monie religieuse, mais la pompe exlé- rieure de la sépulture qu'est attachée la honte du refus? Mais celte pompe esté* rieure la loi vous l'accorde; l'Église ne vons refuse que des prières,qu'unechose spirituelle qui est essentiellement de son domaine, et dont les Parlements avaient, pour la première fois, essayé de connaî- ire la fin du dix-huitième siècle. Il y avait celte différence pourtant pour rcn- dre leurs prétentions moins odieuses, que le refus de l'Eglise, sous l'empire des anciennes lois, privait le défunt de tout appareil, de toute pompe extérieure, l'excluait de l'enceinte où reposaient les corps des autres chrétiens; tandis qu'au- jourd'hui une fois que la dépouille mor- b telle d'un individu a franchi le seuil de b la maison, l'autorité civile permet qu'on d lui rende les mêmes honneurs civils b qu'aux catholiques. Ce n'est que dans b l'intérieur du temple qu'il peut y avoir entr'eux quelque différence. Ainsi ce b prétendu déshonneur n'en est point un s .pour ceux qui le souffrent, et il ne de-, b vient pas plus grand aux yeux de ceux qui le regardent comme tel; et enfin, s'il y a peine, c'est une peine spirituelle qu'un a pouvoir spirituel a le droit d'infliger. Les mêmes raisons prouvent qu'il n'y a pas de délit aux yeux de la loi, dans les refus publics des sacrements de ma- riage et d'eucharistie. La simple lecture de ces lignes fait voir qu'elles n'ont aucun trait la question des enterrements telle qu'elle se présente l'époque actuelle. La citation se trouve au chapitre IV, sous l'art. IV intitulé Du refus de sépul ture. Et la question que l'auteur y traite est celle de savoir si le pouvoir civil a le droit de contraindre le clergé prêter son concours l'inhumation d'un homme qui n'appartient pas la communion calholi- que, c'est-à-dire, si le clergé peut refuser ses prières et l'entrée du corps l'église, comme il peut refuser les Sacrements. Le point de savoir quel endroit de cimetière l'enterrement aura lieu n'y est pas seule ment louché. Il y a bien plus, cette question n'est pas traitée du tout dans l'ouvrage de Mgr. Affre, par le motif très-simple qu'elle n'existait pas pour lui, et qu'elle ne peut pas exister, le refus du concours du clergé entraînant nécessairement l'exclusion de la terre bénite. Cette question est soulevée depuis peu par les défenseurs outrés du pouvoir civil, par ceux qui teudenl confisquer les droits du clergé et des catholiques. Les paroles de Mgr. Affre ne prouvent qu'une seule chosesavoir que le clergé a le droit de refuser ses prières, son con cours, dans la terre bénite, et que, lors qu'il s'abstient, c'est par devoir et bon escientjamais par passion. Et ce point de vue nous l'avions déjà cité nous même dans la discussion relative la violation des cimetières catholiques. Mgr Affre distingue entre la cérémonie religieuse et la pompe extérieure. Or, la terre bénite et les prières sur la fosse font évidemment partie de la cérémonie reli gieuse. Sans doute, le refus du concours du clergé n'exclut plus de l'enceinte où reposent les autres chrétiens. Les catholi ques maintiennent seulement qu'il exclut de la terre bénite. Et si tous les citoyens ont, après leur décès, droit aux mêmes honneurs, c'est aux mêmes honneurs civils et non aux mêmes honneurs religieux. Faut-il relever, en passant, l'inepte facétie débitée au sujet de la bénédiction des cimetières? La cérémonie religieuse consiste bénir la terre et non point ce qu'elle peut recou vrir. Les caillous ramassés dans un cime tière ne sont pas bénits, le trésor caché dans un cimetière n'est pas bénit, la statue d'une divinité païenne enfouie dans un cimetière, ne serait pas bénite; le volume de la Vie de Jésus-Christ par Renan enterré avec unlibre penseur resterait, tout comme la a carcasse de celui-ci, dégagé de la bénédiction postérieure du sol. Et qu'im porte le cadavre, il est réduit en poussière, in pulverem Les catholiques n'ont pas besoin qu'on le leur dise, et les libéraux, jeunes et vieux, sont trop intelligents pour vouloir apprendre quelque chose. VARIÉTÉS A PROPOS DE .NOTRE CHRONIQUE LOCALE. Il u'entre ui dans uoiie caractère, ni dans nus habitudes de répondre aux injures, aux falsifica tions, aux uieusuuges ei aux sutuses; loul cela uuus fait hausser les épaules plutôt que cela ne nous fâche. Quand uous entendons s'éle»er contre oous une blague de commis-voyageur, nous disons: c'est du vent, ce sout des vapeurs, si ce Mousieur est pris d'une indigestioo, c'est taol pis pour lui. Quand oous entendous des chicanes de mauvais procureur, qui veut se quereller et croit argumen ter quaod il déraisouoe, oous disons c'est de la misère, passous notre chemin. Quaud nous euteudous employer de gros mots tombant pas même sur de petites choses mais li faux, nous disons c'est comique; et oous rions. Nous pourrions donc ne pas oous occuper de l'article incohérent et indigeste que, eu l'honneur de M. Baocel, certain journal sert en salade ses lecteurs. Mais aujourd'hui la fantaisie nous prend de faire l'analyse de quelques unes de ces herbes hétérogènes et disparates, et de débrouiller un peu cet étrange pêle-mêle d'idées et de mots. Remuons dooe cette salade, et examinons. Première herbe: mauvaise herbe! c'est comme du chieudent, iI en pousse énormément entre les pavés de M .i et dans le jardin de certain journal,) c'est de la chicaneVoyez oous avions signaler les idées socialistes de M. Baucel; simplement pour varier l'expression, au lieu de dire idées nous disons taniôt doctrines, tantôt enseignements. Un tout petit enfant d'une candide iguorance peut croire qu'il n'y a d'enseignements donnés que par les professeurs en titre et en chaire; un adolescent sait déjë que l'on parle des enseignements qui se donnent dans les journaux, dans les livres, la tribune,e:c. et l'Opinion le savait aussi,quoiqu'elle soit jeune et très jeune. Eh bien! sur ce mol enseignements elle nous fait une grosse querelle nous sommes accusés d'avoir prétendu que Baocel avait été professeur dans nne ville de France, et, pour nous confondre, elle nous demande dans quelle ville de France? elie nous dit que Baocel n'était pas professeur, qu'il était dépoté. Trait de mauvais procureur, va! Nous n'avions rien dit de tout cela. Et d'ailleurs qu'importe que Bancel fut professeur ou dépoté, il était socialiste, et comme socialiste il a été chassé de sa patrie Nos iaisouoements ne poiteut pas sur autre chose. Mais l'Opinion devait cracher sur les catholiques, nous tourner, propos de rien, eu calomniateurs, et oous rouer comme tels. Heureusemeot pour nous, uous ne nous en portons pas plus mal. Proclamons toutefois pour faire plaisir l'Opi nion que Bancel fol député, et banni comme Ledru- Rollio, Proudbon, Louis Blanc, Pierre Leroux et toute la phalaDge des députés socialistes. Ces hom mes et leurs théories avaieut épouvanté la France, et par peur de tomber dans l'aoarchie et entre leurs mains, la France se jeta entre les bras du despotisme. L'Empire était fait, et, aox applau dissements de la nation, l'Empereur balaya les socialistes hors de France. Mais le despotisme fit en même temps des siennes, il proscrivit quelques- unes des plus grandes et des plus nobles illustra- lions, Thiers et Lamoricière entre autres furent exilés, ils le furent comme orléanistes; le même jour peut-être que Bancel, mais pour des causes infiniment contraires. Il n'y a qu'un sophiste y trouvant la satisfaction de ses intérêts qui poisse insinuer un rapprochement entre les cham pions do droit et le novateur socialiste. Tirons une seconde herbe. Mauvaise herbe encore! Nous l'avions déjë vue accrochée la première, c'est de l'Insinuation. L'Opinion qui déteste hautement les insinuations s'en douue cœur joie. Nous avions donc dit que Bancel est venu prêcher en Belgique l'abolition des dogmes chré- i» liens, une guerre éternelle l'Eglise, voire même le nivellement des fortunes. Nous avions dit cela, et nous l'avions prouvé texte sur table le 3o Décembre 1865. Impossible de le dénier, autant vaudrait nier le soleil eu plein midi. Avouer que c'est vrai, c'eut été accablant, étouffant, renversant pour l'Opinion. Que faire? Elle ne dit ni oui, ni non. Mais elle insinue. Elle défie solennellement le Propaga teur de déclarer daus quelle Conférence Baocel a professé ces énormités. Peu oous en chaut, répondons-nous, car jamais nous n'avons dit que ce fut dans oue Conférence littéraire, quoiqu'il soit plus que probable que Baucel y étale souvent les doctrines impies et anti sociales qui sont les siennes. Encore moins avons- uous dit qu'il ait tenu ce langage subversif et incendiaire Ypres. Bien au contraire voici la seule appréciation que nous avions donnée de la Conférence du 3i Décembre: Il (Bancel) s'y était si bien revêtu de la peau de mouton, tl semblait avoir si bien et si beau montré patte blanche que bel et bien il croyait qu'on lui lire- rail toujours le loquet, a L'illustre et fier Conférencier y a prouvé eu effet qu'il sait, quand il le faut, mettre son drapeau en poche c'est tour de vieille guerre, tout comme de blaochir sa robe et de s'enfariner. El connue uous criions la veille, nous crioos le lendemain. Général des chats. Ton bloc enfariné ne me dit rien qui vaille. Nous, oous jugeons les hommes sur leors prin cipes et sur la généralité de leurs œuvres, oon pas sur la farine que, comme Pierrot en représentation, ils se jettent au visage. Tirons uoe nouvelle herbe. Plante faible, très- faible c'est de la Sottise. Voyez le beau raisonne ment Poisque voos, catholiques, vous fraternisez avec desauciens ftancmnçons, qui ne le sont plus parce qu'ils voient clair et ont le courage d'être sincères et justes, puisque vous ne demandez plus compte ces Messieurs de leurs aulécédeots, qu'ils ont abju rés, vous êtes inconséquents en ne fraternisant pas avec Baocel, qui n'a rien abjuré du tout de ses doc trines impies et antisociales, mais qui par calcul s'est peut être abstenu une fois d'hostilité flagrante envers le catholicisme et la Société, Ici, ajoute l'opinion et cela littéralement si pas littérairement. Ici ce dont il faille se préoccuper exclusivement, ce sont les paroles pronoucées, les doctrines expo sées dans la Conférence. Risum teneatis amici amis, ne riez pas trop fort. Dégageons une antre herbe. Quelle herbe étran ge! elle appartient bien au genre sottise, mais c'est une monstruosité de la nature. Boo pour le champ de loire! Herbe venue au jour sans racioes. produit spontané du cerveau de l'Opinion.' Venez voirl Le Propagateur vent dicter ses arrêts h l'administration Communale et partant a la ville entière, a Le despote! le tyran!... N'aurait-il pas denière loi des geodarmrs pour faire exécuter ses arrêts?. Comme Dante Opinion doit avoir peor. La pan vre femme elle aura été obsédée sans doute de quelque vision nocturne. Qu'elle se rassore... elle rêvait; qu'elle se frotte les yeux et relise le Propagateur. Elle y verra peut être, comme toot le monde, la simple reprodoctioD d'une sentence que la raison et le boo sens publics avaient depuis longtemps formulée, et rien de plus. Si toutefois l'Opinion en voolail définitivement h

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Le Propagateur (1818-1871) | 1864 | | pagina 2