateur, la jurisprudence con
stante protesteot-ils contre l'interprétation mo
derne, rien n'y fait nos scapins ont changé tout
cela, et ils soutiennent mieux connaître la loi que
ceux qui l'ool faite.
Aussi est-ce eux que l'imposante manifestation
du pétitionnement frappe aocœur: il y a la y 00,000
catholiques qui déclarent baot et ferme que ce
qu'ils ont repoussé sous Joseph II et sons Guillaume
1", ils ne le souffriront pas sous les petits hommes
d'Etat arrivés au pouvoir en grimpant sur les
épaoles des émeutiers de mai 1857.
(Extrait de la Patrie.)
Parmi les pétitions adressées b la Chambre des
Représentants, dous en remarquons une d'un sieur
Paulin et datée do mois de décembre 1862, qui
demande une loi autorisant les juges de paix qui
gggBB!
oe siègent pas au chef-lieu d'un arrondissement
judiciaire, b légaliser les signatures des notaires et
des officiers de l'état-citil de leor canton.
Cette demande a paru avec raison b la commis
sion des pétitions des mieux exposées et justifiées.
En effet, dit le rapporteur, l'obligation imposée
aux notaires et aux officiers de l'état-civil qui
n'habitent pas le chef-lieu de l'arrondissement
judiciaire de s'adresser au président du tribunal
pour obtenir la légalisation de leuts signatures, est
une cause de retards et de déplacements onéreux et
parfois préjudiciables; d'autre part, l'on ne voit
pas eu quoi la légalisation présenterait moins de
garantie si elle était opérée par le juge de paix au
lieu du président du tribunal; au contraire, il
semble que le premier, étant plus rapproché des
magistrats dont il sur ail b vétifier la signature,
serait mieux b même de s'acquitter de cette mis
sion. Au reste, la France a déjà introduit cette
réforme dans sa législation, a
La Chambre a renvoyé cette pétition b M.
le ministre de la justice. Nous émettous le vœu
qu'il y soit bientôt fait droit.
La Chambre des représentants a adopté mercredi
d' sans débatet b l'unanimité des quatre-vingts
membres présents, le projet de loi portant proro
gation, pour les deux sessions de 1865, du mode
de nomination des jurys d'exanipn universitaires,
déterminé par l'art. a4 de la loi du i" mai 1867.
ACTE OFFICIEL.
Par arrêté royal du i" mars i864, le sieur E.
Vandeubogaerde avocat, avoué près le tribunal de
i" instance b Ypres, est nommé juge suppléant b
la justice de paix du 2" canton d'Ypres, en rem
placement du sieur Coevoet, appelé b d'autres
fonctions.
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
On lit dans la Patrie, de Bruges: Ainsi que
nous l'avons dit, Gheysen, accusé du meurtre de
Roncq, a été condamné b la peine de mort.
Un incident s'est produit b la rentrée du jury.
Le jury avait répondu affirmativement, par 7 voix
contre 5, sur la question de savoir si Gheysen était
Vauteur du crime mis b sa charge. A la question
relative b la complicité, le jury avait également
répondu affirmativement. Donc, Gheysen était
déclaré auteur et en même temps complice du
meurtre de Roncq.
M. le président a fait remarquer la contradic
tion qu'il y avait dans ces réponses. La cour, après
avoir délibéré, a rendu un arrêt par lequel elle
ordonnait au jury de rentrer dans sa chambre
de délibération et de donner des réponses aux
mêmes questions qui lui avaient été posées. Ce jury
est rentré apportant par 7 voix contre 6, un ver
dict de culpabilité sur la question d'auteur et une
réponse négative, quaol b celle de la complicité.
La coor, après délibération, s'est joint b la
majorité du jury, et a condamné Gheysen b la
peine de mort.
L'exécution aura lien sur une des places
publiques de la ville de Bruges.
Gheysen a attendu son arrêt avec le saogfroid
qu'il avait montré pendant les débats. Au
moment de s'en aller, le condamné interpella son
défenseur et lui dit Avocat, cela ne se passera
pas comme cela, nous procéderons. Avocathet
en is er niet mee gedaen, me gaen het in
processe smylen).
M. le président a déclaré close la première
sessiou du premier trimestre de 1864.
NOUVELLES DIVERSES.
On lit dans I Escaut La police hollan
daise vient d'arreter une Allemande qui avait
signalé son passage dans notre ville par des exploits
dignes d'être meutionnés.
U y a environ quinze ans, car c'est toute one
histoire que le fait que nous racontons, le nommé
V..., fils d'noe honnête famille d'artisans de notre
ville, partit pour le Texas. Depuis longtemps déjb,
on n'avait pins reçu de Iniancune nouvelle, lorsqoe,
il y a quelques jours, une Allemande assez conve
nablement têtue se présenta chez les parents de