COMMERCE. fl. l'absent, se donnant pour belle-mère de lenr Sis, qai d'après elle, jonissait an Texas d'une posiiioo excessivement brillante. La bonne femme devait se rendre b Rotterdam pour toucher cbez un banquier une somme d'argeot considérable, et elle n'avait pu résister an plaisir de passer quelques jours dans la famille de son gendre, quoique sort linge et sa garde-robe se fossent perdus oo gâtés dans le long voyage qu'elle veoait de faire et qu'il importât qu'elle reotràt au plus vite dans ses fonds. Vons pouvez penser si l'émoi fut grand dans le modeste ménage. Le même soi- réunit toote la famille b une table fort bien servie. Les paovres gens s'étaient mis en frais pour fêler la belle mère de leur fils. On bol b sa santé, on cause longuement et l'on s'attendrit fort au dessert en pensant aux absents. La dame allemande disait monts et merveille de cette belle terre d'Amérique an sujet de laquelle elle oe tarissait pas, et la famille d'écouler, bouche béante, les récits, du reste, fort vraisemblables de la voyageuse. Le lenderaaio ce fut une autre fete. Oo voulut remonter la garde-robe de la nouvelle arrivée, on lui remonta son linge et on alla même josqu'b loi garnir son porte moonaie, ou peu allégé par les frais de son voyage. La brave allemande n'accepta tout cela qu'a la coudition de rembourser la famille, qu'elle voulait, disait-elle, combler de cadeaux. a Bref, après avoir fait bonne cbère pendant toute une semaine cbez la famille V... qui lui faisait avec beaucoup d'obligeance les houueurs de la ville, lui montrait les monuments publics et I ac compagnait au théâtre, la bonne allemande se décida avec force soupir b partir pour la Hollande. Mais, dans deux ou trois jours, tout au plus, elle promettait d'être de retour b Anvers pour y rester uu mois tout entier. La famille V... la conduisit b la station et le père se bâta de payer lui-meine le coupon, malgré la résistance de la brave femme. Enfin, le sifflet do conducteur retentit et l'Alle mande partit de Ib en agitant sou mouchoir et en emportant les regrets famille V... Seulement elle emportait encore autre chose, et oo ne fut pas longtemps b s'apercevoir que la soi-disant belle- mère n'était autre qu'uoe habile et dangereuse industrielle aux manèges de laquelle, la police hollandaise devait mettre uoe prompte fio. On lit dans Ami de VOrdre Les Petites Sœurs des Pauvres que les libéraux et les soli daires belges poursuivent de leur haine et leurs insultes, sont parvenuespar leur admirable dévoue ment b exciter le respect des prolestants anglais et b mériter que leur œuvre incomparable soit recom mandée par les journaux ministériels. Le Morning Post, journal de lord Palmerston, publie un appel au public émané de l'uo de ses collaborateurs protestants, en faveur de la maison que les Petites Sœurs de Sotherlarid veulent bâtir sor ud terrain qui leur a été donné par uo ami charitable pour y abriter 120 vieillards. DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. Londres, »o mars. L'Agence Reuters reçu de Koldiog, 9 mars, la dépêche suivante Les Autrichiens, en deux colonnes, sont passés hier par Kolding. Ils 001 rencontré la cavalerie danoise, b on quart de mille au sud de Veile, et l'on rejetée sur Veile. Un corps danois, composé de trois régiments d'infanterie, de trois batteries et de deux régiments de cavalerie, a pris position au nord de la rivière de Veile. Malgré cette forte position, les Danois furent attaqués par les Autrichiens, commandés par le général de Gablentz. La brigade de Nostilz, une partie de la brigade Gondrecourl et la réserve de la cavalerie ont éié engagées. L'ennemi a été rejeté vers Horsens. Les penes des Danois sont considérables; 00 leur a fait beaucoup de prisoo- aiers. HOLLANDE. Oo écrit d'Oosterhoot, 5 mars Peodant le mois de février 00 a exporté par cette ville eu Belgique 5i8 bêtes b cornes, ce qui fait uo total de go4 depuis le 1" jaovier. On a surtout fait beaucoup d'affaires eu vaches pleines qui ont été achetées par les marchands belges aux prix de fi. 165 b 200. Les bonnes génisses pleines étaient payées de fl. 120 b i5o. En bêtes grasses il s'est traité moins d'affaires. ANGLETERRE. Sous ce titre Rumeurs politiques, une Cor- respondancegénérale de Londres rapporte ce qoi suit e Le bruit coort dans les cercles politiques que la question d'alliance entre la France, l'Angleterre, le Daoemark, la Suède et l'Italie est virtuellement décidée. »Oo nous apprend aussi que le fait sera annoncé presque immédiatement au monde politique par une oote identique adressée b l'Autriche, b la Prosse et b la Diète de Francfort. La Correspondance ajoute u Nous recevons cette nouvelle ce soir, b cinq heures et demie, sans avoir aucun moyen de pou voir la contrôler. FRANCE. Oo lit eotre'autres dans une correspondance particulière de la Belgique datée de Paris, 8 mars. La presse gouvernementale s'extasie sor la bien veillance et la courtoisie dont l'Empereur fait preuve en ce moment vis-b-vis de l'aicbiduc Maximilieu et de l'archiduchesse Charlotte; le fait est que si l'Empereur redoublait d'attentions et de prévenances envers ses hôtes, il ne paierait pas encore assez cher i'émiuenl service qu'ils lui ren dent en acceptant définitivement la couronue du Mexique. Notre trésor augmenté de deux cent ciuquaute millions, uos armées de quarante mille hommes, le retour d'une partie de notre flotte et de l'unmeuse matériel de siège et de campagne que nous avions expédié au-delb de l'Océao, tels sont les avantages immédiats que nous allons retirer de leur départ et, dans la situation critique où nous nous trouvons,en face des nuages qui s'amoncellent b l'horizon politique, ou conviendra que ces avau* tages sout d'une telle importance que la situation de Napoléon III vis-b-vis de l'archiduc se trouve complètement changée, et que do tôle de bienfai teur il passe b celui d'obligé. Le futur empereur et la future impératrice du Mexique oot produit b Paris une impression on ne peut plus favorable. On se plaît b louer le courage et l'abnégation de l'arcbiduc, ainsi que la grâce, la bienveillaoce et le dévouement de l'archiduchesse, qoi abandonne sans hésiter une cour brillante, uoe situation heureuse et douce, une vie calme, pour s'associer b la mission, qoi n'est pas sans périls, de son époux. Aussi, je pois vous affirmer que, bien que nous ne soyons pas, en France, attachés bcet auguste couple par les mêmes liens que vous, nous l'accompague- rons b son départ de nos vœux les plus ardents et nos plus vives sympathies. Voici uo trait digne de celci de saint Paul disant Civis romanus ego sum. L'année dernière, douze abbés quittaient le grand sémiuaire de Lyon pour suivre un évêque au Texas. L'un d'eux, piètre depuis, vit les fédéraux envahir sa paroisse, piller soo église, sa demeure, et b se préparer b le tuer. Ou le couchait en joue, quand, détournant les fusils, il s'écria Je sois Français! comme prêtre, égorgez moi, mais, comme Français, vousrendrez compte de mon sang b mon Empereur, b ma nation Les fusils s'abaissent; profilant de la position, il deniaode leur chef, exige, sous peine d'en réfé rer b l'Empereur, qu'on lui rende ses vases sacrés et qu'on loi paie les dégâts. On s'exécuta, mais, voyant on désir de ven geance chez ses adversaires, il se place en face d eux, leur répète d'une voix ferme sa première interpellation, puis, découvrant sa poitrine: Tirez, leur dit-il, si vous l'osez; Ils furent domptés, se retirèrent avec ordre, et le chef mit des factioouaires pour veiller b la sûreté et b la tranquillité du prêtre; en même temps tous les soldats, eo passant devaol lui, lui rendirent les hoonenrs militaires. Ce prêtre a vingt-quatre ans. AMÉRIQUE. Parmi les usages particuliers de l'Amérique du Sud, il en est uo qui n'a pas peu contribué b rendre plus désastreux qu'il ne l'eût été sans cela le terri ble incendie de l'église de la Compagnie b Santia go. Les femmes, pour aller b l'église, s'affublent d'un vêtement particulier qui les couvre des pieds b la tête et qoi leur ôte la liberté de leurs mouve ments. Il n'y pas de chaises non plus daos les égli ses, les femmes du peuple s'agenouillent b terre; les dames riches se font accompagner d'une ser vante qui porte un coussin pour placer sons leurs geooux. On comprend facilement, après ces détails, que peu de femmes aient pu s'échapper lors de l'embrasement de l'église; gênées par leurs longs vêtements, qui offraient eu outre un facile élément aa feu, elles devenaient d'autant plus facilement la proie du fléau qu'elles faisaient plus d'efforts puur loi échapper. ÉTAT-CIVIL D'YPRËS, DU i MARS AU H INCLUS. Naissances 7. Sexe masc. 4, idem fém. 5. DÉCÈS. Verharne, Rosalie, 6» ans, journa lière, veuve de Félix Wousseu, rue de Menio. Verheyde, Pierre, 65 ans, joornalier, veuf de Jeanne Pledt,rue de Menin. Vuylsleke, Amélie, 39 ans, sans profession, épouse de Charles De- rnoor, Marché bu Bois. Maerteu, Caroline, 72 ans, dentellière, veuve de Joseph Demeyere, rue de l'Hôpital Saint-Jean. Keppel, Louis, 24 ans, domestique, célibataire, rue de Tbourout. Joos, Ursule, 74 ans, libraire, veuve de Philippe Van- dermeersch, rue de Lille. Flahon, Jean-B", 72 ans, lieuleoant honoraire, célibataire, décédé b l'Hôtel des Invalides b Paris te 6 décembre 1865. Hugebaert, Sophie, 69 ans, jardinière, épouse d'Ange Kinoo, Saint Nicolas lez Ypres. Enfants au dessous de 7 ans 9. - Sexe mas. 1 sexe fém. 8. COURTRAI 7 MARS. Froment, prix moyeu par heot. Froment rouge. Seigle. Avoine. Pommes de terre par 100 kilo. Beurre par ijx kilogra. Huile de colza, par io3 kilo. Huile de lin. ROULERS, 8 MARS. Froment, prix moyeu par i t\i hect., Froment rouge. Seigle. Avoine. Huile de colza, par io3 kilo. Huile de lin. FURNES, 9 MARS. Froincnt, par sac de i/}5 litres, Seigle. Escourgeon. Avoine. Fèves. POPERINGHE, M MARS. Froment, prix moyen par hectolitre Seigle id. id. Avoine id. id. Fèves id. id. Pois id. id. Pommes de terre par 100 kilogr. Beurre par kilogr Houblon les 5o kilogrammes MARCHE D'YPRES. ÉTAT Indiquant le» quantités et le prix moyen des Grains, Fourrages et autres produits agri coles, vendus le lt M.ABM l§6t, au marché de cette ville fr. 18-16. 17-33. •°-99- 7-84. 4-it. i-3p. fl. 49-5. 49-10. fr. 28 5o. a4-5o. 16-75. i3-oo. 48-00. 51-00. fr. 25-88. 16--5. 17-âo. 11-00. 17-00. fr. 17-84. i2-5o. u 7-25. i5-oo. 16-25. 4-5o. n 2-4 O. i3o 00. NATURE DES iGralns et Denrées. QUANTITÉS VENDUES. Kilogrammes. Froment 47,4oo Seigle8,700 Avoine2,800 Pois2,884 Féveroles. i2,36o Pommes de terre. g,5oo Paille. Foin Beurre v>.-w Pain de farine de froment brute 21 c* le kilo. Idem pour les Fondations de 3o c', 1,420 grammes. *W PRIX JIOVï» par 100 kilogrammes. 22-87 80 1 5-12 73 60 17-00 46 17-96 82 40 i8-44 82 40 5-25 il ■r/n 285-00

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1864 | | pagina 3